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Lieu : Avignon, Vaucluse, France

samedi 29 janvier 2011

El Watan – 29.01.2011


Égypte



0 h 21

« Le président égyptien Hosni Moubarak a annoncé dans une allocution télévisée vendredi dans la nuit la formation d'un nouveau gouvernement dès samedi et promis des réformes, après quatre jours de violentes manifestations anti-gouvernementales ayant fait au moins 27 morts.
Il s'agissait de sa première allocution publique depuis le début mardi du mouvement de protestation le plus important depuis son arrivée au pouvoir il y a trente ans.

Il a promis "de nouvelles mesures pour endiguer le chômage, augmenter le niveau de vie, développer les services et soutenir les pauvres".
Les signes d'inquiétude se multipliaient à l'étranger devant ce mouvement qui s'est inspiré de la "révolution du jasmin" ayant chassé le président Zine El Abidine Ben Ali de Tunisie.
Le président américain Barack Obama a parlé à M. Moubarak vendredi pendant 30 minutes, a annoncé de la Maison Blanche.
Auparavant, les Etats-Unis avaient réclamé à leur allié de réfréner ses forces de l'ordre et d'engager des réformes politiques "immédiates".

En soirée, des soldats lançaient des signes de victoire à des milliers de manifestants ayant bravé le couvre-feu dans la capitale et des policiers serraient la main de manifestants, selon un journaliste de l'AFP.
Toujours au Caire, un peu plus tôt, les manifestants ont mis le feu au siège du Parti national démocrate (PND), au pouvoir. Dans la journée, ils avaient incendié deux commissariats de la capitale.
M. Moubarak s'est appuyé pendant près de 30 ans sur un redoutable appareil policier et un système dominé par un parti qui lui est entièrement dévoué.
Dans la matinée, dès la fin des prières musulmanes, des milliers de personnes sont descendues dans la rue pour ce "vendredi de la colère", à l'appel du Mouvement du 6 avril, un groupe de jeunes pro-démocratie. »


3 h 00

« Cibles de la violence policière, les médias locaux et étrangers éprouvent toutes les peines du monde à rendre compte de la réalité de la révolte égyptienne.

Internet et téléphone coupés, liaisons satellitaires brouillées, journalistes locaux et étrangers arrêtés et brutalisés… Le régime de Hosni Moubarak veut imposer le «huis clos» à la révolution en marche dans toute l’Egypte. Loin de se satisfaire d’un déploiement impressionnant de son armada policière, le régime de Hosni Moubarak met en œuvre la plus grande entreprise de censure de tous les temps. L’Egypte est coupée du monde.

D’après les dernières informations recueillies par Reporters sans frontières (RSF), plus d’une douzaine de journalistes ont été interpellés ces derniers jours (bilan arrêté à jeudi dernier). Les envoyés spéciaux de plusieurs autres médias étrangers – BBC, CNN, Al Arabia, le Guardian, des chaînes de télévision japonaises, etc. – ont été également brutalisés, leur matériel confisqué, empêchés de retransmettre les manifestations du «vendredi de la colère».

Hier, à 12h50, le journaliste et animateur vedette de la chaîne Al Jazeera, l’Egyptien Ahmed Mansour, a été arrêté par des policiers en civil, puis relâché deux heures après.. »


12 h 40

« C'est le chaos en Egypte. Trente-huit personnes ont été tuées dans les manifestations et les émeutes particulièrement violentes qui ont secoué ce pays depuis quatre jours, ont indiqué des sources officielles au sein du ministère de la Santé.

Le siège de la Sûreté de l'Etat de la ville égyptienne de Rafah, à la frontière avec la bande de Gaza, a été attaqué samedi 29 janvier lors d'accrochages entre manifestants et policiers qui ont fait trois morts dans les rangs de la police, selon des témoins. »

12 h 45

« Des épaves de voitures calcinées en travers des rues, des gravats jonchant le sol, une épaisse fumée noire émanant du siège du parti au pouvoir, Le Caire avait des allures de champ de bataille samedi alors que les manifestants exigeaient toujours le départ du président Moubarak... de jeunes hommes en jeans assurant la régulation de la circulation...

Des dizaines de commerces saccagés aux vitrines fracassées endeuillaient le quartier Mohandisseen, sur la rive occidentale du Nil. "Des jeunes hommes sont arrivés pendant la nuit, ils ont tout détruit. Ils avaient l'air ivres", peste un habitant du quartier... Un supermarché Carrefour a été pillé samedi à la sortie du quartier de Maadi, sorte de petite oasis où vit une importante communauté d'expatriés, à la périphérie du Caire..

« Le président doit partir, c'est la seule chose que nous souhaitons. Moubarak doit simplement quitter le pouvoir. Ca fait trente ans qu'il est là, c'est assez", déclare Hassan, un manifestant d'une trentaine d'années. "L'Egypte devrait être une puissance industrielle et agricole, mais nous sommes à la traîne. Ce n'est pas normal", ajoute-t-il.

