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Lieu : Avignon, Vaucluse, France

mercredi 27 juin 2007



interview de Laurent Fabius dans le Monde


Vous avez défendu le non à la Constitution européenne au sein du PS. Que pensez-vous
du traité « simplifié » ?
Le nouveau traité dit « simplifié » est en réalité compliqué. Il serait plus juste de l’appeler
« traité corrigé ». Là où, en cas de « non » français, on nous menaçait d’un enlisement pendant au moins trente ans, il était donc possible d’apporter des modifications en quelques semaines ! Ce texte reprend plusieurs avancées institutionnelles comme la présidence stable de l’Union, mais il ne « constitutionnalise » plus des politiques européennes inadaptées et du même coup la lourde partie III, comme nous l’avions souhaité, disparaît. Le résultat reste cependant insuffisant, par exemple pour ce qui concerne les services publics et le volet social ou encore concernant l’accès aux coopérations renforcées entre Etats membres. Il n’y a rien de nouveau sur l’harmonisation fiscale et la Banque Centrale Européenne, alors que ce sont des questions essentielles. Les dérogations consenties aux Britanniques sont multiples. Surtout, il faut que
l’Europe, au-delà des aspects institutionnels, se décide enfin à financer les dépenses d’avenir, qu’elle adopte des politiques efficaces pour l’environnement, l’énergie, le commerce, et qu’elle porte une vraie ambition sociale : nous n’avons aucune assurance sur tous ces points, ni aucun engagement de rendez-vous. Pas plus que sur la relance du franco-allemand, décisif à mon sens pour la construction européenne.
Approuverez-vous ce traité quand il sera soumis aux parlementaires ?
Il est beaucoup trop tôt pour porter un jugement. Il faut attendre les résultats de la conférence intergouvernementale pour voir exactement quel texte en sortira, quel sera le vote de chaque pays et rester vigilants. En tous cas il est clair que le « non » a déjà été utile puisqu’il a permis de corriger certains aspects du traité initial.
Nicolas Sarkozy en tire partie. Comment jugez-vous son action ?
A son propos, je parlerai d’omni-présidence. Ce qui caractérise ce nouveau régime, c’est en effet que le même dirigeant est à la fois Président de la République, premier ministre de fait, et à vrai dire ministre de tout. Il s’occupe de tout, contrôle tout, et d’ailleurs le revendique.
Quel sera le statut réel du Parlement dans tout cela, mystère. Il faut qu’un meilleur équilibre des pouvoirs soit trouvé car c’est cela une démocratie vivante. L’autre trait du régime, c’est la domination de la finance, avec une répartition très inégalitaire.
Ces deux caractéristiques du nouveau régime, l’omnipouvoir et l’omnifinance, risquent de constituer à terme les points faibles du Chef de l’Etat. Sur le plan économique, les critiques portées contre la TVA anti sociale, contre le refus d’un coup de pouce au Smic, contre les avantages fiscaux aux privilégiés, contre le recul des moyens alloués aux services publics, commencent à être vécues, donc entendues. Plus largement, la logique économique est contestable. Je ne crois pas qu’on puisse augmenter durablement la croissance française,
comme nous en avons pourtant besoin, en ne soutenant vraiment ni la demande ni l’offre, tout en cumulant les déficits. Bref, il va y avoir des rendez-vous.
Pensez-vous comme une partie de vos amis au PS que l’élection présidentielle était
« imperdable » ?

Rien n’est jamais gagné à l’avance, mais je crois, oui, que la victoire était possible. M. Sarkozy a été élu en définitive sur un critère décisif : il a été jugé plus capable de présider le pays que Ségolène Royal. Au départ, nous avions de solides atouts. Quand notre candidate a été désignée par les militants, elle remportait jusqu’à 55% des suffrages dans les sondages et ceux-ci ont d’ailleurs pesé lourd dans sa désignation. Il est malheureux qu’à l’issue de la campagne, le score soit tombé à 47%. Il faut expliquer cet échec, non le nier. Car d’une part le bilan du gouvernement sortant était jugé médiocre et le candidat de droite en était le pivot, d’autre part le moment était favorable à la gauche si l’on en juge par les mobilisations sociales puissantes de la période et par les thèmes prioritaires dans la population – emploi, école, logement, santé, environnement -, enfin le précédent de 2002 garantissait un « vote utile » en faveur du PS. Finalement, seul ce dernier aspect a joué. Malgré l’activité déployée par notre candidate, malgré l’ardeur des militants, ces atouts n’ont pas été capitalisés. Au contraire est apparu un triple déficit : présidentialité, crédibilité, collégialité. Ce sont quelques unes des causes de la défaite. Comme l’ont souligné beaucoup d’analystes, une leçon à tirer c’est qu’on ne gagne pas une élection présidentielle en demandant à chacun ce qu’il ou elle veut, mais en proposant une
vision, un dessein capables dans le monde nouveau de faire progresser la France et les Français, tout en convainquant qu’on est soi-même capable de les conduire.
Mme Royal estime ne pas avoir été soutenue dans son propre parti…
Si vous faites allusion à la campagne présidentielle, notre candidate a plutôt choisi de tenir à l’écart les principaux responsables socialistes. Ce fut sa décision. Pour ma part, j’étais, comme c’était bien normal, totalement disponible et je lui ai dit. Quant au récent Conseil National du PS, elle avait d’autres occupations importantes : dont acte. Mais pour être tout à fait carré, je suis préoccupé par l’atmosphère délétère qui règne parmi les dirigeantes et les dirigeants socialistes. Les électrices et les électeurs, les militants en sont furieux et je les comprends. Au cours de la campagne présidentielle puis législative, personnellement j’ai cherché, tout en soutenant l’ensemble de nos candidats, à me tenir à l’écart des déclarations quotidiennes contradictoires des uns et des autres. Je continuerai. Je serai un sage actif.
Qu’est-ce qu’un sage actif ?
Le pays et la gauche ont besoin de responsables qui essaient de proposer des réponses aux grandes questions du monde, de l’Europe et de la France sans être broyés par les papillonnages du quotidien ou la passion du marketing. J’ai la chance d’être en forme, de posséder une assez forte expérience, de me trouver à l’écoute de la population comme l’a montré notamment la campagne législative. Je veux faire profiter de tout cela, en jouant collectif.
Quelles sont vos priorités pour la refondation ?
Contrairement à la pensée dominante, les valeurs du socialisme me paraissent tout à fait en phase avec les défis du monde de demain. Face à l’individualisme et à la précarité, il y a besoin d’égalité et de solidarité ; face aux communautarismes, il y a besoin de laïcité ; face aux dangers du repli identitaire, il y a besoin d’internationalisme ; face à la mondialisation, le développement durable et les services publics sont pertinents ; face à la concentration des pouvoirs, le pluralisme.
En revanche, parmi nos propositions proprement dites, plusieurs méritent d’être adaptées ou carrément changées. Par exemple, nos projets écologiques ne doivent pas seulement saupoudrer mais animer toutes nos actions, tant la planète est menacée. Le rôle régulateur ou acteur de l’Etat est précieux, mais il doit être désormais beaucoup plus spécifique et ciblé. De même, notre projet européen face à la mondialisation financière doit nous permettre de réellement progresser et protéger : il ne le fait pas assez. On parle de social-démocratie, celleci a apporté de grandes choses, mais je ne la crois pas applicable telle quelle dans un pays
comme le nôtre où les syndicats sont faibles et alors que cette doctrine n’a pas pris suffisamment en compte les défis de la mondialisation.
S’agissant du parti socialiste, son objectif doit être de rassembler sur son nom au moins 35% de l’électorat. Nous avons pour cela besoin d’une organisation beaucoup plus diverse par ses âges, ses origines, ses expériences. Bref, je suis pour un PS ouvert, ouvert sur son bilan, ouvert sur la défense de ses valeurs, ouvert sur la rénovation de ses propositions, sur les autres et sur le monde qui vient. Un parti qui soit à la fois socialiste et progressiste.
Avec ou sans le MoDem ?
J’avais soulevé la question dès le moment des primaires socialistes, on m’avait répondu qu’il s’agissait d’un procès d’intention. Mes interrogations n’étaient pas hérétiques mais politiques. Aussi ai-je observé avec surprise qu’entre les deux tours de la présidentielle on annonce tout à trac qu’en cas d’élection, le premier ministre serait vraisemblablement centriste. Sur le fond, je m’inscris dans le cadre du rassemblement de la gauche et des Verts, ce qui n’exclut nullement de nous adresser à l’ensemble des électeurs, mais à partir d’une plate-forme précise. Dès lors que nous sommes suffisamment forts par nous-mêmes et précis quant à notre
projet, il n’y a pas de risque de confusion ou de dérive. Mais cela doit être exposé clairement et à l’avance aux électeurs.
Vous avez été le parrain de la proposition du smic à 1500 euros critiquée par Mme Royal. Le mot d’ordre « travailler plus pour gagner plus » de Nicolas Sarkozy n’a-t-il pas été plus efficace ?
Ce dernier slogan ne correspond à aucune réalité concrète, mais, faute d’avoir été démonté par la gauche, il a joué un rôle sensible dans l’élection. Si j’avais eu fortement la parole, peut-être aurais-je pu, avec d’autres, contribuer à sa démystification. ..... Mais allons plus au fond : ce genre de déclarations sur le Smic pose deux problèmes. D’abord faut-il ou non donner un coup de pouce aux bas salaires et améliorer les salaires par la négociation ? La droite répond non, la gauche répond oui pour des raisons à la fois de justice sociale et de
soutien à l’activité économique. Quant à moi, je continue et continuerai de considérer que lorsqu’on travaille et qu’on doit vivre avec en tout et pour tout 1000 euros net par mois, cela ne peut pas laisser un pouvoir de gauche sans réaction. Se pose une deuxième question, celle de la sincérité en politique. On peut être partisan ou adversaire de l’augmentation du Smic, mais si on affirme lors d’une élection être favorable à son augmentation et qu’on déclare ensuite qu’on n’y croyait pas, cela devient un problème de nature quasi éthique et suscite un doute sur l’ensemble des propositions qu’on défend..
Mais vos partenaires traditionnels sont très affaiblis…
Au premier tour de l’élection présidentielle, notre score a été positif, notamment parce que les voix des candidats de gauche non socialistes ont été « siphonnées » en faveur de notre candidate, en raison à la fois de la logique présidentielle et du cuisant souvenir de 2002. Dans le même temps, certains électeurs de gauche votaient pour François Bayrou. Nous devons rassembler les uns et les autres. La politique, c’est toujours une dynamique. Si votre projet et si vous-même êtes mobilisateur, vous entraînez au-delà de votre camp.
Nicolas Sarkozy a bâti son succès certes à partir de son talent personnel mais aussi sur la base d’un parti politique renforcé et d’une idéologie affirmée. La gauche n’a pas à le copier mais il ne lui est non plus interdit d’y réfléchir !
Vous prôniez une opposition frontale. Aujourd’hui, Jean-Marc Ayrault parle lui d’opposition intelligible avec un « shadow cabinet ». Cela fait-il une différence pour vous ?
« Frontale » n’a jamais signifié « irresponsable ». Sans cette opposition ferme, le PS n’aurait pas remporté les victoires collectives de 2004 aux élections régionales et aux européennes. Sans elle, la TVA Fillon n’aurait jamais été dénoncée aussi puissamment et, aujourd’hui, le groupe socialiste compterait moins de députés. Bien sûr, il faut assortir nos critiques de propositions alternatives, c’est une évidence, et il faut aussi favoriser l’éclosion de nouveaux talents. Par exemple en faisant tourner les responsabilités. Quant au « shadow cabinet » dont j’ai appris l’adoption, je l’observerai avec intérêt. La tradition n’est-elle pas que son Président soit le Premier ministre alternatif ? Est-ce cela qu’on a voulu suggérer ? Ce serait, pour le coup, une novation dont il ne serait pas inutile de discuter avant d’en décider.
Propos recueillis par Isabelle Mandraud

