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Lieu : Avignon, Vaucluse, France

jeudi 30 août 2007

Vive le Cabinet Sarkozy
conclusion d'un article de Libération sur la visite de notre cher président à l'"Université" du Médef
"Il a par ailleurs déclaré vouloir «mettre un terme» à la pénalisation du droit des affaires, qui est à ses yeux «une grave erreur»."
photo empruntée au site du Monde

lundi 27 août 2007

mon cher Monsieur,
Il est une réalité navrante, nous nous survivons. Pourrait-on vous suggérer, plutôt que de vouloir imposer votre vérité aux nations, et trancher de la qualité de ceux qui ne sont pas vous (j'ai adoré vous entendre, il y a quelque temps, recommander de laisser sortir de Gaza les "bons", m'interrogeant sur le sort que vous jugiez souhaitable pour les autres), de vous poser au risque de l'inefficacité et du ridicule comme incontournable, de soigner les défaillances que l'âge nous fait subir à tous, nous autres humains ?

dimanche 26 août 2007

la rose

Melle - Frangy - boudiou, je vais finir par détester cette pauvre fleur.
photo joseph.isola.free.fr/photos/rose.jpg

samedi 25 août 2007


Salaires - Les inégalités de salaire - le 7 août 2007 - 80 % des salariés à temps complet du privé touchent moins de 2 300 euros et 90 % moins de 3 000 euros...
La moitié des salariés à temps plein touchent un salaire net inférieur à 1484 euros mensuels (9 500 francs) et 90 % moins de 2 959 euros (19 000 francs). Si l’on prend les 40 % des salariés du milieu de la répartition (au-dessus des 30 % les moins bien payés et au-dessous des 30 % les mieux payés), on obtient des salaires nets compris entre 1 200 et 1 900 euros pour des temps complets. C’est à ce niveau que se situent les "classes moyennes" du point de vue des salaires, et non beaucoup plus haut, comme le laissent penser de nombreux commentaires.
Plus on s’élève dans la hiérarchie des salaires, plus l’inégalité entre hommes et femmes est forte : les moins bien payées touchent 91 % du niveau de salaire des hommes, alors que les 10 % les mieux rémunérées n’en perçoivent que 76 %. L’inégalité hommes-femmes serait encore plus forte si on prenait en compte le temps partiel.
Note : il s’agit de données pour des temps pleins, dans le secteur privé. Si l’on intègre les salaires à temps partiel et les indemnités chômage, les revenus perçus par les actifs salariés sont très inférieurs. (sur http://www.inegalites.fr/)
Vous avez dit : français moyen : 4.000 euros de revenus ?

jeudi 16 août 2007


la culture, au secours !








en écoutant une émission sur la culture, qui la confond d'ailleurs avec les intellectuels médiatiques et les journaux, une évidence me frappe : l'inculture profonde de nos dirigeants actuels, qui les prive de tout accès à une pensée un peu "autre", de toute réflexion sur les buts, les cantonant dans les moyens (stéréotypés de surcroit), leur enlève toute possibilité d'empathie ou même de connaissance du monde.
Qui prendra Sarkozy, Ségolène Royal, même je le crains Hollande, peut être pas Bayrou par la main pour les emmener au théâtre, écouter un concert - qui leur mettra dans les mains un vrai livre ? Dans un premier temps on pourrait même se priver de qualité en espérant que leur curiosité s'éveillera.

mercredi 15 août 2007


Clairvoyance, transparence, cohérence

Laurent FABIUS, qui s'est défini comme un sage actif, et qui est ancienPremier ministre et Ministre de l'Economie et des Finances, donne son pointde vue sur la crise financière actuelle et les moyens d'en sortir.

Dans la crise financière des crédits américains « subprime », la plupart desprétendus spécialistes ont manqué à la fois de clairvoyance, de transparenceet de cohérence.

Pas besoin en effet d’être un gourou new-yorkais « triple A » pour prévoirque des crédits immobiliers trop chers, trop risqués et trop nombreux,conduiraient tôt ou tard à l’écroulement du château de cartes.

Manque de transparence, aussi, tant il est évident que, pour augmenter leursmarges et reporter une partie de leurs risques sur d’autres, les opérateurset fonds divers ont masqué la nature de leurs créances, en tous cas les ontnoyées dans la masse.

