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samedi 21 juin 2008


l'europe une solution simple ? fin d'un billet de Jean Luc Mélenchon http://www.jean-luc-melenchon.fr/
Le seul avenir, la seule méthode possible pour l’Europe politique, après les échecs sanglants de toutes les tentatives des siècles précédents qui reposaient sur la force, c’est la démocratie. La démocratie. La souveraineté du peuple. Il existe une solution démocratique à l’impasse actuelle. Elle est simple. Traditionnelle. Ce n’est pas la révolution. Ce n’est pas la guerre. Ce n’est pas une Convention médiévale à la Giscard. Ca coûte moins cher qu’une seule réunion du Congrès du Parlement français à Versailles (nous en avons eu 8 aux cours des 10 dernières années). C’est tout bête. Il suffit de donner au prochain parlement européen un mandat institutionnel. Comme ce Parlement est élu au même moment dans toute l’Europe, que ce sera en juin 2009 prochain, cette méthode est à la fois démocratique et à portée de main. Comme le mandat de ce Parlement ira jusqu’en 2014, sa durée s’achève précisément à la date à laquelle devrait s’appliquer le traité de Lisbonne. On ne perdra donc pas un seul jour, ni un seul euro. Mais on gagnera tout en légitimité démocratique. Il est possible qu’on ignore ma proposition. Il est possible qu’on me la refuse. Mais il faudra dire pourquoi. Et que se taise ensuite à jamais les hypocrites qui viennent sans cesse nous dire « mais vous savez bien qu’il n’y a pas de plan B ». Aujourd’hui on est au plan C. Encore un effort. A la lettre D, c’est le début de démocratie. Encore une gifle aux eurocrates et c’est gagné. L’occasion fera le larron

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vendredi 20 juin 2008


construction européenne - interview Benoit Hamont dans le Point

Lepoint.fr : Quelles doivent être les priorités de la France, durant sa présidence du Conseil de l’Union européenne ?
Benoît Hamon
: Indépendamment des priorités fixées par Nicolas Sarkozy [le gouvernement s'est fixé quatre priorités : l'énergie et le climat, la défense européenne, l'immigration et l'asile et enfin l'agriculture, NDLR], il ne faut pas passer à côté de certains sujets. Je pense notamment à l’harmonisation fiscale et sociale. Il faut aussi se pencher sur la question d’un salaire minimum européen, pour permettre notamment de lutter contre la politique de dumping social. Ensuite, il faut réfléchir à la question du service public. Il n’existe, par exemple, pas de directive européenne qui sécurise les conditions dans lesquelles les pays garantissent le périmètre de leur service public… Par ailleurs, il faut réorienter la politique de la Banque centrale européenne (BCE), qui fonctionne actuellement en roue libre. Il faut réviser le mandat de la BCE, pour qu’elle soit responsable de croissance et d’emploi.
Lepoint.fr : Les 26 autres pays membres vont avoir le regard tourné vers l’Hexagone. Quelles sont leurs attentes ?
B. H. : Les attentes ne sont pas les mêmes en fonction des pays. Les derniers pays qui ont intégré l’UE ont un désir de dérégulation. Ils veulent en effet le moins de règles possible pour profiter des avantages compétitifs du marché intérieur, comme l’Irlande l’a d’ailleurs largement fait depuis qu’elle a intégré l’UE [en 1973, NDLR]. Eux ne devraient pas être déçus de la présidence française. En revanche, des pays comme l’Allemagne, l’Espagne, l’Italie risquent d’être plus déçus, car ils attendent une présidence volontariste qui renforce les pays les plus anciens de l’UE. Ils ont l’impression que l’Europe se dilue dans l’élargissement. Mais Nicolas Sarkozy ne semble pas avoir la volonté spécifique de lutter contre ce phénomène.
Lepoint.fr : Quelles conséquences le non irlandais va-t-il avoir sur la présidence française ?
B. H. :
Ce non va ramener une partie des débats sur la question institutionnelle dont Nicolas Sarkozy voulait se débarrasser. Il va falloir se demander quel régime particulier ou dérogatoire on peut appliquer à l’Irlande pour que le traité soit mis en oeuvre malgré ce rejet. Mais d’une manière plus générale, ce rejet pose la question des messages que l’Europe, telle qu’elle se construit, envoie. Aujourd’hui, je suis persuadé que n’importe quel pays de l’UE à qui l’on aurait soumis le traité par référendum l’aurait rejeté. La réalité de la construction européenne est le contraire de la promesse européenne. Le projet est séduisant, mais dans les faits, l’Europe, c’est aussi, entre autres, ce “Pacte européen sur l’immigration et l’asile”. C’est notamment de cela que les citoyens ne veulent pas.
Lepoint.fr : Justement, les députés européens sont appelés à se prononcer mercredi sur ce dispositif jugé extrêmement répressif. Que lui reprochez-vous concrètement ?
B. H. : Nous sommes là dans une politique de fermeture des frontières. Ce qui est ironique, c’est que les mêmes qui ouvrent les frontières aux capitaux, les libéraux donc, les ferment aux hommes. Cette “directive retour” sur laquelle nous nous prononcerons mercredi [et que les gouvernements européens ont déjà approuvée, NDLR] prévoit des mesures très dures, comme la rétention administrative pour les étrangers refusant de partir, la possibilité de les maintenir dans ces centres pendant 18 mois ; en France la limite est de 32 jours, et bannissement pour 5 ans. Des mesures également applicables aux mineurs ! Pourtant, demain, nous aurons besoin d’immigrés, nous aurons besoin de main-d’oeuvre pour assurer l’équilibre de nos sociétés !