mardi 26 juin 2007


conférence sur le Darfou une absence gênante sur http://www.afrik.com/

Outre le Soudan, l’Afrique du Sud et l’UA ne participeront pas aux discussions. L’UA marque ainsi sa désapprobation de n’avoir pas été consultée avant l’annonce d’une telle rencontre. Une absence de poids, puisque cette instance panafricaine co-dirigera la force hybride qui doit voir le jour au Darfour. Bilan : la rencontre de Paris s’est ouverte à 9h GMT, et se terminera à 15h GMT, sans les principaux intéressés.



Gaza, hors politique - les soins
fin d'une interview de Pierre Salignon, directeur général de MSF, de retour d'une tournée en Palestine, sur http://www.msf.fr
» Face à la dégradation de la situation, que comptez-vous faire ?

Cette semaine, la situation étant plus calme, une équipe internationale a pu rejoindre Gaza. Il s'agit pour elle de faire le point avec nos collègues palestiniens et de savoir comment ils vont. En effet, certains d'entre eux ont perdu des proches, tués pendant la période de violences du mois dernier. Il est aussi nécessaire de dresser un état des lieux de la situation sanitaire et notamment d'envisager le soutien que nous pourrions apporter dans les hôpitaux (soutien de personnel médical international, donations de médicaments et matériel médical, soutien financier alors que les médecins ne sont plus payés...). Plus de 630 blessés ont été hospitalisés dont certains ont besoin d'une prise en charge médicale spécialisée sur place ou hors de la bande de Gaza. Notre programme de chirurgie reconstructrice à Amman en Jordanie (en faveur des blessés irakiens) pourrait permettre d'apporter des soins adaptés à certains blessés palestiniens, en complément des évacuations déjà en cours vers Israël ou l'Egypte par exemple. Restent des conditions de travail difficiles et dangereuses pour nos équipes, avec la poursuite de règlements de compte entre Palestiniens, mais aussi des tirs de roquettes sur Israël et des opérations militaires de l'armée israéliennes menées en représailles. Il y a un certain ressentiment et des frustrations vis à vis des « étrangers », les ONG occidentales courant le risque d'être perçues comme des auxiliaires des Israéliens et de la communauté internationale, alors que les conditions de survie de la population ne cessent de se dégrader. Enfin, cela fait maintenant plus de cent jours que le journaliste de la BBC, A. Johnson a été enlevé dans la bande de Gaza. La poursuite de sa détention nous inquiète comme les menaces du groupe radical qui affirme le détenir de l'exécuter. L'issue de ce kidnapping pourrait avoir des conséquences sur la poursuite de nos activités.

samedi 23 juin 2007


Sarkozy, ministre des finances sur http://bruxelles.blogs.liberation.fr/ en dat du 20 juin
Scoop : Christine Lagarde n’est qu’un prête-nom. Le vrai ministre des finances, c’est le Président de la République. Nicolas Sarkozy a annoncé cet après-midi, aux parlementaires de sa majorité, qu’il se rendrait en personne pour assister à l’Eurogroupe et au Conseil des ministres des finances qui auront lieu les lundi 9 et mardi 10 juillet prochain afin d’expliquer sa politique économique. « Pour que les choses
soient bien entendues en Europe, je prendrai mes responsabilités, et si Christine Lagarde l’accepte, nous irons ensemble expliquer la stratégie économique de la France au prochain Conseil écofin ». On la voit mal refuser…
Si c’est la première fois qu’un chef de l’Etat français assiste à un Conseil des ministres, ce n’est pas un précédent au niveau européen. Il y a trois ans, le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, était lui aussi venu expliquer devant les ministres des finances le programme budgétaire de la Péninsule. « C’était un peu ridicule. Mais sans doute parce que c’était Berlusconi », ironise un diplomate…
La présence de Sarkozy signifie deux choses. D’une part, le vrai lieu où se décide la politique économique de la France est bien l’Elysée et non Matignon et Bercy. D’autre part, et c’est sans doute le plus important, le chef de l’Etat veut rassurer ses partenaires sur la volonté de la France de tenir ses engagements en matière d’équilibre des comptes publics. Devant ces mêmes parlementaires, il a d’ailleurs eu une phrase sans ambiguîté : « la France a des engagements européens, elle les tiendra. Elle les tiendra parce qu’on ne peut pas partager l’euro sans en partager les responsabilités, les contraintes et les disciplines ». De quoi rassurer Francfort et Bruxelles. Cela signifie qu’après le volet dépenses et réduction de certains impôts (1% du PIB quand même) va venir le volet recettes, c’est-à-dire la réduction des dépenses publiques et l’augmentation d’autres impôts, comme la TVA. Cela va faire mal. Très mal.

vendredi 22 juin 2007


Pour modifier la constitution, Sarkozy n'a pas une majorité assez large
Début de la tribune de Jean-Luc Mélenchon publiée dans Le Figaro le 21 juin 2007 intégralité sur
http://www.jean-luc-melenchon.fr
C’est une conséquence méconnue du résultat mitigé de l’UMP aux élections législatives. Si la majorité présidentielle disposera effectivement de la majorité absolue à l’Assemblée nationale, elle ne parvient pas, même étendue à l’ensemble des centristes, à atteindre la majorité des 3/5 des membres du Parlement, indispensable pour réviser la Constitution par voie parlementaire. Le choix de Nicolas Sarkozy de se passer de l’avis des Français pour faire adopter sans référendum son traité européen « simplifié » est donc compromis. En effet, sauf coup de théâtre au Conseil constitutionnel, ce projet de traité ne pourra être ratifié par la France que si l’on procède à une nouvelle révision de notre Constitution. Depuis février 2005, l’article 88-1 de la Constitution prévoit en effet explicitement que la France « peut participer à l'Union européenne dans les conditions prévues par le traité établissant une Constitution pour l'Europe signé le 29 octobre 2004 ». Cet article étant obsolète depuis le vote Non des Français le 29 mai 2005, il devra être révisé si un nouveau traité européen voit le jour. La majorité présidentielle devra donc obligatoirement composer avec l’opposition de gauche pour réviser la constitution sur la question européenne. Si elle le décide, l’opposition de gauche sera en mesure d’obliger l’exécutif à soumettre cette révision au référendum. Car pendant la campagne présidentielle, toute la gauche s’est retrouvée pour exiger une nouvelle consultation des Français par référendum sur un nouveau traité européen. J’estime qu’en élisant un plus grand nombre de députés de gauche qu’en 2002, les électeurs ont donné à la gauche les moyens d’imposer cette consultation du peuple. Depuis le dimanche 17 juin 2007, Nicolas Sarkozy ne peut plus faire croire aux autres pays de l’Union européenne que la ratification de son traité européen simplifié ira de soi en France. Il ne peut pas leur garantir à l’avance la réponse des Français quel que soit le contenu social et démocratique du nouveau traité.
…..
et la fin

Je sais que le Conseil constitutionnel, passant outre le vote négatif du référendum pourrait arguer que la révision de la Constitution (article 88-1 précité) déjà opérée en février 2005 par le Congrès du Parlement vaudrait encore pour les incompatibilités constitutionnelles que le traité simplifié pourrait présenter. Alors il n’y aurait plus besoin de nouvelle modification constitutionnelle et donc un vote à la majorité simple suffirait pour ratifier le traité européen simplifié comme un traité ordinaire. Mais alors une rupture fondamentale serait opérée. Le peuple français pourrait alors se détacher durablement de la construction européenne elle-même qu’il percevrait comme le résultat d’un coup de force permanent contre son vote du 29 mai 2005.

jeudi 21 juin 2007


le traité européen
un commentaire que j'ai laissé sur un blog à propos des considérations sur ce que veut proposer Sarkozy en notre nom et sans notre avis :
"de toute façon on parle des français, un peu des hollandais et des danois, beaucoup des polonais, mais vous croyez qu'un chef d'état anglais même si par miracle il le voulait vraiment prendrait un engagement en ce moment, et dans le cas où il le ferait vous voyez son successeur en tenir compte ?"
suis je très sotte de penser que c'est évident ?