...Des jeunes militants islamistes, laïques, mais aussi des badauds arrivés des banlieues paupérisées se retrouvaient dans le centre de la capitale, une sorte de monstre urbain avec ses 20 millions d'habitants.
Des particuliers dégageaient la grande place du Caire de barrières en métal, d'autres tassaient les carcasses de voitures calcinées obstruant le passage. Le siège du parti présidentiel, incendié vendredi soir, était toujours en flamme. »


16 h 52

« Le chef du Renseignement égyptien, Omar Souleimane, a prêté serment samedi 29 janvier en tant que vice-président, premier poste du genre depuis que le président Hosni Moubarak a pris le pouvoir en 1981, ont rapporté les médias officiels. »


Tunisie


13 h 37

« Le nouveau gouvernement tunisien doit lancer "d'urgence" des enquêtes sur la mort de dizaines de manifestants et habitants, tués par les forces de l'ordre lors du soulèvement des dernières semaines, a déclaré samedi 29 janvier Human Rights Watch (HRW) à Tunis.

Selon l'ONU, au moins 100 personnes ont été tuées lors de la répression des manifestations qui ont conduit à la chute du régime du président Zine El Abidine Ben Ali, qui a quitté la Tunisie le 14 janvier après quatre semaines d'une révolte sans précédent. »



Algérie


03 h 00

« La marche nationale pacifique pour exiger «le départ du système» aura lieu, finalement, le 12 février prochain à Alger. Les membres de la Coordination nationale pour le changement et la démocratie, réunis hier à Alger, ont tranché en faveur de cette date au lieu de la journée du 9 février proposée la semaine dernière. C’est le président d’honneur de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH), Ali Yahia Abdenour, qui est à l’origine de cette proposition, dès l’ouverture des travaux de la réunion d’hier.

de nombreuses organisations et partis politiques ont rejoint cette coordination à partir d’hier.

Il s’agit notamment du Comité national pour la liberté de la presse (CNLP), du PST, du Parti pour la laïcité et la démocratie (PLD), de l’association Nejma, de l’Association des victimes d’Octobre 1988 (AVO 88) et des représentants des archs. Environ 200 personnes ont participé à cette réunion qui a duré plusieurs heures. »


12 h 44

« Le siège de la garde communale d’Assi Youcef, dans la daïra de Boghni (Tizi Ouzou) a été ciblé par une attaque terroriste dans la nuit du vendredi 28 janvier, a-t-on appris de source sécuritaire. »

14 h 44

« Ils étaient quelques milliers de manifestants dans les rues de Béjaïa à avoir marché la matinée du samedi 29 janvier demandant d’une seule voie le départ du régime en place.

Le RCD a ainsi réussi à mobiliser plus qu’il n’a pu le faire ces dernières années. Son action a eu le soutien des étudiants qui se sont constitués en un comité pour «la sauvegarde et la citoyenneté», des lycéens structurés en une coordination et de l’association des victimes d’octobre 88.

«C’est un jour d’indépendance pour nous, et un jour sombre pour Bouteflika, Ouyahia et tous ceux qui ont squatté le pays» lance le sénateur de Tizi Ouzou, M. Ikherbane qui estime que «le jour est arrivé pour que le régime parte».

Il promet que le 12 février prochain, date de la marche de la coordination nationale pour le changement et la démocratie, «nous serons des centaines de milliers dans les rues d’Alger».


15 h 39

« Le collectif des journalistes autonomes (COJAA) est né. Dans son premier communiqué ce collectif réclame la levée de l'état d'urgence, l'ouverture des champs politique et médiatique, la dépénalisation du délit de presse et la consécration pleine et entière des libertés individuelles et collectives. »

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vendredi 28 janvier 2011


ALGERIE


Rumeurs de changement au gouvernement : le désarroi d’un ministre

http://www.google.com/reader/view/#stream/user%2F05690446336990317107%2Fstate%2Fcom.google%2Freading-list

« Un état d’alerte est déclenché aux niveaux de états-majors des partis de l’Alliance présidentielle qui multiplient les sorties et démentent à tout bout de champ ces rumeurs. Alors qu’en réalité, d’après la personne que nous avons rencontrée en aparté, les ministres ne font qu’acte de présence afin de panser les plaies des dernières émeutes qui ont secoué le pays. Si le gouvernement résume la grave crise que connaît l’Algérie actuellement à une intifadha du «sucre et de l’huile», le ministre les renvoie à une situation qui n’a que trop duré, d’ordre bureaucratique. Il qualifie la situation de «profonde et compliquée». «Nous sommes devant une impasse, l’origine n’est autre que la mauvaise gestion des affaires de l’Etat», explique-t-il.

..

A en croire les confidences de ce ministre, les membres du gouvernement ne sont en réalité que des figurants dont les intérêts se heurtent, se chevauchent et parfois s’entrecroisent avec les intérêts d’autres fonctionnaires réputés très puissants. «Comment pouvez-vous travailler lorsque les directeurs dépendant de votre ministère échappent à votre contrôle ou à votre autorité ? Car ils sont protégés et ne rendent de comptes qu’aux gens qui les ont nommés, et certains n’hésitent pas à l’afficher.....


Pourquoi l’Algérie ne sera jamais la Tunisie

http://www.elwatan.com/weekend/aujourdhui/pourquoi-l-algerie-ne-sera-jamais-la-tunisie-28-01-2011-109146_234.php

« «Alors que le modèle sécuritaire tunisien était vertical, inféodé au seul maintien du clan Ben Ali, structuré autour du ministère de l’Intérieur, de la police et des services secrets, en Algérie, le maillage sécuritaire est beaucoup plus horizontal, analyse un politologue algérien. La puissance est aussi bien distribuée entre armée, services de renseignements et Présidence.» Le pouvoir a développé avec l’armée (services de renseignements et armée de troupe) une relation beaucoup plus complexe que le régime tunisien, donnant naissance à une forme de pouvoir politique que Bassma Kodmani, directrice du think tank Arab Reform Initiativ, appelle «sécuritocratie». «Mais chez nous, la légitimité de l’armée n’est pas la même, nuance le politologue.