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lundi 16 juin 2008

deux réactions au non irlandais

interview de Benoit Hamon
La victoire du non en Irlande vous étonne-t-elle?
Pas du tout. Après le non français et néerlandais, elle confirme que la construction européenne a un sérieux problème avec sa démocratie.
Entre l'Europe pensée à Bruxelles et celle qui est vécue au quotidien, il y a décalage qui ne cesse de croître. C'est en détricotant année après année les modèles sociaux et nationaux que la Commission européenne et son président José Manuel Barroso finissent par dresser des murs. A force de dérégulation, l'Union européenne expose ses citoyens au lieu de les protéger.
Est-ce une revanche pour ceux qui, comme vous, voulaient un référendum en France?
Cela sert de démonstration : il ne sert à rien de vouloir construire l'Europe sur le dos des peuples. En même temps, le non de gauche français ne recoupe pas forcément le non irlandais. Je ne ferme pas les yeux sur le non à l'avortement inspiré d'une crispation religieuse et conservatrice.
Le traité de Lisbonne est-il enterré?
Non. Les pays européens vont trouver une formule pour avancer et laisser, un temps, les Irlandais à part. En 2005, la France et les Pays-Bas ont rejeté la Constitution européenne. Cela n'a pas empêché de proposer le traité de Lisbonne qui reprend le projet de Constitution à 90%. Le blocage est virtuel. Nicolas Sarkozy et Angela Merkel feront sans les Irlandais. C'est tout.
Est ce un déni de démocratie?
Oui. Nicolas Sarkozy s'est assis sur le vote des Francais. Alors le choix de quatre millions d'Irlandais, il s'en moque comme d'une guigne. On va instruire le procès en ingratitude des Irlandais. Mais à force de considérer les peuples européens comme des ignares, le retour de bâton est logique.
Communiqué de Presse de Marie-Noëlle LIENEMANN, députée au Parlement européen, membre du bureau national du PS
Marie-Noëlle LIENEMANN constate à la suite du référendum irlandais que lorsqu’on consulte les peuples, ils manifestent leur refus de poursuivre la construction européenne sur les rails qu’on veut leur imposer. Il est temps d’arrêter le processus de modifications institutionnelles pour proposer des nouvelles politiques répondant aux attentes de nos concitoyens. Une grande majorité des européens voit bien que l’horizon d’un grand marché libéral est incapable d’assurer un progrès social partagé, une protection effective de nos activités industrielles et économiques face à la concurrence des pays de faible coût de main d’œuvre et de garantir une amélioration du pouvoir d’achat et du niveau de vie du plus grand nombre.
Rien ne serait pire que d’expliquer ce nouveau Non par l’ignorance, l’incompréhension des citoyens irlandais. Rien ne serait pire que de contourner ce vote qui s’exprime sur un texte qui ressemble comme deux gouttes d’eau au traité constitutionnel que les français et néerlandais avaient rejeté. Il faut abandonner ce projet et repartir sur d’autres bases.
Nicolas Sarkozy a trompé deux fois les français : la première en parlant d’un « mini-traité » alors qu’il s’agissait d’une nouvelle présentation du même texte que le traité constitutionnel, la seconde en leur faisant croire que ce « mini-traité » relancerait l’Europe. Il n’en est rien.
On peut au passage regretter que le peuple français n’ait pas été à nouveau consulté par voie référendaire. Il n’y aura pas d’avenir à l’Union européenne sans la confiance retrouvée des peuples qui la composent et sans une réorientation profonde de la construction européenne