La cohérence, enfin, n’est pas au rendez-vous, avec une mention spécialepour la BCE, lorsque d’un côté on pratique et annonce une hausse des tauxd’intérêt conduisant à une contraction économique et du crédit, cependantque de l’autre on inonde de liquidités supplémentaires les circuitsfinanciers afin d’allonger les problèmes qu’avec d’autres on a laissé secréer.

C’est autour de ces trois notions, clairvoyance, transparence, cohérence,que la crise – qui m’apparaît sérieuse – doit maintenant être traitée.

L’exposition directe et indirecte aux risques du « subprime » des différentsopérateurs doit être rapidement rendue transparente par une opérationvérité, sinon la méfiance, donc la crise, s’aggravera. C’est le rôlenotamment des régulateurs et des agences de notation d’y procéder.

Les Banques centrales, elles, y compris la BCE, doivent annoncer qu’ellesveilleront à ce que les conditions financières soient durablementaccommodantes, pour éviter une contagion négative vers l’économie « réelle».

Enfin, la clairvoyance impliquerait de tirer les leçons des mécanismesspéculatifs et des déséquilibres à l’œuvre non seulement dans le secteurimmobilier où il faut cesser d’accueillir des créances à risque sansgaranties, mais dans les nombreux autres domaines recelant des « bullespotentielles ». Les gouvernements et le FMI ont, là, leur rôle à jouer pourassainir cette économie domino et casino.

Tout cela, qui est d’intérêt général, suppose bien sûr qu’on ne soit pasparalysé par l’idéologie du laisser faire, mais qu’on agisse avecpragmatisme et vigueur. A propos, qu’en pense le gouvernement français etque fait-il ?