«L’Armée nationale populaire héritière de la glorieuse Armée de libération nationale tire toute sa puissance symbolique de la Révolution. C’est une armée politique construite selon un modèle dont la cohésion dépend, depuis 1962, d’un pôle civil et d’un pôle militaire forts.....

« En Tunisie, le mouvement de protestation a été très suivi et appuyé par les syndicats des travailleurs, les avocats, les journalistes, les ligues des droits de l’homme… En Algérie, la situation est très différente : les revendications de la population ne sont pas portées par la société civile», analyse Ratiba Hadj Moussa, professeur au département de sociologie de l’université York à Toronto et organisatrice d’un atelier sur les émeutes en Méditerranée du 6 au 9 avril à Florence (Italie). Accusée d’inertie, la société civile algérienne se défend en accusant le pouvoir d’avoir «cassé toute structure organisée» et «fermé tous les espaces d’expression publics»....

««En Algérie, l’opposition est piégée entre deux logiques. Soit elle a refusé de négocier avec le pouvoir, s’est heurtée à l’absence d’espaces d’expression et n’a pas pu exister. Soit en acceptant d’être représentée au Parlement, elle s’est décrédibilisée aux yeux de l’opinion publique», analyse un ancien journaliste politique. Une théorie qui expliquerait en partie l’échec de la marche du 22 janvier dernier à l’appel du Rassemblement pour la culture et la démocratie....

« «Si l’argent public est mal géré (redistribution clientéliste, corruption, absorption de 40% de la masse monétaire par le marché informel…), la rente pétrolière est redistribuée», note un chercheur en anthropologie politique. «L’Etat algérien est un Etat social.» Les transferts sociaux – argent injecté pour l’attribution de logements sociaux, aux subventions des denrées alimentaires, à l’emploi précaire ou à l’assurance chômage…– représentent chaque année 15 milliards de dollars. «Ces transferts sont parmi les plus importants du monde arabe... pourtant la misère existe


L’esprit contestataire des années 80, ressourcement pour les combats en cours

http://www.elwatan.com/weekend/idees/l-esprit-contestataire-des-annees-80-ressourcement-pour-les-combats-en-cours-28-01-2011-109108_181.php

Au nom du peuple : le procès de la Ligue des droits de l’homme (Cour de sûreté de l’Etat, décembre 1985)*, ouvrage collectif paru aux éditions Koukou, revient sur le procès de 22 personnalités condamnées à de lourdes peines de prison, dont certaines deviendront de célèbres acteurs de la vie publique. Des témoignages qui rappellent que la lutte pour la reconquête des libertés reste d’une brûlante actualité.

- Pourquoi ce livre maintenant et après tant d’années ?

Ce livre relate le procès des fondateurs de la première Ligue algérienne des droits de l’homme, en décembre 1985, devant la Cour de sûreté de l’Etat. La plupart des textes ont été écrits en prison par les accusés. Début 1986, le Collectif contre la répression en Algérie, constitué à Paris en solidarité avec les détenus, avait publié le livre sous le titre : Au nom du peuple, chez Imedyazen. Quelques exemplaires avaient circulé sous le manteau en Algérie. En rééditant l’ouvrage un quart de siècle plus tard, j’ai voulu rappeler comment des citoyens, armés de la seule force de leurs convictions, avaient défié la dictature du parti unique...

L’esprit combatif d’aujourd’hui est encore plus fort, mais son expression pacifique et ordonnée peine à trouver sa voie entre la violence d’une jeunesse désespérée et les manipulations de contestataires avec ordre de mission impliqués dans les luttes claniques du sérail....

Les scandales se suivent et se ressemblent par l’impunité qui protège les barons du régime et leurs clientèles. Si ces affaires ont servi de levier dans la redéfinition des équilibres claniques du sérail, elles n’ont donné lieu à aucune procédure judiciaire. Le parquet d’Alger, pourtant si prompt à s’autosaisir pour des «délits de presse» lorsque des officiels sont mis en cause, n’a visiblement rien entendu. Comme à l’époque du parti unique, la justice est réduite

au rôle d’appendice des appareils politico-policiers. Les juges, qui ont une vision éthique de leur profession et qui ne veulent obéir qu’à leur conscience et à la loi, sont marginalisés et tenus à distance des dossiers «sensibles».


Un état de siège masqué

http://www.elwatan.com/weekend/contrechamps/un-etat-de-siege-masque-28-01-2011-109145_184.php

Les textes de loi régissant l’état d’urgence comportent au moins trois graves irrégularités légales – sans compter l’incompatibilité avec le droit international....


