inflation : les salaires ne sont pas une menace -
Bruxelles, 01/07/2008
Au cours des dernières semaines, la Banque centrale européenne (BCE) a systématiquement mis en garde contre des évolutions salariales entraînant une inflation globale élevée et des marchés de l’emploi étroits en une spirale inflationniste salaires – prix. Selon la Confédération européenne des syndicats (CES), la réalité prouve exactement le contraire: les négociations salariales en cours ainsi que les tendances salariales attendues n’auront pas d’effets inflationnistes secondaires. C’est la raison pour laquelle une augmentation des taux d’intérêt, destinée à combattre une inflation imaginaire des salaires, constitue une grave erreur et risque d’aggraver le ralentissement économique et la crise financière.
Les craintes exprimées par la BCE concernant une évolution inflationniste des salaires sont en grande partie infondées et ce, pour les six raisons suivantes:
De nombreuses conventions collectives [1].couvrent déjà l’année 2009 et ont fixé l’augmentation des salaires à environ 3 %. Ce taux de croissance est plus que compatible avec l’objectif de stabilité des prix de la BCE. Au sein de la zone euro, la tradition de concertation entre acteurs des négociations collectives est bien ancrée. L’augmentation salariale de 3% pour 2009, suite aux accords conclus récemment, servira donc de référence aux négociations collectives qui débuteront d’ici la fin de 2008. De plus, et grâce à nouveau à la tradition de coordination des négociations collectives, les acteurs de ces négociations examineront l’ensemble de la situation et tiendront compte de la réalité économique et de la nécessité d’éviter des spirales inflationnistes salaires-prix. L’existence de mécanismes d’indexation automatique des salaires est limitée à 17% de la main-d’oeuvre de la zone euro. Là où existe une indexation automatique des salaires, elle est ancrée dans un cadre de négociation basé sur la nécessité d’une croissance globale des salaires afin de respecter la stabilité des prix. Le pourcentage d’entreprises de la zone euro faisant état d’un manque de main-d’oeuvre qualifiée est faible. De plus, ce pourcentage est déjà en recul et est passé de 7,6% au cours du trimestre précédent à 7,3% au cours du trimestre actuel. Le ralentissement économique, une devise surévaluée, le resserrement du crédit et le boom du logement sont peu susceptibles d’être à la base d’une croissance continue et d’une accélération des salaires.
Selon John Monks, Secrétaire général de la CES: “Les préoccupations de la BCE concernant les salaires sont infondées et dangereuses. La CES appelle la BCE à cesser d’utiliser les salaires comme alibi à l’augmentation des taux d’intérêt”.
[1] Produits chimiques allemands, métal italien, secteur public allemand, par exemple
Au cours des dernières semaines, la Banque centrale européenne (BCE) a systématiquement mis en garde contre des évolutions salariales entraînant une inflation globale élevée et des marchés de l’emploi étroits en une spirale inflationniste salaires – prix. Selon la Confédération européenne des syndicats (CES), la réalité prouve exactement le contraire: les négociations salariales en cours ainsi que les tendances salariales attendues n’auront pas d’effets inflationnistes secondaires. C’est la raison pour laquelle une augmentation des taux d’intérêt, destinée à combattre une inflation imaginaire des salaires, constitue une grave erreur et risque d’aggraver le ralentissement économique et la crise financière.
Les craintes exprimées par la BCE concernant une évolution inflationniste des salaires sont en grande partie infondées et ce, pour les six raisons suivantes:
De nombreuses conventions collectives [1].couvrent déjà l’année 2009 et ont fixé l’augmentation des salaires à environ 3 %. Ce taux de croissance est plus que compatible avec l’objectif de stabilité des prix de la BCE. Au sein de la zone euro, la tradition de concertation entre acteurs des négociations collectives est bien ancrée. L’augmentation salariale de 3% pour 2009, suite aux accords conclus récemment, servira donc de référence aux négociations collectives qui débuteront d’ici la fin de 2008. De plus, et grâce à nouveau à la tradition de coordination des négociations collectives, les acteurs de ces négociations examineront l’ensemble de la situation et tiendront compte de la réalité économique et de la nécessité d’éviter des spirales inflationnistes salaires-prix. L’existence de mécanismes d’indexation automatique des salaires est limitée à 17% de la main-d’oeuvre de la zone euro. Là où existe une indexation automatique des salaires, elle est ancrée dans un cadre de négociation basé sur la nécessité d’une croissance globale des salaires afin de respecter la stabilité des prix. Le pourcentage d’entreprises de la zone euro faisant état d’un manque de main-d’oeuvre qualifiée est faible. De plus, ce pourcentage est déjà en recul et est passé de 7,6% au cours du trimestre précédent à 7,3% au cours du trimestre actuel. Le ralentissement économique, une devise surévaluée, le resserrement du crédit et le boom du logement sont peu susceptibles d’être à la base d’une croissance continue et d’une accélération des salaires.
Selon John Monks, Secrétaire général de la CES: “Les préoccupations de la BCE concernant les salaires sont infondées et dangereuses. La CES appelle la BCE à cesser d’utiliser les salaires comme alibi à l’augmentation des taux d’intérêt”.
[1] Produits chimiques allemands, métal italien, secteur public allemand, par exemple
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