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Lieu : Avignon, Vaucluse, France

samedi 31 mars 2007

débat avec Catherine Trautmann sur les propositions de Ségolène Royal pour la culture où il apparaît que mon éducation trop brève ne me rend pas apte à une concision précise.
nous étions en retard, l'incendie du local où devait avoir lieu la conférence de presse ayant un rien bouleversé le semblant d'organisation.
De l'aveu de Catherine Trautmann il y a fort peu de choses à ce sujet dans les cent propositions, mais notre candidate aurait pris conscience de l'importance de la culture et entend l'introduire dans tous les champs de l'action gouvernementale. Donner aux gens les outils de leur émancipation - exception dans un monde marchand (et cela prend sens face au silence de Sarkozy sur le sujet).
Ce qui nous unit, la république étant basée sur le droit du sol et non le droit du sang, c'est ce qu'ont construit les générations antérieures et ce que nous construisons, nous devons le préserver, l'accroître et en faciliter l'accès pour tous. "La culture ne sauve rien ni personne, elle ne se justifie pas, mais c'est un produit de l'homme. Il s'y projette, s'y reconnaît, seul ce miroir critique lui offre son image" (Sartre dans le quatre feuilles trouvé sur un siège)
Ségolène Royal, qui n'en aurait pas été sure au début, a pris conscience que l'on ne pouvait changer et redresser la France sans les acteurs culturels.

Au début de son ministère Catherine Trautmann a trouvé une situation dégradée, où il n'y avait plus d'argent. Les murs à peu près financés, il ne restait rien. Après ses efforts et ceux de Michèle Tasca (un non-dit assez souligné sur les difficultés d'imposer l'importance de la culture dans le gouvernement Jospin) et un début de reconquête, l'alternance venue, le projet Lang-Tasca pour l'entrée de la culture dans l'enseignement a été abandonné, un coup de couteau de boucher donné aux crédits du patrimoine et le problème de l'intermittence qui se dégradait depuis la tentative de conciliation de 1998 est devenu crucial. Grâce à l'inertie des ministres, la précarité extrême entraîne, peu à peu, l'abandon des artistes, à l'image de l'abandon de notre politique culturelle et pour la recherche, en général.
Dans le bilan de la droite, également, le quasi abandon de l'archéologie préventive, la privatisation de TF1 la chaîne phare et le manque de soutien précipitant l'audiovisuel public dans la course en avant pour la publicité, l'imbécile loi DAVSI, la mort de petites compagnies. La fin de l'époque où nous étions une terre d'accueil pour les artistes étrangers, où nous soutenions leurs cinémas, et, peu à peu, la diminution du nombre d'étudiants étrangers désireux de venir en France. (pensé à ce cinéaste iranien entendu dans la nuit de vendredi à samedi sur France Culture qui, après une longue présence en France, après avoir représenté la France dans des festivals, vient d'apprendre que cette fois sa carte de séjour ne serait pas renouvelée).

Engagements de la candidate
- pour l'intermittence : mise en place d'un système pérenne et équitable replaçant les annexes 8 et 10 au coeur de la solidarité interprofessionnelle - retour au 507 heures en 12 mois pour artistes et techniciens, avec une date anniversaire fixe - incitation forte en CDI des emplois correspondant à des fonctions permanentes dans les entreprises culturelles et audiovisuelles (contrat à étudier pour tenir compte des spécificités)
- permettre à chaque élève d'avoir accès à l'histoire des arts, aux pratiques culturelles et à l'éducation à l'image, de l'école à l'université
- réduire la "fracture numérique". Accès à internet dans les lieux publics notamment (me semble un peu minimaliste) défendre les droits des auteurs et organiser une véritable concertation sur l'avenir du droit d'auteur à l'époque d'internet
- plan de 5 ans pour le spectacle vivant - réorganiser le système des aides publiques et clarifier les responsabilités
- soutien massif aux PME innovantes dans la culture et les médias : crédit d'impôt pour soutenir l'emploi dans les entreprises culturelles qui développent de nouveaux talents - mécanismes pour renforcer les fonds propres des producteurs indépendants
- politique de soutien renouvelée à la lecture, défense de la librairie indépendante (extension de la loi Sueur aux librairies de proximité) - politique ambitieuse de numérisation
- réactiver le marché de l'art contemporain notamment par des mesures fiscales et politique d'ouverture d'ateliers sur tout le territoire pour l'accueil et la résidence d'artistes
- plan de sauvegarde du patrimoine historique, industriel et monumental
- promouvoir la langue française dans le monde en renforçant les lieux de son expression (?) et en réorientant le système d'interventions culturelles à l'étranger
- garantir la pérennité des systèmes d'aide au cinéma tout particulièrement le cinéma indépendant et faciliter sa diffusion dans les salles - donner la capacité aux collectivités locales d'investir pour les cinémas d'art et essai au coeur des villes
- véritable pluralisme de l'audiovisuel et de la presse - nouvelles règles anti-concentration - refonte des systèmes d'aides - nouvelle autorité de régulation de l'audiovisuel - système fort, indépendant, financé, pour le soutien à la création et à la promotion de la culture.

Et j'ai noté, sans ordre, pendant les échanges avec la salle : la défense des langues minoritaires et la ratification de la charte européenne, ce que n'a pas fait Chirac. La recherche de la meilleure solution pour que les équipements culturels qui doivent être recréés dans les quartiers aient des heures d'ouverture correspondant aux besoins des jeunes - retrouver les cours gratuits à l'école des Beaux-arts et au conservatoire (mais là nous étions sur le terrain de la ville et d'une nostalgie avignonnaise). Le soutien à l'éducation populaire (échange aussi passionné que consensuel).

Repris partiellement dans le discours de Ségolène Royal du 26 mars une citation du Victor Hugo du 10 novembre 1848 : "Quel est le plus grand péril de la situation actuelle ? L'ignorance. L'ignorance plus encore que la misère. L'ignorance qui nous assiège et nous investit de toute part..... Quand comprendra-t-on que la nuit peut se faire dans le monde moral et qu'il faut allumer les flambeaux dans les esprits ?" - Et puis je suis un peu de parti pris, peut-être.


Syndicats européens
en retard de dix jours, pris sur le site de l'UNSA,
à propos de la réunion des syndicats européens à Rome les 20 et 21 mars dernier, pour l'anniversaire du traité, la CES "souligne les acquits de la construction européenne, pointe les questions d'actualités et insiste fortement, pour le futur, sur la nécessité pour l'Union européene d'assurer la défense et la promotion du modèle social européen.
Outre cet anniversaire, le secrétaire général a passé en revue les sujets d'actualité. Il est revenu sur le soutien apporté par la CES aux salariés d'Airbus qui représentent l'image même de l'Europe. Il a tiré la sonnette d'alarme à propos de la pétition sur les services publics. Il a insisté sur le désaccord profond qui oppose la CES au gouverneur de la Banque centrale européenne quant à la politique salariale dans la zone euro. Il s'est réjoui de la déclaration en faveur de l'Europe sociale et du modèle social européen adopté par neuf États membres dont la France, et de la rencontre du 27 février avec la Chancelière allemande qui assure la présidence de l'Union" (hum sont-ils totalement confiants ?)
Autres poins forts de cette réunion, la préparation du prochain congrès de la CES qui aura lieu du 20 au 24 mai ) à Séville, et le débat sur le marché de l'emploi européen centré sur la "flexicurité".... Il a également débattu de deux textes portant sur le marché du travail, l'un qui se veut une réponse au Livre vert de la Commission européenne sur le sujet, et l'autre qui définit une véritable stratégie sur la question.
Enfin le Comité exécutif a entérine le projet d'accord cadre sur la violence et le harcèlement du travail."
Tous ensembles ! à quand la même chose pour les retraités

vendredi 30 mars 2007


sorties d'écoles, gestion de l'intervention gare du Nord : je m'interroge, le Préfet de police serait il chiraquien ?




