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Lieu : Avignon, Vaucluse, France

mardi 20 mars 2007


Pierre Mendès-France, le 18 janvier 1957 à l'Assemblée Nationale (à propos du traité de Rome, mais cela reste valable sorti de ce contexte) citation trouvée dans un des articles du dernier numéro de Manières de voir :
"... L'abdication d'une démocratie peut prendre deux formes, elle recourt soit à une dictature interne par la remise de tous les pouvoirs à un homme providentiel, soit à la délégation de ses pouvoirs à une autorité extérieure, laquelle au nom de la technique exercera en réalité la puissance politique, car au nom d'une saine économie on en vient aisément à dicter une politique monétaire, budgétaire, sociale, finalement une politique au sens le plus large du mot, nationale et internationale"
et de ma petite place je dirais qu'une autorité quand elle est ainsi reconnue ne remet pas en cause d'elle même ce qui l'a fondé, et tombe fatalement dans une assez parfaite paresse intellectuelle.

2 commentaires:

Anonymous Anonyme a dit...

"C'est maintenant chose faite : lui seul [le président de la République] désormais ordonne et ajuste le domaine suprême. Ses décisions ont force et valeur de lois. Le Parlement n'exerce sur elles aucun droit de regard. Leur légalité échappe à tout examen. Non content d'assumer un pouvoir exécutif aussi étendu que celui dont disposaient Louis-Napoléon et Philippe Pétain, il peut se substituer quand il le veut au pouvoir législatif... Le régime représentatif a vécu. Une dictature transmissible à l'héritier qu'élira le suffrage universel est née"

Vous aurez remarqué le précieux ouvrage "le coup d'Etat permanent", de F. Mitterrand, qui lui aussi dénoncait cette tentation absolutiste, et, par exemple, l'article 16 de notre constitution.

Il n'y a pas d'homme ou de femme providentiel(le).

20 mars 2007 à 22:20  
Anonymous Anonyme a dit...

Pierre Mendès-France manque cruellement à la gauche française non seulement du fait de sa rigueur intellectuelle mais surtout de par son courage politique. Ne pas oublier qu'il fut l'artisan du passage vers une indépendance apaisée dans les années cinquante pour le MAROC et la TUNISIE.
On dit souvent que la gauche préféra se tromper avec sartre que d'avoir raison avec raymond aron, j'ajouterai à cette liste non exhaustive MENDES qui fut sacrifié sur l'autel du pragmatisme politique et de la conquête du pouvoir.

21 mars 2007 à 17:22  

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