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Lieu : Avignon, Vaucluse, France

vendredi 27 février 2009


Mouvement « ensemble pour une santé solidaire


»Communiqué de presse«


Le 3 mars, des parlementaires seront les passeurs de nos 260 000 pétitions »


Depuis des mois nous sollicitons Roselyne Bachelot pour obtenir un rendez-vous, afin de lui remettre 260 000 pétitions, qui, ajoutées à celles de la CGT et des différents collectifs, portent le nombre total de pétitions contre les franchises à plus de 700 000.


Mais Roselyne Bachelot, depuis un an, n’a pas trouvé le temps de nous recevoir. Ni même parfois de nous répondre.


Aussi allons-nous remettre nos pétitions à des députés socialistes, communistes et verts, qui ont accepté d’être les messagers de ces 260 000 citoyens, et de les transmettre à la Ministre de la Santé, qui sera ainsi bien obligée d’entendre les protestations de ces citoyens qu’elle veut ignorer…


Les attaques du gouvernement contre le système de santé ont des conséquences humaines : 40% de femmes, d’hommes et d’enfants privés partiellement ou totalement d’accès aux soins en 2008, selon un sondage du secours populaire, voire même 67% actuellement, selon un sondage France-Inter…


Malgré ses dénégations, on constate une accélération vers la privatisation du système de santé français. Or, au contraire du pacte de 45, qui a créé la sécurité sociale permettant à chacun de « cotiser selon ses moyens et se soigner selon ses besoins », avec le privé on cotise selon ses besoins et on est soigné selon ses moyens. M. Vallancien, auteur du rapport sur la réorganisation de la chirurgie (selon des critères de « rentabilité »), affirme que « la santé n’est pas un droit ». C’est d’ailleurs le titre de son dernier livre…


Nous, nous affirmons que dire cela est injuste, inhumain, immoral, criminel… et la porte ouverte à toutes les formes d’eugénisme. Nous considérons qu’une société moderne doit décréter le droit à la santé, comme le droit à l’éducation. Nous sommes soutenus dans notre démarche par des parlementaires, autour de Catherine Lemorton, députée PS de Toulouse, qui nous recevront :Lundi 3 mars à 14h00à l’Assemblée Nationale – 126 rue de l’Université – 2ème bureau


Nous invitons la presse et les médias à assister à cet entretien, et vous donnons rendez-vous à 13h30 devant le 126 rue de l’Université.


Nous attendons du gouvernement de la République qu’il protège la santé des citoyens de ce pays et non pas qu’il la sacrifie aux intérêts financiers de quelques-uns. Nous appelons solennellement tous les élus à s’engager, avec les parlementaires qui nous recevront lundi, pour le rappeler au Président de la République et à sa ministre de la Santé.


Pour le Mouvement Ensemble pour une Santé Solidaire http://ensemblepourunesantesolidaire.fr/ Bruno-Pascal CHEVALIER - 06 89 18 01 77 –Cécile MOUTTE - 06 10 73 83 99

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jeudi 26 février 2009

RGPP : Le Film Citoyen sur la réforme de l'Etat

RGPP : Le Film Citoyen sur la réforme de l'Etat
Vidéo envoyée par Ma_Lucarne

La "RGPP",une réforme dont l'intérêt est discutable ; s'opère sans être soumise à l'avis Général !
Alors réagissez, signez la pétition sur :

