Ma photo
Nom :
Lieu : Avignon, Vaucluse, France

mardi 5 juin 2007


les policiers étaient unanimement satisfaits de la politique de leur Ministre ?
Marc Gautheron, responsable syndical de l'UNSA CRS, réagit au le rapport publié par l'INHES sur l'état des relations entre les habitants et la police en Seine-Saint-Denis. Et critique la volonté du ministère de l'Intérieur de faire du chiffre.
Par Elodie BOUGOIN sur LIBERATION.FR : lundi 4 juin
Quel bilan peut-on tirer de l'action de la police en Seine-Saint-denis ?

La police fait son travail tous les jours, nous appliquons les directives. Nous avons trop ciblé les grands criminels au lieu de s’attaquer aux petits délinquants, à l’économie souterraine qui pourrie la vie dans ces banlieues. Il y aussi un problème d’effectifs, nous ne sommes pas assez nombreux. Aujourd’hui nous attendons les législatives pour que le gouvernement se mette définitivement en place, et que l’on puisse prendre de vraies mesures et mettre en place un véritable système de lutte contre la délinquance.
Faut-il revoir la culture du résultat mise en place par le ministère de l'Intérieur ?

Cette politique pourrit la vie policière. Le travail de lutte contre la délinquance est un travail d’équipe, au lieu de ça on nous donne des objectifs individuels. Chacun fait son bout de chemin, s’occupe de ses affaires pour avoir ses primes, et on en vient à faire des bêtises comme contrôler et arrêter pour un gramme de haschich. Il faut privilégier le qualitatif au quantitatif, ce qui n’est pas le cas pour l’instant.
Que préconisez-vous pour améliorer la situation?
Les forces mobiles doivent cibler par quartier pour rétablir l’ordre républicain. Tant que l’on aura pas cassé l’économie souterraine, la situation de malaise ne se réglera pas. Il y a des contrôles à outrance mais à coté de ça, des jeunes se promènent en toute impunité. Une fois que cela sera fait, nous pourrons remettre en place une police proximité.
Pourquoi est-ce nécessaire?
Avant, nous avions des îlotiers (agent de police qui surveille un quartier, ndlr), proches des citoyens. Il y avait un aspect social. De plus, cela nous permettait d’avoir plus facilement des renseignements sur les gens. La police de proximité peut mieux cibler la délinquance qui vit des économies souterraines. Et puis, il y avait un aspect “maillage social“ très important. Aujourd’hui, la population se sent à l’écart. Il n’y a plus de personnes à qui elle peut se confier.
Mais que penser du silence qui a été fait depuis un an sur le rapport, dont la teneur exacte n'est toujours pas disponible, alors que l'on connaissait son existence me semble-t-il. Allusions lors de la polémique avec le Préfet, ou je me souviens mal ?
Bien entendu on n'avait que des on-dits, mais n'est ce pas toujours le cas ?
Sur ce point comme d'autres, messieurs les journalistes qui découvrez ce que disent une partie des policiers, ou dans un autre genre le côté irréaliste et dangereux des propositions de notre nouveau Président, pouvez vous, dans votre recherche des raisons de ce vote, penser qu'il y a un peu de votre responsabilité, et que quand vous vous démarquez maintenant de ses thèses vous n'êtes pas crédibles ?

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

Abonnement Publier les commentaires [Atom]

<< Accueil