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mardi 29 janvier 2008


Gaza : 60% des centres de soins fermés ou en activités réduites 1/4 des médicaments essentiels non disponibles comuniqué de presse de Médecins du Monde
Paris, le 22 janvier 2008
Hier soir, Israël a desserré le blocus total imposé à Gaza depuis 5 jours pour permettre l'entrée de quantités limitées de carburants. Un allègement qui ne suffira pas à sortir la bande de Gaza de son isolement, conséquence d’un blocus de plus de 6 mois.
Le 17 janvier, le gouvernement israélien instaurait un blocus total de la bande de Gaza plongeant ainsi la moitié de la population dans le noir du fait de l’arrêt de la principale centrale électrique alimentant la ville de Gaza. Selon Bruno Vinay, coordinateur de MdM sur le terrain « l’effet de ce blocus a été immédiat : dans les trois jours, 32 des 56 centres de soins de santé primaire de la bande de Gaza ont réduit leurs activités voire fermé (absence du personnel faute de transport et fermetures des laboratoires par manque de générateur ou de réserve de fuel) ». L’état d’urgence était également instauré au sein de l’hôpital Shiffa et de l’hôpital Européen, deux hôpitaux publics dans lesquels Médecins du Monde intervient depuis 2002 et 2006. Faute de générateurs suffisamment puissants, ces hôpitaux publics ont dès le 19 janvier cessé d’alimenter en électricité l’ensemble de leurs services, à l’exception de l’unité de soins intensifs et de la maternité. Enfin, par manque d’électricité pour alimenter les pompes, la plupart des habitants de Gaza étaient privés d’eaux. Devant les critiques internationales, Israël a autorisé aujourd’hui la livraison de 360.000 litres de mazout destinés à la centrale du territoire palestinien. Des camions-citernes ont également acheminé 80 tonnes de gaz domestique et 60.000 litres de diesel. « Cet approvisionnement ne nous permettra de tenir que 2 jours et la question se posera à nouveau dès jeudi» estime Bruno Vinay. « Le blocus total de Gaza imposé depuis cinq jours, à la suite d'une multiplication des tirs de roquettes contre le sud d'Israël, n’a fait qu’empirer une situation qui existe depuis 6 mois » précise t-il.Ruptures de soinsLes restrictions de mouvements imposées aux Gazaouïs par les autorités israéliennes perturbent la prise en charge des patients hors de la bande de Gaza. Les hôpitaux de Gaza n’étant pas équipés pour traiter les maladies lourdes nécessitant par exemple une chimiothérapie ou de la chirurgie spécialisée (pédiatrique ou neurologique), les patients affectés par ces pathologies étaient auparavant référés vers des hôpitaux de Jérusalem Est ou de Haïfa. Bien que la fermeture des points de passage exclut officiellement ces cas qualifiés de « médicaux », les faits montrent que depuis Juin 2007, 713 patients affectés d’une maladie grave se sont vus refuser le droit de sortir de Gaza (sur 4000 demandes) [1] et cela sans motif particulier. A ce jour, 62 de ces patients sont décédés des suites de leur non traitement.
En janvier 2008, parmi la liste des 416 médicaments dits « essentiels », 105 sont totalement inaccessibles à Gaza. En décembre 2007, ce nombre s’élevait à 85. Les ruptures de stock concernent majoritairement des antibiotiques, les produits anesthésiques, des psychotropes, ainsi que les médicaments de traitements des maladies chroniques (diabète, maladie cardio-vasculaire …)
Dans les hôpitaux publics, les tests en laboratoires, principalement les tests de diabète, ont quasiment été arrêtés du fait de l’inaccessibilité des produits de base tels que les agents réactifs. Par ailleurs, depuis novembre 2007, l’hôpital Shiffa n’est plus en mesure d’effectuer la moindre radiothérapie. L’hôpital Aqsa avait également du interrompre ses opérations chirurgicales faute de trouver à Gaza les pièces nécessaires à la réparation de leur machine anesthésique (ce problème a été résolu fin novembre). Enfin, la réduction de l’approvisionnement en fuel contraint l’hôpital Shiffa, le principal hôpital de référence de la bande de Gaza, à suspendre régulièrement le fonctionnement de sa laverie, générant d’importants risques d’infections dus au manque d’hygiène.
Les centres de santé primaire, sont les plus affectés par cette situation. Les difficultés d’approvisionnement les ont conduits à interrompre des services aussi élémentaires que le planning familial, les vaccinations ou le traitement des maladies chroniques.
Médecins du Monde alerte depuis plusieurs mois sur l'état de "dépression collective" des habitants de Gaza et l'absence de perspectives quant à son avenir du fait de l'embargo en vigueur depuis 2006.Médecins du Monde demande la levée totale du blocus et appelle les gouvernements européens à faire pression sur le gouvernement israélien afin de permettre le rétablissement d’un réel accès aux soins de la population de la bande de Gaza.

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2 commentaires:

Blogger Jean a dit...

Autant je suis totalement d'accord avec vous au sujet du danger religieux , autant je suis moins convaincu pour cet article .
Je ne veux pas défendre inconditionnellement Israel qui manque de bonne volonté pour faire la paix .
Mais il faut tout mettre en oeuvre pour barrer la route au Hamas , l'extrêmisme est très , trop dangereux !

5 février 2008 à 10:56  
Blogger Brigetoun a dit...

bien d'accord,mais c'est le refus de traiter avec l'autorité palestinienne, et le blocage de Gazza qui confortent le pouvoir du Hamas

5 février 2008 à 11:55  

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