samedi 11 août 2007


« Vous n’avez aucun avenir dans ce pays » par Daniel Ben Simon
Ha’aretz, 10 août 2007
http://www.haaretz.com/hasen/spages...
Traduction : Gérard Eizenberg pour La Paix Maintenant
Au plus haut de la rage et de l’humiliation, les enfants de Hebron errent parmi les hommes en uniforme, en essayant de distinguer qui est juif de qui ne l’est pas, qui est de « notre » graine ou de la graine d’Amalek [
1]. Au moment où la plupart des enfants israéliens passent leurs vacances dans des centres de loisirs ou en voyage, plongent dans la mer où dans la piscine, les enfants du centre de loisirs de Hebron paraissent vivre sur une autre planète. Les yeux brillants de haine, portant d’immenses calottes et de longues papillottes, ces enfants de 10 ans et moins circulent parmi les hommes en uniforme et examinent leurs médaillons. Quiconque ne porte pas un nom juif a droit à un traitement approprié. Ces petits sauvages aux yeux troubles hurlent insultes et malédictions. Enfants et déjà experts en théorie raciale. Les soldats se voient traiter de tous les noms mais, peut-être sur ordre, ils restent froids, comme catatoniques, sans émotion visible. Les enfants de Hebron rappellent par bien des côtés les enfants des camps de vacances de Jésus, ceux de la Bible Belt des Etats-Unis, empoisonnés par l’idéologie religieuse et devenus le fer de lance du fondamentalisme chrétien.
« Si quelqu’un vient pour te tuer, tue-le en premier », crie l’un des enfants à un policier des frontières qui porte un patronyme non juif (des immigrants russes et éthiopiens, ainsi que des Druzes, faisaient partie des unités présentes ce jour-là), peu de temps après l’évacuation des familles qui avait débuté mardi. Le petit approche son visage contre celui du policier, presque à le toucher : « Il est dit dans la Torah que je dois te tuer. Tu es de la graine d’Amalek. Tu es un goy, tu n’as pas le droit de mettre le pied sur la terre sainte. Allez-vous en, toi et tes amis ! »
Un soldat « juif » essaie de calmer l’enfant rebelle, et en réponse, il est assailli d’insultes : « Tu n’es pas juif du tout. Tu es un Nazi. On va te tuer, toi et tous les Nazis qui sont ici. » D’autres enfants, dégoulinants de haine, entourent le groupe de soldats et l’observent avec amusement, comme dans un zoo. Les mères, assises non loin de là, regardent leur glorieuse progéniture en ayant du mal à cacher leur satisfaction.
A quelques mètres de là, une femme nommée Anat Cohen tente encore de perturber l’évacuation de l’un des immeubles. Emaciée, pieds nus, la tête couverte d’un foulard, elle accable les soldats d’injures. Alors qu’elle est en train de hurler, on entend des coups de feu : ce sont des Palestiniens de Hebron qui célèbrent la fin du baccalauréat. Les tirs sont des tirs de joie. Mais elle est persuadée que ces tirs sont des tirs de réjouissance face à la douleur de l’autre, la sienne, et elle devient hystérique : « Debout, chiens ! ils tirent en votre honneur, alors debout, en leur honneur. L’ennemi arabe est en train de tirer en votre honneur, pour ce que vous faites aux Juifs. »
Un père et un fils, juifs ultra-orthodoxes de New York, regardent avec tristesse les magasins dévastés. Ils se parlent en yiddish. Le fils, Shmouel Landau, photographie les soldats, disséminés dans tous les coins sombres de l’ancien marché de gros. Il est 10 heures, l’évacuation est terminée. Les soldats scient, démantèlent et scellent toute entrée possible pour empêcher les évacués de s’y réinstaller.
Shmouel va envoyer les photos à ses amis de la secte hassidique Amshinov aux Etats-Unis, qui compte quelques centaines de membres en Israël. « Ce ne sont pas des juifs », dit-il en montrant les centaines d’hommes en uniforme. « Les vrais juifs, c’est nous. ». Son père acquiesce : « Tu me poses la question des soldats, je vais te répondre. Ils ne sont pas juifs. Regarde-les, ils sont russes, éthiopiens, druzes. Même ceux qui se disent juifs n’en sont pas. Ce sont des sionistes, des gauchistes. »
« Le gros problème d’Israël, c’est le sionisme », poursuit Shmouel. « Il a coupé les Juifs de la Torah et des valeurs juives. Vous n’avez aucun avenir dans ce pays. Au bout du compte, vous partirez tous, et nous serons les seuls à rester ici. »
Dans cette enclave de folie et de haine, « Israël » est un gros mot. Pas un seul de ses centaines d’habitants ne se définit comme israélien, comme si Israël était une colonie pénitentiaire. L’Etat d’Israël leur a fourni avec générosité protection, ressources, assistance et même sympathie, mais ils le considèrent comme un gouvernement étranger. La souveraineté israélienne prévaut sur la souveraineté de la halakha (la loi juive), et ainsi, à tous égards, Israël a gagné ici le statut d’ennemi.