TVA sociale, ce qu'en disait Nicolas Sarkozy il y a trois ans
un article de Pascal Riché sur http://rue89.com - régal
Mercredi soir, sur TF1, le président Nicolas Sarkozy a maintenu son intention de conduire une expérimentation sur la TVA sociale afin de lutter contre les délocalisations. "Si elle est efficace contre les délocalisations, si elle est bonne pour l'emploi, si elle est bonne pour la croissance, si elle ne pénalise pas le pouvoir d'achat, je la ferai".
Il y a trois ans, le même Nicolas Sarkozy, ministre de l'économie, des finances, et de l'industrie, était interrogé par la Commission des finances du Sénat sur l'idée de "TVA sociale". La lecture du
compte rendu de cette discussion n'est pas sans intérêt.
Le sénateur Aymeri de Montesquiou commence par défendre l'idée de "TVA sociale", qui permet, argue-t-il, de lutter contre les délocalisations et d'améliorer la compétitivité française en permettant une baisse des charges sur les entreprises.
Réponse cinglante du ministre :
Nicolas Sarkozy a considéré qu'une augmentation du taux de TVA irait à l'encontre de la construction européenne, qui se traduisait notamment par une convergence des taux d'imposition, alors même que le taux normal de TVA en France était, aujourd'hui, plus élevé que la moyenne de l'Union européenne.
Mais le meilleur vient ensuite. Le sénateur Jean Arthuis revient à la charge. Selon lui, un supplément de TVA n'aurait pas d'impact sur les produits "made in France", dès lors que les charges patronales seraient parallèlement abaissées : seuls les les produits importés deviendraient, eux, plus onéreux.
Sarkozy le remet sèchement à sa place:
En réponse, M.Nicolas Sarkozy a relevé que les études économiques dont il disposait montraient que l'impact le plus récessif d'une hausse de la fiscalité des ménages provenait de la TVA, dont une hausse d'un point pouvait donner lieu à 0,9 point de croissance en moins, alors que l'impact d'une hausse de la CSG et des charges patronales était respectivement de 0,5 point et 0,4 point sur la croissance.
Il a ajouté que l'accroissement du taux normal de la TVA serait problématique pour la compétitivité française, à l'heure où certains des nouveaux Etats membres de l'Union européenne proposaient des taux d'impôt sur les sociétés allant de 10 à 19 %.
Il a enfin rappelé que l'Etat ne contrôlait pas le niveau des prix, et qu'il était donc à craindre qu'une hausse de la TVA, malgré la diminution des charges, ne fut intégrée dans la marge, et donc intégralement répercutée sur le prix de vente, à l'image de ce qui avait déjà été constaté dans la grande distribution".
Maintenant, un petit problème de calcul.
Si, selon Sarkozy-2004, "une hausse d'un point pouvait donner lieu à 0,9 point de croissance en moins", quel serait l'impact sur la croissance d'une hausse de 5 points, évoquée par le Premier ministre de Sarkozy-2007?


Trois points de vue sur la Palestine
Après le suicide des radicaux du Hamas, il faut soutenir Abbas
Des passages de la[chronique hebdomadaire que publie Hanna Siniora dans le Jerusalem Times,journal de Jérusalem Est en date du 18 juin 2007 via la Paix Maintenant
« Les dégâts que beaucoup de Palestiniens craignaient ont eu lieu. Et pas d'excuses, nous partageons tous les responsabilités. Le Hamas a gravement terni son image de mouvement démocratiquement élu, en ayant recours à la force brutale pour résoudre le conflit de pouvoir qui a résulté de sa victoire aux élections en janvier 2006. Jusqu'au putsch militaire qui a
permis au Hamas de prendre le contrôle de la bande de Gaza, ce mouvement jouissait d'un bon crédit, sur le plan de la démocratie et de la moralité. Mais l'impatience de ses éléments les plus radicaux, et son alliance avec des partenaires extrémistes de la région, pourraient provoquer la fin du premier parti islamiste arabe à avoir conquis le pouvoir par les urnes.
Aujourd'hui, malgré sa suprématie militaire à Gaza, le Hamas a perdu le soutien de la société civile palestinienne. L'opinion a été horrifiée par la barbarie et les atrocités commises par ses miliciens. Le Hamas a sapé le processus démocratique et permet à une combinaison de forces, à l'intérieur et à l'extérieur, de rechercher son élimination.
On a beaucoup accusé le président Mahmoud Abbas d'indécision, mais Abbas savait que quiconque aurait recours à la force perdrait sa légitimité et le soutien du peuple, comme celui du monde arabe et de la communauté internationale. Les radicaux du Hamas se sont suicidés politiquement en provoquant la guerre civile et en usurpant le pouvoir par la force…..
Le gouvernement d'urgence de Salam Fayyad, selon la loi fondamentale palestinienne, dispose d'un mandat de 30 jours, qui peut être renouvelé jusqu'à 90 jours, évitant ainsi une confrontation constitutionnelle avec la majorité parlementaire du Hamas. 90 jours ne
suffiront pas pour réparer les dégâts des 15 derniers mois. Le président Abbas et ses experts juridiques doivent chercher des moyens légaux permettant de prolonger ce mandat au moins jusqu'à la fin du mandat du président, dans 20 mois. Période dont Fayyad a besoin pour traiter les dommages politiques et économiques, et pour réparer et stabiliser l'effondrement de l'intérieur. Fayyad doit avant toute chose s'attacher à éviter que la sécurité ne s'effondre en Cisjordanie, instituer une force de sécurité qui serve la nation et non des individus et des clans, pourvoir aux besoins essentiels du peuple à Gaza, sans tenir compte de la prise de
contrôle illégitime à Gaza, et travailler à préserver les relations avec Gaza, malgré les désaccords politiques. L'économie palestinienne doit constituer une priorité absolue. Les plans préparés par Fayyad, quand il était ministre des finances doivent être appliqués…
Dès que possible, le Hamas devra accepter le limogeage d'Ismaïl Haniyeh et de son gouvernement, et commencer à rechercher la réconciliation. L'avenir du Hamas n'est pas
d'être une force militaire, sa force est politique…..
* Hanna Siniora est le co-président palestinien de l'IPCRI (Israel/Palestine
Center for Research and Information) :
http://www.ipcri.org/

Autre point de vue
"Les sociétés arabes sont souvent connu des jours difficiles, mais celui-ci
est le pire dans l'histoire arabe
." Asharq Al-Awsat, 17 juin 2007 toujours via la Paix maintenant et toujours avec des coupures
« La pire des insultes faites à la nation palestinienne, qui a constaté avec embarras et dépit ce qui s'est passé sous ses yeux. La scène a été terrible. Ce fut l'un des pires massacres dans l'histoire de Gaza. Les soldats du Hamas ont tué des dizaines de membres du Fatah. Ceux qui étaient encore en vie et levaient leurs armes en signe de reddition, ils les ont tirés de chez
eux pour les abattre, devant des miliciens du Hamas faisant le "V" de la victoire et déclarant, toute honte bue, qu'ils avaient libéré Gaza…..
Le Hamas a enterré la cause palestinienne et jeté aux orties le respect du monde à l'égard des droits des Palestiniens. Bien plus, il a amélioré l'image d'Israël et saboté tout espoir d'un Etat palestinien indépendant. Ce qu'a accompli le Hamas n'est que le début d'une dissidence qui dit adieu à la cause et bienvenue à une guerre fratricide.
Les sociétés arabes ont souvent connu des jours difficiles, mais celui-ci est le pire dans l'histoire arabe….. Le monde arabe n'accepte pas le silence alors qu'un parti palestinien en massacre un autre. Le monde arabe n'acceptera pas qu'un premier ministre limogé [Ismaïl Haniyeh] annonce son soutien aux tueries, à l'anarchie, aux pillages, aux incendies et à la vengeance contre les Palestiniens du Fatah et de l'Autorité palestinienne (AP), et à la prise de ses QG et de ses bureaux, comme l'ont fait les hommes de Haniyeh. Le monde arabe doit prendre une position claire et ferme, et annoncer qu'il soutient la légitimité que représente l'AP, et non le Hamas ou le Fatah…
Aujourd'hui, le président Mahmoud Abbas a été forcé de limoger Haniyeh…. Il a été limogé parce qu'il a été celui qui a annoncé l'abolition de l'AP et permis à ses hommes de supprimer tous les postes qui symbolisaient cette autorité….
Tout le monde sait que Mahmoud Abbas a montré beaucoup de patience envers Haniyeh, le Hamas et ses pratiques, son mépris pour les accords signés, le fait qu'il a porté ses armes contre l'AP, outre ses relations avec l'Iran et le fait qu'il permettait à Khaled Mesh'al de diriger le Hamas depuis la Syrie…. »
Abdoul Rahman Al-Rashed est directeur général de la chaîne de télévision Al-Arabiya, ancien rédacteur en chef de Asharq Al-Awsat, de l'hebdomadaire Al Majalla. Il publie également des tribunes dans les quotidiens Al Madina et Al Bilad.