assemblée de la section d'Avignon, au siège de campagne de Michèle Fournier-Armand, candidate aux législatives, dans le soir qui tombait sur l'avenue et les remparts.
Les rencontres sur les marchés, sauf peut-être dans le quartier le plus dur, se passeraient dans une bonne ambiance, mais il n'en est pas de même des pauvres représentants de Sarkozy, menacés de jets de tomates.
Mais il a l'inconnue du FN.
La mairie se bat avec toutes ses armes et une élégance remarquable. Le "théâtre des ouvriers", dirigé par un camarade, ayant refusé de changer de nom, se retrouve sans lieu et a perdu sa subvention.
Un club de foot de jeunes, après qu'une partie de ses membres aient assisté à l'inauguration du siège de campagne, a appris que les promesses de la municipalité ne seraient pas tenues.
Le policier municipal qui discutait amicalement place des Carmes, ce qui est parfaitement son droit, avec un "trackeur" UMP, a voulu interdire toute distribution des tracs de Ségolène Royal, interdiction superbement ignorée par nos camarades. Même chose pour les collages.
Petites histoires d'une campagne, dans la bonne humeur. Si je ne peux être très active, je tiendrais un bureau de votes.

jeudi 29 mars 2007


des gens rencontrés dans des lectures ce matin
Il y a, dans un des toujours bons articles de Haydée Saberan sur le Pas de Calais et le Nord, dans Libération, "pour les migrants qui n'ont pas réussi à traverser la Manche pendant la nuit" et qui "marchent avec prudence vers le quai de la Moselle... Sylvie, de l'association Salam" qui "reste le plus longtemps possible avec ses thermos de thé géants : "quand je suis là, les policiers les laissent tranquilles"", même si la pression est telle qu'ils se font rares aux distributions de repas : "on est en période électorale, traduit Martine, infirmière bénévole à Médecins du Monde, il faut qu'ils deviennent invisibles".
Il y a dans un autre article de la série Henry et son poney qui discute avec Marguerite ancienne lingère, incompréhensifs, "de l'affaire : dans la nuit de vendredi à samedi, la maison d'un médecin et de son épouse, tous les deux d'origine béninoise a été attaquée à coups de cocktails Molotov et taguée de graffitis racistes en français et en allemand". Mais il y a Henry et Marguerite, et puis "369 personnes se sont rassemblées devant la maison du médecin avec des fleurs et une pancarte "vous êtes les bienvenus"". Mais il y a aussi la succession des actes de ce genre, sur des tombes juives, la maison d'un couple polono-marocain etc... et celui ou ceux qui les commettent.
Et puis, il y a le village breton qui veut garder ses maliens, et ceux qui ont voté et font exécuter, se pensant en accord avec le désir de beaucoup, les lois permettant leur expulsion.
Et, franchissant la frontière, la jolie fête en Belgique de tous ceux qui voulaient être "mariés" par l'échevin noir récusé par un couple de fiancés.

mercredi 28 mars 2007


combien d'histoires comme celle de la gare du Nord d'ici les présidentielles ?
et combien d'entre nous penseront que notre société est condamnable. Je ne voudrais pas qu'elle soit condamnée.
Mais la certitude de la multiplication de ceci est tellement mieux exprimé sur le blog de Mitterand qui nous est si merveilleusement revenu, même s'il a certainement une part de responsabilités dans l'état de notre société (http://francoismitterand2007.hautefort.com)

réfugiés (image provenant de http://www.augsburger.biz)

des passages de la réponse de Ségolène Royal à l'ONG Forum Réfugiés
"..respect des normes internationales, mais aussi .. renforcement des outils internationaux de protection des Réfugiés. Je souhaite aussi que la France augmente sa contribution au budget du Haut Commissariat aux Réfugiés..... Je propose la création d'un mécanisme d'évaluation du respect des normes internationales auxquelles les États membres sont parties et que la nouvelle Agence européenne des droits fondamentaux puisse mener une étude sur l'état de l'asile en Europe et formuler des propositions visant à réduire les disparités entre États." en espérant que cela d'une part ne soit pas une façon de se défausser et d'autre part n'aboutisse pas encore à un durcissement au niveau européen.
"..que la France porte, dans le cadre des négociations européennes, l'exigence d'un haut niveau de protection du droit d'asile et des réfugiés. Les compromis nécessaires en matière de normes minimales ne doivent pas aboutir à un affaiblissement général du niveau de protection, ni viser à diminuer le nombre de demandeurs..
Sur le concept de pays d'origine sûr... mis en pratique en France au delà des préconisations de l'Union européenne, je souhaite, comme je l'ai fait savoir à France Terre d'asile, un moratoire... Nous devons surseoir à son application en France et entamer de nouvelles négociations à l'échelle européenne. C'est en ce sens que la notion de "pays tiers sûr" me semble tout autant discutable.
... sur la mise en oeuvre d'une politique de réinstallation .. à l'instar d'autres pays de l'Union européenne. Je sais combien votre association est attachée à cette solution, également préconisée par le HCR... Pour autant, ce type de programme ne peut en aucun cas se substituer aux obligations qui incombent aux Européens en vertu de la Convention de Genève de 1951. Ces programmes devraient en tout cas s'accompagner de dispositifs d'évaluation sur l'efficacité de la protection offerte..." Et je ne peux m'empêcher de trouver tout cela d'une modération toute gouvernementale, de regretter aussi, en esthète, le style d'un ancien Président.
"La baisse constatée du nombre de demandeurs d'asile ne peut nous réjouir tant elle nous paraît en contradiction avec la réalité du contexte international. De même, nous ne pouvons qu'être inquiets du taux d'annulation de décisions de l'OFPRA par la Commission de recours des réfugiés. Les moyens de l'OFPRA doivent être renforcés pour qu'il puisse faire correctement son travail, tout comme l'indépendance de la CRR doit être garantie... Dispositif d'accueil en CADA ainsi que l'accompagnement social et juridique... renforcés pour garantir l'égalité de demandeurs au regard de la procédure.
La création d'un Conseil national pour les Réfugiés... que vous appelez de vos voeux me semble intéressante..
S'agissant d'une politique de retours, elle doit selon moi reposer sur plusieurs principes : respecter le principe de non-refoulement, offrir la possibilité de recours effectifs contre les décisions d'expulsion, privilégier le retour volontaire et garantir le respect absolu de la dignité humaine..
Je souscris pleinement à votre dernière proposition visant à favoriser l'intégration des réfugiés statutaires, ce point figurant d'ailleurs dans le projet des socialistes."

mardi 27 mars 2007

lumière d'espoir
d'un compte rendu de "la paix maintenant".
"du 22 au 24 mars, l'association "partenariats éducatifs pour la paix" animée par des enseignants membres de "La Paix Maintenant" a organisé son deuxième séminaire d'éducation à la paix. Ce séminaire a rassemblé 10 professeurs israëliens dont 3 enseignants de lycées arabes israëliens, 7 professeurs palestiniens dont un enseignant d'un lycée de Jérusalem est et des professeurs de 5 lycées parisiens ou de l'Ile de France ainsi que d'un collège de Paris, qui ont accueilli et hébergé leurs collègues....Comme il y a deux ans, l'objectif de ce séminaire était d'élaborer des projets pédagogiques communs dans le cadre de jumelages triangulaires de classes, et de faire connaître à tous ces enseignants l'organisation des études dans les autres pays..."

des exposés et réunions sur la place des religions entre la guerre et la paix (Dominique Borne Président de l'Institut des sciences des religions) - réflexion sur l'art du dialogue (une professeur de l'Université Beit Berl et un professeur de l'Université Al Quds) - présentation de projets, d'initiatives concrètes - présentation des actions d'associations et de la ligue de l'enseignement.

