C’est une remise en cause de vingt ans d’idéologie néo-libérale, de déréglementation financière qui s’impose. Car l’Europe ne peut se permettre de continuer à être l’aire dévastée de la finance. Ses institutions financières lui font courir des risques si disproportionnés par rapport à ses moyens qu’elle n’y résistera pas, comme le souligne Martin Wolf. De même, aucun plan de redressement — aussi vertueux soit-il — ne peut résister face à des marchés qui ont pour horizon de temps le jour ou au mieux la semaine et ont oublié jusqu’au mot moyen terme et ce qu’il signifiait. C’est-à-dire le temps du politique.
C’est maintenant l’heure des choix décisifs: soit les gouvernements sont prêts à renoncer à une idéologie funeste et reconstruisent l’Europe sur de nouvelles bases, reposant sur des mécanismes de solidarité et de redistribution au sein de la zone, qui ne sont pas antinomiques avec une gestion prudente; soit le continent et l’euro se désagrègent, portant à une désinflation compétitive et à un réveil d’un protectionnisme dangereux. L’Europe a déjà fait tant de fois l’expérience amère du chacun pour soi.
Libellés : crise financière, Europe, finance
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