Et pour un point de vue israélien (bien entendu non gouvernemental)
La crise humanitaire ne les émeut pas
Nehemia Strasler dans Ha’aretz du 19 juin (toujours partiellement et toujours via la Paix maintenant)
Du pointde vue du leader du Likoud, Benjamin Netanyahou, la prise de la bande de Gaza par le Hamas prouve que la droite a eu raison depuis le début. Israël ne devait pas quitter Gaza en 2005, ni le Liban en 2000, dit Netanyahou. La conclusion de Netanyahou et de Tsvi Hendel (Union nationale, extrême droite) est qu'Israël ne doit négocier ni sur le Golan ni sur la
Cisjordanie, car le président syrien Bachar Assad n'est pas fiable et le président palestinien Mahmoud Abbas est faible…
Mais le nombre de morts n'émeut pas Netanyahou et Hendel. Selon eux, nous vivrons toujours par le glaive pour les 100 ans à venir. Pas plus que ne les émeut la crise humanitaire à Gaza. Ils pensent qu'Israël s'est montré très charitable envers les Arabes de Gaza et de Cisjordanie, car leur niveau de vie a augmenté au cours des années d'occupation.
Sauf que les chiffres indiquent le contraire. En 1970, le PNB en Cisjordanie était de 250$ par tête. il est aujourd'hui de 1.300$, soit une multiplication par 5 en valeur nominale. Pendant la même période, la Jordanie a connu une multiplication par 10 du même taux : de 280$ à 2.800$.
De même à Gaza : le PNB est passé de 170$ par tête en 1970 à 1.000$ aujourd'hui, soit une multiplication par 6. En Egypte, ce taux est passé de 200$ à 1.800$, soit une multiplication par 9. Autrement dit, les conditions de vie des Palestiniens sous occupation israélienne ont empiré par rapport au reste de la région, sans parler de l'énorme fossé entre eux et nous. Le
PNB israélien par tête est de 20 fois supérieur à celui des Palestiniens.
Israël a honteusement utilisé les ressources de la Cisjordanie et de Gaza, se servant comme le propriétaire des territoires occupés. Pendant des années, Israël a empêché les territoires palestiniens de se développer et d'y implanter des usines : les industriels israéliens s'y sont opposés. Mais une main d'oeuvre bon marché et humiliée a été exploitée. Les Palestiniens
faisaient la queue pendant des heures au point de passage d'Erez dès 2 h du matin pour un jour de travail en Israël. Israël a aussi considéré les 3,5 millions d'habitants de Cisjordanie et de Gaza comme un marché captif pour les produits israéliens, en général ceux de qualité inférieure….
De plus, Israël a empêché l'Autorité palestinienne d'installer une grosse centrale électrique pour qu'elle reste dépendante de la Société électrique israélienne. De même, Israël a empêché la construction d'un port maritime pour contrôler ainsi les exportations et les importations… Israël a emprisonné 1,4 millions de gens dans le grand camp de réfugiés, négligé et retardé, qu'est la bande de Gaza, en faisant des "pauvres et des exclus", comme aurait dit le prophète Isaïe. Le taux de chômage à Gaza est de 60%, et les habitants dépendent du riz et du houmous qu'ils reçoivent de l'UNWRA, l'agence des Nations unies….
Il n'existe quasiment aucune famille à Gaza dont un proche n'ait pas été tué ou blessé, ou souffert de dégradation. Dans pareille situation, ils n'ont rien d'autre à perdre que leur vie elle-même…
Quand les Palestiniens disposaient d'un leader fort et largement accepté, Yasser Arafat, avec qui il était possible de parvenir à une solution définitive, Israël l'a dépeint comme un monstre et l'a emprisonné dans ses quartiers de la Mouqata jusqu'à sa mort. Quand Abbas, leader plutôt agréable, a pris sa place, Israël l'a humilié, l'a affaibli et a frappé l'Autorité palestinienne. Israël n'a pas voulu lui laisser la réussite du retrait de Gaza. Comment s'étonner que le Hamas ait gagné les élections?
… Personne ne souhaite que son voisin soit pauvre, au chômage, et prépare sa vengeance. Mais la situation est précisément celle-ci. C'est là que nos dirigeants nous ont menés. Mais,
pour Netanyahou et Hendel, ce n'et pas un souci. Ce qu'ils veulent, c'est conduire le pays sur le chemin de la destruction et du deuil…’

et petite conclusion personnelle Bush et Olmer apportent leur soutien officiel et claironné à Abbas, sans qu’Israël commence à donner l’impression que l’accroissement des colonies, la construction du mur entre autres puisse devenir réalités, et ipso facto le déligitiment.

mercredi 20 juin 2007



Après la nomination au gouvernement de Rama Yade et Fadela Amara, qui rejoignent Rachida Dati, un responsable socialiste, Fayçal Douhane, élu au Bureau national du PS, dénonce l'attitude de son parti, incapable de faire élire à l'Assemblée des candidats issus de la diversité. Cet échec va compliquer la victoire aux municipales dans plusieurs grandes villes, avertit-il. (copié collé à partir de http://rue89.com/
Quelle est votre réaction après l'arrivée de deux secrétaires d'État issues de l'immigration?
En tant que démocrate sincère, je me réjouis de ces nominations, notamment de celle de Rama Yade, une femme de convictions. Avec trois membres du gouvernement issus de la diversité, on sort de l'exception pour entrer dans une normalité. J'aurais cependant souhaité qu'il y ait un homme car les Français issus de l'immigration sont trop souvent stigmatisés.
La nouvelle Assemblée s'est un peu féminisée et rajeunie, mais pas ouverte à la diversité française. Qu'est ce qui n'a pas marché?
Je parlerai simplement de mon parti, le PS. À l'exception de l'Antillaise George Pau-Langevin, ancienne présidente du Mrap élue à Paris, aucun des 182 députés métropolitains n'est issu des minorités visibles. Les vingt candidats qui ont été présentés l'ont été soit dans des circonscriptions imprenables, des terres de mission pour la gauche, soit parachutés par l'instance nationale sans procédure démocratique. En clair, les militants n'ont pas été appelés à voter pour désigner leur candidat lorsque cette circonscription était réservée à un candidat issu de la diversité. Résultat: des candidats dissidents se sont présentés, par exemple en Charente contre Malek Boutih, ou alors ils ont perdu faute d'ancrage local. (en outre dans le cas de ce derner la notoriété et la morgue font que l'appartenance à une dite diversité s'annule)
Vous proposiez une autre méthode ?
Tout à fait. Il fallait appliquer la méthode mise en oeuvre dans le cadre de la parité. On désigne des circonscriptions réservées à ce type de candidats et les militants choisissent entre diverses candidatures locales. À Argenteuil, dans le Val d'Oise, la direction nationale a préféré investir Faouzi Lamdaoui, qui vient de Paris, alors qu'Ali Romdhane, ancien secrétaire de section, très implanté localement, aurait pu être désigné avec une grande chance d'emporter cette circonscription, où le député sortant UMP ne l'a emporté qu'avec six cents voix d'écarts.
Pourquoi avoir désigné tel candidat plutôt que tel autre?
Je ne connais pas les critères qui ont présidé à ce choix. Bruno Le Roux, le secrétaire aux élections du PS, responsable de ce choix, a en tout cas transformé de l'or en plomb. La direction nationale a privilégié la docilité de candidats bien en vue à Solférino [le siège du PS à Paris, NDLR] au détriment de l'enracinement et du mérite. Le PS est un parti discriminant vis-à-vis de ses militants issus de la diversité.
Quelles seront les conséquences de ce grave échec?
Cette attitude paternaliste et néo-coloniale où l'on choisit ses immigrés est un formidable encouragement dans le cadre des municipales à la constitution de listes citoyennes, un peu sur le modèle des listes Motivés en 2001, sur lesquelles se présentent de nombreux candidats issus de la diversité. Vu leur implantation locale, ces listes pourraient facilement obtenir entre 10 et 20%, ce qui, dans certaines villes, pourrait constituer un big bang. La politique se fait par la preuve et le PS n'a rien prouvé pour accueillir les citoyens dans toute leur diversité.
ceci dit : un succès malheureusement tès éventuels des listes Motivés serait plutôt réjouissant, sauf le coté communautariste, et l'UMP ni aucun autre parti n'a fait mieux. Les ministres "de la diversité" ne sont pas passées par la case élections

mardi 19 juin 2007














nouveau grouvernement : réaction mardi 12 heures 20
de jolies femmes intelligentes (dont un joli glaçon) et déterminées (tremblez) - Laurent Wauquiez bien à sa place - et ouverture à Bockel, repréentatif des socialistes, enfin d'une toute, toute petite minorité. Et sonnez trompettes, toujours Kouchner, l'humaniste que j'ai entendu demander que l'on laisse sortir de Gaza les "bons" palestiniens, ce qui m'a fait trembler sur le sort qu'il aimerait voir réserver à tous ceux qui ne pourront pas le faire. Est ce pour cela qu'on lui adjoint une secrétaire d'état aux droits de l'homme ?