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jeudi 5 juin 2008


Le PS ne se limite pas à Ségolène Royal, Delanoë ou même les « rénovateurs »
Sur le blog de Jean Luc Mélenchon
Le congrès du PS va-t-il se résumer à une course à : « plus libéral que moi tu meurs » ?Tout porte à le croire. Ségolène Royal, Bertrand Delanoë, Manuel Valls c’est la surenchère permanente.Comment empêcher le centre de gravité du parti d’être aspiré par ce trou noir ? Cette ligne politique est mortifère. En Italie, elle a produit la défaite et l’éclatement de la gauche en camps inconciliables.En France, la gauche du parti socialiste a une responsabilité essentielle pour bloquer ce processus.J’adjure le NPS d’Henri Emmanuelli et Benoît Hamon d’entendre les appels au rassemblement de la gauche du parti que je leur lance. Que le souvenir de la division des partisans du non et de la synthèse trompeuse du congrès du Mans nous serve de leçon. Elles nous ont condamnés à l’échec à l’investiture aux présidentielles. Chaque occasion manquée par la gauche du parti condamne le PS à un nouveau glissement social-libéral, condamne la gauche à la défaite et donc le pays à la souffrance sociale.Il n’y a pas de PS ancré à gauche sans une gauche du PS qui s’assume et se bat ouvertement et dans l’unité pour ses idées.Il faut une gauche au PS. Ou il n’y aura plus de PS de gauche. Alors Sarkozy aura gagné sur tous les tableaux
Pôle des reconstructeurs sur « rassembler à gauche »
Alors que les mauvaises nouvelles s’accumulent – crise financière, crise alimentaire, explosion des prix de l’énergie, baisse du pouvoir d’achat, croissance en berne -, N. Sarkozy et son gouvernement mettent en œuvre mois après mois une politique économiquement inefficace et injuste, une politique de régression sociale et de casse des services publics, une politique de recul démocratique et citoyen.
Face à N. Sarkozy, reconnaissons-le, la gauche n’est pas assez audible. Absence de ligne directrice dans notre démarche d’opposition, manque de crédibilité et de renouvellement de nos propositions, éparpillement des équipes et insuffisance d’esprit collectif. D’où l’importance du Congrès de novembre 2008. Les Français ne comprendraient pas que nous ne nous saisissions pas de cette occasion pour dépasser ces difficultés et construire l’alternative de gauche qu’ils attendent.
Ce congrès ne sera pas un congrès ordinaire. En fonction de son résultat, en fonction des équipes dirigeantes qui en sortiront, le Parti socialiste pourra devenir le grand parti moderne de toute la gauche que nous appelons de nos vœux, ou au contraire il pourra se fourvoyer sur des orientations certes conformes à l’air du temps, mais en rupture avec notre identité de socialiste et de surcroît sans réelle logique électorale. De ce congrès dépendra l’existence d’une gauche de gouvernement à la fois de gauche et crédible.
Face à cet enjeu inédit dans l’histoire récente du parti, nous avons pris l’initiative avec des camarades de sensibilités diverses d’un processus de débat en vue de rendre possible le rassemblement de tous les socialistes au service de la gauche et de la France.
Démocratie et socialisme - Gérard Filoche
…Jean Luc Mélenchon a totalement raison. Cela fait des années et des mois que nous prêchons cela sans être entendu. Nous avons écrit a tous, dont lui, en automne, en hiver et au printemps sans réponse. Mais quand JL Mélenchon se décide, le veut, on se voit avec tous ceux qui sont concernés et on travaille pour cet objectif….
MarieNoelle Lienemann
Quelle mouche a-t-elle piqué un certain nombre des responsables socialistes, qui chacun à leur façon s’imagine conquérir un brevet de modernité en jetant par-dessus bord les fondamentaux socialistes et en captant les mots – et du coup une large part de la pensée- de la droite et de nos adversaires. Tout cela n’est pas sans rapport avec les déclarations de François Fillon qui peut, en guise de bilan d’une année de Sarkozysme, conclure – abusivement à mon avis- à la victoire idéologique de son camp !
On voit là plus qu’un hasard : c’est la thèse de la triangulation, chère à Tony Blair. Il faudrait capter les idées dans l’air du temps, et se placer sur le terrain de la droite pour tenter de gagner de la crédibilité tout en jouant la carte de la rénovation, qui bien sûr devait être dans l’accompagnement du mouvement dominant. C’est la pensée unique des communicants, comme celle qui plaide pour la confusion, l’ouverture et autres fadaises.
Mais voilà tout cela pouvait peut-être marcher il y a 10 ans -et encore je doute que cette stratégie ait la moindre efficience en France (d’ailleurs Sarkozy a gagné sur le thème de la droite décomplexée)-, ce n’est plus pertinent aujourd’hui. Le monde change, les crises s’accumulent, le libéralisme est critiqué de toute part, même aux USA, et ce sont de nouvelles préoccupations, d’autres perspectives qui s’imposent. Un cycle s’achève et tous ceux qui de près ou de loin veulent enfourcher le cheval libéral ou les thèses anti sociales de la droite, sont en retard, s’égarent, se trompent.
Manuel Valls représente la quintessence de ces dérives. Chargé de la communication et des campagnes au PS puis au cabinet de Lionel Jospin, Il est le spécialiste de toutes les grandes défaites du PS. Toutes les campagnes qu’il a organisées se sont soldées par un cuisant échec. Alors ces conseils en communication sont assez peu fiables. Au passage, son insistance à parler d’une nouvelle génération a de quoi faire sourire ceux qui savent qu’il est, depuis des lustres , dans la plupart des majorités du parti, dont il condamne aujourd’hui l’archaïsme

