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Lieu : Avignon, Vaucluse, France

mercredi 16 janvier 2008


laïcité - questions orales mercredi 16 janvier 2008
Monsieur Jean Glavany
Après le discours de Constantine, puis celui du Latran, voici donc le discours de Riyad ! Le Président de la République n’y cite plus Dieu à toutes les pages, mais à toutes les lignes, ce qui pose un problème de fond dans notre République. Il est hors de question de relancer les guerres de religion. Elles ont déjà fait assez de mal.
Mais j’aimerais vérifier que nous parlons toujours de la même République et des mêmes principes. D’où ma première question : la loi de 1905, dite de séparation des Églises et de l’État, n’interdit-elle pas au religieux de s’immiscer dans la sphère politique et au religieux de s’immiscer dans la sphère politique ? Et, si c’est bien le cas, n’a-t-elle pas été violée ?
Lorsque le Président de la République s’adressait aux étudiants de Constantine en disant « nous », nous pensions benoîtement qu’il parlait au nom du peuple français. Mais pas du tout : c’était « nous, les chrétiens ». Les juifs français, les musulmans français, les athées et les agnostiques français sont-ils encore représentés par le président de tous les Français ?
Le Président de la République affirme qu’ « un homme qui croit est un homme qui espère », comme si l’espérance était réservée aux croyants. Et Guy Môquet ? Était-il bien nécessaire d’honorer la mémoire de ce jeune militant communiste, qui a transcendé la peur de mourir pour cette belle espérance que l’on appelle la liberté, si c’était pour l’humilier de la sorte ? A-t-on le droit d’espérer en France sans être croyant ? A-t-on le droit à une spiritualité sans Dieu, à l’image de Spinoza, de Camus, de Sartre et de tant d’autres ?
Le Président de la République dit enfin que dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le pasteur ou le curé…car il lui manquerait toujours le sacrifice de sa vie et le charisme d’un engagement porté par l’espérance… Cette nouvelle hiérarchie, qui place l’instituteur, fonctionnaire de la République assumant une mission de service public, au-dessous du prêtre, n’est-elle pas une insulte au dévouement exemplaire des instituteurs de la République et une nouvelle violation de la loi de 1905 ?

2 commentaires:

Anonymous Anonyme a dit...

Tu vois que les grands esprits (le tien, en l'espèce) rencontrent quelquefois les esprits médiocres (c'est moi) ;-)

Excellente intervention de Jean Glavany, comme d'habitude, sur la Laïcité.

17 janvier 2008 à 20:28  
Blogger Brigetoun a dit...

j'allais dire "ma doué" mais ça tombe mal - disons "peuchère"

17 janvier 2008 à 20:44  

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