lundi 18 juin 2007


« qui bénéficie de l’augmentation du prix des matières premières ? » rapport établi par l’ONG Christian Aid avec laquelle Attac a mené des combats communs (article provenant du site d’Attac France et signé Jacques Cossart)
Les années récentes ont montré un fantastique changement en matière de prix pour bon nombre de matières premières. Le prix du cuivre a été multiplié par près de 5 entre 2002 et 2006 pendant que les autres minerais tels l’or, le nickel et le pétrole ont enregistré aussi de spectaculaires augmentations.
Les compagnies minières ont largement profité de ce climat. Les profits pour l’ensemble de ce secteur ont été en 2005, huit fois ce qu’ils étaient en 2002. On a vu pendant les huit premiers mois de 2006 le total des des fusions-acquisitions s’élever à plus de 60 milliards de dollars, davantage que n’importe quelle année depuis 1995.
Une part importante de ces trois matières premières proviennent des pays en développement. Quinze des 20 premiers pays producteurs d’or sont des pays en développement. Même chose pour les 12 producteurs de cuivre sur les 20 premiers pays, et 9 des 20 premiers pays producteurs de nickel sont en développement. Les 5 premiers pays en développement producteurs de cuivre produisent les trois quarts de toute la production mondiale en 2005.
À partir de nouvelles recherches conduites en Zambie, en Bolivie et aux Philippines, ce rapport montre que les compagnies qui ont accaparé d’énormes profits grâce à l’extraction dans les pays en développement de ressources, finies et de grand prix, paient fort peu aux gouvernements de ces pays tant en taxes qu’en royalties. Les autres avantages de cette extraction, comme l’emploi sont, eux aussi, négligeables. En outre, la présence de ces industries extractives peut induire des charges élevées.
Ce rapport montre que : En Bolivie, les avantages tirés de l’industrie gazière et minière, après la privatisation, sont inférieurs aux charges supportés par l’économie. Le gouvernement a prélevé légèrement plus de 2 milliards de dollars de taxes, royalties et autres avantages entre 1999 et 2004, alors même que les pertes dues aux subventions, coûts dûs à la privatisation et abandons de taxes étaient supérieures à 2,2 milliards de dollars. En Zambie des accords secrets ont lié le gouvernement avec les compagnies du cuivre pour 20 ans. Des documents rendus publics pour la première fois par Christian Aid montrent que des compagnies ayant investi dans les mines de cuivre nouvellement privatisées ne paient presque aucune taxe ni royalties et ont laissé tombé la plupart des responsabilités sociales assumées par les anciennes compagnies publiques. Ces contrats montrent que la Zambie ne profite pas de la flambée des prix de sa principale exportation. Les taxes et les royalties payées aux gouvernement par les compagnies ont été réduites de moitié alors même que la valeur du cuivre extrait grimpait après le boom de 2002. Aux Philippines, les promesses du gouvernement affirmant que les profits obtenus de l’industrie minière seraient partagés à parts égales entre les compagnies et le peuple philippin, sonnent de plus en plus creux. Entre 2001 et 2005, les compagnies minières ont payé au gouvernement, en taxes et royalties, moins de 15% de leur profits - bien loin des 50% promis face aux manifestations, dans le pays, des groupes anti-mines.
Ces pays ne sont pas seuls. La plupart des pays en développement exportateurs perçoivent une infime fraction des profits engendrés par l’extraction des minerais de leur sol. Aussi bien à travers les accords qui permettent aux compagnies de payer beaucoup moins d’impôts que ce qu’elles paient dans les pays plus riches, les compagnies ont recours à diverses tactiques d’évasion fiscale pour sortir l’argent des pays en développement. De nouveaux chiffres rassemblés par Christian Aid montrent une sous-évaluation significative des prix à l’exportation pour échapper à l’impôt. Nos recherches montrent une sous-évaluation comprise entre 0,1% et 29% du total des exportations de 2005. Dans les années 1980 et 1990, La Banque mondiale et les autres donateurs ont encouragé les pays en développement à réviser leurs lois minières pour réduire les taxations, affaiblir la régulation environnementale et sociale et pour offrir des aides à l’investissement. Cependant, l’investigation menée tout à la fois auprès de la Banque mondiale et des comptabilités des compagnies privées, montre que les taux bas de taxation et autres aides sont de peu d’effet pour pousser les compagnies à investir. Dans la plupart des cas, une compagnie investira n’importe où il y a des ressources sans tenir compte des avantages offerts.
Les pays en développement doivent user de leur pouvoir de négociation pour obtenir le meilleur contrat possible avec les compagnies et pour s’assurer que leurs ressources naturelles contribuent au développement et à la réduction de la pauvreté. Les gouvernements devraient utiliser le levier du prix élevé des matières premières pour exiger des investisseurs de meilleurs termes. Si la communauté internationale prend au sérieux ses engagements en faveur de la réduction de la pauvreté, elle soutiendra les gouvernements qui s’assureront de l’usage de leurs ressources limitées en faveur de leur propres populations.
Les cas étudiés l’ont été en collaboration avec nos partenaires, CELDA en Bolivie, Action pour la réforme économique en Bolivie, CCJDP et ZCSTN en Zambie.


les engagements dans la lutte contre le sida (fin d'une note d'Oxfam sur le dernier G8)
Pour ce qui est de l’aide officielle au développement, Oxfam indique que l’augmentation de 60 milliards de dollars annoncée pour le VIH/Sida inclut une bonne part des niveaux de dépenses existants et est largement insuffisante pour remettre le G8 sur les rails en matière d’aide globale. Selon les calculs d’Oxfam, qui tient pour acquis que l’argent sera versé sur 5 ans, l’augmentation de l’aide globale n’aura atteint que 23 milliards de dollars en 2010, alors que le G8 avait promis une augmentation de 50 milliards à Gleneagles en 2005.
En outre, Oxfam prévient qu’une approche extrêmement musclée relativement aux règles sur la propriété intellectuelle pourrait annuler les retombées des sommes supplémentaires promises, du fait qu’elle entraînerait la hausse des prix des médicaments essentiels à la survie dans les pays en développement et bloquerait l’accès à des médicaments génériques à prix abordables. Le G8 a réaffirmé son engagement à permettre aux pays en développement de se soustraire à un ensemble restreint de règles internationales relatives à la propriété intellectuelle en matière de santé publique, mais il a proposé parallèlement un nouveau cadre qui prévoit la négociation de règles plus strictes pour les grandes économies émergentes. Oxfam prévient que cette mesure pourrait empêcher l’approvisionnement en médicaments génériques de pays qui en ont désespérément besoin.« Concernant les médicaments et la santé, le G8 donne d’une main et reprend de l’autre. À la fin de la journée, si cette proposition sur la propriété intellectuelle est adoptée, nous pourrions bien avoir reculé, puisque des médicaments essentiels à la survie deviendront inaccessibles, » conclut monsieur Lawson.
Oxfam ajoute que le G8 aurait dû engager des fonds spécifiques pour les 4,25 millions de travailleurs de la santé dans le monde , et convenir d’un mécanisme de coordination international pour financer les régimes de soins médicaux qui assureraient la santé pour tous.

quel était le fait important hier, de quoi la radio parle-t-elle à n'en plus finir ce matin ? Gaza ? les élections ? non la répudiation de Hollande par Royal. Et je rouspète toute seule.
Mais elle a réussi à être sur la scène.
faut que je cherche à corriger blogger parce que nous étions lundi vers 9 heures

samedi 16 juin 2007

naissance de Die Linke
puisque l'Allemagne est invoquée par nos dirigeants avec une belle régularité, pourrions nous nous intéresser à cela ?

vendredi 15 juin 2007


enfin responsables ou conscients un peu tard (titre pero)

un article sur le site du Monde

Nous aurions peut-être dû soutenir ce gouvernement unitaire dès le début, que nous ayons été sceptiques ou pas", a déclaré, vendredi 15 juin, le ministre des affaires étrangères français, Bernard Kouchner, à propos du gouvernement d'union Fatah-Hamas.
Cette interrogation du nouveau ministre français, qui intervient après la prise de contrôle de Gaza par le Hamas, rejoint les déclarations d'experts norvégiens qui ont jugé que ces violences démontrent les limites de la politique d'isolement pratiquée par la communauté internationale à l'égard du Hamas.
Principaux bailleurs de fonds des territoires palestiniens, les Etats-Unis et l'Union européenne (UE) ont en effet jusqu'à présent refusé d'entretenir des relations normales avec le gouvernement palestinien depuis que le Hamas, qu'ils considèrent comme une organisation terroriste, a remporté les législatives l'an dernier.
"L'Occident aurait dû saisir sa chance dès les élections de janvier 2006 pour essayer d'intégrer le Hamas dans un processus démocratique plutôt que d'essayer de le tenir à l'écart", a ainsi estimé Nils Butenschon, spécialiste du Moyen-Orient au centre pour les droits de l'homme de l'Université d'Oslo. "La situation aurait été très différente aujourd'hui", a-t-il ajouté.

"Si le Hamas avait été accepté, s'il avait reçu des fonds internationaux, il aurait certainement assis son contrôle sur Gaza, mais d'une manière bien moins violente", a renchéri Stein Tonnesson, directeur de l'Institut de recherche pour la paix d'Oslo. Selon les experts, la responsabilité des événements incombe largement aux Etats-Unis et à Israël qui – tout comme l'UE – ont suspendu leurs aides économiques au gouvernement palestinien dans les semaines qui ont suivi la victoire du Hamas.
Cette opinion rejoint celle du coordinateur spécial de l'ONU pour le processus de paix au Proche-Orient, Alvaro de Soto qui, selon le Guardian, a mis en cause, dans un rapport confidentiel, le soutien américain à la politique israélienne d'isolement du Hamas, et notamment au gel par l'Etat hébreu de la restitution des recettes fiscales collectées au nom de l'Autorité palestinienne.


il leur arrive, à eux qui nous représentent, de tenter l'intelligence, un peu tard.

jeudi 14 juin 2007


trouvé chez Olivier Bonnet http://olivierbonnet.canalblog.com/


Le 7 juin dernier, lors d'une réunion publique à Palaiseau en soutien à Véronique Carantois, candidate UMP dans l'Essonne, Jean-François Copé, filmé par les caméras de TélEssonne (séquence reprise sur DailyMotion), a parlé des militants de gauche en ces termes choisis : "Quand on est capable, un jeudi matin, d'envoyer une petite cohorte de cloportes, un peu agressifs, venus m'expliquer qu'ils allaient sauver la démocratie, ça m'amuse parce que chez moi, à Meaux, nous avons aussi quelques résidus de cette nature"


J'adore la délicatesse, la classe, la finesse de ces gens, Messieurs nos maîtres

mercredi 13 juin 2007

nos amis belges
je ne me réjouis pas de constater qu'ils semblent presque plus masochistes que nous. Y mettent ils le même enthousiasme ?

mardi 12 juin 2007


t.v.a. sociale ?

