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Lieu : Avignon, Vaucluse, France

mercredi 18 avril 2007


Florimond n’ira pas en prison ! repris de http://www.gisti.org ou http://www.educationsansfrontieres.org
Instituteur et militant du RESF, Florimond Guimard sera jugé le 20 avril par le TGI d’Aix en Provence. Il risque 3 années de prison et 45 000 € d’amende pour avoir, selon la police, « volontairement commis des violences sur personne dépositaire de l’autorité publique, faits commis par arme par destination (en l’espèce son véhicule) » et « avoir volontairement exercé des violences […], ces violences étant aggravées par les deux circonstances suivantes : sur un dépositaire de l’autorité publique et en réunion ».
En réalité ces termes pompeux et maladroits qualifient un « délit » dont il peut être fier : il a, le 11 novembre dernier, avec 200 autres, contribué à empêcher que deux enfants (tout petits) soient privés de leur père qui devait être expulsé vers l’Algérie.
Deux jours auparavant, une première tentative d’expulsion par bateau avait déjà été bloquée : parents d’élèves, enseignants, syndicalistes, militants RESF et politiques s’étaient rassemblés devant le port tandis que les marins CGT-SNCM du Danièle Casanova refusaient de partir si Lahcène Douibi était embarqué.
Le 11 novembre, la police tentait une nouvelle expulsion, par avion cette fois. Lahcène Douibi était chargé dans une voiture de police qui fonçait vers l’aéroport où une petite foule protestait. La police utilisait matraques et gaz lacrymogènes pour la faire refluer, huit personnes étaient interpellées. Mais, Lahcène Douibi résistait et les passagers protestant, il était finalement débarqué puis libéré ainsi que les 8 personnes interpellés. Une cinglante défaite de la préfecture et du ministère donc. Un mois plus tard, le 19 décembre, Florimond était convoqué au commissariat en compagnie d’une, autre militante RESF contre qui la police n’a rien pu retenir, placé en garde à vue puis mis en accusation.
Le procès intenté à Florimond Guimard est à l’évidence politique. La décision de le traîner en justice a été prise au plus haut niveau et après plus d’un mois de réflexion, si l’on peut dire en la circonstance. Les accusations portées contre lui sont ridicules, ne serait-ce que par leur démesure. Ce procès s’inscrit dans une série d’intimidations et de poursuites engagées contre celles et ceux qui se dressent contre la chasse aux enfants et à leurs parents sans papiers… (Énumération, comme une pétition sur les sites ci-dessus)
Ces événements au cours desquels des militants mais aussi des passagers, des parents d’élèves ou des enseignants prennent des risques, se couchent devant des voitures de police, se font gazer ou frapper puis poursuivre pénalement sont le signe éclatant de l’échec de la politique de Monsieur Sarkozy. Il croyait que sa démagogie anti-immigrés lui vaudrait une popularité unanime. Il n’en est rien : elle voit se dresser contre elle une large partie de la population, reflet d’une réelle évolution de l’opinion.
Dans ces circonstances, le procès de Florimond Guimard a valeur de test. C’est une tentative de museler les mouvements de solidarité qui s’affirment autour des sans papiers… »
Puisse cette mobilisation être réelle, et ne pas retomber.

3 commentaires:

Anonymous Anonyme a dit...

Fondation Danielle Mitterand : lettre ouverte a Nicolas Sarkozy (alors Ministre de l'Interieur)

Lettre ouverte à Monsieur le Ministre d’Etat, Ministre de l’intérieur et de l’aménagement du territoire

Monsieur le Ministre d’Etat,

Votre circulaire du 13 juin dernier comporte un certain nombre de critères qui permettraient de décider quelles sont les familles sans papiers, dont les enfants sont scolarisés en France, qui pourront continuer à résider dans notre pays.

Vous avez désigné Monsieur Amo Klarsfeld avec un mandat et des pouvoirs mal définis pour la mise en oeuvre de ces critères que vous reconnaissez par là même susceptibles d’interprétations.

Monsieur le Ministre, ces critères, qui reposent en partie sur l’appréciation de la qualité de l’intégration en France d’enfants mineurs contiennent en eux-mêmes l’arbitraire et une discrimination insupportable pour tout citoyen.

Fera-t-on porter à des très jeunes enfants selon qu’ils travailleront bien ou mal à l’école, selon qu’ils écriront et parleront plus ou moins bien le français, la responsabilité écrasante de voir leurs parents chassés de France ou admis à y rester ? Et ce lien qu’ils gardent avec leur pays d’origine, lien culturel qui est admis dans notre système scolaire comme facteur de richesse et d’échanges pour la paix et la compréhension entre les peuples, ce lien sera-t-il une cause de leur expulsion ?

Monsieur le Ministre de l’intérieur, à l’heure où certains de nos partenaires européens régularisent des milliers de travailleurs étrangers, travailleurs dont l’Europe a besoin pour son avenir quoiqu’en disent les démagogues, une réponse à ce problème peut et doit être trouvée. La France doit imaginer des critères simples et transparents pour régulariser ces familles dont les enfants ont déjà commencé les premiers pas de l’intégration, l’intégration culturelle et éducative et que le peuple français dans sa réaction puissante et généreuse a commencé à protéger et à parrainer.

Je vous demande donc, Monsieur le Ministre, de bien vouloir clarifier les conditions et les modalités de mise en oeuvre des procédures de régularisation en cours afin de faire cesser les spéculations et afin surtout de calmer les incertitudes insoutenables des enfants et de leurs familles.

Car je ne crois pas qu’il soit possible d’humaniser ce qui en soi est inhumain.

Avec l’expression de ma haute considération



Danielle Mitterrand

Présidente de France Libertés

mercredi 5 juillet 2006.

20 avril 2007 à 21:12  
Blogger Brigetoun a dit...

je viens d'entendre que le procès est renvoyé après les élections. N'ont même pas le courage de leur action.

20 avril 2007 à 21:46  
Anonymous Anonyme a dit...

Ce courage, ils ne l'ont jamais eu, Brigetoun, jamais.

Nous subissons depuis trop longtemps les méfaits de Nicolas Sarkozy, qui utlise les vies des "petites gens" aux fins d'opposer les uns aux autres, de susciter les antagonismes et les vieilles haines et autres jalousies.

Et quand au débat sur le fond, que l'on nous promettait, comme sur la psychiatrie ou la privatisation de GDF, comme sur le secteur hospitalier, ou l'avenir de notre systeme de solidarité nationale, eh bien ce débat de fond, il a été une fois de plus escamoté.

On veut violer la décision des citoyennes et des citoyens. Gageons qu'ils se battront pour une société plus solidaire, pour un pays plus ouvert, qui ne se replie pas sur lui meme, derriere de hautes grilles, des miradors, des caméras de vidéo-surveillance, pendant que les autres souffrent.

Réponse dimanche soir.

20 avril 2007 à 22:58  

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