Ma photo
Nom :
Lieu : Avignon, Vaucluse, France

samedi 29 janvier 2011

El Watan – 29.01.2011


Égypte



0 h 21

« Le président égyptien Hosni Moubarak a annoncé dans une allocution télévisée vendredi dans la nuit la formation d'un nouveau gouvernement dès samedi et promis des réformes, après quatre jours de violentes manifestations anti-gouvernementales ayant fait au moins 27 morts.
Il s'agissait de sa première allocution publique depuis le début mardi du mouvement de protestation le plus important depuis son arrivée au pouvoir il y a trente ans.

Il a promis "de nouvelles mesures pour endiguer le chômage, augmenter le niveau de vie, développer les services et soutenir les pauvres".
Les signes d'inquiétude se multipliaient à l'étranger devant ce mouvement qui s'est inspiré de la "révolution du jasmin" ayant chassé le président Zine El Abidine Ben Ali de Tunisie.
Le président américain Barack Obama a parlé à M. Moubarak vendredi pendant 30 minutes, a annoncé de la Maison Blanche.
Auparavant, les Etats-Unis avaient réclamé à leur allié de réfréner ses forces de l'ordre et d'engager des réformes politiques "immédiates".

En soirée, des soldats lançaient des signes de victoire à des milliers de manifestants ayant bravé le couvre-feu dans la capitale et des policiers serraient la main de manifestants, selon un journaliste de l'AFP.
Toujours au Caire, un peu plus tôt, les manifestants ont mis le feu au siège du Parti national démocrate (PND), au pouvoir. Dans la journée, ils avaient incendié deux commissariats de la capitale.
M. Moubarak s'est appuyé pendant près de 30 ans sur un redoutable appareil policier et un système dominé par un parti qui lui est entièrement dévoué.
Dans la matinée, dès la fin des prières musulmanes, des milliers de personnes sont descendues dans la rue pour ce "vendredi de la colère", à l'appel du Mouvement du 6 avril, un groupe de jeunes pro-démocratie. »


3 h 00

« Cibles de la violence policière, les médias locaux et étrangers éprouvent toutes les peines du monde à rendre compte de la réalité de la révolte égyptienne.

Internet et téléphone coupés, liaisons satellitaires brouillées, journalistes locaux et étrangers arrêtés et brutalisés… Le régime de Hosni Moubarak veut imposer le «huis clos» à la révolution en marche dans toute l’Egypte. Loin de se satisfaire d’un déploiement impressionnant de son armada policière, le régime de Hosni Moubarak met en œuvre la plus grande entreprise de censure de tous les temps. L’Egypte est coupée du monde.

D’après les dernières informations recueillies par Reporters sans frontières (RSF), plus d’une douzaine de journalistes ont été interpellés ces derniers jours (bilan arrêté à jeudi dernier). Les envoyés spéciaux de plusieurs autres médias étrangers – BBC, CNN, Al Arabia, le Guardian, des chaînes de télévision japonaises, etc. – ont été également brutalisés, leur matériel confisqué, empêchés de retransmettre les manifestations du «vendredi de la colère».

Hier, à 12h50, le journaliste et animateur vedette de la chaîne Al Jazeera, l’Egyptien Ahmed Mansour, a été arrêté par des policiers en civil, puis relâché deux heures après.. »


12 h 40

« C'est le chaos en Egypte. Trente-huit personnes ont été tuées dans les manifestations et les émeutes particulièrement violentes qui ont secoué ce pays depuis quatre jours, ont indiqué des sources officielles au sein du ministère de la Santé.

Le siège de la Sûreté de l'Etat de la ville égyptienne de Rafah, à la frontière avec la bande de Gaza, a été attaqué samedi 29 janvier lors d'accrochages entre manifestants et policiers qui ont fait trois morts dans les rangs de la police, selon des témoins. »

12 h 45

« Des épaves de voitures calcinées en travers des rues, des gravats jonchant le sol, une épaisse fumée noire émanant du siège du parti au pouvoir, Le Caire avait des allures de champ de bataille samedi alors que les manifestants exigeaient toujours le départ du président Moubarak... de jeunes hommes en jeans assurant la régulation de la circulation...