Laurent Fabius a qualifié mardi la TVA sociale projetée par le gouvernement Fillon de "TVA anti-sociale" qui vise à "financer les avantages fiscaux de quelques uns par une ponction sur l’ensemble de la population".
"Nous sommes extrêmement opposés cette TVA anti-sociale", a déclaré l’ancien Premier ministre, lors du point de presse quotidien du PS. "Avant les élections c’est le temps des douceurs mais après vient le temps des additions", a-t-il ironisé.
Cette TVA "signifie qu’on va financer des avantages fiscaux réservés à quelques uns par une ponction sur l’ensemble de la population puisque tout le monde paie la TVA et d’autre part qu’il risque d’y avoir une augmentation des prix qui viendra ponctionner le pouvoir d’achat", a-t-il déclaré.
Il a fustigé la proposition du président da la commission des Finances du Sénat, Jean Arthuis (UMP), mardi dans Les Echos d’augmenter la TVA de 5 points.
Ce serait "faire passer la TVA en moyenne de 19,6 à 24,6 points ce qui est énorme et injuste", a-t-il déploré.
Evoquant l’exemple de l’Allemagne évoqué par Jean-Louis Borloo (Economie), il s’est dit "pas rassuré" car "les Allemands ont augmenté de trois points la TVA et les 2/3 des sommes ont été pour alimenter le budget de l’Etat".
"Quand on nous dit transfert entre les cotisations, je n’y crois pas", a-t-il asséné. "Les friandises fiscales qui représentent entre 10 et 15 milliards d’euros ne sont pas financées et ce serait irresponsable d’augmenter la dette" a-t-il assuré. "Quand vous avez une avalanche de dépenses prévues et des moindres recettes, il est évident qu’il y a sous la table quelque chose" a-t-il argué.


il arrive que la logique s'applique
Sur Libération, et partout, l’évidence :
"François Bayrou, leader du Mouvement démocrate (MoDem), a affirmé mardi sur RTL qu’il «ne donnerait pas de consigne de vote» pour le second tour des législatives et que, pour «éviter toute ambiguïté», il n’avait pas rappelé Ségolène Royal.
«Nous sommes indépendants. Il n’y a pas besoin de négociation avec le Parti socialiste. Il n’y a pas besoin de négociation avec l’UMP»,
a-t-il ajouté.
Alors que dès lundi matin, Ségolène Royal avait fait savoir qu’elle avait «laissé un message» à François Bayrou et attendait qu’il la «rappelle», le leader centriste a confié ne pas avoir «rappelé Ségolène Royal».
«Non pas par manque de respect, mais pour éviter toute ambiguïté. Si j’avais appelé, j’aurais nourri cette accusation injuste de ceux qui disaient +en fait ils sont passés à gauche+», a-t-il expliqué.
M. Bayrou a ajouté: «Je ne donnerai pas de consigne de vote, je ne veux pas entrer dans ce genre de mécanisme». «Mais je suis libre de dire l’estime que j’ai pour Dominique Strauss-Kahn», l’ancien ministre socialiste en ballottage dans le Val-d’Oise, a-t-il dit."

lundi 11 juin 2007


premier réflexe : nous avons été mauvais - et si nous pensons que cette majorité est grave pour la France nous sommes coupables.
Alors... d'instinct je dirais que nous avons manqué en n'ayayant pas un programme charpenté, fermement à gauche
dans un réflexe de dénis de notre responsabilité à la base je dirais que la bagarre affichée de nos têtes d'affiche est une catastrophe (et je me suis surprise, idiotement, à ne pas être franchement navrée de certains échecs) - que nous payons cette fichue synthèse, mais ayant fait le choix de rester au PS...
pour moi je me dis : manque de mobilisation - pour pas mal d'entre nous : absence de présence dans les "quartiers" mais justement, ici, ce n'est pas le cas des camarades
Et puis, bien sûr, il y a la tactique arrogante, brutale du camp inverse et son omniprésence, et les instruments de la puissance, mais le sachant nous ne sommes pas arrivés à le contrer.
Donc se battre, même si ici l'espoir tient sur une feuille de papier à cigarette froissée, mais c'est loin d'être partout le cas.
j'ai un problème avec Blogger, ceci a été écrit lundi à 7 heures 30 et quelques

vendredi 8 juin 2007

Philippe Marlière: scénarios pour une refondation
Tribune publiée par Le Monde. Philippe Marlière est maître de conférences en science politique à l'université de Londres. - repris de http://www.2007lagauche.fr
Le Parti socialiste est aujourd'hui amené à préciser sa doctrine, à élaborer un programme mobilisateur et à reconsidérer ses alliances. Après trois échecs présidentiels consécutifs, la situation est assez grave pour exclure les replâtrages habituels. Quatre scénarios pour une refondation socialiste peuvent être envisagés.
LE SCÉNARIO ITALIEN
En Italie, les démocrates de gauche (DS, ex-PCI) s'apprêtent à fonder un nouveau parti (le Parti démocratique) qui inclura le pôle de la Marguerite (dominé par les démocrates-chrétiens). Selon Piero Fassino, dirigeant des DS, cette alliance prend acte de la "disparition du vieux schéma tripolaire gauche, centre, droite", auquel aurait succédé une opposition feutrée entre deux grands blocs centristes, hors toute référence à la gauche. Transposé en France, il s'agirait de bâtir une force centriste dont le PS serait le pivot. Ce nouveau parti - non socialiste - engloberait les radicaux de gauche, la tendance libérale-libertaire des Verts (Daniel Cohn-Bendit) et le Mouvement démocrate de François Bayrou.
Ce schéma a été esquissé par Ségolène Royal à diverses reprises. Sans référence explicite à la création d'un Parti démocrate, elle a revendiqué un "PS ouvert, sans frontière" et a prédit qu'il allait "se passer des choses localement avec le MoDem" d'ici aux élections municipales. La recherche d'alliance avec le centre droit semble des plus risquées. C'est ce que nous enseigne le cas italien : le recentrage continu des DS depuis plus de dix ans s'est accompagné d'une érosion militante et électorale constante, accentuée par les scissions de son aile gauche.
En France, l'opposition gauche-droite est plus vivace qu'en Italie. Les reports de voix bayrouistes en faveur de Mme Royal ont été des plus médiocres, ce qui souligne l'incompatibilité entre électorat socialiste et électorat démocrate-chrétien en France. En outre, les reports de voix de la gauche non socialiste vers Mme Royal - décevants en 2007 - seraient assurément catastrophiques si d'aventure elle était la candidate d'un parti centriste en 2012.
LE SCÉNARIO BRITANNIQUE
C'est le développement rêvé par Dominique Strauss-Kahn et ses amis. L'accent est mis, ici, sur une refondation interne du PS qui s'inspire de la démarche blairiste au sein du Parti travailliste. Une offensive idéologique doit être conduite pour amener le PS à renoncer à la lutte pour le socialisme (combat contre un capitalisme de plus en plus débridé, défense d'un secteur nationalisé de l'économie, exigence de redistribution des richesses, etc). Des notions lénifiantes ("réformisme", "socialisme du réel", "social-démocratie") tentent de masquer les convergences avec le néolibéralisme tempéré du blairisme, de favoriser la conversion du PS à une Europe sans muscle politique et de renforcer l'alignement atlantiste du PS.
A la différence du scénario italien proprement suicidaire, le scénario britannique a le mérite de la cohérence. Cette ligne pourrait l'emporter si les strauss-kahniens parvenaient à débaucher les "déçus du royalisme". Mais le problème de la mobilisation des électorats de gauche se poserait également dans ce cas : quelle serait la fortune électorale d'un parti blairisé en compétition avec une gauche radicale galvanisée par un PS qui n'aurait plus de socialiste que le nom ? Car le succès du blairisme a reposé sur une série de facteurs exceptionnels, introuvables dans le contexte français : scrutin majoritaire à un tour qui sur-amplifie la dynamique du vote utile, absence de compétition à gauche pour le Parti travailliste et démantèlement avancé de l'Etat social britannique.
LE SCÉNARIO ALLEMAND
Ce serait celui de la scission de la gauche du parti, poussée vers la sortie à la suite du succès rencontré par les scénarios italien ou britannique. Il s'agirait ici de recréer un parti authentiquement socialiste. Cette situation s'apparenterait à la création de la WASG par Oskar Lafontaine, un ancien leader du SPD, en désaccord avec les politiques néolibérales du gouvernement Schroeder.
Envisageable après le rejet du traité constitutionnel, alors que l'idée d'une candidature "antilibérale" connaissait une réelle dynamique, ce cas de figure est aujourd'hui impensable. La gauche radicale est aujourd'hui sur la défensive et divisée. En outre, on imagine mal quels élus socialistes de premier plan accepteraient de risquer leur carrière sur un projet aussi aléatoire.
LE SCÉNARIO SOCIALISTE
C'est celui de la rupture avec... les politiques mises en oeuvre par les partisans des scénarios italien et britannique depuis les années 1980. Il s'agirait d'abandonner le prêt-à-penser social-libéral. Instruit des erreurs du passé et s'inspirant de la démarche des assises du socialisme organisées en 1974 par François Mitterrand, ce PS aurait à coeur de maintenir le dialogue avec les diverses composantes de la gauche.
Il serait rajeuni, féminisé, ouvert aux minorités ethniques, attentif aux critiques de gauche du capitalisme financier et du productivisme. Ce serait un parti réformiste radical, moderne, de masse, rompant avec la conception actuelle du parti de supporteurs pour devenir un authentique parti de militants. Ce type de parti pourrait obtenir un score plancher de 30 %, car il rassemblerait nombre d'électeurs communistes, écologistes et altermondialistes, tout en continuant de mordre sur le centre gauche.
Les scénarios italien et britannique expriment des choix purement idéologiques et poursuivent, selon des méthodes différentes, des objectifs similaires (le dépassement de la nature socialiste du PS et la recherche d'alliances organiques ou conjoncturelles avec les démocrates-chrétiens et les libéraux). Le scénario socialiste est, inversement, sociologiquement motivé : il réfute la thèse infondée de la "droitisation de la société française", prend acte de la vivacité du clivage gauche-droite et anticipe la recomposition des gauches. Ce scénario est réaliste et moderne, car c'est le seul qui puisse permettre une victoire de la gauche en 2012.

