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Lieu : Avignon, Vaucluse, France

samedi 17 mars 2007

suffrage universel - 5ème république
Je pille un article de Philippe Marlière dans le Monde du 15 mars, que j'ai trouvé passablement juste, même s'il ne fait que mettre au net ce que nous disons depuis longtemps, sans que le PS y ait apporté de remède - le PS et sa candidate en porte-à-faux

ou pourquoi les défauts de la candidature actuelle tiennent en fait beaucoup à la nature du régime, et à notre acceptation de ce dernier.
"Depuis 1965, la gauche aborde l'élection présidentielle dans une position de faiblesse. Le problème n'est pas conjoncturel, mais structurel. François Mitterrand a été, à ce jour, le seul candidat socialiste à contredire cette loi d'airain de notre vie politique : l'élection présidentielle au suffrage universel direct est taillée sur mesure pour offrir la victoire au camp conservateur..."
..." En vertu de la mystique gaullienne, le président doit "incarner le peuple français et ses aspirations les plus profondes, dans un face-à-face plébiscitaire, presque charnel"...
..."Avant d'endosser les habits présidentiels, Mitterrand avait bien compris le danger de cette combinaison antidémocratique : "L'abus (de la fonction présidentielle) ne réside pas dans l'usage que le président fait de son pouvoir, mais dans la nature même de ce pouvoir" (le Coup d'état permanent)"
..."Cette démarche plébiscitaire est catastrophique pour le PS car elle dépolitise une candidature qui devrait au contraire être surpolitisée par la promotion des thématiques traditionnelles (et gagnantes) de la gauche : l'égalité et la justice sociale..."
..."Plutôt que d'être relégué aux basses besognes de la campagne (tractage, organisation des meetings, soutien financier), le PS devrait l'animer, rappeler sans cesse que sa candidate porte un programme socialiste et non un "Pacte présidentiel". Une telle démarche permettrait de rompre avec la stratégie suicidaire de Lionel Jospin en 2002 ("Mon programme n'est pas socialiste") poursuivie en grande partie par Ségolène Royal aujourd'hui".
mais cela demanderait plus de réelle union que la synthèse du dernier congrès, peut-être ?
et, si je pensais que les français "étaient trop attachés à l'élection du président au suffrage universel" comme on le répète, il semble inévitable de revenir (comment ?) dessus, ce que fera difficilement un président élu, sauf s'il a mis ce point dans son programme, ce qui n'est pas le cas, alors que les améliorations en ce qui concerne le parlement sont vraiment un peu "à minima" (il y manque me semble-t-il la désignation du premier ministre)
..."Au crépuscule du mitterrandisme, Lionel Jospin avait revendiqué un droit d'inventaire et affiché sa volonté de transformer en profondeur les institutions de la Ve République dans un sens parlementariste. Des voix au PS se sont ensuite élevées pour proposer un régime primoministériel et ont proposé de "désacraliser" la fonction présidentielle selon la pratique retenue par nos voisins européens. Pourtant nommé dans une logique parlementaire à la suite de la dissolution chiraquienne, M. Jospin se prononça en faveur du quinquennat présidentiel et fit modifier par l'Assemblée nationale le calendrier électoral, pour que l'élection présidentielle ait lieu avant les élections législatives..."
..."Cette décision funeste a contribué à renforcer la domination politique et symbolique de la droite sur cette élection plébiscitaire..." Il ne reste plus qu'à le faire mentir.

1 commentaires:

Blogger micheline a dit...

lu avec beaucoup d'intérêt

18 mars 2007 à 15:19  

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