relance - un virage
interview de Liêm Hoang Ngoc parue dans Métro
Que pensez-vous du plan de relance annoncé hier par Nicolas Sarkozy ?
On assiste à un virage à 180 degrés de la philosophie économique qui a prévalu au cours de ces quinze dernières années. C’est le grand retour de Keynes et de l’interventionnisme public.
Va-t-il suffire à relancer l’économie ?
Une politique d’investissement produit des effets à moyen terme. Les 4 milliards consacrés aux grands travaux sont insuffisants compte tenu de l’état catastrophique de nos infrastructures résultant des désengagements passés de l’Etat. Même chose pour l’automobile : le fonds d’investissement de 300 millions d’euros semble dérisoire pour lancer le chantier de la voiture électrique.
Les aides annoncées sont-elles pertinentes ?
Il manque des mesures de relance de la consommation à court terme, et notamment des mesures fiscales. La Grande-Bretagne a ainsi baissé de deux points la TVA. C’est ne mesure qui profite directement à la consommation des ménages les plus modestes. Ceux qui pensent que cela va profiter aux produits étrangers méconnaissent l’économie française, dont 75% de la production est écoulée sur le marché intérieur.
interview de Liêm Hoang Ngoc parue dans Métro
Que pensez-vous du plan de relance annoncé hier par Nicolas Sarkozy ?
On assiste à un virage à 180 degrés de la philosophie économique qui a prévalu au cours de ces quinze dernières années. C’est le grand retour de Keynes et de l’interventionnisme public.
Va-t-il suffire à relancer l’économie ?
Une politique d’investissement produit des effets à moyen terme. Les 4 milliards consacrés aux grands travaux sont insuffisants compte tenu de l’état catastrophique de nos infrastructures résultant des désengagements passés de l’Etat. Même chose pour l’automobile : le fonds d’investissement de 300 millions d’euros semble dérisoire pour lancer le chantier de la voiture électrique.
Les aides annoncées sont-elles pertinentes ?
Il manque des mesures de relance de la consommation à court terme, et notamment des mesures fiscales. La Grande-Bretagne a ainsi baissé de deux points la TVA. C’est ne mesure qui profite directement à la consommation des ménages les plus modestes. Ceux qui pensent que cela va profiter aux produits étrangers méconnaissent l’économie française, dont 75% de la production est écoulée sur le marché intérieur.
Libellés : crise financière
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