Les militaires ne verraient aucun inconvénient à la levée de l’état d’urgence

http://www.elwatan.com/weekend/aujourdhui/les-militaires-ne-verraient-aucun-inconvenient-a-la-levee-de-l-etat-d-urgence-28-01-2011-109149_234.php

interview de Rachid Benyellès. Général à la retraite, ancien chef d’état-major de la marine

« L’état d’urgence fait partie d’une panoplie de mesures restrictives dont la première implication concrète concerne la restriction des libertés publiques. C’est un instrument pseudo légal permettant d’empêcher toutes les réunions publiques, manifestations ou la création d’associations à caractère politique. Pour rappel, l’état d’urgence a été mis en place en 1992, après l’arrêt du processus électoral. Dix-neuf ans plus tard, alors que le terrorisme est vaincu et que la réconciliation nationale a porté ses fruits, selon ses dires, le pouvoir refuse toujours de lever l’état d’urgence. Lorsqu’il est justifié par une situation exceptionnelle, l’état d’urgence doit être limité dans le temps et ne doit pas dépasser quelques jours ou quelques semaines....

Aujourd’hui un immense fossé sépare le peuple de ses dirigeants. Pour ces dirigeants, le peuple est une «populace», immature qui ignore son bonheur et sa chance de vivre sous sa direction.

...Il n’y a qu’un seul pouvoir et c’est celui qui est entre les mains de M. Bouteflika, car, contrairement aux spéculations en vogue dans certains milieux dits bien informés, il n’y a pas de dualité de pouvoir en Algérie. Les militaires, et cela depuis plusieurs années déjà, se sont volontairement éloignés de la vie politique et ont confié les rênes du pouvoir à M. Bouteflika. Je sais qu’en disant cela, je laisserai sceptiques beaucoup de personnes persuadées du contraire.

La révolution en Tunisie s’est distinguée par une montée en puissance progressive et soutenue dans le temps, des manifestations marquées par une prépondérance des adultes (les adolescents étaient quasiment absents) et par un accompagnement, pour ne pas dire un encadrement, d’une organisation à caractère sociopolitique, l’UGTT en l’occurrence. Tous ces facteurs ne semblent malheureusement pas être réunis en Algérie. C’est pourquoi, il me paraît peu probable qu’une telle révolution puisse avoir lieu chez nous, dans un proche avenir. Mais il n’y a, cependant, aucun doute que les retombées de l’expérience tunisienne auront des effets profonds sur la situation dans le monde arabe et notamment en Algérie.

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jeudi 27 janvier 2011

El Watan - 27 01 2011

« Quelles en sont les causes ? «Un taux d’activité des femmes très faible, une trop grande dépendance à l’égard du secteur informel pour la création d’emplois, la lenteur des progrès réalisés vers la réduction de la pauvreté au travail et la forte prévalence de l’emploi vulnérable», énumère l’organisation. Ce taux, globalement en hausse, résulte avant tout du taux de chômage des jeunes extrêmement élevé estimé à 23,6% en 2010. Et si les jeunes Nord-Africains sont durement touchés par la rareté d’opportunités d’embauche, la frange qui en pâtit le plus est la gent féminine. » (différent ?) Ghania Lassal http://www.elwatan.com/actualite/mettre-les-jeunes-au-centre-des-preoccupations-27-01-2011-109041_109.php

« Instauré le 9 février 1992 officiellement pour gérer la situation d’instabilité politique née au lendemain de l’arrêt du processus électoral en janvier 1992, l’état d’urgence a déjà dix-neuf ans. D’aucuns estiment qu’il ne sert pas tant à lutter contre le terrorisme qu’à instaurer un ordre sécuritaire permettant de museler la société. Il convient de rappeler qu’une action de protestation d’envergure est prévue le 9 février prochain afin de porter haut et fort les revendications.
Une autre exigence de taille : l’ouverture du champ politique de manière à desserrer l’étau sur les formations partisanes existantes mais aussi pour agréer de nouveaux sigles, dont nombre de formations «en souffrance» qui ont essuyé un niet catégorique de la part du ministère de l’Intérieur. Il en est de même du verrouillage du champ associatif et syndical, les syndicats autonomes ayant eux aussi toute les peines du monde à assurer leurs activités. » Mustafa Benfodil http://www.elwatan.com/actualite/le-smig-democratique-en-attendant-la-revolution-27-01-2011-109019_109.php

« La décision des autorités d’interdire la marche à laquelle avait appelé, samedi dernier, le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD) et de sortir la «grosse artillerie» (des milliers de policiers en tenue et en civil ont été mobilisés ce jour-là) pour empêcher, justement, Saïd Sadi et ses partisans de battre le pavé, montre que les décideurs ont une peur bleue de voir cette initiative marquer le point de départ d’une contestation qui s’élargirait à tout le pays tant ils se savent aujourd’hui rejetés par la population. Surtout depuis que WikiLeaks a révélé leurs manigances ainsi que leur véritable visage. Cela pourrait d’ailleurs expliquer pourquoi plus personne n’ose s’adresser à la société. » Zine Cherfaoui http://www.elwatan.com/actualite/la-peur-gagne-les-hautes-spheres-du-pouvoir-27-01-2011-109021_109.php

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lundi 24 janvier 2011

El Watan – 24-01-2011


Algérie


D’autres organisations politiques et associatives contactées

Vers l’élargissement du Front pour le changement http://www.elwatan.com/actualite/vers-l-elargissement-du-front-pour-le-changement-24-01-2011-108513_109.php

« Née vendredi dernier lors d’une réunion regroupant des syndicats autonomes, des organisations de défense des droits de l’homme, des associations estudiantines et de jeunes, des comités de quartier, des collectifs citoyens, des associations de disparus, des figures intellectuelles et des partis politiques, la Coordination veut étendre sa toile et obtenir l’adhésion d’un maximum d’organismes militant pour le changement démocratique...

