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Lieu : Avignon, Vaucluse, France

samedi 21 avril 2007


relativisons : Un accès inégal aux nouvelles technologies selon l'Observatoire des inégalités
L’accès aux nouvelles technologies
Les nouvelles technologies se diffusent dans la société française, comme l’indiquent les enquêtes du Crédoc et de l’Insee. 74 % des Français possèdent un téléphone portable, 60 % ont un ordinateur et 45 % sont équipés d’Internet à domicile, selon le Crédoc.
Dans ce domaine l’âge est un facteur particulièrement discriminant : 81 % des élèves et étudiants ont un ordinateur à la maison. Mais les inégalités sociales sont aussi particulièrement marquantes : au sein de la population active* 89 % des cadres supérieurs ont un ordinateur à la maison, contre 61 % des ouvriers. Malgré la diminution du prix des ordinateurs, les matériels restent onéreux et leur fonctionnement n’est pas évident pour ceux qui n’ont pas appris à les manier, notamment pour les plus âgés. Enfin, tous les milieux ne trouvent pas la même utilité aux différentes technologies de l’information.
* Ne comprend pas les retraités et les personnes au foyer.
Les disparités demeurent marquées selon les niveaux de vie. Tout le monde ou presque dispose de la télévision, et il est même distingué dans les milieux les plus diplômés de ne pas en avoir. Le téléphone fixe est présent presque partout, même si 30 % des plus démunis n’en ont pas, parfois parce qu’ils ont opté pour le mobile. Le micro-ordinateur comme l’Internet font apparaître des écarts beaucoup plus forts : parmi les 30 % les moins aisés, le taux d’accès au web à domicile ne passe guère les 20 %.
L’évolution de l’accès à l’Internet
L’accès à Internet à domicile est loin d’être généralisé dans notre société. Au niveau global, 45 % de la population y avait accès en juin 2006, selon le Crédoc. Les références permanentes à l’Internet comme source d’information et de services (notamment par les institutions publiques) posent problème quand une partie importante de la population n’y a pas accès.
Seulement un peu plus d’un tiers des ouvriers contre 82 % des cadres sont connectés. Là aussi, outre l’âge, le diplôme est un facteur particulièrement discriminant. L’accès s’améliore pour les populations les moins diplômées : entre 2001 et 2005, le taux d’accès à Internet à domicile a été multiplié par trois, de 8 à 24 % chez ceux qui ont un diplôme inférieur au bac. Mais ce taux progresse aussi chez les plus diplômés et l’écart entre les taux d’accès - de l’ordre de 30 points - demeure quasiment constant.
L’usage de l’ordinateur
Les inégalités dans l’usage des nouvelles technologies sont au moins aussi fortes qu’en matière d’accès..
. Ceux qui utilisent le plus l’ordinateur sont les plus diplômés : 74 % des cadres supérieurs utilisent tous les jours leur ordinateur à la maison, contre seulement 51 % des employés et 42 % des ouvriers équipés. Les usages "utilitaires" suivent le même ordre : les cadres supérieurs utilisent plus fréquemment leur micro-ordinateur pour rechercher des informations sur Internet (activité la plus répandue), envoyer des courriels, écrire du courrier ou un journal, faire leurs comptes ou de la photo numérique.
Les jeux sont très courants puisque 57 % des personnes qui ont un ordinateur à la maison l’utilisent pour cela. Les premiers concernés sont les plus jeunes (78 % des élèves et étudiants) et plus le diplôme augmente, moins on joue. A noter, l’ordinateur familial est fréquemment utilisé pour travailler : c’est le cas de 89 % des indépendants ou de 81 % des cadres, mais aussi de 30 % des ouvriers ou des employés.

sans compter au niveau mondial des pays entiers où l'usage d'internet sera encore longtemps extrèmement rare (niveau de vie et infrastructures)

6 commentaires:

Anonymous Anonyme a dit...

S'ajoute aux inégalités citées (et, j'insiste, cette discriminante statistique est cumulative), les inégalités territoriales. Ainsi les zones de montagne ou les zones les moins démographiquement denses ne sont pas reliées aux réseaux internet.

