calme et près du "peuple"
des brides d'un article d'Edouard Launet dans Libération titré 'Sarkozy en transe", sur deux jours de campagne.
"Nicolas Sarkozy au repos (si l'on peut dire) offre un spectacle d'inquiétude. Haussement convulsif des épaules comme pour chasser le poids de la veste (noire et légère), resserrements incessants du noeud de cravate (bleue à pois blancs) avec rotation du cou et rictus de pendu. Le visage est une mer démontée où les yeux roulent comme hors de contrôle. Les lèvres décochent des sourires automatiques à la demi-douzaine d'objectif entassés dans le sas. Nous héritons d'un clin d'oeil déclenché par on ne sait quelles synapses. Le parachutiste s'apprête à sauter".
Bien sûr, on ne devrait pas s'attacher au physique d'un candidat, mais cette gestuelle, pour autant qu'il n'en joue pas ce qui ne serait pas rassurant, est signe du bonhomme, de sa façon d'être, de son calme lucide, et pour la suite de la relation de ce qu'il veut pour nous, de son rapport au monde.
.."La chenille (troupeau d'attachés, de service d'ordre, de journalistes) éclate entre bus et voitures. Se reforme vingt minutes plus tard à Douai, à l'entrée d'un centre d'appel téléphonique. C'est la première visite de la journée, les premiers locaux dévastés par la meute chasseuse de "petites phrases". Il n'en faut louper aucun temps sous peine d'être éjecté de la piste.
..."je m'engage à", "je vous assure que", considérations sur l'industrie en général, les braves gens du Nord en particulier et les voyous des gares bien sûr..
et le lendemain en Savoie, dans une classe de bac pro, gestion agricole, avec un à propos délicieux ".. reprenant la parole. Pour évoquer le coût insupportable du foncier, les droits de succession (certainement les principaux problèmes des élèves) et tout ce qui lui passe par la tête.." vaguement un peu de vache "puis évocation de la gare du Nord pour la quinzième fois en un jour.."
La cohue entoure tous les candidats, du moins les "grands", mais avec sans doute une différence d'échelle et, dans son cas, une indifference totale du candidat et de ses conseillers pour ce qu'elle peut causer comme trouble, et, lui sont personnels les tics et les obsessions discursives. Si on y ajoute son programme affiché, et ce qui est à attendre de ses lois remises en priorité sur le tapis, il n'y a aucun doute : je n'aime pas cet homme.
1 commentaires:
sur le même sale type, de michel Onfray
http://michelonfray.blogs.nouvelobs.com/
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