Dans les commissions regroupant des professeurs israëliens, palestiniens et français "6 projets ont été mis sur pied, portant sur :
- la place de la jeune fille et de la femme dans chacune des sociétés
- la question de l'eau
- l'élaboration d'un film portant sur la perception" du conflit par les jeunes, dans chacune des 3 sociétés,
- mise en place exposition de photos simultanément dans 3 lycées
- "création d'unités d'enseignement avec activités d'enrichissement de type TPE parallèlement entre un lycée français, un lycée arabe israëlien, un lycée général israëlien et un lycée palestinien
- la création d'un album de photos commun sur la vie quotidienne dans les trois sociétés
- la mise en place d'un parlement (virtuel) des jeunes.."

soutenu par la Mairie de Paris, le Conseil Général, des inspecteurs et chefs d'établissements. Message de sympathie de Madame la ministre de l'éducation en Israël, visite du conseiller pour la communication de la Délégation générale de la Palestine en France.

lundi 26 mars 2007


discours de Marseille (ou du moins un passage)
J'avoue que, quelle que soit ma décision de voter pour Ségolène Royal, la revendication de cette stupidité nauséabonde que serait une "identité nationale" me gênait au plus haut point.
Je sais aussi que notre candidate a malheureusement une très forte tendance à jouer avec les mots, alors qu'elle est quand même assez habituée depuis le temps aux dérives qui les chargent en politique de sens parfois détournés. J'ai repris le discours prononcé à Marseille et j'ai lu
"C'est tout simplement savoir pourquoi nous tenons tant à notre identité nationale, qui n'est pas le monopole de je ne sais quel courant de l'extrême droite. L'identité nationale c'est nous, c'est le peuple français. Et l'identité nationale, c'est d'abord la certitude, et c'est les nouvelles règles du jeu que je vous propose pour la République, c'est d'abord la certitude que les règles sont les mêmes pour tous, quels que soient son origine, son quartier, sa naissance, sa famille, cette garantie de l'égalité réelle. C'est là d'abord le premier fondement de notre identité nationale.
Puis, l'identité nationale aussi, ce n'est pas d'abord d'où l'on vient, et à Marseille qui s'est forgée de tant d'aventures, de tant de mouvements, de tant de peuplements, riches et diversifiés, c'est ici que je peux le dire encore d'avantage qu'ailleurs, l'identité nationale ce n'est pas de demander des comptes sur d'où l'on vient, mais c'est de savoir vers où l'on veut aller ensemble. Et c'est cela que je vous propose".
Alors il y a bien ces mots idiots "identité nationale", qui me semblent relever de la même rouerie naïve que l'affichage généralisé du drapeau ou l'armée pour remettre dans le droit chemin des jeunes (?) - cette rouerie naïve qui lui attire d'ailleurs des quolibets moqueurs de l'UMP et du FN, ce qui la dédouane un peu à mes yeux - mais si seulement les auditeurs peuvent ne pas s'attacher à cette formulation mais retenir ce qu'elle recouvre dans ce discours nous sommes loin d'une dérive d'extrême droite mais plutôt dans un éloge de la cohésion , plus près des coeurs vaillants que des scouts, pour les gens qui on connu ça

dimanche 25 mars 2007

suis-je française ? identité, nation, drapeaux et perplexité
Les polémiques en cours, que je n'arrive pas à comprendre (si je conçois leurs buts), m'obligent à tenter de faire le point, non sur ce que je crois assez juste pour être imposé (il n'y a rien venant de moi qui corresponde à cette catégorie), mais sur ce qui m'a été transmis et que j'ai transformé, ce qui me fait face à ces mots. Déjà, je ne supporte pas que cela, qui est peut être une des bases de la personnalité, pour chacun de nous, ce qui nous est propre, soit revendiqué, instrumentalisé par qui que ce soit. Pour être réellement, efficacement, profondément membres d'un groupe humain et y fondre notre individualité, il faut que cela soit un choix. Il y a le fait que je ne peux concevoir ce qui me donne plus de légitimité qu'à un autre humain de vivre en ce pays.
Identité nationale ? Là je me rétracte et puis j'écarquille les yeux, j'essaie de concevoir la chose, et je me détourne. Je ne voudrais que diversité, y compris en moi, - que ce qui me rattache à mes concitoyens, à ceux qui partagent, de naissance ou non, le même cadre de vie, la même langue ne soit pas fixée de l'extérieur, mais se construise peu à peu comme cela a toujours été le cas.
patries - il y a l'amour d'une certaine beauté et une petite souffrance quand elle est à mes yeux entamée, ce qui peut avoir lieu aussi bien par une trop grande propreté, uniformité sous jacente moderne, par des résidences de prestige et leur assez constante laideur, tout autant que l'abandon navrant des quartiers populaires, l'impossibilité dans les deux cas que la vie s'y déploie. Mais je ne saurais imposer mes goûts. Simplement, souvent, je me prends d'amour pour un lieu, parfois seulement à force d'y habiter, je le fais mien, comme peut le faire n'importe qui, et je deviens odieuse par mon envie de faire partager cet amour. Et la France regroupe les lieux qui me sont fraternels.
La langue - je l'aime et n'arrive pas à la posséder, à me l'approprier autant que je le voudrais. Il y a une envie égoïste de la protéger, elle et ses évolutions, parce que, si les autres sont tout aussi belles, elles me sont étrangères et, limitée que je suis, j'ai assez de mal avec le français pour être incapable d'accéder en plus à leur maniement. Alors, bien sur, cela me fermerait des modes de pensée, mais, historiquement ou par choix, c'est aussi celle de Beckett; d'un professeur sénégalais, de certains grands américains etc.. et je me sens plus leur proche que de bien de mes concitoyens. Elle m'est ma vraie patrie peut-être. Mais la certitude que des pans entiers de la pensée humaine me sont étrangers m'interdit de croire notre vision préférable et destinée à s'imposer - juste une envie de persuader, de faire goûter comme un bon plat maison.
cohésion. Il y a un certain nombre de règles du vivre ensemble et de lois, nées souvent d'affrontements entre des portions et classes, et elles font partie de notre trésor, du moins pour celles qui protègent ceux qui en ont besoin. Elles ne sont pas vraiment des "valeurs nationales" puisque rejetées par l'une ou l'autre part de la population, si elles doivent être respectées par tous. Elles ne sont pas une chose arrêtée mais une base sur laquelle nous pouvons nous appuyer pour parfaire la protection de ceux, la majorité, qui ne possèdent pas d'autres outils.
Il y a la cohésion et la fraternité, mais celles-ci ne devraient pas se limiter à une nation, mais s'étendre à tous "les gens de peu" comme elle le fait déjà aux financiers, aux intellectuels, aux artistes etc.. de tous pays. Ce qui ne signifie pas que ceux qui ont conquis, ou dont les parents ont conquis des droits, peuvent y renoncer, mais qu'ils doivent se battre pour que les autres, où qu'ils soient, les obtiennent. Conscients qu'ils ne sont pas adversaires. Jaurès avait raison de penser que les ouvriers et paysans français et allemands n'auraient pas dû être forcés ou persuadés de s'entre-tuer.
Et il y a le drapeau. Signe d'un groupe (extension de ce qui a toujours existé pour tout groupement humain), qui n'est plus concevable que flanqué de celui de l'Europe, signes qui ne doivent pas être exclusion. Pour "les trois couleurs", elles ont été longtemps refusées, d'abord par ceux qui ne voulaient pas de la république en ce qu'elle semblait impliquer de gommage des différences dont ils avaient hérité, ensuite par ceux qui y voyaient l'insigne d'un ordre répressif, un obstacle à la révolution sociale. Mais elles sont une convention, un rappel de l'histoire des humains qui ont vécu les derniers siècles sur cette terre et s'y sont entendus ou affrontés, qui n'appartient à aucun groupe, et que nous ne pouvons laisser devenir un symbole de la droite, que nous ne devons pas laisser opposer à d'autres drapeaux.
Il y a aussi les drapeaux pendus à Saint Louis des Invalides, qui m'émeuvent, non par adhésion à toutes les guerres qui ont été leur cadre, mais par le souvenir des morts, des corps humains sacrifiés quelle que soit leur adhésion ou non aux luttes dans lesquelles ils étaient engagés, et il me serait scandaleux que ces morts leur donne une légitimité pour devenir outils d'oppression. De ceux qui sont morts souvent pour rester libres.
Tout ceci est bien confus (je plaide mon absence de formation politique) et ce m'est signe qu'il ne peut y avoir quelque chose que l'on nommerait "identité nationale" pour établir une norme et exclure, ce m'est signe aussi que refuser une allusion au drapeau est une abdication devant les imbéciles, mais qu'il est idiot de vouloir imposer de l'arborer.
Quant aux "valeurs" personne ne s'accorde sur ce qu'elles sont et un peuple qui s'arc-boute dessus, prouve qu'il n'y croit pas réellement.
J'ai à la fin de cette tartine un petit soupçon désagréable. Suis je vraiment, avec mes traces d'individualisme, "de gauche" ?

