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Lieu : Avignon, Vaucluse, France

jeudi 1 novembre 2007


douce France, mon cher pays, ne te laisse pas aller, tu vas puer
trouvé sur Libération, en cherchant une tribune citée dans le comme tès souvent épatant billet de Sébastien Fontenelle (http://vivelefeu.blog.20minutes.fr/)%20à propos de la défense de Madame Dati : me critiquer c'est être raciste - éloigné du sujet ? vous croyez ?
Des numéros tracés au feutre sur le dos de la main de migrants sans-abri de Dunkerque. C'est Aissa Zaibet, du Mrap, enseignant et bénévole actif auprès des migrants candidats à l'asile en Angleterre, qui a découvert l'affaire. «C'était il y a quelques jours, dans un des squats où se trouvent 50 à 60 migrants», raconte l'enseignant. «Je serre la main à tout le monde. Un groupe de Kurdes d'Irak autour du feu, et je vois du feutre sur le dos de leur main. Je dis "Fais voir, fais voir". Ils retroussent leurs manches. Ils étaient marqués de 2 à 7. Ils m'ont dit "Le numéro 1, ils l'ont gardé"».
«Ils disaient que ça datait de la veille ou l'avant veille. Ils n'avaient pas l'air choqués, pour eux, c'est un contrôle de police. J'ai fait quelques clichés. J'étais en colère. Ce n'est pas parce qu'ils sont sans-papiers que ce ne sont plus des humains. Il faut qu'on sache qui a fait ça, et sous l'ordre de qui. Je n'accuse pas l'Etat, je veux comprendre.»
Selon le témoignage recueilli par le bénévole du Mrap, ces migrants arrivaient de Lille. «Ce n'est pas la première fois que ça arrive. Je l'avais constaté en janvier 2006. J'avais écrit alors une lettre au sous-préfet de Dunkerque». Cette fois, Aissa Zaibet a écrit à Rama Yade, secrétaire d'Etat aux droits de l'homme, Brice Hortefeux, ministre de l'Immigration et de l'identité nationale, et Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur (voir sur son
blog).
«De tels faits s'étaient déjà produits l'année dernière, en période hivernale», témoigne Jean-Pierre Masclet, directeur d'Emmaüs Dunkerque, qui n'a rien constaté de tel cette fois, il ne s'est pas rendu sur le terrain récemment. Il raconte : «Il y a eu ce genre de marquage pour mettre les gens dans des bus vers les Centre d'accueil pour demandeurs d'asile. Ils avaient un numéro vert pour tel bus, rouge pour tel autre. De même que j'avais constaté à l'époque que la police avait fait raser les campements au bulldozer, des fais inadmissibles».
Pour lui, il reste à savoir si c'est «le zèle d'une personne» ou «une position politique». Il préfère penser qu'il s'agit d'un excès de zèle. «Je ne vois pas le préfet du Nord donner un tel ordre».
Sollicité sur ce point mardi 30 octobre en fin de matinée, François-Claude Plaisant, secrétaire général adjoint de la préfecture du Nord a d'abord indiqué qu'il n'avait «pas été tenu informé de tels faits» avant d'ajouter : «Ça ne se fait pas dans la police. C'est scandaleux. L'idée même qu'un fonctionnaire de police puisse penser à ça, non. Ce n'est pas dans nos méthodes, on ne va pas se mettre à faire ce genre de choses avec toute la charge affective que ça peut avoir».
Puis, à 17h15, la Préfecture du Nord a diffusé un communiqué, où elle accuse de manière à peine voilée le Mrap de mensonge. Elle dément «catégoriquement que la Police aux frontières ait procédé à une identification des étrangers en situation irrégulière sur le territoire national interpellés dans le Dunkerquois en recourant à l'usage d'un feutre», et «condamne» ce qu'elle qualifie d'«allégations totalement infondées. Une telle pratique contreviendrait aux règles de déontologie de la police nationale». Et d'ajouter que «les fais relatés relèvent strictement d'une volonté de discréditer le travail effectué par les services de police dans un contexte souvent sensible à des fins polémiques».
A l'époque de la fermeture du centre de Sangatte, Libération avait signalé le témoignage d'un migrant qui ne comprenait pas pourquoi on lui avait écrit un numéro sur la main (Libération du 8 novembre 2002). La préfecture n'y avait pas vu, à l'époque, de «volonté de discréditer le travail des services de police».
H.S.

lire l'adresse à Hortefeux et Rama Yade sur le blog http://refugies.over-blog.com/ photo Aissa Zaibet via Libération

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