jeudi 7 juin 2007


Les propositions de François FILLON point presse de Stéphane Le Foll
"On commence à comprendre ce que le gouvernement souhaite mettre ne place à travers la question des heures supplémentaires. Cette proposition aura un coût énorme pour le budget à hauteur de plus de 3 millions d’euros et porteront un coût dur à l’embauche. Cela se fera au détriment de l’embauche. Et dès aujourd’hui pour ce qui est de l’interim ou des CDD, on voit bien que les entreprises vont renoncer à embaucher davantage pour attendre le détail des mesures proposées. Ces heures supplémentaires entraîneront au sein du gouvernement des arbitrages extrêmement lourds et difficiles entre les salariés qui pourront faire des heures supplémentaires et ceux qui ne pourront pas. Le salaire de base ne pourra plus être celui qui permettra l’évolution dans les carrières des salariés, mais c’est à travers le quota d’heures supplémentaires effectuées par chaque salarié que se feront ces évolutions. Il y a aussi des risques sur les salariés à temps partiel qui pourraient se voir contraints de faire des heures supplémentaires. C’est en somme une remise en cause profonde du contrat de travail dans les entreprises avec un risque énorme pour le salarié et en même temps avec pour conséquence majeure de limiter l’embauche et la création d’emplois. Nous savons bien pourtant que c’est en créant de l’emploi que l’on a des cotisations et des recettes qui permettent de pérenniser le système de solidarité que ce soit pour le chômage, la santé ou les retraites. Cette politique porte de lourdes conséquences sur le système global de solidarité et sur le contrat de travail.
La menace sur le service public
C’est une grande braderie qu’on nous annonce dans ce domaine avec un service public à la carte.
Problème de la Justice aujourd’hui où on propose une restructuration de la carte judiciaire c’est-à-dire la diminution du nombre de juridictions et au fond du nombre de juges, alors qu’il faudrait au contraire donner les moyens suffisants à la Justice pour qu’elle puisse exercer sereinement ses missions. Quand un problème se pose comme à Metz avec l’attaque d’un magistrat dans l’exercice de ses fonctions, la réponse du gouvernement est la restructuration et un changement de carte judiciaire.
Autre exemple à l’école avec la suppression de la carte scolaire. Ce qui sous-entend la encore un processus de restructuration de l’école.
Enfin sur l’hôpital, avec des propositions qui s’inscrivent totalement dans la logique de suppression d’un fonctionnaire sur deux.
Tout cela remettra en cause les fondements même du secteur public français.
Dans cette phase de derniers jours de la campagne, nous sommes totalement mobilisés avec à travers notre programme la priorité de la réussite pour tous et de l’emploi pour chacun. C’est à travers la création d’emploi et de l’aide aux entreprises créatrices d’emplois que nous apportons un projet alternatif face à la droite et au gouvernement de François FILLON. Cette droite qui se veut moderne est en fait très dure avec des mesures qui vont creuser les inégalités et les injustices sociales en laissant entendre que c’est ainsi qu’on pourra relancer la croissance. En tant que socialistes nous souhaitons redynamiser l’économie française pour créer de l’emploi et pour faire en sorte que l’emploi pour tous soit aussi la réussite pour tous"


Obernai : grève à la brasserie Kronenbourg (sur http://alace.france3/info) bel exemple d’enthousiasme pour les propositions présidentielles, trouvé par l’intermédiaire d’un commentaire sur le DEL
Le mouvement de grève contre les "heures sup" obligatoires qui affecte depuis lundi la brasserie Kronenbourg (Scottish et Newcastle) d'Obernai s'est durci mercredi matin après l'échec mardi des négociations entre syndicats et direction, a-t-on appris de source syndicale. "Nous n'avons pas pu arriver à un accord, les salariés ont refusé les propositions de la direction qui n'avaient rien à voir avec ce qu'ils réclamaient", a indiquéà l'AFP André Tillard, délégué syndical CGT. Selon lui, la production sur le site est "totalement arrêtée" et "le mouvement s'est durci et compte maintenant 90% de grévistes, soit environ 350 personnes". A l'appel de la CGT et de FO, les salariés du service de production se sont mis en grève pour protester contre "les cadences infernales" et "les heures sup" obligatoires. Ils réclament également "des embauches supplémentaires" ainsi qu'une prime de 200 euros par mois pour chaque salarié. Prenant acte "du malaise exprimé" par les grévistes, la direction a indiqué mercredi dans un communiqué avoir fait aux salariés plusieurs propositions, "conditionnées par une reprise immédiate du travail". Selon le communiqué, elle a proposé la reconnaissance du principe du volontariat pour les heures supplémentaires "au delà d'une réserve de 48 heures annuelles" ainsi que le "versement d'une prime exceptionnelle à chaque salarié" si "les objectifs de production sont atteints" en fin de saison. La direction a également proposé l'ouverture en septembre "de négociations paritaires" afin d'évoquer notamment "les conditions de travail et la situation de l'emploi". La brasserie d'Obernai, qui emploie quelque 650 salariés, est devenue le seul site de production de Kronenbourg après la cession de l'usine de Champigneulles en 2006. (AFP

mercredi 6 juin 2007


Les européens, Sarkozy ou son envoyé Borloo et le budget
(Le Monde – le 2 juin)… l'ancien gouvernement français avait promis de ramener les comptes à l'équilibre et la dette en deçà de 60 % du produit intérieur brut à l'horizon 2010. "La France ne peut pas ignorer que le pacte a été réformé, il est plus intelligent, plus souple, mais il existe des lignes rouges : en période de vaches grasses, il faut poursuivre la réduction des déficits", indique un collègue de M. Almunia. Soucieux de voir respecter le "volet préventif" du pacte, Jean-Claude Juncker, le président de l'Eurogroupe, appelle à "ne pas répéter l'erreur" qui consisterait, comme par le passé, à ne pas faire des économies en périodes de vaches grasses comme lors du boom Internet….
.Les responsables européens craignent que la France ne face cavalier seul, ce qui serait de nature à fragiliser, selon eux, la crédibilité européenne du nouveau président français : "On ne peut pas réclamer une meilleure gouvernance économique et prendre ses distances à la première occasion avec le seul instrument de gouvernance collective", explique un haut responsable bruxellois. D'après les dernières estimations de la commission, début mai, le déficit moyen de la zone euro ne dépasserait pas 1 % du PIB cette année, puis 0,8 % en 2008. Surtout, l'Allemagne, qui avait fait exploser le pacte ancienne formule avec la France, a changé d'attitude sous Angela Merkel. Elle est en train de redevenir la référence à suivre…..
Au-delà de leurs coûts pour les finances publiques, les milieux européens s'interrogent enfin sur l'opportunité de certaines mesures annoncées par Paris, pour relancer la demande. Les plus optimistes considèrent que l'élection de M. Sarkozy, et ses différentes initiatives, ont d'ores et déjà dopé le moral des particuliers. ... Mais certains projets, font valoir les plus sceptiques, pourraient s'avérer contre productifs. Parmi les mesures épinglées figurent les déductions fiscales sur les intérêts d'emprunt immobilier : "Il existe sans doute des dépenses plus vertueuses", dit un commissaire : "
Le vrai problème, ce n'est pas la demande, c'est l'offre, il y a besoin de rehausser l'offre des entreprises françaises dans la compétition mondiale." …….
(le Monde 5 juin) ses homologues, inquiets des intentions budgétaires de Paris depuis l'élection de Nicolas Sarkozy, ont multiplié les mises en garde au ministre de l'économie et des finances. A commencer par Jean-Claude Juncker, premier ministre du Luxembourg et président de l'eurogroupe, qui a souligné à l'issue de la rencontre que les règles de la zone euro valaient pour tous...
Le ministre français a, selon lui, "écouté gentiment" la discussion, en promettant d'être plus précis lors de la prochaine réunion, le 9 juillet. M. Borloo s'est contenté de dresser à grands traits les contours de la politique du nouveau gouvernement, sans en détailler ni le contenu, ni les échéances : "Il est trop tôt. Rendez-vous après les législatives", a-t-il fait savoir à ses collègues et à la presse….
"Pour l'instant, je m'en tiens aux engagements de la France, et ces engagements, c'est de réduire la dette et le déficit", a commenté M. Almunia, qui n'a pas pu s'entretenir en tête-à-tête avec le ministre français, comme cela se fait habituellement lors de l'arrivée d'une nouvelle personnalité au sein de l'eurogroupe. Bouclier fiscal, suppression des droits de succession, réduction de l'impôt sur les sociétés, déduction des intérêts de l'emprunt immobilier du revenu imposable, exonération de charges sociales, le commissaire aux affaires économiques et monétaires craint que les différentes mesures annoncées à Paris ne creusent le déficit français, qui flirte encore avec le seuil des 3 % du produit intérieur brut (2,4 % prévu cette année) prévu par le pacte de stabilité.

mardi 5 juin 2007


La 1ère du Vaucluse : une circonscription où la parité est respectée. par Jacques Boudon sur le site de la Provence.

Huit femmes sur seize candidats et des listes électorales composées à 55% d'électrices (mais une favorite ou on le dit)
On ne voudrait fâcher personne chez ces messieurs, mais il y a tout lieu de croire que le 17 juin prochain au plus tard, la 1ère circonscription du Vaucluse élira une femme. Les trois candidats qui ont en effet le plus de chances d'être désignés étant des candidates: Mmes Calves, Fournier-Armand et Roig.
Ce n'est pas tant que les Avignonnais sont des féministes endurcis. Mais bien plutôt parce qu'elles représentent chacune l'un des trois courants qui occupaient les trois premières places lors du premier tour de la présidentielle (soit pratiquement 75% des suffrages exprimés) au soir du 23 avril dernier.
Les femmes en "pole"
Trois candidates qui se retrouvent en pole position, c'est déjà une indication sur la démographie de ce secteur du département où, justement, les femmes occupent une place très importante. Ici, en février 2007, 39490 électrices étaient inscrites sur les listes, contre 32439 électeurs. Fait notable : ce différentiel, de 7051, est le plus fort des quatre circonscriptions vauclusiennes, alors même que la 1ère circonscription arrive en dernière position en terme de population: 107726 habitant(e)s, lors du recensement de 1999.
Les préoccupations
Un électorat très féminin, donc, mais également très urbain, avec trois communes seulement (Avignon, Le Pontet et Morières-lès-Avignon) dont la principale concentre 79,46% de la population et 76,26% des électeurs. Ici peut-être plus qu'ailleurs, les préoccupations de la population restent l'emploi, le logement, la sécurité ou la vie dans les quartiers. Mais d'autres thèmes reviennent fréquemment dans les conversations : ceux du commerce et des services de proximité, des transports (circulation, parking), de la préservation et de la mise en valeur du patrimoine, de l'accès à la culture et, bien entendu, de l'environnement et de la qualité de vie.
1ère circonscription Marie-Josée ROIG (Union pour un Mouvement Populaire) Michèle FOURNIER-ARMAND (Parti Socialiste) André CASTELLI (Parti Communiste Français) Marie-Paule LOLO (Les Verts) Hélène VEILLANT (Lutte Ouvrière) Thomas VOISIN (La France en Action) Jeannine CALVES (UDF Mouvement Démocrate) Nicole CALVET (Parti des Travailleurs) Akim RAHMOUNI (indépendant) Monsieur DEHY (candidat indépendant de rassemblement extrême gauche) PhilippeCATTOEN (Mouvement National Républicain) Thibault de la TOCNAYE (Front National) Claude PINGOUROUX (Chasse Pêche Nature Tradition) Jean SCHULTHEIS (Génération Ecologie)


les policiers étaient unanimement satisfaits de la politique de leur Ministre ?
Marc Gautheron, responsable syndical de l'UNSA CRS, réagit au le rapport publié par l'INHES sur l'état des relations entre les habitants et la police en Seine-Saint-Denis. Et critique la volonté du ministère de l'Intérieur de faire du chiffre.
Par Elodie BOUGOIN sur LIBERATION.FR : lundi 4 juin
Quel bilan peut-on tirer de l'action de la police en Seine-Saint-denis ?