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mercredi 4 juin 2008

Communiqué de la Maison des écrivains et de la littérature:
il se confirme (cf. Le Monde, 29/05/08) que, dans le cadre de la loi de « modernisation économique » mise en débat le jeudi 19 mai 2008, les deux députés UMP et NC, auteurs d’un amendement pour mettre fin au prix unique du livre garanti par la loi Lang, maintiennent leur proposition : d’abord rejeté en commission (il prévoyait un droit de solde ramené de 2 ans à 3 mois), cet amendement est donc de nouveau présenté avec un an pour délai de solde.
Quoi qu’il en soit, ce projet constitue une attaque sans précédent contre la production littéraire et intellectuelle françaises : ce délai du prix soldé obéit exclusivement à une logique de profit dont on connaît les effets destructeurs. Il a pour seuls bénéficiaires le best seller, la production de masse, les grandes surfaces. Il dévalue le principe de l’à-valoir et menace le droit d’auteur, déjà piètres ressources de l’écrivain. A terme, il condamne à mort la librairie indépendante, seule garante du fonds ; il suicide la création littéraire.
Nous soutenons la protestation de la SGDL, du SNE et du SLF auprès de la ministre de la culture.
Nous affirmons pour notre part que si cet amendement devait être voté, il signerait, avec la vente en ligne et le port gratuit, une grave impéritie politique en matière d’art et de culture et une scandaleuse atteinte aux écrivains et à leurs œuvres.
Contact :Lisette BouvierCommunication-Maison des écrivains et de la littérature67 Boulevard de Montmorency 75116 Paris

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