Des dizaines de commerces saccagés aux vitrines fracassées endeuillaient le quartier Mohandisseen, sur la rive occidentale du Nil. "Des jeunes hommes sont arrivés pendant la nuit, ils ont tout détruit. Ils avaient l'air ivres", peste un habitant du quartier... Un supermarché Carrefour a été pillé samedi à la sortie du quartier de Maadi, sorte de petite oasis où vit une importante communauté d'expatriés, à la périphérie du Caire..

« Le président doit partir, c'est la seule chose que nous souhaitons. Moubarak doit simplement quitter le pouvoir. Ca fait trente ans qu'il est là, c'est assez", déclare Hassan, un manifestant d'une trentaine d'années. "L'Egypte devrait être une puissance industrielle et agricole, mais nous sommes à la traîne. Ce n'est pas normal", ajoute-t-il.

...Des jeunes militants islamistes, laïques, mais aussi des badauds arrivés des banlieues paupérisées se retrouvaient dans le centre de la capitale, une sorte de monstre urbain avec ses 20 millions d'habitants.
Des particuliers dégageaient la grande place du Caire de barrières en métal, d'autres tassaient les carcasses de voitures calcinées obstruant le passage. Le siège du parti présidentiel, incendié vendredi soir, était toujours en flamme. »


16 h 52

« Le chef du Renseignement égyptien, Omar Souleimane, a prêté serment samedi 29 janvier en tant que vice-président, premier poste du genre depuis que le président Hosni Moubarak a pris le pouvoir en 1981, ont rapporté les médias officiels. »


Tunisie


13 h 37

« Le nouveau gouvernement tunisien doit lancer "d'urgence" des enquêtes sur la mort de dizaines de manifestants et habitants, tués par les forces de l'ordre lors du soulèvement des dernières semaines, a déclaré samedi 29 janvier Human Rights Watch (HRW) à Tunis.

Selon l'ONU, au moins 100 personnes ont été tuées lors de la répression des manifestations qui ont conduit à la chute du régime du président Zine El Abidine Ben Ali, qui a quitté la Tunisie le 14 janvier après quatre semaines d'une révolte sans précédent. »



Algérie


03 h 00

« La marche nationale pacifique pour exiger «le départ du système» aura lieu, finalement, le 12 février prochain à Alger. Les membres de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie, réunis hier à Alger, ont tranché en faveur de cette date au lieu de la journée du 9 février proposée la semaine dernière. C’est le président d’honneur de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH), Ali Yahia Abdenour, qui est à l’origine de cette proposition, dès l’ouverture des travaux de la réunion d’hier.

de nombreuses organisations et partis politiques ont rejoint cette coordination à partir d’hier.

Il s’agit notamment du Comité national pour la liberté de la presse (CNLP), du PST, du Parti pour la laïcité et la démocratie (PLD), de l’association Nejma, de l’Association des victimes d’Octobre 1988 (AVO 88) et des représentants des archs. Environ 200 personnes ont participé à cette réunion qui a duré plusieurs heures. »


12 h 44

« Le siège de la garde communale d’Assi Youcef, dans la daïra de Boghni (Tizi Ouzou) a été ciblé par une attaque terroriste dans la nuit du vendredi 28 janvier, a-t-on appris de source sécuritaire. »

14 h 44

« Ils étaient quelques milliers de manifestants dans les rues de Béjaïa à avoir marché la matinée du samedi 29 janvier demandant d’une seule voie le départ du régime en place.

Le RCD a ainsi réussi à mobiliser plus qu’il n’a pu le faire ces dernières années. Son action a eu le soutien des étudiants qui se sont constitués en un comité pour «la sauvegarde et la citoyenneté», des lycéens structurés en une coordination et de l’association des victimes d’octobre 88.

«C’est un jour d’indépendance pour nous, et un jour sombre pour Bouteflika, Ouyahia et tous ceux qui ont squatté le pays» lance le sénateur de Tizi Ouzou, M. Ikherbane qui estime que «le jour est arrivé pour que le régime parte».

Il promet que le 12 février prochain, date de la marche de la coordination nationale pour le changement et la démocratie, «nous serons des centaines de milliers dans les rues d’Alger».


15 h 39

« Le collectif des journalistes autonomes (COJAA) est né. Dans son premier communiqué ce collectif réclame la levée de l'état d'urgence, l'ouverture des champs politique et médiatique, la dépénalisation du délit de presse et la consécration pleine et entière des libertés individuelles et collectives. »

Libellés : , , , ,

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

Abonnement Publier les commentaires [Atom]

<< Accueil