La police fait son travail tous les jours, nous appliquons les directives. Nous avons trop ciblé les grands criminels au lieu de s’attaquer aux petits délinquants, à l’économie souterraine qui pourrie la vie dans ces banlieues. Il y aussi un problème d’effectifs, nous ne sommes pas assez nombreux. Aujourd’hui nous attendons les législatives pour que le gouvernement se mette définitivement en place, et que l’on puisse prendre de vraies mesures et mettre en place un véritable système de lutte contre la délinquance.
Faut-il revoir la culture du résultat mise en place par le ministère de l'Intérieur ?

Cette politique pourrit la vie policière. Le travail de lutte contre la délinquance est un travail d’équipe, au lieu de ça on nous donne des objectifs individuels. Chacun fait son bout de chemin, s’occupe de ses affaires pour avoir ses primes, et on en vient à faire des bêtises comme contrôler et arrêter pour un gramme de haschich. Il faut privilégier le qualitatif au quantitatif, ce qui n’est pas le cas pour l’instant.
Que préconisez-vous pour améliorer la situation?
Les forces mobiles doivent cibler par quartier pour rétablir l’ordre républicain. Tant que l’on aura pas cassé l’économie souterraine, la situation de malaise ne se réglera pas. Il y a des contrôles à outrance mais à coté de ça, des jeunes se promènent en toute impunité. Une fois que cela sera fait, nous pourrons remettre en place une police proximité.
Pourquoi est-ce nécessaire?
Avant, nous avions des îlotiers (agent de police qui surveille un quartier, ndlr), proches des citoyens. Il y avait un aspect social. De plus, cela nous permettait d’avoir plus facilement des renseignements sur les gens. La police de proximité peut mieux cibler la délinquance qui vit des économies souterraines. Et puis, il y avait un aspect “maillage social“ très important. Aujourd’hui, la population se sent à l’écart. Il n’y a plus de personnes à qui elle peut se confier.
Mais que penser du silence qui a été fait depuis un an sur le rapport, dont la teneur exacte n'est toujours pas disponible, alors que l'on connaissait son existence me semble-t-il. Allusions lors de la polémique avec le Préfet, ou je me souviens mal ?
Bien entendu on n'avait que des on-dits, mais n'est ce pas toujours le cas ?
Sur ce point comme d'autres, messieurs les journalistes qui découvrez ce que disent une partie des policiers, ou dans un autre genre le côté irréaliste et dangereux des propositions de notre nouveau Président, pouvez vous, dans votre recherche des raisons de ce vote, penser qu'il y a un peu de votre responsabilité, et que quand vous vous démarquez maintenant de ses thèses vous n'êtes pas crédibles ?

lundi 4 juin 2007


une autre vision sur la résolution du Conseil de sécurité, au sujet du Tribunal international - autre vision extérieure au Liban, mais aussi à nos médias occidentaux, pas forcément plus juste mais au minimum à prendre en compte.

Evident, cependant, que pour les victimes, cet attentat au moins ne peut rester impuni.

Le paradoxe de l'irresponsabilité
par Par K. Selim, Le Quotidien d'Oran, 2 juin 2007
Cinq pays se sont abstenus lors du vote du Conseil de sécurité imposant, sous le couvert du chapitre VII de la charte des Nations unies, la création d'un tribunal pour juger les assassins de l'ancien Premier ministre libanais.
Ceux qui ont cédé aux pressions occidentales, comme le Pérou, au nom du refus de l'impunité, ont essayé d'argumenter que ce vote ne crée pas un «précédent». C'est pourtant un vrai précédent: celui d'une intrusion de l'Onu dans les divergences politiques internes d'un pays pour soutenir un camp contre un autre. Quant au pseudo-rejet de «l'impunité», ne plaisantons pas: il est d'un usage très variable et les amis «impunis» des puissances occidentales sont légion.
Le plus dramatique dans cette résolution est qu'elle aggrave profondément les différends libanais et mine le principe même de la cohésion libanaise: le consensus. Le clan Hariri a beau prétendre que la résolution 1757 n'est pas la victoire d'un «camp contre un autre», une autre partie du Liban la perçoit comme une violence et une agression contre la souveraineté du Liban. Recourir au chapitre 7, c'est menacer des Libanais qui ne suivent pas Saad Hariri et le modèle de versatilité qu'est Walid Djoumblatt d'un recours aux troupes étrangères. C'est ainsi que cela est compris par l'opposition libanaise et cela n'augure rien de bon.
Le clan Hariri a déjà la réponse: les problèmes qui vont apparaître, quels qu'ils soient, ne peuvent venir que de Damas. Car ils savent que des problèmes sont inévitables quand au moins la moitié du Liban ne voit en eux que des agents dociles des Américains. C'est inévitable car la résolution ne servira pas la justice et alimentera encore davantage les dissensions interlibanaises. L'opposition libanaise, à l'image du Hezbollah, n'est pas près d'accepter une résolution qui constitue «une violation de la souveraineté du Liban et une ingérence agressive dans ses affaires intérieures».
Le gouvernement libanais, dont la légitimité est contestée, va-t-il demander aux troupes étrangères d'attaquer les Libanais qui refusent de se plier à cette résolution ? On sait que les souverainetés sont relatives, mais ce gouvernement a placé de lui-même le pays sous tutelle internationale et il ne peut de ce fait prétendre représenter tous les Libanais. La résolution, c'est pour contrer la Syrie ? C'est le discours facile de la propagande occidentale et c'est le coupable désigné de manière pavlovienne de tout ce qui peut arriver au pays du cèdre.
En réalité, c'est bien une violence lourde qui est faite à ce qui a rendu le Liban possible: un fonctionnement et une coexistence sur la base d'un consensus entre les forces nationales. Recourir aux Occidentaux à travers l'Onu pour débloquer une situation interne est un très mauvais choix. Hariri et Siniora savent que leur discours lénifiant sur l'unité du Liban ne passe pas. Surtout après une résolution qui l'attaque de front. Le clan libanais au pouvoir compte sur l'esprit de responsabilité dont a fait preuve l'opposition, tout au long de la crise, pour faire passer cette grosse pilule. C'est bien le paradoxe de l'irresponsabilité d'un groupe dont la «politique» est décidée dans les ambassades occidentales et accessoirement dans celle de Ryadh.
Le Liban est divisé et ses «amis» occidentaux viennent de lui mettre une corde au cou qui risque bien de l'étrangler. Non, les lendemains du Liban ne sont pas ceux de la justice, mais ceux des tumultes...

samedi 2 juin 2007


sur http://www.cridem.org/index.php site Mauritanien02 juin 2007 :

La Mauritanie lance un appel à l’aide d’urgence face à un déficit de 27.000 tonnes de céréales La Mauritanie a lancé vendredi un appl à l’aide d’urgence en direction de la communauté internationale face au déficit de 27.000 tonnes de céréales enregistré, a appris APA à Nouakchott.
Le pays souhaite une aide d’urgence de ses partenaires bilatéraux et multiatéraux pour éviter qu’une catastrophe alimentaire se produise", a déclaré M.Corréra Issagha, ministre mauritanien de l’agriculture et de l’élevage à l’ouverture de la réunion de la commission ministérielle chargée de la programmation alimentaire.
La commission statue sur un rapport établi par un comité technique qui montre les difficultés de la situation alimentaire dans de nombreuses communes rurales. Le recul de la production céréalière est de l’ordre de 30% par rapport à l’annéé dernière, à quoi s’ajoutent le manque de pâturages et la hausse des prix des denhrées essentielles.
Le rapport relève que "192 communes sur les 197 touchées par l’enquête sont malnutries et un million trois cent mille habitants sont dans un état de nécessité d’assistance alimentaire".
Le stock de sécurité alimentaire est seulement de 16.000 tonnes alors que 4000 tonnes sont disponibles au PAM, face à un besoin de stock global de 47.000 tonnes de céréales.
Pour l’observatoire national de sécurité alimentaire, la situation à l’intérieur du pays est très alarmente, particulèrement dans les zones agro-pastorales (AFTOUT-et les zones situées les frontières avec le Mali) où transhument les troupeaux mauritaniens.
En Mauritanie la population rurale et semi-urbaine ne vit que de l’agriculture et de l’élévage. Leur situation s’est condidérablement dégradée par la faiblesse des précipitations pluviométriques de l’hivernage dernier et l’invasion acridienne.
Le taux de pauvreté est de 46,15 pour cent parmi la population estimée à 3 millions d’habitants en Mauritanie où six centrales syndicales avaient protesté mardi contre la hausse des prix et la cherté de la vie.


dépèche reproduite avec des observations du site dont :
Cette crise permettra, normalement, d’ouvrir le dossier de la véritable gabegie administrative en Mauritanie, qui est à l’ origine de la crise, et dont les grandes figures sont présentes dans le parlement ainsi que le gouvernement.
Ce dossier s’ajoutera, sur le bureau du nouveau président, à d’autres dossiers dont le traitement, nécessaire pour l’instauration d’un état de droit, mettra certainement le pouvoir en conflit avec certaines personnalités influentes de l’état, civiles et militaires. Ce pouvoir qui semble, au moins pour le moment, très timide à imprimer ses marques. Laissant libre cours, au sein de la population, à beaucoup de questionnements sur l’identité de la personne qui le tien vraiment.