Ma photo
Nom :
Lieu : Avignon, Vaucluse, France

jeudi 3 mai 2007


erreurs et contre-vérités de Nicolas Sarkozy lors du débat reprise, un peu à ma sauce, d’un argumentaire du parti socialiste, les interprétations UMP ayant eu largement leur place dans les médias je me suis confortée en retrouvant les chiffres que je ne connaissais pas précisément
La sécurité -

Il déclare que la délinquance a baissé de 10% depuis 2002. En réalité, ce sont les vols de voitures qui ont diminué en raison des dispositifs anti-vol plus performants sur les voitures. En revanche, il y a 30% d’agressions de plus qu’en 2002 et 26% de plus de faits de violences à l’école. - S’agissant de la protection proposée aux femmes policières, il est rappelé que ce dispositif existe à Montréal où des bus (ou des patrouilles du soir) raccompagnent les policières chez elles (je persiste à penser que cela semble idiot)
Les 35 heures -
Il affirme que les 35 heures n’ont pas créé d’emploi. C’est faux. Un rapport du Ministère des finances publié, lorsqu'il était ministre, reconnaissait la création d’au moins 300.000 emplois grâce aux 35 heures.
Michel Didier -
Il s’abrite derrière les informations de l’institut économique Rexecode, dont le dirigeant, M. Michel Didier, a appartenu au Conseil d’Analyse Economique créé par L Jospin mais qui a toujours été un économiste libéral. Le gouvernement de Lionel Jospin était capable de nommer des opposants politiques dans des organismes de conseil. Sarkozy n’en imagine même pas la possibilité.
Retraites-
Il indique : « jusqu’en 2020 on n’a pas de souci majeur à avoir quant au financement de nos retraites ». Assertion infirmée par le Conseil d'Orientation des Retraites (COR), lui-même, qui indique qu'il manque 50% du financement. Chacun sait qu’un rendez-vous sera nécessaire en 2008 pour combler le déficit du régime des retraites. Toujours selon le COR, le besoin de financement des régimes de retraite sera, au minimum, de 0,7% de PIB par an d'ici 2025. En outre, les gouvernements de la droite n’ont pratiquement pas doté le fonds de réserve des retraites.-
Il se trompe quand il affirme que la pénibilité du travail est prise en compte dans la loi Fillon sur les retraites. Des négociations sont en cours dans les branches professionnelles et n’ont pas abouti. Souvenons-nous des propos de F. Fillon qui disait « la pénibilité au travail, c’est subjectif ».
Fiscalité -
Le candidat de la droite, ancien ministre des finances, a dit : « nous sommes le pays d’Europe qui avons les impôts les plus élevés ». Nous rappelons au contraire que la France est un des pays d’Europe où l’impôt sur le revenu est le plus bas : 10,2% du PIB contre 13,7% moyenne européenne. S'il appelle impôts l’ensemble des prélèvements obligatoires, ce qui est un regrettable manque de précision pour un ministre des finances, la France a des taux inférieurs à ceux des pays du nord de l’Europe.-
Il annonce qu’il permettra la déduction fiscale des salaires et des cotisations sociales des employés à domicile. Ce dispositif existe déjà dans la proportion de 50% des montants. Mais l’ignorait-il ou entend-il porter le taux à 100%. Ce qui permettrait à M. Forgeard de bénéficier de chauffeurs, de jardiniers… gratuits
quand il justifie le bouclier fiscal par le droit pour chacun de ne pas voir plus d'une proportion de 50% du fruit de son travail prélevé par l'état, en fait la part du patrimoine dans les revenus concernés sera importante (jusqu'au cas de l'héritière mentionnée par Ségolène Royal)
La formation professionnelle
Il souhaite que des filières professionnelles puissent obtenir les mêmes diplômes que les filières générales. Il ignore donc que grâce aux formations par alternance (à l’apprentissage) on peut déjà, depuis plusieurs années, obtenir un BTS et un diplôme d’ingénieur.
L’Education
Quand il explique que la diminution des postes de l’Education nationale est due au transfert des TOS (personnels de service des établissements scolaires) vers les départements et les régions, il se trompe. 37.000 emplois (12.000 enseignants et 25.000 personnels d’assistance éducative) ont été supprimés depuis 2002.
Europe -
Le candidat de la droite affirme que M. Zapatero, Blair et Mme Merkel lui auraient donné leur accord sur un traité simplifié. C’est un mensonge. D’abord parce qu’aucun dirigeant responsable ne donne d’accord à un candidat non élu avant une négociation à 27 pays. Ensuite parce que ni M. Zapatero, ni Mme Merkel n’ont, à ce jour, défendu la position d’un traité simplifié. -
Il indique que ceux qui souhaitent un nouveau référendum sur les institutions européennes « veulent faire repasser la constitution ». Curieux : rien n'interdit de présenter un nouveau texe. Il veut "débloquer la situation en Europe en modifiant les institutions", et donc un nouveau traité. Comment consultera-t-il les Français ? Pourquoi n’a-t-il pas dit dans le débat qu’il avait choisi la voie parlementaire ?

1 commentaires:

Anonymous Anonyme a dit...

Et sur le recrutement de personnels hospitaliers, Sarkozy qui indique que l'Etat n'a aucun pouvoir dans la gestion de ces personnels, qui seraient financés par l'Assurance maladie... Incroyable méconnaissance...

3 mai 2007 à 23:36  

Enregistrer un commentaire

Abonnement Publier les commentaires [Atom]

<< Accueil