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Lieu : Avignon, Vaucluse, France

mercredi 16 mai 2007


avec mon manque de logique habituel, je suis entrée au PS après les précédentes présidentielles parce que j'étais en colère, contre la fin du gouvernement Jospin et sa campagne. Après le plaisir de la campagne des législatives que dans mon coin nous avons gagnée, ça ne s'est guère arrangé. D'autant que par force j'ai suivi cela de l'extérieur. Mais là ma rage devient d'autant plus impuissante qu'il n'y a plus que ce parti pour représenter la gauche, et que sa responsabilité est énorme.

Fin d'un billet de Mélenchon qui dresse un juste constat

Nous payons là lourdement la crise récurrente du seul parti en mesure de résister électoralement, le PS. Il n’y a plus de lieu de débat sérieux, à l’écart des oreilles médiatiques, où se respecte un minimum de cadre collectif. Lors du CN, quand Vincent Peillon, porte-parole de Ségolène Royal, monte à la tribune, il annonce n’avoir qu’une chose à dire : « silence ». Il ajoute : « je peux faire plus court encore, chut ! ». Au même moment, Ségolène Royal, sortie de la salle dès son discours et celui de Hollande prononcés (elle déclarera : « les positions des autres, je les connais déjà ») est en train de réunir la presse. Devant les membres du CN, elle déclarait que les Français ne comprendraient pas que l’on ait dans ce moment d’autres préoccupations que la préparation des législatives. Devant la presse, elle exige que le prochain Congrès du PS désigne son candidat à la présidentielle de 2012. Le lendemain, François Hollande appelle sur une radio à la création d’un grand parti « qui occupe tout l’espace » à gauche et au centre. Le MRC et le PRG seraient d’accord. Mais au PS, il ne l’a jamais évoqué. Et dès le lendemain Strauss Kahn fustige la manœuvre et désigne Hollande comme le principal responsable de la défaite.
Mettez bout à bout les déclarations de ces éminents socialistes. C’est un parti de « vieux croûtons » qui n’a rien fait depuis 5 ans (DSK), c’est lui qui a fait perdre la gauche (Royal), il a commis l’erreur de sous-traiter son espace à une gauche radicale qui n’existe plus et un centre qui lui existe (sic) (Hollande)… La droite n’a même plus à faire campagne !
D’autant qu’au même moment, diverses personnalités socialistes défilent auprès de Nicolas Sarkozy pour discuter ministères. Bernard Kouchner, chargé de l'innovation sociale et politique (en la matière nous sommes servis) auprès de François Hollande, hier favorable à l’union avec Bayrou comme seul moyen de contrer Sarkozy, ne dément pas qu’il réfléchit à devenir son ministre. Quelle que soit l’issue de ces marchandages, l’effet recherché aura été produit. D’un côté le PS se divise, de l’autre Sarkozy rassemble les Français. Et pulvérise au passage le principal ressort de la campagne des présidentielles : sa propre diabolisation. Si Sarkozy n’est plus le diable et que le PS est vécu comme une machine à perdre, un scénario de dévissage brutal peut se mettre en place aux législatives. La gauche serait alors réduite mise en pièces jusqu’à l’os. Pour l’éviter il est urgent de redresser le cap.

10 commentaires:

Blogger FalconHill a dit...

Mélanchon, dont je ne partage pas toujours les prises de position, reste un observateur d'une rare pertinence.

En tous cas, je trouve incroyable de voir que les 5 ans suite à la défaite incroyablement grave de 2002 pour le PS ait conduit à "ça". J'ai le beau role, je ne suis pas de ce bord du fleuve. Mais quand on est un démocrate et qu'on aime la politique, on veut une opposition responsable et de haut niveau. Ca n'était pas le cas, dommage.

J'espère que les rénovations seront efficaces et vous donneront quelque chose de bien et de beau. Ca sera profitable pour tout le monde

16 mai 2007 à 13:30  
Anonymous Anonyme a dit...

Mélanchon a souvent raison. A voir, outre la chronique de J Généreux, le texte des Gavroches que j'ai repris là : http://ragsavoie.hautetfort.com/archive/2007/05/15/ps-renover-la-vieille-maison.html

Où comment le PS a abandonné la question sociale.