Michel Charasse soulignait, au Sénat, en septembre, dans une question au Premier Ministre, ce probleme :

"De très nombreuses administrations et services publics imposent désormais aux citoyens d'effectuer toutes leurs démarches par la voie d'internet [...] Or, de très nombreux citoyens ne possèdent pas internet ou ne souhaitent pas le posséder. En outre, et comme c'est encore le cas dans la région Auvergne en particulier, les pannes téléphoniques se multiplient et des villages entiers restent isolés plusieurs jours sans aucun contact téléphonique extérieur [...]. Lorsque les usagers sont ainsi privés des moyens normaux de télécommunications, il n'est évidemment pas question qu'ils utilisent internet. Il leur est donc interdit d'accomplir certaines démarches"

Et Michel continuait en demandant au gouvernement "de bien vouloir lui faire connaître quelles sont les dispositions législatives et réglementaires qui imposent aux usagers d'effectuer leurs démarches exclusivement par internet, alors que la règle républicaine prévoit de longue date que les démarches administratives peuvent toujours être effectuées par tout moyen. Il lui demande également de bien vouloir lui faire connaître, dans l'hypothèse où le principe républicain de libre accès aux services administratifs n'aurait pas été remis en cause par une loi (et on ne voit pas comment la loi pourrait agir dans ce domaine), quelles mesures il compte prendre pour faire cesser la dictature ainsi imposée par les services publics et les administrations et pour leur rappeler que relevant de la République, ils sont tenus d'appliquer ses règles et ses principes fondamentaux. Il lui demande enfin, dans l'hypothèse où l'obligation de procéder en passant par internet ne serait pas remise en cause (jusqu'au jour où la Cour de Strasbourg dira le contraire), quelles mesures il compte prendre pour que les citoyens ne soient pas lésés dans leurs droits en cas de rupture prolongée du service des télécommunications, et pour leur éviter de pallier l'absence de continuité du service public par des efforts personnels démesurés comportant éventuellement des frais importants."

En conclusion, en effet, internet est un nouveau facteur de discrimination sociale et/ou géographique. Comme l'était (et l'est toujours) le téléphone mobile, mais s'il est difficile de lutter contre de telles inégalités, il me semble, comme il semblait a notre ami Charasse, que ni les administrations, ni les entreprises en charge d'un service publicde doivent jouer ce jeu dangereux.

Encore une partie de cette lutte entre deux choix de société : entre l'individualisme exacerbé des "libéraux" (qui, en fait, ne défendent la "liberté" que des plus forts) et ceux qui veulent une république dans laquelle les mots d'égalité et de fraternité gardent tout leur sens.

Bon week-end Brigetoun.

21 avril 2007 à 07:12  
Anonymous Anonyme a dit...

Le com précédent m'assome par sa longueur. Je te dis simplement bonne journée et demain pas de vote utile, le vote vrai, avec ses tripes...tant que l'on en a encore le choix.

21 avril 2007 à 09:47  
Anonymous Anonyme a dit...

@ Bruno

Internet nouveau facteur de discrimination sociale comme le téléphone portable ?

Tu as oublié les baladeurs MP3, voire les premiers magnétoscopes tant qu'on y est..

Est que internet est utile ? est ce que le portable c'est utile ? NON c'est du confort, mais ce n'est pas esentiel. "Le riche mange de la viande tous les jours en regardant son écran plasma, le pauvre regarde son écran plasma...".
Moi je préfère que les pauvres mangent de la viande. Désolé.

Quant à ceux qui ne veulent pas voter utile donc Ségolène Royal et donc veulent obstinement faire perdre la gauche , je n'aurait qu'un mot : Bad Godesberg.

21 avril 2007 à 15:48  
Blogger Brigetoun a dit...

Serval les balladeurs et le magnétoscopie ne sont pas sensés faciliter les formalités administratives ou représenter la suprème pointe de la démocratie

22 avril 2007 à 08:00  
Anonymous Anonyme a dit...

serrons les coudes le jour est arrivé

22 avril 2007 à 10:42  
Anonymous Anonyme a dit...

Oui, Serval, vous avez raison, je suis un horrible réactionnaire qui essaye de proner la solidarité territoriale, et qui ne demande qu'une chose : c'est que l'on arrete d'exiger, par exemple, pour les inscriptions en facultés, une pré-inscription obligatoire par internet, quand des régions entieres n'en sont pas pourvues. Mais vous avez sans doute raison Serval : l'univresité c'est du confort, ou plutot il faudrait réserver cela aux riches citadins... Merci de me l'avoir clairement expliqué.

23 avril 2007 à 00:40  

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