La première réunion, vendredi dernier, a déjà permis d’arrêter le principe d’une marche pacifique à Alger, dont la date n’a pas été encore fixée, nous a précisé Rachid Malaoui. «Certains des participants à cette réunion ont suggéré la date du 9 février qui rappelle le jour de l’instauration de l’état d’urgence, en 1992. Mais la question ne sera tranchée que lors de la prochaine réunion, prévue vendredi prochain», a souligné M. Malaoui, selon lequel le FFS soutient toujours la démarche entreprise par la coordination, même s’il refuse de participer à une marche, le 9 février. «Le FFS est toujours membre de la Coordination. Il adhère à nos analyses de la situation du pays et soutient nos actions. Il a juste besoin de temps pour consulter ses instances dirigeantes», a ajouté notre interlocuteur qui ne cache pas son optimisme quant à la réussite de cette démarche. ».

Amazigh Kateb, le fils de «son père» – le grand écrivain Kateb Yacine – chanteur et ex-leader de la célèbre formation Gnawa Diffusion,
revient sur les émeutes des jeunes en Algérie et la révolution tunisienne. Un regard sans complaisance, sans compromis ni compromission. http://www.elwatan.com/entretien/amazigh-kateb-le-regime-est-en-declin-la-repression-est-un-indicateur-fort-24-01-2011-108501_121.php

« Mon sentiment vis-à-vis de ces émeutes balance entre, d’un côté la joie de voir que l’anesthésie du régime ne marche pas éternellement, et la tristesse de constater que 19 ans d’état d’urgence ont miné cette société et l’ont complètement disloquée.... »

« ...grande différence entre la révolte du peuple tunisien et celle des Algériens. La détresse est la même, ce sont les sociétés civiles qui se distinguent par quelques aspects qui ont toute leur importance. En voici quelques uns : en Tunisie, les femmes ont une vraie place socialement, et ce, depuis Bourguiba. La classe moyenne est importante et les fondamentalistes religieux n’ont jamais eu droit de cité. La répression à leur encontre fut sans précédent (les récents événements les ont apparemment sortis de leur torpeur, ils sont, comme en Algérie, les premiers à vouloir récupérer les efforts populaires). La culture tient une grande place malgré la censure et le système policier en place : à titre d’exemple, on dénombre plus de 200 festivals à vocation culturelle à travers le pays pour la seule saison d’été. Autant d’occasions pour un peuple de se rencontrer, de se mélanger, de prendre l’habitude de la mixité et de la diversité. Les Tunisiens ont pris l’habitude de se réunir, d’aller voir des spectacles, de se mélanger un tant soit peu, sans que cela soit exceptionnel comme chez nous. Cela peut paraître anodin, mais au contraire c’est très important.... »

à lire


Tunisie

Des milliers de Tunisiens manifestent, grève très suivie des instituteurs http://www.elwatan.com/depeches/des-milliers-de-tunisiens-manifestent-greve-tres-suivie-des-instituteurs-24-01-2011-108595_167.php

« Le chef d'état-major de l'armée de terre, le général Rachid Ammar, a assuré que l'armée "ne sortira pas du cadre de la Constitution" en Tunisie, alors qu'il s'adressait à des centaines de manifestants rassemblés près des bureaux du Premier ministre... »

« "Notre révolution, votre révolution, la révolution des jeunes, elle risque d'être perdue, d'autres risquent de la récupérer. Il y a des forces qui appellent au vide, à la vacance du pouvoir. Le vide engendre la terreur, qui engendre la dictature", a en outre prévenu le général Ammar. »...

« De quelques centaines à l'aube, ils sont devenus à nouveau des milliers - "entre 3 et 5.000" selon un militaire - en début d'après-midi à protester sur l'esplanade de la Kasbah, près du palais où travaille le Premier ministre Mohammed Ghannouchi...

D'autres cortèges, auxquels se sont joints notamment des lycéens, ont défilé avenue Habib Bourguiba, l'artère principale de la capitale.
Tôt, près des bureaux du Premier ministre, à l'endroit où ont campé toute la nuit malgré le couvre-feu de jeunes ruraux arrivés la veille de la région de Sidi Bouzid, foyer de la "révolution du jasmin", des heurts ont opposé la police à des groupes de manifestants.

...Après un week-end de mobilisation anti-gouvernementale, lundi devait tester l'évolution du rapport de force entre la rue et le gouvernement, qui table sur un hypothétique essoufflement de la contestation populaire.
Ses efforts pour remettre le pays sur les rails ont d'entrée été plombés par une "grève illimitée" des instituteurs réclamant eux aussi le départ des anciens ministres de M. Ben Ali, en ce jour de reprise officielle des cours dans les maternelles, le primaire et pour les lycéens de classe terminale....

