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Lieu : Avignon, Vaucluse, France

vendredi 3 octobre 2008

tiens nous n'étions pas protégé de la crise venant de l'extérieur puisqu"il est évident que la gestion de l'actuel gouvernement et des précédents fut exemplaire
fin de la tribune de Laurent Fabius parue le 3 octobre dans le Monde
Enfin, il existe une dimension proprement française. Les efforts du Gouvernement pour masquer ses responsabilités passées ne trompent que ceux qui veulent l’être. Ce n’est tout de même pas à cause des faillites américaines de Septembre que le chômage a bondi en France au mois d’Août ! Ce n’est pas non plus à cause de la crise financière de 2008 que les déficits budgétaires, sociaux et commerciaux français se sont dangereusement creusés depuis plusieurs années, cependant que la compétitivité de nos entreprises reste insuffisante et l’injustice de notre fiscalité choquante. Il y aurait une anthologie à établir sur les analyses erronées, promesses fallacieuses et actions injustes menées par ce pouvoir depuis seize mois. Pourtant, pas un mot de regret de sa part ou même simplement le constat des faits. Ce constat, c’est que le Président actuel et la plupart des ministres n’ont rien vu venir. Ils ont dilapidé les quelques marges de manoeuvre du budget. Et ils continuent. Ils parlent du réarmement nécessaire de la puissance publique, mais ils veulent maintenant, quoiqu’ils prétendent, ouvrir la voie à une privatisation de la poste, réduire les moyens des collectivités locales et mettre l’éducation à la diète. Réformer l’Etat, bien sûr ! Mais quelques décisions courageuses devraient s’imposer au Gouvernement français, notamment celles-ci : qu’il suspende la majeure partie du paquet fiscal pour la consacrer moitié à une réduction du déficit, moitié au triangle du futur, éducation - recherche - investissement ! Qu’il encourage fiscalement les entreprises qui investissent ! Qu’il subordonne les exonérations de cotisations sociales pour les grandes entreprises à la conclusion d’accords salariaux ! Qu’il redonne un peu d’air au logement ainsi qu’aux collectivités locales, responsables de 75 % de l’investissement public. Bref, qu’il arrête la politique du fil de l’eau car elle nous conduit, tempête calmée ou non, vers le destin - que je refuse - d’un pays de deuxième zone, à la créativité amputée et aux salariés précarisés.
Face à ces trois crises, cumulatives mais distinctes, la France et l’Europe doivent agir ensemble. Elles n’ont pas besoin qu’au sommet de l’Etat on s’agite, de préférence sous le regard des caméras. Elles ont besoin de responsables sérieux, qui diagnostiquent juste et agissent fort.

accessoirement ce peut être notre salut

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