samedi 24 mars 2007

Léon Blum - un passage du discours du 21 avril 1919 au Congrès national extraordinaire
.."Nous vivons sans cesse ayant devant les yeux une sorte d'imagerie révolutionnaire. La Révolution pour nous - nous le savons, ou nous croyons le savoir, par notre enfance, par les récits que nous avons entendus, par les lectures que nous avons faites - la Révolution, c'est la barricade, l'insurgé mâchant ses balles, la bataille dans les faubourgs. Eh bien, nous avons dit : la Révolution sociale, ce n'est pas cela. Ne confondons pas, comme trop souvent on a une tendance à le faire sous l'influence même de ces traditions, en partie littéraires, en partie sentimentale, ne confondons pas les moyens avec le but ...(Très bien !)
Qu'est-ce que la Révolution sociale ? Nous avons répondu : la Révolution sociale, ce n'est rien de plus et rien de moins que la substitution d'un mode de propriété à un autre. (Approbation). C'est le fait qu'un mode de propriété, de constitution économique soit révolu - ce qui est le sens même du mot Révolution - et qu'un autre s'y substitue, et c'est cette substitution, quel que soit le moyen qui la procure, qui est par elle-même et en elle-même la Révolution (Très bien ! Applaudissements)
Supposez que demain, dans un pays quelconque d'Europe, en Angleterre ou en France, le prolétariat prenne le pouvoir par un mouvement de force. Est-ce que cette prise de pouvoir serait à elle seule et par elle-même la Révolution ? Pas le moins du monde. Si cette prise de pouvoir ne pouvait aboutir, en raison de la structure économique du pays, qu'à des réformes même profondes, vous auriez eu une insurrection suivie de réformes : vous n'auriez pas eu la Révolution. (Applaudissements)".......
.......
et si par la voie légale, sans s'attacher à l'image, le but n'est pas atteint, c'est lui qui importe et qui doit être poursuivi me semble-t-il. Est ce pour me consoler ?

vendredi 23 mars 2007

une journée
Mes enfants, mobilisez vous pour le sida en Afrique ou en Asie, mais n'oubliez pas de vous protéger, vous n'êtes pas d'une essence invulnérable (et la vie d'un malade n'a rien d'anodin)
A part ça le monde, et la France, vivent leur vie.
Retour au calme précaire au Congo, on ne peut encore compter les blessés et les morts.
Sarkozy étrennera lundi sa vie de "simplement candidat" en Vaucluse et à Avignon, en se faisant applaudir par un panel de producteurs de fruits et légumes et de viticulteurs, et préparerait selon le Figaro ses premières lois après la victoire dont il est certain (au point de ne pas tolérer que des journalistes ou chaînes de télévision ne se prosternent pas avec toute la déférence requise et de les menacer) : sur la fiscalité, les universités, le service minimum et les peines planchers (lui aussi a sa réforme institutionnelle : un président en charge de tous les ministères)
Tsahal a décidé, depuis un mois, d'entraîner ses troupes, la nuit, dans un tranquille village de Cisjordanie.
L'Europe se prépare à fêter dimanche le cinquantenaire du traité de Rome.
Pendant le merveilleux cessez le feu, les batailles continuent au Sri Lanka et le Pam va se trouver à court de nourriture pour les réfugiés, pendant que, selon le Conseil national pour la paix "les gens sont enlevés et tués quotidiennement, arrêtés et détenus pour de longues périodes sans accusations légales".
Au début du mois des paras français sont intervenus en Centrafrique pour aider l'armée gouvernementale et défendre des militaires français qui y stationnent.
Le PS vauclusien, qui est majoritairement strausskanien a envoyé paître l'UDF locale qui aurait, selon Vaucluse matin, envisagé une union pour les législatives.
EADS peut se passer de refinancement gouvernemental ou régional : des accords sont signés avec UAC, holding russe. Financer et éviter une alliance des russes et de Boeing
Le plan sécheresse a été déclenché en Vaucluse le 22 mars.
Et, après les arrestations de parents à la sortie des écoles, nous en sommes arrivés à la garde à vue d'une institutrice, mais tout va bien le Ministère de l'intérieur ayant, sans rire, indiqué que les interpellations près des écoles ne sont pas des choses à faire.
Allez en paix.

jeudi 22 mars 2007

Eau
photo sur le site de l'Aéroport de Nice
Marie-Noëlle Linemann, députée européenne, membre de la commission environnement du Parlement européen, rapporteur des directives cadres sur l'eau estime, en cette journée mondiale de l'eau, que les candidats à l'élection présidentielle doivent s'engager plus fortement à restaurer le bon état écologique de nos rivières, fleuves et nappes phréatiques d'ici 2015 en conformité avec nos engagements européens.
Elle s'étonne de leur silence sur cet enjeu majeur alors même que notre pays a accumulé de graves retards et n'atteindra pas les objectifs fixés par la directive cadre sur l'eau faute de moyens et de mobilisation. D'ailleurs les récentes menaces de la Commission européenne qui prévoit une amende de 28 millions d'euros assortie d'astreintes journalières pour enfreinte aux limites autorisées de nitrates dans l'eau en Bretagne sont hélas significatives de nos insuffisances et de l'urgence d'une réaction. La récente loi sur l'eau n'est absolument pas à la hauteur du défi et il serait essentiel d'engager une loi de programmation concrète et financée pour le relever.
Au moment où les multinationales de l'eau accumulent des profits très importants, il est sans doute possible de trouver là des financements pour dépolluer nos eaux !
L'Union européenne engage une stratégie de restauration du bon état écologique des eaux marines afin de protéger l'avenir de nos mers et océans mais aussi de la pêche tant les ressources halieutiques sont menacées.
Marie-Noëlle Lienemann s'étonne des freins que la France met à l'élaboration d'une directive ambitieuse sur ce sujet alors mêle que notre pays devrait être au premier chef concerné au regard de l'importance de son littoral aussi bien pour le tourisme, la qualité de vie que pour la pêche et les activités économiques.
La signature par les candidats du pacte écologique de Nicolas Hulot ne doit pas être utilisée comme solde de tout compte.
pompé par moi sur http://blogspolitiques.info
et à ce propos une lecture recommandée, les articles de Serge Portelli sur http://www.betapolitique.fr

