Les européens, Sarkozy ou son envoyé Borloo et le budget
(Le Monde – le 2 juin)… l'ancien gouvernement français avait promis de ramener les comptes à l'équilibre et la dette en deçà de 60 % du produit intérieur brut à l'horizon 2010. "La France ne peut pas ignorer que le pacte a été réformé, il est plus intelligent, plus souple, mais il existe des lignes rouges : en période de vaches grasses, il faut poursuivre la réduction des déficits", indique un collègue de M. Almunia. Soucieux de voir respecter le "volet préventif" du pacte, Jean-Claude Juncker, le président de l'Eurogroupe, appelle à "ne pas répéter l'erreur" qui consisterait, comme par le passé, à ne pas faire des économies en périodes de vaches grasses comme lors du boom Internet….
.Les responsables européens craignent que la France ne face cavalier seul, ce qui serait de nature à fragiliser, selon eux, la crédibilité européenne du nouveau président français : "On ne peut pas réclamer une meilleure gouvernance économique et prendre ses distances à la première occasion avec le seul instrument de gouvernance collective", explique un haut responsable bruxellois. D'après les dernières estimations de la commission, début mai, le déficit moyen de la zone euro ne dépasserait pas 1 % du PIB cette année, puis 0,8 % en 2008. Surtout, l'Allemagne, qui avait fait exploser le pacte ancienne formule avec la France, a changé d'attitude sous Angela Merkel. Elle est en train de redevenir la référence à suivre…..
Au-delà de leurs coûts pour les finances publiques, les milieux européens s'interrogent enfin sur l'opportunité de certaines mesures annoncées par Paris, pour relancer la demande. Les plus optimistes considèrent que l'élection de M. Sarkozy, et ses différentes initiatives, ont d'ores et déjà dopé le moral des particuliers. ... Mais certains projets, font valoir les plus sceptiques, pourraient s'avérer contre productifs. Parmi les mesures épinglées figurent les déductions fiscales sur les intérêts d'emprunt immobilier : "Il existe sans doute des dépenses plus vertueuses", dit un commissaire : "Le vrai problème, ce n'est pas la demande, c'est l'offre, il y a besoin de rehausser l'offre des entreprises françaises dans la compétition mondiale." …….
(le Monde 5 juin) ses homologues, inquiets des intentions budgétaires de Paris depuis l'élection de Nicolas Sarkozy, ont multiplié les mises en garde au ministre de l'économie et des finances. A commencer par Jean-Claude Juncker, premier ministre du Luxembourg et président de l'eurogroupe, qui a souligné à l'issue de la rencontre que les règles de la zone euro valaient pour tous...
Le ministre français a, selon lui, "écouté gentiment" la discussion, en promettant d'être plus précis lors de la prochaine réunion, le 9 juillet. M. Borloo s'est contenté de dresser à grands traits les contours de la politique du nouveau gouvernement, sans en détailler ni le contenu, ni les échéances : "Il est trop tôt. Rendez-vous après les législatives", a-t-il fait savoir à ses collègues et à la presse….
"Pour l'instant, je m'en tiens aux engagements de la France, et ces engagements, c'est de réduire la dette et le déficit", a commenté M. Almunia, qui n'a pas pu s'entretenir en tête-à-tête avec le ministre français, comme cela se fait habituellement lors de l'arrivée d'une nouvelle personnalité au sein de l'eurogroupe. Bouclier fiscal, suppression des droits de succession, réduction de l'impôt sur les sociétés, déduction des intérêts de l'emprunt immobilier du revenu imposable, exonération de charges sociales, le commissaire aux affaires économiques et monétaires craint que les différentes mesures annoncées à Paris ne creusent le déficit français, qui flirte encore avec le seuil des 3 % du produit intérieur brut (2,4 % prévu cette année) prévu par le pacte de stabilité.
