dans un article d'Ariane Mnouchkine dans le Libération du 11 avril
"O nos visages blêmes, nos mains sur nos bouches tremblantes et nos yeux pleins de larmes. O ce jour là nos visages... les avons nous déjà oubliés ? La honte de ce jour là, l'avons-nous déjà oubliée ? Voulez vous les revoir ces visages ? Moi, non.
Voilà pourquoi, même si je respecte leurs convictions, et en partage plus d'une, je ne veux pas que ceux qui pratiquent l'opposition radicale, jusqu'à en prôner la professionnalisation durable, nous entraînent dans leur noble impuissance.
Voilà pourquoi je pense que nous, le soir, dans nos dîners, (ou le jour sur nos blogs ou dans nos rencontres) devons cesser nos tergiversations de précieux ridicules. C'est du luxe. Un luxe insolent aujourd'hui, beaucoup dans ce pays ne peuvent se le payer. Ils souffrent. Ils sont mal logés, ou pas logés. Ils mangent mal. Ils sont mal soignés, ne connaissent pas leurs droits, donc n'ont droit à rien.... Leurs enfants n'héritent que de leur seule fragilité... Ils ne veulent pas, ils ne peuvent pas, eux passer un tour. Encore un tour. Jamais leur tour.
... Cette femme porte nos couleurs, elle les porte vaillamment, courageusement, noblement..."
en tout cas, j'aime Ariane - et elle ouvre un blog http://mnouchkine.blogs.liberation.fr