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Lieu : Avignon, Vaucluse, France

jeudi 15 mars 2007

la France pays des droits de l'homme (et je réalise que celui-ci en dessous illustre assez bien l'ambiguïté)


où l'on envisage de coupler dans un seul ministère l'immigration (traduire surtout la lutte contre) et l'identité nationale. Je ne vois pas forcément dans ces deux derniers mots, contrairement à ce que l'on dit généralement, le sens des mots étant maintenant plombé, une allusion à la droite extrême, mais par contre une stupidité, et en tout état de cause ce que l'on pourrait désigner ainsi ne saurait avoir de réalité que par un frottement de nos diversités et non se construire par rapport à l'extérieur. Comme de surcroît cela a été évoqué dans le même discours que de limitations ahurissantes au regroupement familial, l'identité nationale vue par Monsieur Sarkozy me semble pour le moins étrange.

Identité nationale ? cela reste à définir et je ne fais pas confiance en des politiques ou penseurs de quelque bord qu'ils soient pour cela - et à franchement parler je ne pense pas possible ni souhaitable que ce soit une chose fixée mais une construction à partir des siècles d'histoire que nous portons chacun et de notre façon de vivre ensemble ou côte à côte.

Ces banalités dites, il arrive que la France, identique ou non, ne se comporte guère comme le voudrait la légende

droit d'asile : Après le rapport de l'Ofpra du 13 mars annonçant une baisse de plus de 30% des demandeurs d'asile sur un an (ce qui tout bêtement, le monde ne s'étant pas nettement changé, me semble ne pouvoir signifier qu'une fermeture de nos frontières), la CFDA qui regroupe la Ligue des droits de l'homme, la Cimade, Amnesty International, France terre d'asile et des associations a présenté un contre rapport. Je dois avouer que je n'ai pas eu le courage de prendre le temps de le lire intégralement et je me contente des citations reprises dans un article du Monde du 13 mars - politique européenne "de plus en plus restrictive, au détriment des impératifs de protection..." (européenne oui, mais la France a voix au chapitre et une certaine latitude dans l'application).

La loi du 10 décembre 2003 a "réformé" les procédures et "mis en place un arsenal juridique visant à écarter les prétendus faux demandeurs - passage d'une procédure de droit à une procédure de contrainte." Le demandeur ne peut voir "sa demande convenablement examinée" - durcissement des délais, démarches complexes avec une mauvaise information des demandeurs. Et surtout les critères sont trop restrictifs. "D'ailleurs, près de 16% des décisions de refus de l'Ofpra sont annulées par la commission des recours, pourcentage qui augmente chaque année" et ne tient pas compte de ceux qui ne peuvent présenter de recours. "Sous couvert de lutte contre l'immigration clandestine, les mesures restreignant l'accès au territoire français ont été renforcées par la multiplication des pays dont les ressortissants doivent détenir un visa de transit... et plus généralement par la pression exercée sur les pays d'origine ou de transit pour qu'ils contrôlent leurs frontières" et il est merveilleux de constater combien de pays sont "sûrs".

"Lorsque le Haut Commissariat aux réfugiés estime qu'il y a près de 25 millions de personnes déplacées dans le monde, la conclusion la plus raisonnable est que l'arsenal juridique de dissuasion mis en place en France (notamment depuis trois ans) n'a pas fait que dissuader les prétendus "faux demandeurs" et a, bien au contraire, fermé la porte à des hommes, des femmes et des enfants qui fuient les persécutions".

Demain pour sortir du droit d'asile, et en revenir à une partie de l'immigration joyeuse : le décret du 29 décembre 2006 sur l'obligation de quitter la France et les enfants dans les centres de rétention.

Buena sera

I

2 commentaires:

Anonymous Anonyme a dit...

La droite nationale, c'est un fait tétu, peine a sortir de cette vision simpliste qui consiste a croire qu’on peut bunkériser la société, la scinder en deux groupes distincts, les "francais de souche" d'une part, avec des honnêtes gens claquemurés derrière des grilles, équipés de systèmes d’alarme, de vidéosurveillance, et, de l’autre côté, des "hordes de noirs" (comme les décivait il y a peu le Ministre d'Etat) des délinquants potentiels ou réels, qui seraient enfermés, en internat, en centre fermé, en prison ou renvoyés "chez eux", meme si chez eux c'est ici depuis 20 ans, deux générations, ou trois...

15 mars 2007 à 23:08  
Anonymous Anonyme a dit...

Pourquoi ne supprimerait-on pas les frontières tout bêtement ? Il n'y aura qu'un seul passeport, celui de citoyen du monde. Il n'y aura plus de guerre car plus de territoire à défendre.

15 mars 2007 à 23:40  

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