Palestine photo Tristan Lecomte
un peu réchauffé, mais il me plaît que le PS ait tout de même pris cette position équilibrée, un communiqué de presse du secrétariat international daté du 20 mars
"Le Parti socialiste se félicite de l'investiture du gouvernement palestinien d'union nationale, rassemblant les principales forces politiques et des forces vives de la société palestinienne, à la suite des accords signés à La Mecque. La formation de ce gouvernement marque de grands progrès vers la pleine réalisation des trois conditions posées par le Quartet (renonciation à la violence, approbation des accords passés et reconnaissance d'Israël (là ce n'est qu'implicite)). C'est un grand pas positif en direction de la reprise des négociations de paix.
Le Parti socialiste avait, au lendemain des élections législatives palestiniennes, dénoncé le danger et les conséquences désastreuses des sanctions économiques et financières sur la situation politique et humanitaire en Palestine. Il demande à la communauté internationale, et tout particulièrement à l'Union européenne, ainsi qu'à Israël, de saisir cette chance d'un nouveau départ politique en mettant fin au boycott du gouvernement palestinien et en engageant avec lui un dialogue constructif en vue de relancer les négociations de paix entre les deux parties. Il appelle l'Union européenne et le gouvernement français à reprendre sans délai leur aide économique et financière directe au gouvernement palestinien."

mercredi 21 mars 2007


vraie fausse VIe ?
Depuis ma démission de RM je continue à trouver dans ma boite à courriel le bulletin que j'ai pris l'habitude de ne pas lire. Sauf cette fois, curieuse de voir s'il y avait une réaction autre que celle de Montebourg à la mise par Ségolène Royal du nom VIe République sur ses propositions.
Et j'y ai trouvé une interview de Christian Paul publiée dans le Parisien du 19 mars, dont je prélève :
"Son projet reste flou...
Christian Paul : Il lui appartient d'approfondir jusqu'à l'élection. Elle a en main une boite à outils constitutionnelle élaborée par un groupe de parlementaires et de responsables politiques. Elle vient de s'exprimer devant les élus et elle le fera sans doute bientôt devant le peuple français. Cette direction proposée par notre candidate réclamera, après l'élection présidentielle, un débat national autour d'un grand référendum à l'automne. Il ne s'agit pas d'un reloockage de la Ve République : on est bien en train d'amorcer une mutation institutionnelle."
Et je vous dis, mon cher camarade, Monsieur le Député, acceptons en l'augure. Pourrons nous compter sur votre ténacité ?

mardi 20 mars 2007


Pierre Mendès-France, le 18 janvier 1957 à l'Assemblée Nationale (à propos du traité de Rome, mais cela reste valable sorti de ce contexte) citation trouvée dans un des articles du dernier numéro de Manières de voir :
"... L'abdication d'une démocratie peut prendre deux formes, elle recourt soit à une dictature interne par la remise de tous les pouvoirs à un homme providentiel, soit à la délégation de ses pouvoirs à une autorité extérieure, laquelle au nom de la technique exercera en réalité la puissance politique, car au nom d'une saine économie on en vient aisément à dicter une politique monétaire, budgétaire, sociale, finalement une politique au sens le plus large du mot, nationale et internationale"
et de ma petite place je dirais qu'une autorité quand elle est ainsi reconnue ne remet pas en cause d'elle même ce qui l'a fondé, et tombe fatalement dans une assez parfaite paresse intellectuelle.

lundi 19 mars 2007

écriture
La plume de Nicolas Sarkozy a un très joli talent, et lui faire dire à des êtres jeunes ' "N"ayez pas peur de ce qui est grand, de ce qui est fort, parce que ce qui est grand, ce qui est fort, vous sublimera" c'est beau. Il reste à savoir si cela passe par un vote pour lui.
Le décalage est parfois par trop grand. Je ne peux m'empêcher de m'interroger un peu lorsqu'il reprend Baudelaire : "Ma jeunesse ne fut qu'un ténébreux orage" sur l'importance et la nature de cet orage (étant entendu que toute jeunesse est peu ou prou un moment difficile).
Et qu'il cite la laïcité comme "une valeur non négociable" me fait rire, partagée entre l'ahurissement et une petite colère.

Mais le rire devient plus franc en lisant que Faudel l'a salué par "Tu as donné aux jeunes envie d'écouter les politiques", un rire plein d'espoir

Ephéméride
- dimanche Ségolène Royal s'est prononcée pour une VIe république : ne pas creuser - aplaudir
- Israël et les Etats Unis ont comme prévu refusé d'accepter le nouveau gouvernement palestinien. L'UE émet des réserves mais reprend la collaboration et demande qu'Israël ne retienne plus les droits de douane etc.. et la Norvège a reconnu ce gouvernement.
et la vie a coulé

dimanche 18 mars 2007

État d'urgence planétaire
Les listes d'engagements demandés dans la campagne électorale comprennent un manifeste signé par plusieurs associations, ce qui se sent à leur nombre, et à leur méticulosité et à la formulation, (parmi elles la LDH, pour un autre monde, Grenpeace, Oxfam-France Agir ici, le texte étant téléchargeable sur le site de cette dernière). J'ai repris leur liste et à vrai dire, ce faisant, j'ai constaté que je n'étais pas pleinement d'accord sur deux ou trois, et que beaucoup ne relevaient pas d'un président de la République française, mais ce dernier peut se donner comme but d'oeuvrer à impulser et faciliter.

pour une justice énergétique et climatique mondiale
- que la France et ses partenaires européens divisent par quatre leurs émissions de gaz à effet de serre à l'horizon 2050, en priorité grâce au développement des énergies renouvelables et à des mesures basées sur l'efficacité énergétique
- que la France participe activement au financement de l'adaptation aux changements climatiques en abondant les fonds prévus à cet effet par le Protocole de Kyoto et la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques
- que la France agisse dans le sens d'un plus grand transfert et d'une diffusion des technologies propres et viables (excluant le nucléaire, le "charbon propre" et la séquestration du carbone)
- que la France et ses partenaires européens orientent les financements et programmes publics nationaux (aide à l'exportation de la Coface) et multilatéraux (banques de développement) vers l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables.


pour une politique d'immigration respectueuse des droits de l'homme
- refonder la législation de l'immigration et du droit d'asile sur les principes de respect des personnes et de leur droit
- remettre en cause les visas de court séjour et la logique répressive du contrôle des frontières extérieures de l'UE (hum, je ne pense pas que cela soit souhaitable, sauf bien sûr le non respect des droits de l'homme)
- développer une législation sur le statut des étrangers appliquant les principes définis par la Convention des Nations Unies sur les "droits des travailleurs migrants et de leur famille" et mettre en oeuvre le processus de ratification de ce texte par la France et les autres pays de l'UE.

pour une politique extérieure de la France au service du droit international
- pour une réforme substantielle des Nations Unies en reéquilibrant entre autres, les rapports de force en leur sein, y compris pour les Institutions financières internationales dont le régime censitaire concentre le pouvoir de décision entre les seules mains de quelques pays
- pour l'intégration de l'OMC dans le système des Nations unies et le changement des mécanismes du droit commercial de façon à assurer et garantir la primauté des droits humains sur le droit commercial
- pour garantir la soumission et la responsabilisation de l'ensemble des institutions financières et commerciales internationales au droit international, à la Charte des Nations unies et aux obligations concernant la protection internationale des droits humains et de l'environnement, par des mécanismes de contrôle, de suivi, d'évaluation et de sanction adéquats
- pour la mise en place d'un Conseil de sécurité économique et sociale, sans siège permanent, au sein des Nations unies.
pour une aide française "réellement" au service de la lutte contre la pauvreté et les inégalités
-atteindre, d'ici 2012 au plus tard, l'objectif de 0,7% du revenu national brut consacré à l'APD "réelle" c'est-à-dire correspondant à un véritable effort budgétaire pour l'aide au développement, et promouvoir la création de taxes internationales pour financer le développement et la redistribution de richesses à l'échelle mondiale, tout en veillant au caractère additionnel de ces nouvelles contributions
- améliorer la qualité de l'APD française en tenant les engagements internationaux pris par la France mais aussi en se fixant de nouveaux objectifs plus ambitieux en particulier dans les domaines suivants : plus grande prévisibilité de l'aide, concentration sur les pays les plus pauvres, meilleure coordination avec les autres bailleurs et suppression des conditions macro-économiques rattachées à l'aide
- recentrer la politique française de coopération au développement sur la réalisation des objectifs de lutte contre la pauvreté et le respect des droits humains fondamentaux en commençant par consacrer au minimum 20% de l'APD française au financement des services sociaux de base
- renforcer le contrôle démocratique sur la politique de coopération internationale de la France en élaborant des mécanismes concrets de contrôle parlementaire et en associant systématiquement la société civile à la définition et à la mise en oeuvre de l'aide financière dans les pays en développement
pour que la France assume ses responsabilités dans l'endettement des pays du
sud
- annuler les dettes odieuses ce qui implique la création d'une commission d'enquête parlementaire en vue d'un audit des dettes des pays du sud envers la France
- le gel des avoirs d'origine illicite des gouvernants du Sud et la promotion d'un traité international de la dette odieuse
- annuler la dette partout où elle est insupportable en redéfinissant la viabilité de la dette en fonction de son impact sur la satisfaction des droits fondamentaux et sur l'environnement
- mettre des règles du jeu équitables et transparentes à l'endettement international en supprimant le Club de Paris et proposant d'abriter un tribunal international de la dette, impartial (impliquant des juges de pays débiteurs et créanciers) chargé d'appliquer le droit international et les principes généraux du droit en la matière
- mettre un terme aux conditionnalités imposées par le FMI et la Banque mondiale en matière de politique économique (privatisations, libéralisation, politique fiscale ou budgétaire)
pour en finir avec le scandale des paradis fiscaux et judiciaires
que la France agisse avec détermination au niveau européen et international pour garantir la transparence des mouvements de fonds et des patrimoines par
- l'interdiction au niveau communautaire de passer des marchés publics avec des firmes ayant des relations avec les PFJ
- la création de normes internationales de transparence pour l'enregistrement des entreprises, trusts, fondations, etc..
lutter contre l'impunité en :
- généralisant le caractère délictueux de la fraude fiscale dans l'ensemble de l'UE
- renforçant la coopération judiciaire et fiscale entre les Etats de l'UE et au niveau international, voire en créant un parquet européen doté d'un pôle financier
- rendant pénalement responsable l'intermédiaire qui contribue à des opérations aux objectifs frauduleux par des montages juridiques dans les PFJ
pour une France au service de la paix
- promouvoir le traité international sur le commerce des armes
- interdire les armes à sous-munitions et geler la production d'armes nucléaires
- renforcement des cadres multilatéraux pour le règlement des conflits
- promouvoir les interventions civiles de paix dans le cadre de la restauration et du maintien de la paix
- appuyer les sociétés civiles dans la prévention et la résolution des conflits
- favoriser l'éducation à la paix et à la non-violence à l'école


pour une politique de la France en Afrique responsable et transparente
politique de coopération avec l'Afrique respectant :
- l'état de droit et les aspirations démocratiques
- les droits économiques, sociaux et culturels des peuples
- la souveraineté économique, politique et militaire des États reconnus par leur population
- les dynamiques régionales et continentales africaines
- contrôle parlementaire et citoyen de la politique française en Afrique afin qu'elle ne puisse plus être confisquée par une minorité d'acteurs politiques et économiques. Mise en place d'une commission parlementaire chargée de réaliser un bilan des politiques françaises en Afrique en auditionnant experts, responsables politiques, économiques et associatifs
- que la France défende plus activement les intérêts africains au sein des institutions internationales (B : attention aux accusations d'arrogance)
pour une France active en terme de responsabilité sociale et environnementale des entreprises
- imposer une plus grande transparence des entreprises : en approfondissant l'obligation de reddition de la loi dite des Nouvelles régulations économiques et en s'attachant plus particulièrement à la transparence des multinationales des industries extractives présentes dans les pays en développement
- promouvoir des achat publics éthiques, et ainsi soutenir les acteurs des filières qui prennent en compte les droits humains, sociaux et environnementaux
- que la France fasse du renforcement des principes directeurs à l'attention des entreprises multinationales une priorité de sa participation à l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et qu'elle rende compte annuellement aux partenaires sociaux et aux organisations de solidarité internationale française de cet engagement
- que la France encourage le représentant spécial auprès du secrétaire général des Nations unies à poursuivre les discussions relatives aux responsabilités des entreprises en terme de droit humain
pour une politique agricole et commerciale au service du développement
- défendre le droit à la souveraineté alimentaire des États et des ensembles régionaux c'est-à-dire le droit à protéger leurs marchés intérieurs et à mener des politiques agricoles répondant à leurs propres objectifs de développement. Cette reconnaissance du droit à la souveraineté alimentaire ne doit pas être négociée contre une plus grande ouverture des marchés du sud dans les autres secteurs (industrie, services, investissements) pour lesquels le droit à la souveraineté.. doit être également reconnu
- promouvoir la mise en oeuvre de régulations du commerce agricole international au moyen de mécanismes de gestion de l'offre et des prix, notamment pour les produits agricoles tropicaux
- promouvoir au sein de l'UE une PAC assurant la fin de toutes les pratiques de dumping direct ou indirect sur les marchés mondiaux
pour une politique en faveur d'un commerce équitable
- soutenir et renforcer les acteurs du commerce équitable des organisations de producteurs aux réseaux de distribution
- soutenir l'éducation au commerce équitable et son intégration dans les programmes scolaires
- promouvoir une législation qui protège le commerce équitable contre les risques de récupération du concept à des fins de propagandes par des acteurs qui ne respecteraient pas ces critères et principes
- promouvoir des politiques publiques contribuant à rendre équitable l'ensemble du commerce international

samedi 17 mars 2007


café Ségolène avec Jean Viard, plus structuré grâce à sa présence que les derniers. Mais j'étais debout et j'avais de plus et plus mal et me sentais de plus en plus lasse, sans doute parce que ma petite personne n'adhérait pas parfaitement au discours, qui se voulait franc et direct mais me semblait reprendre des thèmes plusieurs fois évoqués.
Soutien total à Ségolène Royal, mais constatation que les intellectuels sont autour de Bayrou (?) parce que le PS ne se débarrasse pas assez de ses archaïsmes, ne s'ouvre pas assez au monde tel qu'il est.
Et des détails, comme les chômeurs français qui n'ont pas comme dans les pays nordiques, l'envie de retrouver du travail à tout prix.
Comme la discussion portait sur l'enseignement, qui me semble primordial, mais sujet sur lequel j'étais infiniment plus mal placée que la plupart des assistants, je suis rentrée pendant que mes jambes le voulaient bien.
Je suis sans doute sotte et pessimiste, mais je sens se préparer, en cas d'échec, un éclatement du PS, certains rejoignant le centre. Pour le gauchir un peu ?

suffrage universel - 5ème république
Je pille un article de Philippe Marlière dans le Monde du 15 mars, que j'ai trouvé passablement juste, même s'il ne fait que mettre au net ce que nous disons depuis longtemps, sans que le PS y ait apporté de remède - le PS et sa candidate en porte-à-faux

ou pourquoi les défauts de la candidature actuelle tiennent en fait beaucoup à la nature du régime, et à notre acceptation de ce dernier.
"Depuis 1965, la gauche aborde l'élection présidentielle dans une position de faiblesse. Le problème n'est pas conjoncturel, mais structurel. François Mitterrand a été, à ce jour, le seul candidat socialiste à contredire cette loi d'airain de notre vie politique : l'élection présidentielle au suffrage universel direct est taillée sur mesure pour offrir la victoire au camp conservateur..."
..." En vertu de la mystique gaullienne, le président doit "incarner le peuple français et ses aspirations les plus profondes, dans un face-à-face plébiscitaire, presque charnel"...
..."Avant d'endosser les habits présidentiels, Mitterrand avait bien compris le danger de cette combinaison antidémocratique : "L'abus (de la fonction présidentielle) ne réside pas dans l'usage que le président fait de son pouvoir, mais dans la nature même de ce pouvoir" (le Coup d'état permanent)"
..."Cette démarche plébiscitaire est catastrophique pour le PS car elle dépolitise une candidature qui devrait au contraire être surpolitisée par la promotion des thématiques traditionnelles (et gagnantes) de la gauche : l'égalité et la justice sociale..."
..."Plutôt que d'être relégué aux basses besognes de la campagne (tractage, organisation des meetings, soutien financier), le PS devrait l'animer, rappeler sans cesse que sa candidate porte un programme socialiste et non un "Pacte présidentiel". Une telle démarche permettrait de rompre avec la stratégie suicidaire de Lionel Jospin en 2002 ("Mon programme n'est pas socialiste") poursuivie en grande partie par Ségolène Royal aujourd'hui".
mais cela demanderait plus de réelle union que la synthèse du dernier congrès, peut-être ?
et, si je pensais que les français "étaient trop attachés à l'élection du président au suffrage universel" comme on le répète, il semble inévitable de revenir (comment ?) dessus, ce que fera difficilement un président élu, sauf s'il a mis ce point dans son programme, ce qui n'est pas le cas, alors que les améliorations en ce qui concerne le parlement sont vraiment un peu "à minima" (il y manque me semble-t-il la désignation du premier ministre)
..."Au crépuscule du mitterrandisme, Lionel Jospin avait revendiqué un droit d'inventaire et affiché sa volonté de transformer en profondeur les institutions de la Ve République dans un sens parlementariste. Des voix au PS se sont ensuite élevées pour proposer un régime primoministériel et ont proposé de "désacraliser" la fonction présidentielle selon la pratique retenue par nos voisins européens. Pourtant nommé dans une logique parlementaire à la suite de la dissolution chiraquienne, M. Jospin se prononça en faveur du quinquennat présidentiel et fit modifier par l'Assemblée nationale le calendrier électoral, pour que l'élection présidentielle ait lieu avant les élections législatives..."
..."Cette décision funeste a contribué à renforcer la domination politique et symbolique de la droite sur cette élection plébiscitaire..." Il ne reste plus qu'à le faire mentir.

vendredi 16 mars 2007

à ceux qui s'égarent sur ce blog, je me permets de recommander la lecture de http://lautrecampagne.org


les enfants dans les centres de rétention selon http://www.assezdhumilation.org/
dans notre joli pays et pour notre plus grand bien il y a eu un décret du 30 mai 2005 relatif à la rétention administrative, qui prévoit que certains centres sont susceptibles d'accueillir les familles, puis un arrêté du 30 août 2006 fixant la liste des centres de rétention administrative autorisés à accueillir des familles.
Entre le 1er août le le 9 octobre 2006, 57 enfants de un mois à 19 ans ont été placés en rétention
les associations rappellent notamment que :
"- le placement en rétention de personnes que l'administration décide de renvoyer du territoire n'est jamais obligatoire : c'est une possibilité pour s'assurer du lieu où elles sont pendant la préparation de leur départ. D'autres solutions, comme l'assignation à résidence, existent.
- en France, les enfants mineurs étrangers n'ont pas besoin de titres de séjour ; cela signifie que la notion de situation irrégulière ne leur est pas applicable ; il s'ensuit qu'ils ne peuvent pas faire l'objet d'une procédure de renvoi forcé.
- si des enfants se trouvent dans les centres de rétention, c'est, selon l'administration, pour ne pas les séparer de leurs parents en situation irrégulière, et du coup ce serait dans leur intérêt. Or... le placement des parents en situation irrégulière n'est jamais une obligation.
- si la Convention internationale des droits de l'enfant demande à ce que les enfants ne soient pas séparés de leurs parents (article 9), elle préconise également que leur enfermement ne soit qu'une mesure de dernier ressort (article 37).."
-

jeudi 15 mars 2007

la France pays des droits de l'homme (et je réalise que celui-ci en dessous illustre assez bien l'ambiguïté)


où l'on envisage de coupler dans un seul ministère l'immigration (traduire surtout la lutte contre) et l'identité nationale. Je ne vois pas forcément dans ces deux derniers mots, contrairement à ce que l'on dit généralement, le sens des mots étant maintenant plombé, une allusion à la droite extrême, mais par contre une stupidité, et en tout état de cause ce que l'on pourrait désigner ainsi ne saurait avoir de réalité que par un frottement de nos diversités et non se construire par rapport à l'extérieur. Comme de surcroît cela a été évoqué dans le même discours que de limitations ahurissantes au regroupement familial, l'identité nationale vue par Monsieur Sarkozy me semble pour le moins étrange.

Identité nationale ? cela reste à définir et je ne fais pas confiance en des politiques ou penseurs de quelque bord qu'ils soient pour cela - et à franchement parler je ne pense pas possible ni souhaitable que ce soit une chose fixée mais une construction à partir des siècles d'histoire que nous portons chacun et de notre façon de vivre ensemble ou côte à côte.

Ces banalités dites, il arrive que la France, identique ou non, ne se comporte guère comme le voudrait la légende

droit d'asile : Après le rapport de l'Ofpra du 13 mars annonçant une baisse de plus de 30% des demandeurs d'asile sur un an (ce qui tout bêtement, le monde ne s'étant pas nettement changé, me semble ne pouvoir signifier qu'une fermeture de nos frontières), la CFDA qui regroupe la Ligue des droits de l'homme, la Cimade, Amnesty International, France terre d'asile et des associations a présenté un contre rapport. Je dois avouer que je n'ai pas eu le courage de prendre le temps de le lire intégralement et je me contente des citations reprises dans un article du Monde du 13 mars - politique européenne "de plus en plus restrictive, au détriment des impératifs de protection..." (européenne oui, mais la France a voix au chapitre et une certaine latitude dans l'application).

La loi du 10 décembre 2003 a "réformé" les procédures et "mis en place un arsenal juridique visant à écarter les prétendus faux demandeurs - passage d'une procédure de droit à une procédure de contrainte." Le demandeur ne peut voir "sa demande convenablement examinée" - durcissement des délais, démarches complexes avec une mauvaise information des demandeurs. Et surtout les critères sont trop restrictifs. "D'ailleurs, près de 16% des décisions de refus de l'Ofpra sont annulées par la commission des recours, pourcentage qui augmente chaque année" et ne tient pas compte de ceux qui ne peuvent présenter de recours. "Sous couvert de lutte contre l'immigration clandestine, les mesures restreignant l'accès au territoire français ont été renforcées par la multiplication des pays dont les ressortissants doivent détenir un visa de transit... et plus généralement par la pression exercée sur les pays d'origine ou de transit pour qu'ils contrôlent leurs frontières" et il est merveilleux de constater combien de pays sont "sûrs".

"Lorsque le Haut Commissariat aux réfugiés estime qu'il y a près de 25 millions de personnes déplacées dans le monde, la conclusion la plus raisonnable est que l'arsenal juridique de dissuasion mis en place en France (notamment depuis trois ans) n'a pas fait que dissuader les prétendus "faux demandeurs" et a, bien au contraire, fermé la porte à des hommes, des femmes et des enfants qui fuient les persécutions".

Demain pour sortir du droit d'asile, et en revenir à une partie de l'immigration joyeuse : le décret du 29 décembre 2006 sur l'obligation de quitter la France et les enfants dans les centres de rétention.

Buena sera

I

mercredi 14 mars 2007


Bayrou ou "changement, vous avez dit changement "
J'écoutais ce matin sur France Inter, Mireille de Sarnez dans l'émission de Nicolas Demorand, et je comprends de moins en moins.
Sans même parler de ce que pourrait représenter le centre versus Bayrou, en lui faisant cadeau de son passé, il me semble hallucinant de voir un changement dans ce qui est la quintessence des défauts de la 5ème république et de l'élection au suffrage universel
Élire un homme (un "chef" comme au bon vieux temps) sans programme précis, le "contact avec les français" tenant lieu de légitimité, de boussole, d'horizon.
Gouverner avec une équipe inconnue mais qui sera, c'est promis, issu du grand parti démocrate qui sortira, après la formation du-dit gouvernement ?, des élections, augmenté de personnalités issues de la droite, de la gauche et de la société civile.
Le pari de Pascal, "avec tout le respect qu'on lui doit", m'a toujours semblé parfaitement absurde - me semble que le pari sur Bayrou est de même nature, un acte de foi.
Au secours mes amis, vous avez un cerveau ! et non un chou-fleur, végétal fort respectable mais totalement inefficace.
Pour ce qui nous amène là je me permets de reprendre des passages de la lettre, en date du 12 mars, de Jan Luc Mélenchon (http://jean-luc-melenchon.fr)
"J'ai dit qu'il y avait le feu au lac parce que monsieur Bayrou pourrait bien expulser la gauche du second tour (moi j'en ai peur depuis les primaires socialistes). J'ai également souligné ce fait que la droite UMP pourrait aussi se faire sortir..... Je note qu'en dépit des déclarations de sérénité, au PS et à l'UMP le danger est bien perçu si j'en juge par les dispositifs de réplique massive que l'on voit se déployer. Mais quand je regarde ce qui se met en place, je crie au contre-sens !..
Côté UMP quelle trouvaille ! On ressort du placard madame Veil "François Bayrou ne représente pas le centre mais seulement lui-même". déclare-t-elle pour jouer aussitôt son rôle de potiche centriste comme on les aimait du temps du RPR ! Côté socialiste on demande à Strauss Kahn de montrer son pelage de centre gauche pour occuper le terrain. Dans les deux cas on fait comme si le mouvement vers Bayrou était un mouvement vers le centre. Erreur totale. Le mouvement vers Bayrou est un mouvement contre le système politique actuel (Br : ce qui le rend d'autant plus stupéfiant) . Il est moins fait d'adhésion que de rejet et c'est justement pour ça que ça marche parce que c'est une glue électorale attrape tout de première force. Ce que les gens veulent c'est que Bayrou soit bien hors système, hors de sa case, hors de toutes les cases...
Ainsi, à l'instant où elle a ouvert la bouche sur ce ton de mépris tout en servant la soupe à monsieur Sarkozy, madame Simone Veil a produit l'effet exactement inverse de celui qu'elle visait. Car si c'est elle qui représente le centre et que Bayrou ne représente que lui-même, alors tout va bien pour ceux qui veulent voter Bayrou et ne veulent pas être pris pour des centristes...
Dans la famille socialiste la riposte n'est pas plus au point. Certes il y a eu l'interview de Fabius dans "le Parisien" qui va tout droit à la confrontation argumentée....
et pour ce dernier, dans l' interview du 10 mars
"Qu'un homme comme N.Sarkozy, pilier du gouvernement et champion toutes catégories du déficit, de l'augmentation des impôts et de la faible croissance, puisse prétendre incarner le changement, relancer la croissance, puisse prétendre incarner le changement, relancer la croissance, baisser les impôts et réduire les déficits, c'est incroyable ! Que F. Bayrou, lui aussi pivot du "système", ancré à droite et qui a marqué son passage à l'Education nationale par une attaque sans précédent contre l'école laïque puis refusé la loi contre les signes religieux à l'école, puisse se présenter comme le candidat anti-système et obtenir le soutien de beaucoup d'enseignants, cela prouve qu'un énorme travail d'explication reste à mener. Il faut aussi conforter la crédibilité et le caractère collectif de notre campagne... Clarté dans notre critique de la droite. Clarté dans notre ancrage à gauche. Clarté dans notre volonté d'un projet nouveau pour rassembler et dynamiser la France. Rien ne serait plus erroné maintenant que d'essayer de faire du Bayrou sans Bayrou."
Ne pas oublier non plus que derrière cette élection nous choisissons non un homme ou une femme mais une orientation. Que Ségolène Royal agira à travers (ou comme je le voudrais restera un garant pendant l'action d'un) gouvernement, et que le PS ne marche pas d'un pas unanime vers le centre gauche.

mardi 13 mars 2007

campagne de Médecins du Monde

toutes les causes faisant l'objet de listes d'engagements soumis aux candidats, il me semble que celle présentée par Médecins du Monde est de belle importance (litote)

créer un seul système de couverture maladie pour toutes les personnes résidant en France et vivant en dessous du seuil de pauvreté : intégrer l'AME dans la CMU

donner aux hôpitaux les moyens d'accueillir et de prendre en charge tous les malades en particulier les plus démunis en ouvrant une permanence d'accès aux soins de santé dans chaque hôpital

pour lutter efficacement contre le saturnisme infantile, lancer une campagne nationale de dépistage et de protection immédiate des enfants intoxiqués au plomb.

répondre aux besoins en santé mentale des personnes sans-abri en développant des unités mobiles de psychiatrie et en donnant les moyens à la psychiatrie publique de les accueillir et de les soigner

garantir aux étrangers gravement malades et qui ne peuvent pas avoir effectivement accès aux soins dans leur pays d'origine, la non expulsion, la régularisation et l'accès aux soins sans restriction.

parce que, tout de même autour d'Avignon, et autour de mon petit monde, il y a la vie, je voudrais, si j'en suis capable, reprendre ici des billets ou articles politiques au sens large, dans la mesure où cela est autorisé, ou peut-être infliger à d'éventuels lecteurs les réflexions d'une française de base, socialiste sans formation (au sens de connaissance).
On verra