A part la présence des soldats, il n’y a dans le quartier juif de Hebron aucun signe d’israélianité, tout est juif : le nom des rues, les slogans haineux peints sur les boutiques des Palestiniens, les longues barbes, les calottes. Quand on y parle hébreu, le vocabulaire est pauvre. Il n’y a ici ni livres laïques, ni culture israélienne. La plupart des enfants n’ont jamais mis le pied sur le sol d’Israël proprement dit, et les adultes n’y vont que rarement, en général pour des soins médicaux, des fêtes de famille ou des visites de consolation à des personnes en deuil.
« Je n’ai rien à te dire, tu n’es pas mon peuple, tu ne fais pas partie de mon peuple », déclare l’un des vétérans du quartier, qui a souhaité garder l’anonymat. « Vous êtes mes ennemis, et je prie pour que vienne le jour de notre vengeance, pour ce que vous nous avez fait au Goush Katif (évacuation des colonies juives de la bande de Gaza), et pour ce que nous faites à Hebron. Je vous hais plus que les Arabes. Vous paierez pour l’éternité pour ce que vous avez fait. » Il a 53 ans, 8 enfants. Le jour de l’évacuation de cette semaine, il s’est levé tôt et s’est présenté sur le champ de bataille avec ses enfants. « Nous ne nous sommes pas battus à fond contre vous parce que nous avons décidé de mener une guerre passive », dit-il. « Nous nous réservons pour la lutte finale. Vous n’avez aucun avenir dans ce pays, alors dis à tes amis de bien profiter du temps qui leur reste. Nous gagnerons par l’utérus de nos femmes. »
Crise de foi
Le désengagement de Gaza a provoqué une crise de confiance comme les colons n’en ont jamais connu depuis la guerre des Six jours. Dans leurs pires cauchemars, ils n’auraient jamais imaginé que le gouvernement irait jusqu’au bout et chasserait des Juifs de la terre « sainte » de Gaza. Pendant des années, ils ont été habitués, ou plus précisément, on les a laissé s’habituer, à dicter sa conduite au gouvernement. Et soudain, Sharon a changé tout cela. Même aux moments les plus aigus de la crise, ils ont cru les rabbins qui déclaraient que « cela n’arrivera jamais » et qu’au dernier moment, un miracle interviendrait qui empêcherait d’exécuter la décision. Depuis le désengagement, de nombreux colons se sont coupés du monde extérieur. Le choc de l’évacuation est encore une plaie ouverte.
Déjà, au cours de leur première tentative de se réinstaller à Homesh (l’une des deux colonies évacuées de Cisjordanie), la faiblesse du gouvernement à l’égard des rabbins a sauté aux yeux. Un fil, solide comme l’acier, relie l’évacuation d’Amona [
2] aux tentatives de retour à Homesh, aux colonies détruites du Goush Katif et aux derniers événements de Hebron : la volonté d’effacer la honte du désengagement de la conscience des colons. Plus jamais ils ne seront évacués de leur plein gré, plus jamais ils n’iront comme du bétail à l’abattoir. Dans ce contexte, la haine envers l’Etat d’Israël et ses institutions a grandi, et le statut des rabbins fondamentalistes, dont beaucoup d’entre eux appartiennent au conseil rabbinique de Yesha (acronyme hébreu pour Judée et Samarie), s’est encore renforcé.
Deux ans après l’évacuation de Gaza, le gouvernement est confronté à une menace intérieure aux conséquences de nature stratégique. Nous vivons un moment crucial où la coexistence est tendue entre ceux dont les valeurs sont laïques et ceux qui mettent la halakha au-dessus de la loi des hommes. Il n’est pas certain que les centaines de milliers de porteurs de kippa se considéreraient encore comme faisant partie de l’Etat d’Israël au cas où un accord de paix serait trouvé, qui exigerait une évacuation massive de la Cisjordanie.
Dans ce cas, l’armée, dont la composition reflète celle de la société, verra se poser un dilemme entre ceux pour qui prime la souveraineté de l’Etat et ceux pour qui la halakha lui est supérieure. Pour la première fois depuis la conquête des territoires en 1967, il semble qu’Israël ne pourra pas éviter cette confrontation. On en a vu les premiers signes cette semaine pendant l’évacuation de Hebron, quand des dizaines de soldats ont préféré obéir aux commandements de la halakha plutôt qu’aux ordres de leurs supérieurs [
3].
[
1] Dans la tradition juive, Amalek (et les Amalécites, qui auraient attaqué les Hébreux après leur sortie d’Egypte), représente l’archétype de l’ennemi des Juifs. En tant que tel, ce nom est souvent utilisé en référence aux Nazis, parfois aux Arabes et, dans les milieux ultra-orthodoxes, aux sionistes. Dans le livre d’Esther, le méchant Haman est appelé aussi Amalek. Et l’on répète souvent : « Souviens-toi de ce que t’a fait Amalek » (Deutéronome. 25/17-18), même hors contexte religieux.
[
2] Colonie évacuée suite à une action en justice intentée par Shalom Arshav. Voir « La Haute cour donne son feu vert à l’évacuation d’Amona : http://www.lapaixmaintenant.org/art..., parmi d’autres articles sur le sujet.
[
3] Voir « Démanteler le front du refus » : http://www.lapaixmaintenant.org/art.... Signalons néanmoins que des cas semblables se sont déjà produits lors du désengagement de Gaza. Voir par exemple « Pressions de l’extrême droite sur le « maillon faible » : les officiers religieux » : http://www.lapaixmaintenant.org/art.... Les cas de désobéissance, y compris d’officiers supérieurs, avaient alors été réglés dans la discrétion et avec une relative bienveillance.