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dimanche 23 janvier 2011

Articles « El Watan » - 23 janvier 2011


Algérie

dans Wikileaks le rapport (13 juillet 2008) du numéro deux de l'amassade des États-Unis à Alger sur les « hargas » http://www.elwatan.com/actualite/wikileaks-les-jeunes-algeriens-entre-hogra-et-harga-23-01-2011-108394_109.php

« fait remarquer dans ce câble, en s'appuyant sur ses propres observations, que des "policiers présents sur la plage de Sidi Salem" se contentaient de "regarder les Harragas en les laissant préparer leurs embarcations" ! «

« Ces jeunes lui ont confié toutes les étapes à suivre pour rallier la Sicile lors d'un voyage qui peut durer de "12 heurs à 48 heurs", "selon la météo", lui ont-ils précisés. Poussant encore plus loin ses investigations, Thomas Daughton a fait observé que toutes les couches sociales sont touchées par "la harga" à Annaba. Diplômés, médecins, ingénieurs, chômeurs, fils de familles riches, "tout le monde a tenté au moins une fois de quitter l'Algérie par la mer", souligne-t-il. «

Il « relèvera que la corruption, le népotisme, l'absence des espaces de détente et de liberté, sont les principales raisons qui poussent la jeunesse Algérienne à mettre en péril sa vie dans des embarcations de fortune. »

« explique également dans ce câble comment Djamel Ould Abbès a tenté de récupérer les jeunes Harragas lors de sa visite à Tiaret en juillet 2007. A l'époque ministre de la Solidarité Nationale, Ould Abbès s'est réuni à Tiaret avec des représentants des jeunes harragas pour leur demander "de signer une déclaration de soutien au président Bouteflika" en contrepartie d'une subvention de 400 mille DA !

Blessés dans leur honneur, les jeunes harragas ont "encerclé la maison de Ould Abbes avec l'intention de le prendre en otage", assure le diplomate américain qui cite plusieurs sources pour affirmer cette information »


selon Abderrahmane Belayat, membre du bureau politique du FLN, le chef de l’Etat d’opérer, a l'intention dans les prochains jours, un remaniement gouvernemental. http://www.elwatan.com/actualite/un-remaniement-pour-quoi-faire-23-01-2011-108345_109.php

« Dans un communiqué rendu public la veille de sa marche, le RCD avait, rappelle-t-on, affirmé que c’est le président Bouteflika lui-même qui a instruit la télévision et la radio pour rappeler l’interdiction de la marche.
Le but ? Le parti dirigé par Saïd Sadi s’est dit convaincu qu’il s’agissait là d’une attitude destinée, ni plus ni moins, qu’à «préparer un remaniement gouvernemental» ».

« En attendant que cela se produise, il faut dire que pour le moment, la classe politique ne fait pas de ce remaniement son sujet favori. Habituellement volubile, le Parti des travailleurs (PT) n’a pas souhaité, hier, commenter cette information. Considéré comme l’un des bras droits de Louisa Hanoune, Djeloul Djoudi s’est contenté de rappeler les positions de son parti par rapport à la politique économique du gouvernement.
Il est à rappeler toutefois que dans un passé récent, le PT avait mené campagne pour la dissolution de l’Assemblée populaire nationale (APN). Ce parti vient d’ailleurs d’être rejoint dans cette revendication par le RCD. A la seule différence peut-être que le parti de Saïd Sadi exige maintenant la dissolution de toutes les assemblées élues.

Contacté hier aussi par El Watan pour connaître sa position sur la question, le Front des forces socialistes (FFS) a pour sa part affirmé ne disposer d’aucune information sur ce remaniement. «Le FFS n’est pas dans le secret des dieux et n’a pas pour habitude d’être destinataire des confidences du général Toufik», a indiqué sur une note d’humour le premier secrétaire du FFS, Karim Tabbou....'

Zine Serfaoui


Tunisie

arrivée dimanche matin à Tunis d'un millier de manifestants venus du centre du pays pour réclamer démission du gouvernement de transition

"Nous sommes venus de Menzel Bouzaiane, de Sidi Bouzid, de Regueb pour faire tomber les derniers restes de la dictature", a expliqué un vieil homme drapé dans un drapeau tunisien, Mohammed Layani. »

« un sit-in devant le ministère de l'Intérieur, où ils ont déployé un vaste portrait de Mohammed Bouazizi. »

« Cette manifestation, selon des témoignages, a été organisée de manière spontanée par des jeunes de la région. Des syndicalistes et des militants des droits de l'homme ont décidé de se joindre à leur mouvement. »

Appel pour un gouvernement de «salut national»

« Les syndicats et les partis politiques, appuyés par une rue plus que jamais déterminée à faire triompher sa révolution, resserrent l’étau autour du gouvernement de Mohammed El Ghannouchi, déjà fragilisé par la démission de quatre ministres appartenant à l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT) et au Forum démocratique pour le travail et les libertés. Une grève illimitée est annoncée dans l’enseignement primaire dès demain, alors que les étudiants menacent de paralyser les facultés du pays lors de la reprise des cours, annoncée pour mardi prochain. »

« Les manifestations d’hier ont vu la participation en nombre important de policiers en civil et en uniforme réclamant la création d’un syndicat de la police. »

« Dans plusieurs entreprises publiques, les travailleurs ont carrément chassé les patrons imposés par le président déchu, comme ce fut le cas à l’entreprise des transports »

« Au niveau politique, l’opposition radicale multiplie les contacts pour unir toutes les forces politiques et sociales afin d’imposer «un vrai gouvernement de salut national et l’élection d’une Assemblée constituante», a indiqué le militant des droits de l’homme, maître Abderaouf Ayadi.
De son côté, l’UGTT met la pression pour la dissolution du gouvernement El Ghannouchi. »


Maroc - Sarahoui

Au moins six femmes sahraouies ont été blessées par les forces marocaines vendredi à El Ayoun occupée lors d’une manifestation pacifique.

