deux jours de débat sur la loi "OGM" et, pour une fois, un article de Libération qui résume assez bien ce que j'ai vu
Et voilà Jean-François Copé qui entre dans la danse ! Hier après midi, le patron des députés UMP en a remis une couche dans l’hémicycle contre les propos du sénateur UMP Jean-François Le Grand qui avait dénoncé le lobbying des semenciers envers son parti (Libération d’hier) : «Je suis profondément choqué par les propos qu’il a tenus, ils sont indignes du débat démocratique.» Une façon aussi de tenter de ressouder une majorité que le débat sur la loi OGM à l’Assemblée a plutôt troublée. «On est à front renversé, résume le député Vert, Yves Cochet. On va voler au secours de Jean-Louis Borloo et Nathalie Kosciusko-Morizet contre les ultraproductivistes de leur majorité.»
AOC. C’est à peu près ce qui s’est passé dans la nuit de mercredi à jeudi quand un amendement capital à l’article 1 a été adopté par l’Assemblée, grâce aux élus socialistes, communistes et Verts, mais aussi à quelques UMP qui ont fait basculer le vote. Il conditionne la culture des OGM au respect «des structures agricoles, des écosystèmes locaux, et des filières de production et commerciales qualifiées "sans organisme génétiquement modifié"». «Ca permet d’envisager l’interdiction des OGM sur tout ou partie du territoire car ces conditions concernent de nombreux endroits», se réjouit François Brottes (PS). «C’est la victoire des AOC, renchérit le socialiste Arnaud Montebourg. D’ailleurs, à droite, ce sont des députés des régions de produits de terroir qui l’ont soutenu.» Analyse partagée, mais pour la déplorer, par l’UMP Bernard Debré, favorable aux OGM : «Cet amendement va quasiment interdire les cultures d’OGM en France. Il est voté, dont acte. Mais ce n’est pas un bon amendement.»
Tension. Son adoption a donné lieu à une séquence étonnante. L’UMP Louis Giscard d’Estaing l’a d’abord défendu, avant de céder devant l’avis défavorable du rapporteur UMP. La secrétaire d’Etat à l’Ecologie, «sensible aux arguments», en a appelé à la «sagesse» de l’Assemblée, renvoyant les députés à leur conscience. L’amendement est rejeté une première fois en scrutin public (égalité de voix). Le même, défendu par les socialistes, est à nouveau rejeté, d’une voix. Un troisième, équivalent, défendu par le communiste André Chassaigne est alors voté à main levée… et adopté. Applaudissements à gauche et colère des élus UMP, qui demandent une suspension de séance.
A la reprise, hier, la tension subsistait. Les députés de gauche ont interpellé le gouvernement pour savoir s’il comptait revenir sur cet amendement. Jean-Louis Borloo, qui ne le voit pas forcément d’un mauvais œil, a botté en touche. «On verra comment le débat démocratique évoluera.» Dans l’après-midi, un autre amendement de l’UMP François Grosdidier, adopté à une large majorité, a enfoncé le clou et précisé que la culture doit se faire «sans que cela nuise à l’intégrité de l’environnement et à la spécificité des cultures traditionnelles et de qualité.» Après l’adoption de l’article 1, qui aura pris vingt-quatre heures, les députés s’attaquaient dans la soirée au dossier de l’organisation du futur Haut conseil des biotechnologies "
Et voilà Jean-François Copé qui entre dans la danse ! Hier après midi, le patron des députés UMP en a remis une couche dans l’hémicycle contre les propos du sénateur UMP Jean-François Le Grand qui avait dénoncé le lobbying des semenciers envers son parti (Libération d’hier) : «Je suis profondément choqué par les propos qu’il a tenus, ils sont indignes du débat démocratique.» Une façon aussi de tenter de ressouder une majorité que le débat sur la loi OGM à l’Assemblée a plutôt troublée. «On est à front renversé, résume le député Vert, Yves Cochet. On va voler au secours de Jean-Louis Borloo et Nathalie Kosciusko-Morizet contre les ultraproductivistes de leur majorité.»
AOC. C’est à peu près ce qui s’est passé dans la nuit de mercredi à jeudi quand un amendement capital à l’article 1 a été adopté par l’Assemblée, grâce aux élus socialistes, communistes et Verts, mais aussi à quelques UMP qui ont fait basculer le vote. Il conditionne la culture des OGM au respect «des structures agricoles, des écosystèmes locaux, et des filières de production et commerciales qualifiées "sans organisme génétiquement modifié"». «Ca permet d’envisager l’interdiction des OGM sur tout ou partie du territoire car ces conditions concernent de nombreux endroits», se réjouit François Brottes (PS). «C’est la victoire des AOC, renchérit le socialiste Arnaud Montebourg. D’ailleurs, à droite, ce sont des députés des régions de produits de terroir qui l’ont soutenu.» Analyse partagée, mais pour la déplorer, par l’UMP Bernard Debré, favorable aux OGM : «Cet amendement va quasiment interdire les cultures d’OGM en France. Il est voté, dont acte. Mais ce n’est pas un bon amendement.»
Tension. Son adoption a donné lieu à une séquence étonnante. L’UMP Louis Giscard d’Estaing l’a d’abord défendu, avant de céder devant l’avis défavorable du rapporteur UMP. La secrétaire d’Etat à l’Ecologie, «sensible aux arguments», en a appelé à la «sagesse» de l’Assemblée, renvoyant les députés à leur conscience. L’amendement est rejeté une première fois en scrutin public (égalité de voix). Le même, défendu par les socialistes, est à nouveau rejeté, d’une voix. Un troisième, équivalent, défendu par le communiste André Chassaigne est alors voté à main levée… et adopté. Applaudissements à gauche et colère des élus UMP, qui demandent une suspension de séance.
A la reprise, hier, la tension subsistait. Les députés de gauche ont interpellé le gouvernement pour savoir s’il comptait revenir sur cet amendement. Jean-Louis Borloo, qui ne le voit pas forcément d’un mauvais œil, a botté en touche. «On verra comment le débat démocratique évoluera.» Dans l’après-midi, un autre amendement de l’UMP François Grosdidier, adopté à une large majorité, a enfoncé le clou et précisé que la culture doit se faire «sans que cela nuise à l’intégrité de l’environnement et à la spécificité des cultures traditionnelles et de qualité.» Après l’adoption de l’article 1, qui aura pris vingt-quatre heures, les députés s’attaquaient dans la soirée au dossier de l’organisation du futur Haut conseil des biotechnologies "
Guillaume Launay
y ajouter : des provocations stupides parce que contreproductives de Noël Mamère, et la décision de la conférence des Présidents de prendre un temps d'arrêt
mais par moment un bon travail en commun
Libellés : assemblée, environnement, OGM
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