16 mai 2007 à 14:53  
Blogger Brigetoun a dit...

le Faucon si des responsables du parti ou leurs groupies pouvaient te lire. Enfin je vais voir ce que je peux faire au bas du terrain, et ce n'est déjà pas aisé ici.
Oui j'ai lu le texte de Gavroches

16 mai 2007 à 15:02  
Anonymous Anonyme a dit...

Comment ne pas lui donner raison ? Comment ? Mais pourquoi les gardiens de la maison PS restent-ils sourds aux multiples avertissements ?

Nul ne le sait...

16 mai 2007 à 23:51  
Anonymous Anonyme a dit...

Hello,

Une opposition responsable et de haut niveau dis-tu Falcon ... C'est à dire pas une opposition où un ex candidat à l'investiture interne, le soir du 6 mai à 20h02 (j'ai consulté ma montre tellement je n'y croyais pas) flingue en direct devant des millions de personnes la candidate qu'il avait prétendument soutenu pendant la campagne! Vivement le prochain congrès, qu'il rejoigne Bayrou et qu'on en parle plus!

17 mai 2007 à 00:36  
Anonymous Anonyme a dit...

D'ici le Congrès, bossons pour limiter la casse aux législatives. Et ensuite ; les sexugénaires : dehors.
(C'est brut?)

17 mai 2007 à 21:54  
Blogger Brigetoun a dit...

peut-être naïf sur les vertus de la jeunesseL Les quadras en embuscade ne sont pas mal pour certains

17 mai 2007 à 23:09  
Anonymous Anonyme a dit...

Les raisons sont plus simples ce qui les intéresse c'est leur pol position pour la prochaine présidentielle. Ils se moquent du tiers comme du quart du socialisme, de ce que les électeurs et les militants peuvent dire. Les militants suivent encore car ils pensent être élus un jour, les électeurs eux ont compris et ne votent plus pour le PS. Je suis de ceux qui pense que Jean Luc Mélenchon a raison dans ses analyses mais ne les applique pas (synthèse du Mans). Alain

18 mai 2007 à 06:07  
Anonymous Anonyme a dit...

Arrivisme - carriérisme... Oh que voilà des mots affreux !

18 mai 2007 à 09:04  
Anonymous Anonyme a dit...

Ecarts et décarre !!

Depuis 2002, Le PS est persuadé que ses succès électoraux (régionales par ex) sont dus à son programme, alors qu'ils n'étaient que le rejet de la droite.

Emporté par sa béatitude, il a oublié de se renouveler et de tenir compte des changements de la société pour se lancer dans une guerre des chefs d'autant plus fratricide qu'une partie lorgnait sur l'économie de marché sans oser franchir le pas tandis que l'autre allait chasser l'altermondialiste en costard cravate arrogant.

C'était le premier grand écart.

Le PS a aussi oublié son électorat populaire et notamment celui des classes moyennes, celui qui se situe entre 1500 et 4000€, qui a toujours été majoritairement de gauche, qui est de la génération 81 et qui avait envie de suivre le PS a condition que l'on prenne en compte ses aspirations. Aider les plus faibles, et taxer les plus riches, était et reste louable bien entendu, mais s'est fait au détriment d'une majorité de français.

Ce fut le second grand écart.

Il serait peut-être temps maintenant de se recentrer sur une vraie politique de gauche, avec un programme qui rassemble une majorité de français et surtout d'en finir avec les guerres tribales (même s'il doit rester des courants de pensée gage dela démocratie).En clair arrêter les grand écarts et que les grands décarrent...

Et cela seule une nouvelle génération pourra le faire..mais il faudra du temps...beaucoup

PS : Brigitte, je n'ai pas toujours le temps de revenir sur les coms laissés sur mon blog que tu m'as écrit ne plus vouloir commenter (de ce fait je présume). Alors pour m'excuser en guise de com, je t'ai écrit un mini-billet exclusif inspiré par un com que j'ai laissé chez Asko.

18 mai 2007 à 19:36  

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