« La révolte des jeunes Sahraouis contre l’occupation marocaine fera l’objet d’un débat demain, au sein de l’intergroupe parlementaire italien d’amitié avec le peuple sahraoui, a-t-on appris hier à Rome auprès des organisateurs. Ce débat, auquel prendront part des parlementaires, des représentants des jeunes de partis politiques, des observateurs internationaux, sera notamment axé sur la révolte des Sahraouis du camp de la Liberté démantelé par la force en novembre 2010, près d’El Ayoun occupée. »

« Au moins six femmes ont été blessées par les forces marocaines vendredi à El Ayoun occupée, lors d’une manifestation pacifique pour réclamer une enquête sur la mort d’un jeune Sahraoui tué par un policier marocain, a indiqué hier l’agence de presse sahraouie SPS.»

« Début hier des discussions informelles à New York :

Le Maroc et le Front Polisario ont entamé hier matin, dans la banlieue de New York, un nouveau cycle de discussions informelles de deux jours sur l’avenir du Sahara occidental, sous la houlette de Christopher Ross, émissaire de l’ONU dans la région. Lors de leurs dernières négociations du 16 au 18 décembre à Manhasset, près de New York, aucun progrès tangible n’avait eu lieu. Il s’agit de la cinquième série de discussions au cours des derniers mois. »

vendredi 21 janvier 2011

Le débat entre militants politiques tunisiens se poursuit en France

LEMONDE pour Le Monde.fr | 21.01.11 | 19h06 • Mis à jour le 21.01.11 | 21h04


Manifestation devant le consulat de Tunisie à Marseille, le 20 janvier.

Manifestation devant le consulat de Tunisie à Marseille, le 20 janvier.AFP/ANNE-CHRISTINE POUJOULAT


L'association se veut apolitique, mais plusieurs de ses cadres sont affiliés au mouvement Ettajdid, ex-communistes. Sous Ben Ali, ce parti d'opposition avait obtenu deux sièges aux législatives de 2009.A Paris, le local de l'association des Tunisiens de France (ATF) est un des lieux où s'organisent des discussions autour de la reconstruction de la vie politique en Tunisie. "Désormais, entre trente et cinquante personnes se réunissent ici tous les soirs", constate Mohamed Smida, qui s'occupe de la permanence juridique à l'ATF.

La question qui taraude en ce moment les Tunisiens, en France comme en Tunisie, est celle de la participation ou non au gouvernement provisoire, que certains jugent illégitime en raison de la présence de nombreux cadres issus de l'ancien régime. Les manifestations réclamant la démission du gouvernement se poursuivent en Tunisie, malgré le début vendredi d'une période de trois jours de deuil.

"NOUS SOMMES CONTRE LA POLITIQUE DE LA CHAISE VIDE"

Des membres du mouvement Ettajdid participent au gouvernement d'union nationale. Dans cette situation inédite, la formation se veut pragmatique. "Nous sommes contre la politique de la chaise vide", affirme Rabeh Arfaoui, coordinateur d'Ettajdid en France. "Nous faisons confiance à l'intégrité du gouvernement actuel, qui saura réagir en cas de danger pour la démocratie. Sa mission est de préparer les élections dans six ou sept mois. Alors, qu'on avance !"

Toujours dans les locaux de l'ATF, Jamel Boussoflara, qui se définit comme un ancien maoïste aujourd'hui indépendant, rejoint cette position. "Mieux vaut participer au gouvernement que d'ouvrir un boulevard au retour de Ben-Ali, à l'armée ou aux islamistes".

"Nous sommes obligés de collaborer avec le RCD. L'objectif est que des forces progressistes et démocratiques émergent, cela ne se fait pas du jour au lendemain. Nous vivons une période de transition, tous les membres du RCD ne sont pas corrompus. Les partis d'opposition n'ont pas l'expérience du pouvoir", se justifie-t-il.

"LE NOUVEAU GOUVERNEMENT EST CELUI DE L'EXCLUSION"

Jamel Boussoflara ne s'est pas rendu au rassemblement de soutien organisé jeudi 20 janvier au soir. Il estime que "l'heure n'est plus aux gesticulations mais à la construction". A Paris, environ 200 personnes se sont réunies pour demander la dissolution du RCD, le parti de Ben Ali. "Le nouveau gouvernement est celui de l'exclusion, nous n'avons pas été consulté", affirme Houcine Jaziri, porte-parole du mouvement Ennahda.

Il refuse l'appellation de parti islamiste : "un mot mal compris en France". "Nous sommes un mouvement moderne, social et démocratique. On ne parle pas au nom de l'Islam." Il assure être décomplexé et assure que son parti aura sa place comme les autres.

"Les revendications de la rue sont claires et radicales", analyse Ghassem Amami, un ancien du syndicat tunisien UGTT. Il est maintenant membre du comité du Front de libération du peuple tunisien (FLPT). "Il faut coordonner les comités populaires qui s'organisent en Tunisie et synthétiser les revendications." Il fustige également les partis qui participent au gouvernement : "une mascarade", juge-t-il.

Cette position tranche avec celle de Rabeh Arfaoui, le représentant d'Ettajdid, qui espère un retour rapide au calme. "Ce discours sur les comités autogérés et la mise en place d'une assemblée constituante font rêver mais c'est infaisable. Nous ne sommes pas dans le cadre d'une révolution bolchévique."

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manifestation du RCD samedi 22 janvier à Alger

Les préparatifs vont bon train à Bouira pour la marche du RCD prévue pour ce samedi. Selon le président du bureau régional du RCD, Boutata Ahmed, l’écho favorable qu’a eu cet appel est perceptible surtout, et pour la première fois, dans les régions arabophones, jusque-là très réticentes vis-à-vis de tout ce qui est entrepris par le RCD.
Ce mercredi, ils étaient des centaines de militants du RCD, mais également des sympathisants, à se rendre au bureau régional du parti pour prendre les affiches et les acheminer vers les lointaines communes comme Guerrouma, Boukram, Bouderbala, Maâla, mais aussi Ridane et El-Hakimia et d’autres encore ; des communes réputées parmi les plus réfractaires au niveau de la wilaya, non seulement au RCD, mais aussi à tout ce qui s’apparente à une revendication ou une protestation. Côté logistique, le président du bureau régional du RCD a indiqué que chaque section locale est chargée de procéder à la mobilisation de son parc roulant disponible auprès des militants, ainsi que de la location des microbus pour les militants et les sympathisants qui désireraient se déplacer ce samedi à Alger pour une marche qui sera historique. Historique surtout grâce à ses slogans qui sont plus que mobilisateurs. Le RCD a, vraiment, voulu mobiliser toutes les forces vives de la nation pour se rassembler autour de ce minimum démocratique et républicain illustré par le triptyque : «Dignité, Justice, Liberté» et dans lequel se reconnaissent des centaines de milliers, voire des millions d’Algériens qui ne cessent, d’ailleurs, de témoigner verbalement leur soutien indéfectible à cette marche. Reste maintenant à savoir si ces démocrates, ces républicains, ces intellectuels joindront le geste à la parole en bravant l’interdit et en dépassant les calculs mesquins qui les ont toujours divisés. La réponse, nous la connaîtrons samedi prochain.
Y. Y.

Djenouhat accusé de vouloir perturber la marche
Vingt-quatre heures après avoir dénoncé le bureau d’Alger du RND qui fomentait de perturber la marche à laquelle le parti a appelé pour le samedi 22 janvier, le RCD pointe du doigt et accuse Salah Djenouhat, membre du secrétariat national de l’UGTA et député sous les couleurs du RND, d’activer à provoquer les incidents lors de la manifestation populaire. «Pendant que l’UGTT accompagne et structure le mouvement social en Tunisie, l’UGTA installe des groupes de miliciens pour protéger les privilégiés de la rente», écrit le RCD dans un communiqué rendu public hier en fin de journée. Le parti de Saïd Sadi ne reste pas sur une vague dénonciation. Il informe que «parmi les responsables les plus zélés de cet appareil, Salah Djenouhat, baron de l’UGTA et activiste du RND, n’a rien trouvé de mieux que de payer onze délinquants de Sidi M’hamed pour les inciter à provoquer la marche populaire du 21 janvier qu’il a décrite lors de la réunion tourmentée de l’UGTA, tenue le 18 janvier, comme une «action des ennemis de l’Algérie», a dénoncé le RCD ajoutant que «malheureusement pour lui, des syndicalistes, ayant le souci plus digne de leur mission, se sont opposés à sa position en lui disant qu’eux se rendraient à la marche». Le RCD, vraisemblablement bien informé de ce qui s’est dit lors de la réunion de la Centrale syndicale du 18 janvier, a souligné, par ailleurs, que les opposants à Djenouhat lors de ce conclave «ont aussitôt appelé les jeunes soudoyés pour les dissuader de se faire les complices de la manipulation». Le RCD a informé, en outre, que l’un de ces jeunes approchés par Djenouhat a avoué qu’il avait reçu la promesse qu’il disposerait d’une table commerçante au niveau du marché Ali Mellah. «Voilà comment l’un des hommes les plus corrompus du système abuse de la détresse de la jeunesse», a dénoncé encore le RCD. A Djenouhat, le parti de Saïd Sadi répond : «Oui, nous sommes vos ennemis. Pourquoi est-ce que vous-même, qui avez pourtant de bonnes raisons de vous opposer à la marche dirigée contre le système qui vous engraisse, ne venez pas affronter la foule samedi à la place du 1er Mai ?». Le parti de Saïd Sadi a considéré, enfin, que «ces agitations de groupes qui ont pillé et déshonoré le pays sont pitoyables et méprisables. Elles ont cependant le mérite d’informer, si besoin est, sur l’état d’esprit actuel et la nature des individus et des clans qui veulent imposer le statu quo. Ce qui, a contrario, rend encore plus impérative une alternative urgente au régime de la rente ; une alternative qui commence par la marche populaire du 22 janvier».
S. A. I.

http://www.lesoirdalgerie.com/articles/2011/01/20/article.php?sid=111628&cid=2

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mercredi 19 janvier 2011


Elias Sanbar et la révolution tunisienne
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mardi 4 janvier 2011

co développement
25 otobre 2010 - Marie-Dominique Aguillon (Cimade)

dimanche 2 janvier 2011

Immigration

auditions à l'Assemblée nationale



Gildas Simon
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Gildas Simon, géographe, professeur émérite à l'Université de Poitiers, auteur notamment de « La planète migratoire dans la mondialisation » 2008




Hervé Le Bras
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Hervé Le Bras, Directeur de l'Ined




Cris Beauchemin
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Cris Beauchemin, chercheur à l'Ined, «Les migrations d'Afrique subsaharienne en Europe: un essor encore limité», Population et sociétés, Ined, n°452, janvier 2009, avec David Lessault


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