http://sep.unsa-education.org

jeudi 19 février 2009


La gauche veut-elle le pouvoir ?
Tribune rédigée avec Paul Quilès et publiée dans le quotidien La Croix du 17 février
http://lienemann.typepad.fr/accueil/2009/02/la-gauche-veutelle-le-pouvoir-.html
Peut-on à la fois vouloir changer la société et se désintéresser des conditions de l’accession au pouvoir ? C’est le sentiment qu’on éprouve en observant l’attitude des différentes composantes de la gauche –faite de silences, d’ambiguïtés, de contradictions- à l’égard de la question essentielle de la stratégie pour gagner.
Et pourtant, un rapide retour sur les élections présidentielles depuis 35 ans montre que l’absence d’une stratégie clairement affichée et assumée conduit inévitablement à l’échec:
- En 1974, avec F. Mitterrand, candidat unique de la gauche dès le premier tour et un «
- En 1981, l’Union de la gauche, affichée sans ambiguïté, permet la victoire, en dépit de l’attitude de la direction du PC.
- En 1988, la situation est particulière. Le président de la République en exercice, candidat du PS, a su profiter de la cohabitation au détriment de la droite. Reste que, les fortes divisions entre PS et PC conduisent à l’impossibilité pour le PS de gouverner sans l’appui du Centre (majorité relative à l’Assemblée nationale). Cela ne sera pas sans conséquence sur la politique suivie durant ce second septennat, ni sur la poursuite du déclin communiste.
- En 1995, la candidature tardive d’un socialiste (Lionel Jospin), après « l’épisode Delors », n’a pas permis une autre stratégie que celle du rassemblement au deuxième tour.
- En 1997, la démarche de la Gauche plurielle, définie à la hâte au moment de la dissolution – hasardeuse pour la droite- crée l’illusion d’une solution, du fait de la victoire aux élections législatives. Mais ce scrutin est d’une autre nature que la présidentielle.
- En 2002, les divisions de la gauche comme son incapacité à répondre aux mécontentements et inquiétudes des Français sont à leur apogée. Les résultats du premier tour marquent l’échec de l’absence de stratégie unitaire de la part du PS et de ses alliés. La défaite ne servira pas vraiment de leçon.
- En 2007, les socialistes croient que l’élection interne de leur candidate confèrera à celle-ci une légitimité pour représenter la gauche au deuxième tour sur la base du programme défini par eux-mêmes. Les flottements politiques de la candidate aidant, le vote à gauche par rejet du candidat Sarkozy ne suffit pas à compenser la perte de voix liée au manque d’adhésion à un projet commun clairement identifié.
- En ce début de 2009, les principales composantes de la gauche jouent des « partitions » différentes, masquées par des discours convenus (rassembler, gagner, unité….) et la définition d’une stratégie permettant de sortir de la spirale de l’échec n’est toujours pas à l’ordre du jour. L’éclatement de la gauche de la gauche se confirme et le PS, s’il a heureusement rejeté l’alliance au centre, considère que sa position électorale lui confère un rôle dominant. Il finit par penser qu’il pourra faire élire son candidat, sur la base de son programme, en conférant à son candidat une légitimité dans l’électorat de gauche grâce à des primaires (aux contours confus). A aucun moment n’est évoquée la difficulté qui résulterait du refus des autres forces de gauche d’accepter ce schéma, qui amène le candidat (socialiste) choisi à imposer son programme et qui interdit aux autres partis de faire entendre leur voix.
On ne peut plus s’en tenir à cette référence formelle au rassemblement sans définir comment le réaliser, sur quelles bases, avec qui, selon quel calendrier ! Les Français qui réclament, face à la crise du système capitaliste financier et transnational, un changement en profondeur, s’interrogent néanmoins sur l’aptitude de la gauche à le conduire et à reconquérir le pouvoir. Sans perspective d’alternance, la désespérance et le fatalisme ou la violence peuvent s’installer !
C’est pourquoi, nous proposons :
1) L’organisation immédiate d’une « convergence des gauches » (politiques, syndicales, associatives, citoyennes) pour faire reculer le gouvernement, imposer des mesures plus justes, présenter une autre logique que celle de N. Sarkozy! En organisant le front de la résistance aux politiques liberticides et anti sociales de la droite, on restaurera la légitimité des valeurs de gauche.
2) La constitution d’un « Comité pour le rassemblement de la gauche », avec le même souci d’associer, au-delà des partis, toutes les forces qui s’engagent à gauche. Ce comité pourrait préparer une large consultation -des « Etats généraux de la gauche »- dégageant des thèmes fondateurs en vue de la préparation d’une charte.
3) Cette « Charte pour l’élection présidentielle », à achever avant mi 2010, servirait de base au programme d’un candidat unique de la gauche à l’élection présidentielle.
4) L’organisation de primaires, où les militants des organisations signataires de la Charte seraient consultés, prendrait alors tout son sens.
Ces initiatives pour une reconquête à la fois idéologique, culturelle et politique, s’inscrivent dans une stratégie pour 2012, qui met en avant le projet, le programme et refuse de céder à la dérive mortifère de l’hyper-présidentialisation.
A trois ans de la prochaine élection présidentielle, le temps pour mettre en place cette stratégie est compté.
Rédigé par Marie-Noëlle Lienemann le 17 février 2009 à 11:43