mais comment les gouvernements ont-ils laissés ces installations se faire ? Pourquoi procéder à des retraits (en trompe l'oeil et limités pour ne pas rendre possible un état palestinien) "accordés", en dehors de toute référence à des négociations ni pour respecter, enfin, le droit, prenant ainsi toute la responsabilité de ces décisions, à contre-courant de l'idéologie, et créant cette déchirure ? petites réflexions d'une ignorante étrangère

vendredi 10 août 2007


les deux colères du réveil (et du coucher hier)

- la France pays des droits de l'homme : où vous pouvez profiter de vos vacances en camping, dans vos maisons ou comme vous le pouvez, pendant ce temps on supprime les tentes qui n'ont plus d'utilité, on ne vous demande plus de verser des larmes confortables - et dans vos villes désertées la chasse aux sans papier se fait dans la joie, puisque vous en avez décidé ainsi par vos votes

- la France pays laïque : où l'on va entendre des émissions spéciales pour un enterrement religieux auquel assisteront, en leur qualité et non comme fidèles recueillis ce qui serait leur droit, le président et le premier ministre. L'état et l'église y perdent.

samedi 4 août 2007








Une Palestine de PlayStation - Aluf Benn dans Ha'aretz, 1er août 2007
Traduction : Gérard pour La Paix Maintenant
Bonne nouvelle: quelque chose du processus de paix est en train de mijoter. Pour la première fois depuis sept ans, un premier ministre israélien déclare qu'il y a des Palestiniens à qui parler, à savoir le président Mahmoud Abbas et le premier ministre Salam Fayyad. Le gouvernement israélien prend des initiatives de paix. Ehoud Olmert a convaincu Amos Oz, le maître à penser de la gauche sioniste, qu'il a l'intention de se retirer des territoires. Les deux parties se rencontrent et échangent des gestes de bonne volonté. Tony Blair se promène dans la région. L'administration américaine annonce une conférence de paix pour cet automne.
Mauvaise nouvelle : ces plans et initiatives se fondent sur une réalité fantasmée, et sur la création d'un Etat palestinien imaginaire. Une Palestine de Playstation.
L'hypothèse de base est qu'Abbas et Fayyad sont trop faibles et ne pourront pas imposer l'ordre et la sécurité en Cisjordanie. Ou, comme un hautreprésentant israélien le dit, ils sont agréables et modérés, mais ils tiennent dans leurs mains des stylos et non des armes. La bande de Gaza est tombée entre les mains du Hamas et on ne sait pas quand ni comment elle fera partie de l'Etat-Fatah censé naître en Cisjordanie.
Pour Israël, le problème essentiel, ce sont les tirs de Qassam. Israël nepourra tolérer que sa population et son aéroport soient à portée des roquettes palestiniennes. Récemment, le ministre de la défense Ehoud Barak a dit lors d'une réunion qu'Israël ne pourrait pas renoncer à son contrôle sécuritaire sur la Cisjordanie, au moins jusqu'à temps qu'il obtienne les moyens d'intercepter les roquettes à courte portée.
Pareil projet pourrait prendre entre trois et cinq ans. Pour Barak, il n'y a aucun doute : c'est la présence de l'armée sur les collines qui surplombent l'aéroport Ben-Gourion qui empêche qu'on tire sur lui, et non une quelconque retenue de la part d'organisations palestiniennes.
Regardons la réalité en face : en l'absence d'une force de sécurité palestinienne efficace et d'un système israélien d'interception de roquettes, il ne peut y avoir de retrait significatif de la Cisjordanie, ni de remise de territoires à un Etat palestinien.
Tout retrait symbolique de colonies illégales ou isolées est également improbable. L'armée arguera qu'elle est en pleine préparation en vue d'une guerre possible au Nord, et qu'elle n'a pas de temps à perdre dans des heurts avec les colons. L'état-major fera part de son inquiétude face aux conséquences sur le moral, en particulier celui des officiers religieux, très présents dans les unités-clés combattantes.
Les propositions d'évacuations [de colonies] avancées par le vice-premierministre Haïm Ramon, qui dirige la commission interministérielle chargée des colonies illégales, seront bloquées par son rival Barak, qui y verra une sorte de harcèlement politicien.
Dans ces circonstances, le fossé qui sépare le discours diplomatique de la réalité s'élargit. Bien sûr, il vaut mieux parler de paix que s'écharper. Mais cela pourrait susciter des espoirs exagérés du côté palestinien, qui une fois brisés, pourraient de nouveau mener à la reprise du conflit. Olmert comprend cela et tente de combler ce fossé par le moyen d'un accord de principes ratifiable politiquement par les deux parties. Cela permettrait de gagner du temps et d'espérer qu'entre-temps, les choses s'arrangent.
Mais il existe une autre manière de traduire les bonnes intentions en changements réels : alléger les restrictions imposées aux Palestiniens de Cisjordanie dans leur liberté de circulation. Il n'y a pas d'aspect plus cruel et plus douloureux que celui-ci, et pas d'obstacle plus important pour la reprise de l'économie palestinienne et l'amélioration de la vie quotidienne. A quoi sert de proposer des rencontres entre hommes d'affaires des deux côtés, comme l'a fait Blair, quand les routes de Cisjordanie sont bloquées? Echanger des cartes de visite avec des collègues israéliens ne servirait pas à grand-chose pour les commerçants et les entrepreneurs de Naplouse et de Hebron, qui veulent surtout se rendre visite entre eux.
Le "test du barrage routier" est un bon indicateur du sérieux des intentions israéliennes et de la capacité d'Olmert à modifier la situation existante. Or, pour le moment, il a été mauvais : il y a plus d'un mois, Olmert avait ordonné à l'armée de démanteler des barrages routiers. Sans résultat. Ses instructions se sont perdues dans les arcanes de la bureaucratie militaire, très occupée à son "travail d'état-major". L'armée et le Shin Bet considèrent les barrages comme un outil indispensable pour lutter contre le terrorisme, et ils n'y renonceront pas. Barak, lui, est pour faciliter lavie des Palestiniens, mais il n'a pas encore trouvé le temps de rendre visite au commandement du front Centre pour étudier la chose en profondeur.
La sombre conclusion qui s'impose est que le partenaire israélien est faible, lui aussi, et qu'en l'absence d'un leadership capable d'imposer sa politique sur le terrain, le processus de paix continuera d'être mené comme un exercice virtuel,