(Le Monde – le 2 juin)… l'ancien gouvernement français avait promis de ramener les comptes à l'équilibre et la dette en deçà de 60 % du produit intérieur brut à l'horizon 2010. "La France ne peut pas ignorer que le pacte a été réformé, il est plus intelligent, plus souple, mais il existe des lignes rouges : en période de vaches grasses, il faut poursuivre la réduction des déficits", indique un collègue de M. Almunia. Soucieux de voir respecter le "volet préventif" du pacte, Jean-Claude Juncker, le président de l'Eurogroupe, appelle à "ne pas répéter l'erreur" qui consisterait, comme par le passé, à ne pas faire des économies en périodes de vaches grasses comme lors du boom Internet….
.Les responsables européens craignent que la France ne face cavalier seul, ce qui serait de nature à fragiliser, selon eux, la crédibilité européenne du nouveau président français : "On ne peut pas réclamer une meilleure gouvernance économique et prendre ses distances à la première occasion avec le seul instrument de gouvernance collective", explique un haut responsable bruxellois. D'après les dernières estimations de la commission, début mai, le déficit moyen de la zone euro ne dépasserait pas 1 % du PIB cette année, puis 0,8 % en 2008. Surtout, l'Allemagne, qui avait fait exploser le pacte ancienne formule avec la France, a changé d'attitude sous Angela Merkel. Elle est en train de redevenir la référence à suivre…..
Au-delà de leurs coûts pour les finances publiques, les milieux européens s'interrogent enfin sur l'opportunité de certaines mesures annoncées par Paris, pour relancer la demande. Les plus optimistes considèrent que l'élection de M. Sarkozy, et ses différentes initiatives, ont d'ores et déjà dopé le moral des particuliers. ... Mais certains projets, font valoir les plus sceptiques, pourraient s'avérer contre productifs. Parmi les mesures épinglées figurent les déductions fiscales sur les intérêts d'emprunt immobilier : "Il existe sans doute des dépenses plus vertueuses", dit un commissaire : "Le vrai problème, ce n'est pas la demande, c'est l'offre, il y a besoin de rehausser l'offre des entreprises françaises dans la compétition mondiale." …….
(le Monde 5 juin) ses homologues, inquiets des intentions budgétaires de Paris depuis l'élection de Nicolas Sarkozy, ont multiplié les mises en garde au ministre de l'économie et des finances. A commencer par Jean-Claude Juncker, premier ministre du Luxembourg et président de l'eurogroupe, qui a souligné à l'issue de la rencontre que les règles de la zone euro valaient pour tous...
Le ministre français a, selon lui, "écouté gentiment" la discussion, en promettant d'être plus précis lors de la prochaine réunion, le 9 juillet. M. Borloo s'est contenté de dresser à grands traits les contours de la politique du nouveau gouvernement, sans en détailler ni le contenu, ni les échéances : "Il est trop tôt. Rendez-vous après les législatives", a-t-il fait savoir à ses collègues et à la presse….
"Pour l'instant, je m'en tiens aux engagements de la France, et ces engagements, c'est de réduire la dette et le déficit", a commenté M. Almunia, qui n'a pas pu s'entretenir en tête-à-tête avec le ministre français, comme cela se fait habituellement lors de l'arrivée d'une nouvelle personnalité au sein de l'eurogroupe. Bouclier fiscal, suppression des droits de succession, réduction de l'impôt sur les sociétés, déduction des intérêts de l'emprunt immobilier du revenu imposable, exonération de charges sociales, le commissaire aux affaires économiques et monétaires craint que les différentes mesures annoncées à Paris ne creusent le déficit français, qui flirte encore avec le seuil des 3 % du produit intérieur brut (2,4 % prévu cette année) prévu par le pacte de stabilité.
1 commentaires:
Bonjour,
A ce sujet voir aussi la récente interview de Thomas Piketty de l'Ecole d'Economie de Paris :
http://dalim.blog.20minutes.fr/
Brigetoun,
J'ai vu ton commentaire hier sur le DEL, je t'ai répondu hier soir, en esperant réduire le niveau d'incompréhension mutuelle :- )
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