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vendredi 13 février 2009


Le retour de la France dans le commandement militaire intégré de l’OTAN : inutile et dangereux


(analyse de Paul Quilès, publiée par le Figaro du 11 février 2009, sous le titre "http://paul.quiles.over-blog.com/article-27775550.htmlLes inconvénients du retour de la France dans l'Alliance atlantique")

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mardi 10 février 2009



affaire ? Beauvais
fin d'un article sur Barnum
http://cozop.com/lgb/didier_beauvais_et_affaire_outreau_indignations_fabriquees_et_manipulations_mediatiques
Car Didier Beauvais nie formellement avoir tenu ces propos . Et déclare, dans un communiqué envoyé à l’AFP le 9 février, mais dont la version complète est introuvable sur le web (bizarrement), qu’ils ont été déformés:
Je ne peux que m’élever contre la reproduction inexacte des propos que j’ai tenus et qui, livrés de manière erronée, ont pu effectivement indigner les habitants du Nord-Pas-de-Calais, dont je fais d’ailleurs moi-même partie, et qu’à aucun moment je n’ai insultés.
Parole de magistrat contre parole de journal. Et quel journal! Celui qui a balancé en pâture à la population le nom des prévenus d’Outreau et les a traînés dans la boue avant de se rétracter et d’en faire des martyrs. Celui qui a fait ses choux gras de l’affaire d’Outreau à coup de pathos et de sordide. Celui qui a transformé le juge Burgaud en chevalier blanc du Nord, avant de le vomir et de le piétiner. Du solide, donc. Du 100% vérifié, 200% assuré. Du professionnel en somme.
Reprenons l’ article qui a lancé la polémique. Il s’interroge finement sur les déclarations du juge Beauvais et met en doute leur exactitude:
Restons calmes. Et, plutôt que de verser dans le pathos habituel sur l’honneur bafoué des valeureux et courageux gens du Nord et patati et patata, soyons concrets. Monsieur Didier Beauvais, haut magistrat donc, cite des lieux et des faits précis: Boulogne, Avesnes, des jeux de cartes, de l’oie, des petites filles livrées par leurs propres parents.
Tout cela pour conclure qu’il s’agit d’un pur fantasme et d’une pure calomnie. Pas de chance. Les déclarations sur les soirées bière et jeu de l’oie n’étaient pas des paroles en l’air, mais des références précises à des affaires criminelles jugées, et où les prévenus avaient été condamnés:
A titre d’exemples, j’ai cité deux affaires, aujourd’hui définitivement jugées, dont l’une se situait dans le ressort du tribunal de grande instance d’Avesnes-sur-Helpe (jugement du 23 juin 2004, confirmé en appel le 9 février 2005, ndlr [ie Le Figaro]) et qui faisait apparaître que des enfants avaient été agressés sexuellement par plusieurs adultes au cours de jeux initiés par ces derniers, les scènes ayant été filmées.
De là à dire que la Voix du Nord a déformé les propos de Didier Beauvais… De là à dire que Lang et consorts ont chevauché le vieux bourricot de l’indignation un peu trop tôt…
Enfin, comprenons nos politiques et la presse qui se couche devant eux par un simple réflexe de servilité innée : il faut, pour vider l’abcès d’Outreau, offrir à la population la peau d’un juge. Et si ce n’est pas celle de Burgaud, ce sera celle d’un autre…
Mon Dieu, comme la concurrence va être rude pour le Prix Albert Londres cette année…

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dimanche 8 février 2009

Marie Noëlle Lienemann au parlement européen, à propos de la crise de l'automobile
http://lienemann.typepad.fr/accueil/2009/02/intervention-en-pl%C3%A9ni%C3%A8re-du-parlement-europ%C3%A9en-sur-la-crise-de-lindustrie-automobile-en-europe.html

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vendredi 6 février 2009


Sarkozy est “incohérent
Posté le Vendredi 6 février 2009 sur http://www.benoithamon.eu/
Benoît Hamon, porte-parole du PS, a jugé jeudi à l’issue de l’intervention radio-télévisée du chef de l’Etat, que ce dernier était “incohérent”, “hésitant”, ne comprenant “pas la crise”, assurant que “tout change, sauf Nicolas Sarkozy”.
Lors d’un point de presse tenu à l’issue de l’émission, l’eurodéputé a commenté: “On voit bien que ce président de la République se caractérise par une forme d’entêtement, d’obstination à penser qu’il a toujours raison seul contre tout le monde, mais surtout par une grande incohérence”.
Il a fait valoir “à quel point il se contredit, à quel point il est hésitant devant cette crise et à quel point, il est finalement incohérent”.
“Hier, la priorité du gouvernement, c’était l’emploi”, pourtant le chef de l’Etat “maintient la défiscalisation des heures supplémentaires dont on sait qu’elle aggrave la situation du chômage”, selon M. Hamon.
“L’emploi est la priorité”, mais il n’y a pas “pas de remise en cause du plan de non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux”, a-t-il argumenté, citant l’hôpital ou l’Education.
Le porte-parole socialiste a jugé M. Sarkozy également “incohérent” sur la répartition des richesses. Pour lui, “le plus frappant” était le “décalage” “entre les petits reportages qui ont illustré cette émission, la parole sincère souvent touchante, frappante de Français qui témoignaient de la difficulté de vivre et un président de la République qui, face à un monde dont il constate qu’il change (…) ne change aboslument rien à sa politique”.
“Tout change, sauf Nicolas Sarkozy”, a estimé l’eurodéputé pour qui le président “toujours aussi sûr de lui, des bons choix qui ont été les siens”.
“Il n’est plus possible de poursuivre avec un président de la République qui ignore à ce point la difficulté, la brutalité et la dureté de la vie quotidienne des Français”, selon M. Hamon

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réforme de la fiscalité (un des détails de la prise de parole du chef suprême) selon Médiapart
http://www.mediapart.fr/journal/france/060209/le-vrai-faux-entretien-de-nicolas-sarkozy
"Au fil des ans, l'impôt sur le revenu, qui est l'impôt citoyen par excellence, n'a cessé d'être mis a mal. Son taux d'imposition n'a cessé d'être abaissé : de 70% au début des années 1980, le taux marginal a maintenant été abaissé à 40%. Et surtout le nombre de tranches d'imposition a été très fortement réduit : de 13 tranches d'imposition dans le milieu des années 1990, on est maintenant passé de nos jours à 5 tranches d'imposition (dans le cas du barême pour 2009 ; 0% jusqu'à 5.852 euros ; 5,5% pour la fraction des revenus entre 5.853 euros et 11.673 euros ; 14% pour la fractions des revenus entre 11.674 euros et 25.926 euros ; 30% pour la fraction des revenus entre 25.927 euros et 69.505 euros et 40% pour la fraction des revenus au-delà de 69.505 euros).
L'annonce de la suppression d'une tranche d'imposition - soit 4 tranches au lieu de 5 - aurait donc pour effet certain non pas de majorer le pouvoir d'achat mais d'achever un vieux projet de la droite : casser la progressivité de l'impôt sur le revenu pour le transformer en un prélèvement proportionnel. En clair, diminuer encore davantage les effets redistributifs, déjà sérieusement émoussés, de l'impôt sur le revenu pour le transformer en une sorte de très libérale « flat tax ». Mais sur ce point, nul journaliste n'a interpellé Nicolas Sarkozy."
s'y ajoutent
- le plan de relance sur une seule jambe (impasse sur les victimes les plus faibles)
- le non dit du second plan de relance indispensable
- dans la répartition des richesses souhaitée (imposée comment ?) l'oubli d"un quatrième tiers (l'impot)
- la taxe professionnelle supprimée : dans l'avenir
- plan d'assistance aux banques : "Les prêts accordés aux banques viennent alourdir la dette publique, comme l'a reconnu le ministre du budget , Eric Woerth. Quant aux garanties bancaires (320 milliards), l'Etat fait du hors bilan, sans le dire
Cette manière de présenter la situation financière avait surtout un autre mérite, celui d'éluder la question des contreparties. Puisque l'Etat gagnera de l'argent avec les banques, pourquoi lui aurait-on demandé en plus d'imposer d'autres exigences aux banques ? Participation au capital, siège au conseil, droit de vote, tout cela passa donc à la trappe. Il ne fut pas même question de l'accès au crédit pour les entreprises. Quant à la deuxième tranche d'aide apportée aux banques, qui pourrait amener l'Etat à entrer dans le capital des banques et à devenir actionnaire sans droit de vote, c'est comme si la possibilité n'avait jamais existé..."
- paradis fiscaux "Principaux pays visés : l'Andorre, Monaco, le Luxembourg. Mais pourquoi juste ceux-là ? L'OCDE répertorie trente-trois paradis fiscaux dans le monde. Et si l'on s'en tient rien qu'à l'espace européen, il y a aussi Jersey, Guernesey, l'Ile de Man , le Liechtenstein. Cela dérangerait-il certaines banques et certains groupes que l'on porte le regard sur eux "
- rémunération des patrons : il semble qu'Obama ait "tout faux"
- licenciements économiques : silence - y compris sur celui pratiqué par l'Etat

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pour installer un système à l'américaine, il faut briser la médecine générale
fin d'un billet de Chritian Lehmann http://enattendanth5n1.20minutes-blogs.fr/archive/2009/02/05/pour-installer-un-systeme-a-l-americaine-il-faut-briser-la-m.html
La mésaventure récemment survenue à un confrère généraliste, que je reproduis ci-dessous, anonymisée, dans son intégralité, ouvrira, je l'espère, les yeux de ceux qui n'ont pas saisi que "ce sont nos ennemis qui marchent à notre tête". Dans n'importe quel autre cadre, un médecin du travail pourrait parler de harcèlement. J'ai longuement parlé au docteur X au téléphone, il m'a fait part de ses insomnies, du sentiment accablant de culpabilité qui le poursuit depuis cet épisode.J'attire l'attention des lecteurs éloignés du milieu médical sur les méthodes employées, et l'argumentaire exposé au docteur X. Loin des regards et des micros, l''Assurance-Maladie a intégré la maxime sarkozyste de la "responsabilisation" des malades, avec des arguments à couper le souffle...
Le contrôle sécu du Dr X, raconté par lui-même
.... Pour bien comprendre , je vais expliquer ma situation. Je suis, ce que la CPAM appelle un (trop) gros prescripteur.
Je suis installé depuis longtemps et de fait, je me retrouve avec une charge de travail énorme.
Depuis quelques mois, la pression de la CPAM s'accentue. En novembre 2008, visite d'un "DAM" (Délégué d'Assurance Maladie) pour m'annoncer un chiffre d'IJ (Indemnités Journalières) qui me stupéfait avec une hausse de 25% par rapport à 2006.
J'ai aussitôt appelé le docteur A, médecin conseil, qui, tout à fait cordialement, m'a rappelé quelques règles élémentaires pour diminuer sensiblement le nombre de jours d'arrêt prescrits et m'a conseillé de ne pas hésiter de le recontacter si besoin.
Début décembre, nouvelle visite du DAM. Fin décembre, lettre du Dr W et de Mr X signalant un taux d'IJ très élevé pour les 6 premiers mois de 2008.
Un mois plus tard, nouvelle lettre, recommandée celle-ci, pour me signaler une possible mise sous contrôle du service médical pour mes prescriptions de kiné. J'ai donc appelé monsieur Y en lui disant que je prenais cela pour du harcèlement, que j'avais pris conscience du problème et qu'on ne me laissait pas le temps de modifier mes (mauvaises) habitudes de prescriptions. Je lui ai demandé un RDV. Il a dit qu'il serait utile que je rencontre Mr X. J'ai répondu que je connaissais sa réputation et que je me ferais lyncher. Je me suis néanmoins présenté au RDV fin janvier à 11 h. Dans le hall, j'ai un doute : il y a le Dr W qui monte chez Mr X ...
Après quelques minutes, on vient me chercher. Arrivée dans une grande salle avec une table immense où peuvent s'asseoir 15 personnes. Ils sont 4: monsieur Y, monsieur X, le docteur W ainsi que le Dr Z. Voyant sans doute mon air effaré, monsieur X précise de suite que "ce n'est pas un tribunal, mettez vous à l'aise et asseyez vous!"
Et là il ouvre le feu par un : Il parait que vous êtes harcelé parla CPAM, suivi d'un ricanement et du sourire complice des 3 autres. Il enchaîne en disant que mon profil est atypique que je prescris trop d'arrêts, trop de kiné , trop d'ambulances et que je fais trop de visites et me demande de me justifier. Il insiste en disant qu'à sa connaissance, la ville où j'exerce, n'a pas de spécificité qui pourrait entraîner cela...
Je balbutie ensuite que je ne vois que des personnes âgées en visite et que V ne représente que 10.5% de mes actes. On me répond que les personnes âgées peuvent aussi se déplacer mais que cela n'est pas le point principal. Quant aux ambulances, je signale qu'il y a une grosse pression des patients, que je fais nombre de bons de transport qui devrait être fait par le spécialiste ou l'hôpital et qu'il y a aussi des patients transportés qui réclament le papier à posteriori.
On me dit que le fait d'être en ALD ne donne pas droit à un transport en ambulance systématique, que les patients peuvent prendre le taxi qui est moins cher ou demander à leurs enfants de les transporter. Quand je dis que tous n'ont pas des enfants disponibles, on me conseille de demander à leurs voisins.
Vient ensuite la partie kiné, plutôt argumentée par le Dr Z, qui me précise qu'elle a été généraliste, que je dois me fier aux référentiels HAS pour les prescriptions. C'est la seule à me sourire, car les autres tout en étant parfaitement courtois, soupirent d'un air entendu en examinant mon volumineux dossier qu'ils annotent.
Pourtant, elle démonte la moindre petite remarque que j'émets : la kiné chez les vieux : INUTILE. La CPAM n'est pas là pour payer une visite de courtoisie à une grand mère isolée. Faire 2 fois le tour de la table n'est pas de la rééducation et elle peut appliquer elle-même le voltarène sur son genou.
...J'avoue que devant de tels arguments, je suis un peu décontenancé. Ensuite viennent les questions plus insidieuses : est-ce que je reçois des bilans et des compte-rendus de rééducation ? Quels sont les kinés avec lesquels je travaille ? Est-ce que, avant de prescrire une nouvelle série de kiné, je réévalue la situation avec le patient ?.. A ce stade, je suis trop déstabilisé, je garde le silence et c'est au tour du Dr W qui, sur une relance de Mr X, enchaîne sur les arrêts de travail. Je dit que j'ai beaucoup d'ALD et pas mal de traumato qui ne se passent pas bien (épaule, genou, coude). Il me dit qu'il ne peut pas tout contrôler car il n'y a pas assez de médecins conseils.
D'abord, les arrêts pour conflits au travail qui sont tous abusifs sauf en cas de harcèlement prouvé, ce qui est rare. Si j'arrête un déprimé, j'aggrave son cas, il faut les remettre tout de suite au travail. Je dis que je pense ne nuire à personne et monsieur X répond qu'il n'est pas certain que je ne nuise pas au patient mais qu'il est sûr que je nuis au budget de la CPAM. Je dis que je demande très souvent l'aide du médecin-conseil pour une invalidité ou une reprise. Le Dr W rétorque que le médecin conseil n'est pas là pour réparer mes erreurs, qu'un grand pourcentage de contrôles se solde par une reprise, qu'il est bien trop simple que j'arrête les patients et que la CPAM les fasse reprendre.
Il me conseille de contacter le médecin du travail pour appliquer une loi de juin 2008 qui permet le licenciement à l'amiable des gens stressés par leur métier. Il me demande de fixer d'emblée une date de reprise pour mettre la pression sur le médecin du travail et ainsi gagner du temps.
Ensuite, on insiste sur les arrêts avant les interventions avec parfois des délais de plusieurs mois (2 à 4 mois) pour une épaule notamment.
Le Dr W me demande si je fais des certificats sur papier libre. Je dis que je fais "des jours enfants malades" et quelques autres justifiant "la consultation au cabinet ce jour". Il m'apprend alors qu'une entreprise se serait plainte auprès de la CPAM de ce genre de certificat qui ne permet aucun contrôle.
Le docteur W dit que les accidents de travail sont toujours très long citant le chiffre de 250 jours d'arrêt en moyenne.
Je signale que depuis quelques mois, j'ai suivi les conseils du Dr A et que je fais beaucoup plus attention. Je reprends un peu d'énergie lorsque l'on évoque les "feux rouges" car cela ne représente que 3% sur mon profil. J'en profite pour signaler qu'il y a un biais car je n'ai pas toujours fait plusieurs ALD pour une même personne.
Le Dr Z souligne quand même la présence inadéquate d'une boite de DIANTALVIC à 100% chez un coronarien en ALD. Je rappelle au docteur W sa lettre d'excuse (il ne s'en souvient plus) qu'il m'a adressée après m'avoir accusé d'une erreur d'ordonnance, erreur en fait du pharmacien. Monsieur X vole à son secours en signalant qu'il n'applique pas complètement les recommandations de la CNAM sinon je serais envahi de courriers.
Mr X revient sur mon taux atypique (c'est le mot qu'il utilise à mon égard) de patients en ALD. J'en ai 266 et bien sûr aucune justification. Mr X se montre très dubitatif à mon égard, ne comprend pas comment ni pourquoi, dit que je ne me suis pas justifié et qu'il n'est pas du tout convaincu des mes maigres explications.
Le Dr W m'explique dans le détail la procédure de mise sous contrôle par le service médical, me dit que je n'aurais qu'à faxer mes prescriptions et que ce frein réduira obligatoirement mes prescriptions.Nouveau soupir complice de Mr X qui évoque les sanctions financières auxquelles on pourrait aboutir si la situation ne s'améliore pas.
Le Dr Z me regarde avec compassion. Je suis fatigué, totalement anéanti et un peu spectateur. Je pense au juge BURGAUD, cuisiné pendant des heures. Monsieur X me demande à nouveau de me justifier.
Je dis à Mr X que je n'ai tué personne, il me répond qu'il espère bien et quand j'ajoute que je ne tire pas de bénéfice de mes arrêts ou de mes prescriptions en excès, il conclut qu'il ne manquerait plus que cela.
Il me demande si j'ai demandé l'entretien par crainte des sanctions. Je rappelle que je voulais juste qu'on arrête de me harceler de courriers. Pour me rassurer, le docteur W dit que je ne suis pas seul dans ce cas, que 24 lettres ont été envoyées, également à des spécialistes qui font trop de chirurgie ambulatoire. Après de longues secondes de silence, Mr X dit que je ne l'ai pas convaincu et qu'il me donne 2 mois de sursis pour faire baisser mes chiffres. Le docteur W acquiesce. Monsieur Y dit qu'avec l'hiver, l'objectif sera peut être difficile à tenir.
Il est 12h15 , Mr X lève la séance et me salue d'un "ravi de vous avoir rencontré". Monsieur Y me raccompagne jusqu'aux escaliers, me fait remarquer que la réunion s'était bien passée et me rappelle que mon DAM revient à mon cabinet mardi prochain. Je ne réponds pas.
Je sors, je suis sonné. Un court instant, j'ai envie de me foutre en l'air. Pendant 1heure15, on m'a malmené, on a remis en cause insidieusement ma pratique. Il n'est pas question pour moi de contester les chiffres. Je suis d'accord pour une réduction de mes arrêts, de ma kin é, de mes transports, en gros de mon activité.Je conteste la méthode. A l'abri des regards, on m'a détruit moralement. La médecine c'est ma passion, mon cabinet c'est ma vie. Comme tous mes confrères, je fais de mon mieux sans intention de nuire.
Je n'ai pas su me défendre, je n'avais jamais eu à le faire jusqu'à présent.
Cela aussi est très difficile à vivre , cette culpabilité de ne pas avoir été à la hauteur, de ne pas avoir su me mettre en valeur en insistant sur mes qualités et mes compétences. Je crois en avoir au moins un peu, ils les ont ignorées.Mes juges ont estimé que l'excès nuit, au moins à la CPAM.
il n'y a pas que la réforme hospitalière

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lundi 2 février 2009

Une base de données israélienne secrète révèle l’ampleur de la colonisation illégale
mis en ligne le lundi 2 février 2009 par Uri Blau
Pour une fois, des informations « explosives » n’émanent pas d’un rapport de Shalom Arshav, mais du ministère israélien de la défense lui-même. L’étendue des infractions à la loi et du caractère far-westien de l’Etat de droit en Cisjordanie y est pour la première fois révélée de source officielle. Ces informations confirment celles recueillies par l’Observatoire de la colonisation de Shalom Arshav depuis des années
Ha’aretz, 30 janvier 2009

lire sur http://www.lapaixmaintenant.org/article1919

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