jeudi 2 août 2007

engagements fermes du cadidat devenu président - moment d'amusement à l'Assemblée
M. Alain Vidalies – Notre amendement 162 a le même objet. Je suis heureux de le défendre, car je ne doute pas qu’il sera voté à l’unanimité. Pour expliquer le revirement de la majorité entre 2006 et 2007, vous invoquez en effet l’élection présidentielle et la rupture. Je vais donc utiliser le seul argument qui soit susceptible de vous convaincre, en vous donnant lecture de la réponse adressée au président de l’Observatoire de la démocratie sociale par le candidat Nicolas Sarkozy sur cette question : « Comme vous, je pense que le dialogue social fonctionne mal, qu’il est conflictuel et qu’il a besoin d’un nouveau souffle. Pour ce faire, il nous faut rendre les syndicats plus représentatifs, et que la loi ne prenne plus trop de place par rapport à la négociation sociale. » (Rires et applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche) « Je crois en effet qu’il est indispensable d’assurer une plus grande représentativité des partenaires sociaux. Par conséquent, j’entends également adopter le principe de l’accord majoritaire, qui prévoit qu’un accord collectif ne serait valable que s’il était signé par les syndicats majoritaires dans l’entreprise ou dans la branche concernée. » C’est mot pour mot le texte de mon amendement ! Je poursuis : « Le dialogue social doit être un préalable obligatoire. Aussi, je propose de consacrer ce principe avec une règle simple que j’inscrirai dans une loi organique, à savoir que le Gouvernement devra proposer aux partenaires sociaux de négocier avant toute intervention d’un nouveau texte concernant le droit du travail. » (Rires et applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche) « Ce n’est que si la négociation échoue ou est refusée que l’État sera autorisé à intervenir. » Appliquez donc les propositions du Président de la République : sur cette question, nous sommes prêts à vous suivre ! (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche)