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dimanche 28 octobre 2007


le traité dit simplifié - adresse d'un socialiste

Bonjour François,
Salut chers camarades,

Au risque de vous surprendre violemment mes camarades, l'attitude commune du PS ne peut être que le NON. Puisque tout un chacun, en hauts lieux, s'accorde à dire que le nouveau Traité proposé est le frère de feu le TCE, et que l'honneur serait sauf!

N'oublions pas que le NON a été largement majoritaire le 29 mai 2005, alors que la très grande majorité des parlementaires de droite, comme du PS étaient pour le OUI.

Quant à trouver que "le débat est beaucoup plus serein, beaucoup plus apaisé" qu'en 2004-2005 sur la question européenne, c'est aller très vite en besogne, car nous n'en avons jamais discuté au sein, par exemple de notre section et/ou de la FD84.


J'en veux encore pour preuve la convocation reçue ce matin pour le mardi 30 octobre à La Tour d'Aigues pour la présentation des candidatures à l'élection cantonale de mars 2008, mentionnant, par ailleurs le vote, à Pertuis le jeudi 8 novembre de 17h00 à 22h00 pour le candidat.

De traité modifié, toujours point.

Après celà, notre n°2, François Rebsamen, pourra envisager des "sanctions" si...
Comment, mes camarades imaginer le pire, alors que l'ombre d'une discussion n'a pas été programmée!
Attend-on les lendemains du 6 novembre? Mais la démocratie, n'est-ce pas dans les deux sens, et par les remontées de la base?

Que l'on soit pour le OUI ou pour le NON, la démocratie exige au minimum que le Peuple en décide par référendum.

Je vous adresse mon amitié de Pertuis en Luberon.
Gilbert.

samedi 27 octobre 2007


pas convaincue par le rapport Balladur - sans aller plus loin (des propositions vont assurément dans le bon sens mais sont vidées de leurs qualités éventuelles par ceci)

"A la vérité, il n’existe, en théorie, que deux solutions aux difficultés qui viennent d’être évoquées. Soit opter pour un régime purement parlementaire dans lequel la réalité et la totalité du pouvoir exécutif appartiennent au Premier ministre, mais l’élection du chef de l’Etat au suffrage universel direct y fait obstacle dès lors que la Constitution lui confère des attributions qui ne sont pas exclusivement de pur « arbitrage ». Soit opter pour un régime de nature
présidentielle. Certains des membres du Comité se sont déclarés favorables à une telle évolution. Mais eux-mêmes ont dû constater qu’il faudrait alors supprimer le droit de dissolution de l’Assemblée nationale par le Président de la République, reconnaître à ce dernier un droit de veto sur les lois adoptées par le Parlement et développer une culture du compromis qui n’est pas toujours conforme aux traditions politiques de notre pays. Ils ont, par ailleurs, relevé qu’aucune des principales forces politiques n’est favorable à un tel régime et que celui-ci ne garantit pas, par lui-même, contre tout risque de conflit entre les pouvoirs législatif et exécutif.
En d’autres termes, le Comité a pris acte du fait que, tant que coexistent, en France, deux sources de légitimité, l’une présidentielle, issue de l’élection du chef de l’Etat au suffrage universel, l’autre parlementaire, issue de l’élection des députés au suffrage universel, on ne pouvait sérieusement imaginer d’éliminer, en fait, la possibilité d’une divergence d’orientation
politique entre le chef de l’Etat et la majorité de l’Assemblée nationale. La concomitance du calendrier des élections présidentielles et législatives est en effet impossible à garantir dès lors que le Président de la République peut démissionner, décéder ou dissoudre l’Assemblée nationale. En outre, cette concomitance n’empêche pas par elle-même le peuple souverain d’opérer des choix politiques différents selon qu’il s’agit d’élire le chef de l’Etat ou les
députés.

D’ailleurs, ce risque de divergence entre l’orientation politique du pouvoir exécutif et du pouvoir législatif existe aussi bien dans le système présidentiel américain que dans les institutions de la Ve République. Mais il n’y a pas les mêmes conséquences. Aux Etats-Unis, cette divergence ne met pas en cause l’unité du pouvoir exécutif, qui demeure entre les mains du seul Président. En France et sous la Ve République, elle met au grand jour la dyarchie qui, quoi qu’on dise, existe au sein du pouvoir exécutif et y introduit la division.
Surtout, le Comité a considéré que, dès lors qu’il était impossible d’éliminer en fait tout risque de cohabitation, il était vain, et sans doute dangereux, de prétendre l’éliminer en droit. Tout au plus le Comité recommande-t-il, même si ce principe n’est pas de nature constitutionnelle, que
la simultanéité des élections présidentielle et législatives soit renforcée, en faisant par exemple coïncider le premier tour de ces dernières avec le second tour du scrutin présidentiel.

Enfin, le Comité a observé que, depuis 1958, à l’exception des périodes de cohabitation, le texte actuel de la Constitution n’empêche pas le Président de la République de fixer lui-même les grandes orientations de la politique de la Nation, qu’il revient au Premier ministre de mettre en oeuvre. On pourrait en déduire que la modification de la Constitution ne serait, dès lors, pas nécessaire lorsque la majorité présidentielle et la majorité parlementaire coïncident. On
pourrait en déduire également que cette modification rendrait le fonctionnement effectif des pouvoirs publics plus difficile en cas de cohabitation.
Au total, le Comité estime qu’une actualisation et une clarification des articles 20 et 21 de la Constitution sont souhaitables.
Dans ce cas, il y aurait lieu, tout en laissant inchangés les termes de l’article 8 de la Constitution, de se borner à ajouter à l’article 5 de la Constitution, qui confère au chef de l’Etat un rôle d’arbitre, un dernier alinéa ainsi rédigé : « Il définit la politique de la
Nation ». Par ailleurs, la première phrase du premier alinéa de l’article 20 prévoirait que « le gouvernement conduit la politique de la Nation » et le deuxième alinéa du même article préciserait enfin que le gouvernement « dispose à cet effet de l’administration et de la force armée ».

Brigetoun stupide - s'il y a diarchie, l'élection du Président de la République au suffrage universel ayant entrainé des risques de personnalisation, de peopilisation, et rendu quasiment caduc toute analyse des programmes, le pouvoir législatif avec tous les défauts que l'on peut trouver aux élections des députés et sénateurs, ces défauts étant en partie contrebalancés par le fait que les chambres résultent d'une addition de votes, n'est ce pas ce pouvoir qui devrait être considéré comme le plus légitime ?

vendredi 19 octobre 2007

le 18 octobre il n'y a pas eu que l'annonce d'un divorce, ni même qu'une grève bien suivie et des défilés fournis, il y a eu la signature d'un traité "simplifié" sur lequel les médias font le service minimum, puisque trop compliqué pour nous et ne nous intéressant certainement pas, sur lequel d'ailleurs on ne nous demandera vraisemblablement pas notre avis. début d'une interview de Pervenche Bérès publiée par Libération. Pervenche Berès est Députée européenne, elle afait partie de la commission de rédaction du traité, elle a soutenu le "non"

Quelle différence y a-t-il entre le projet de traité constitutionnel et le «traité réformateur» ?
Il ne constitutionnalise plus les «politiques communes» comme le faisait le projet de Constitution. Si le «non» l’a emporté en France, c’est à cause de cela : s’il y a une chose que le débat en France et en Europe a montré, c’est qu’il n’existe pas de consensus sur ces politiques et sur la façon dont elles sont mises en œuvre aujourd’hui. Mais il y a d’autres évolutions négatives dans ce nouveau traité, comme le fait que la charte ne s’applique pas à la Grande-Bretagne et à la Pologne. C’est très révélateur de ce qu’est la nouvelle Europe.

Sur le petit quatre pages trouvé sur le site d’Attac France
Quant à l'état d'esprit du traité, il est clairement résumé par Karel De Gucht, ministre belge des Affaires étrangères :
« Le but du Traité constitutionnel était d'être plus lisible… Le but de ce traité est d'être illisible… La constitution voulait être claire alors que ce traité devait être obscur. C'est un succès".

samedi 13 octobre 2007


les bienfaits de la loi sur la recidive
déni de justice - dans Le Monde du 12 octobre 2007
Un parapluie volé dans une voiture ? Deux ans de prison ferme. Quelques euros dérobés dans un distributeur de boissons ? Deux ans ferme. L'achat de deux barrettes de cannabis pour une consommation personnelle ? Quatre ans ferme. Depuis l'entrée en vigueur de la loi du 10 août, qui fixe des peines planchers pour les récidivistes, les sanctions tombent, disproportionnées, souvent absurdes, distribuées de façon quasi automatique par des magistrats qui n'en peuvent mais, quoi qu'ils en pensent.
Nombre d'experts, juristes et magistrats, psychiatres et sociologues, avaient pourtant mis en garde : malgré de multiples travaux, aucune corrélation n'a jamais pu être établie entre la sévérité de la peine et le taux de récidive. Mieux même, l'analyse du système de peines planchers instauré aux Etats-Unis ou au Canada depuis une vingtaine d'années démontre qu'il est souvent contre-productif, notamment chez les mineurs, comme l'a souligné la commission de suivi de la récidive du ministère de la justice, il y a quelques mois.
Sourd à ces avertissements, le gouvernement a mis en oeuvre les engagements de Nicolas Sarkozy durant sa campagne et la philosophie répressive qui les inspire : à ses yeux, la sanction est le premier instrument de la prévention. Comme le répète à l'envi la garde des sceaux, Rachida Dati, "nous devons apporter une réponse ferme" à cette France en quête "de sécurité et de tranquillité".
Ce qui devait arriver arrive donc. Jusqu'à présent, le juge était chargé d'adapter la peine à la gravité des faits ; aujourd'hui, l'infraction suffit à définir la peine. C'est un camouflet pour les magistrats, ainsi soupçonnés de laxisme alors même que les peines n'ont cessé de s'alourdir depuis quinze ans. Mais cela revient surtout à nier les principes du droit français, mais aussi européen : l'individualisation de la peine, la prise en compte du parcours du délinquant, l'équilibre entre les circonstances de l'infraction et la personnalité de l'individu ; le tout à l'appréciation du magistrat chargé, naturellement, de punir la faute, mais aussi d'offrir une chance de réinsertion. C'est ce travail d'orfèvre qui est brutalement remis en question.
Les conséquences sont prévisibles : à l'instar de ce qui s'est passé aux Etats-Unis, la population carcérale va augmenter, voire exploser, alors même qu'avec 60 000 détenus les prisons françaises affichent déjà un taux de suroccupation de 120 %. Or chacun sait que la prison est tout sauf un antidote à la récidive, en particulier pour les petits délinquants.Vouloir rassurer l'opinion est une chose. Mais à quel prix et pour quel résultat ? Une justice automatique est une justice aveugle. Et une justice aveugle conduit, inévitablement, au déni de justice.

jeudi 11 octobre 2007

E.A.D.S. - sur le blog de Mélenchon

http://www.jean-luc-melenchon.fr/ - un billet du 7 octobre, pour un éclairage légèrement différent
EADS: pendant l'affaire dans l'affaire, la manoeuvre continue

mercredi 10 octobre 2007

La réforme de la carte judiciaire : La Mure
Par Philippe Lombard
I) Sur la réforme
Le gouvernement a décidé une réforme de la carte judiciaire. L'objectif affiché est une meilleure organisation du service public de la justice pour une plus grande efficacité de celui-ci. La réforme de la carte judiciaire est peut-être un moyen d'atteindre ce but mais ne sera qu’une apparence de réforme si on en fait un objectif en soi. Elle ne peut être réellement efficace sans s’accompagner au regard du but poursuivi par ce service public d’une réelle réflexion d’ensemble notamment sur la procédure et singulièrement sur la répartition des compétences en vue d’une meilleure distribution des contentieux en fonction des justiciables et de la nature des contentieux.
La méthode de “concertation” retenue, si tant est qu’il y en est une, sans qu’aucun élément officiel, précis et tangible ne soit diffusé, a pour effet la circulation d'hypothèses qui semblent guidées par une approche essentiellement voire exclusivement financière. L’objectif de réduction des coûts du service public de la justice est tout à fait respectable.
Pourtant, si l’objectif poursuivi est effectivement d’améliorer le service public de la justice par une meilleure adaptation de la carte judiciaire à la situation actuelle, il conviendrait alors de ne pas prendre comme unique critère le rapport budget/nombre de dossiers traités. La réduction d’un service comme celui de la justice aux simples chiffres constatables est une erreur profonde à la limite de la duperie. Il devrait être tenu compte également de l’environnement de la juridiction, de son efficacité, de la qualité du service rendu, du service apporté au citoyen et du coût financier de ce service non pas exclusivement en coût direct pour le ministère, mais aussi en perspective avec les bénéfices tirés de ce service pour la population et les économies financières, sociales, environnementales, etc. induites par la prestation fournie..... lire la suite sur


Fadela Amara et Martin Hirsh sont ils vraiment inconscients du fait que leurs prises de position, qui n'ont aucune efficacité et dont ils ne tirent pas les conséquences, servent magnifiquement à détourner l'attention de l'ensemble de la loi imbécile et même des articles qui les blessent ?

jeudi 4 octobre 2007


http://ko-htike.blogspot.com/ un blog à regarder - et déchiffrer selon ses capacités.

Admirer notamment, sans avoir à remonter très loin la vidéo (provenant de CNN) mise en ligne le 3 octobre. Quelle que soit l'habilité du montage, les images sont là et parlent

mercredi 3 octobre 2007

Laïcité, valeur de la République Française - là, on a un problème.
Qui pourrait se charger de l'apprendre à notre président ?
page d'accueil du site de la Présidence, le 3 octobre 2007

EDITO DU PRESIDENT
Allocution du Président de la République lors de la rupture du jeûne à la Grande Mosquée de Paris
Monsieur le Recteur, cher Dalil, Monsieur le Recteur de la Grande Mosquée de Lyon, cher Kamel, Mesdames et Messieurs les Présidents, Mesdames et Messieurs les membres du Conseil Français du Culte …
Lire

ACTUALITES
Le Président de la République a reçu aujourd'hui Sa Sainteté Alexis II, Patriarche de Moscou et de toutes les Russies, en présence du Cardinal Roger Etchegarray.Le Président de la République a salué …
Mise à jour 03-10-2007


discussion générale xème loi immigration - Sénat - 2 octobre 2007

Pierre-Yves Colombat sénateur (PS) du Var - assez complet (il manque notamment le bel article 21 et l'accès des sans papiers aux structures d'hébergement)

« Les hommes normaux ne savent pas que tout est possible. » Ainsi s'exprimait David Rousset en des temps que l'on pensait révolus.
Qui aurait pensé qu'en France la « question immigrée » aurait un jour son ministère, qui plus est chargé de veiller sur l'identité nationale ? Cela se dit, dans un langage politiquement correct, « adopter une politique d'immigration volontariste pour renforcer la cohésion de notre société ». Selon vous, l'immigration d'aujourd'hui dessinerait le visage du pays dans plusieurs années.
Vous estimez que notre système d'intégration a fait faillite -c'est la saison... (rires à gauche)- ou a, plus exactement, « globalement échoué ». Pourtant, à regarder les chiffres, on se demande où est l'urgence à modifier, en urgence et pour la soixante-douzième fois, l'ordonnance du 2 novembre 1945 relative aux droits d'entrée et de séjour des étrangers en France. Et la soixante et onzième modification a moins de quinze mois.
Selon Eurostat, les non-nationaux représenteraient 5,6 % de la population française. Un peu plus qu'en Italie (3,4 %), en Grande-Bretagne (4,7 %) ou en Suède (5,3 %), mais moins qu'en Allemagne (8,9 %), en Belgique (8,3 %) ou en Espagne (6,6 %). Nous sommes dans la moyenne. Ramenés à la population, c'est en France que les flux d'entrée sont les plus faibles parmi les grands pays développés : 0,34 % en 2004, contre 1,62 % en Espagne, 0,94 % en Allemagne, 0,87 % en Grande-Bretagne, etc. Nous ne sommes pas loin du taux japonais, pays pourtant peu favorable à l'immigration. On cherche la vague migratoire susceptible d'emporter notre identité nationale comme un château de sable... Selon Eurostat, entre 1990 et 2000, le nombre de nationaux français a augmenté de 2,5 millions et celui des étrangers a baissé de 330 000, évolution exceptionnelle en Europe.
La concentration des immigrés dans quelques régions, le niveau de chômage qui les frappe seraient la marque de l'échec de notre modèle d'intégration. Ils résultent plutôt de l'absence d'une politique d'aménagement du territoire et d'une politique économique qui a délibérément sacrifié l'emploi à la rente. Les immigrés ne sont pas plus concentrés que les cadres et professions intellectuelles supérieures dont 40 % résident en Ile-de-France. Leurs taux d'activité sont comparables à ceux des nationaux.
Un taux de croissance de 3 %, ce qui semble être l'objectif du Président de la République, fera plus pour l'intégration que tous vos contrats, vos stages et vos autorités de lutte contre la discrimination réunis. Quant au taux de fécondité français actuel, même porté à deux enfants par femme, il ne permet pas de renouveler les générations.
Certes, il appartient à la France de définir sa politique d'immigration. Mais encore faut-il que celle-ci ait d'autres finalités qu'idéologiques et quelque chance de réussir. Le distinguo entre migration économique et pour raisons familiales est moins évident que vous ne le pensez. 70 % des migrants familiaux travaillent, dont 50 % après six mois de présence sur notre territoire. Ainsi, le Canada classe dans la même catégorie les migrants économiques et leur famille. A mode de calcul identique, ils représentent dans ce pays un peu plus de 21 % du total des migrants, avec un flux migratoire double du nôtre. On est donc loin des 50 % que le Gosplan migratoire présidentiel vous a fixés pour objectif, monsieur le ministre !
L'immigration choisie, ce n'est pas celle que nous choisirons, mais celle de ceux qui nous choisiront, et qui iront là où ils seront accueillis correctement avec leurs familles, pourront se loger, étudier et travailler dans de bonnes conditions et où on ne les prend pas pour des délinquants potentiels. Penser pouvoir recueillir la crème du flux migratoire en le faisant aigrir avec la levure des obstacles administratifs et des pratiques vexatoires est un non-sens.
Les flux de ceux que vous considérez comme indésirables sont faibles. Sur les 94 000 autorisations de séjour délivrées en 2005 au titre du regroupement familial, la moitié concerne des conjoints de Français et il n'y a que 8 600 enfants. Alors, pourquoi risquer de ternir notre image de patrie des droits de l'homme à l'étranger ? Uniquement par stratégie électorale.
Entre un texte relatif à la délinquance et un autre sur les chiens dangereux, ce texte n'est là que pour rappeler aux Français qu'il y a une « question immigrée » et un gouvernement qui les protège. Il contient des dispositions inutiles ou inapplicables, sources de contentieux, de provocations ou de mesquineries -avec notamment les tests génétiques ou la suppression de la possibilité pour les conjoints de Français d'obtenir en France un visa long séjour. Cette loi n'est pas faite pour apporter durablement une réponse à une vraie question, mais pour entretenir la confusion et l'inquiétude qui mobiliseront « du temps de cerveau rendu disponible ». (On apprécie sur les bancs socialistes)
Comment définir l'intégration et le respect des valeurs de la République ? Un artiste, qui vit des Français mais qui vit de l'autre côté de la frontière pour échapper à l'impôt, fait-il preuve d'intégration ? (Rires et applaudissements à gauche) Et la laïcité signifie-t-elle « l'acceptation du fait religieux dans l'espace public », comme l'a définie Jean-Paul II ou telle qu'elle est pratiquée dans les départements français concordataires ? Quels sont les principes républicains qui doivent régir la vie familiale ?
Un point est clair : plusieurs dispositions de la législation sur l'immigration ne respectent pas la Convention européenne des droits de l'homme, notamment son article 13, qui définit le droit à un recours effectif devant les autorités nationales en cas de violation de droits protégés par la Convention, et son article 6, qui précise le droit à un procès équitable. La limitation du bénéfice du recours suspensif aux seuls demandeurs d'asile, la brièveté des délais de recours, le risque d'un jugement par ordonnance, les conditions matérielles de l'exercice de la justice en zone de police et celles de la préparation de la défense permettent de penser que l'arrêt Gebremedhin ne sera pas la dernière condamnation de la France par la Cour européenne des droits de l'homme. (Brigetoun : quand les médias se décideront-ils à communiquer aux français, fiers d'être "le pays des droits de l'homme" des informations sur ces condamnations ?)

Désormais, ce n'est plus l'administration qui, s'appuyant sur des textes clairs et des règles incontestables, règle le gros des affaires, les organes juridictionnels s'occupant de l'exception, c'est le contentieux qui est devenu le mode normal de régulation des flux migratoires. Or, des hommes, des femmes, des enfants bien concrets sont l'enjeu de ces stratégies tordues. (Protestations à droite) Les Français ayant un conjoint étranger viennent nous dire dans nos permanences leur angoisse d'être séparés, de vivre avec la peur de voir l'autre arrêté, l'infinie attente d'un visa qui permettra, enfin, de se retrouver. Je pense à tous ceux dont vous allez alourdir les peines au nom d'un faux pragmatisme. Personne n'a le monopole du coeur ; montrez-le nous, monsieur le ministre.

outre l'hébergement, on peut ajouter : les conditions de ressources (beaucoup de français doivent survivre avec moins), le rattachement de l'OLPRA au nouveau ministère (pas d'amalgame surtout !), le fichier génétique.
cerise sur le gâteau : le ministre a annoncé que les modifications constitutionnelles permettant d'instaurer des quotas (permettant notamment de mieux répartir géographiquement les "flux") était à l'étude

mardi 2 octobre 2007


hopital - parce qu'un silence presque total a été fait sur les mouvements contre "Hopital 2007" un petit éclairage sous forme d'un entrefilet dans le Libération du 2 octobre :
"Voici un exemple qui montre combien certains actes techniques sont mis en avant par la T2A (la dotation annuelle en fonction du volume d’activité).
André Grimaldi, diabétologue et chef de service à la Pitié-Salpêtrière (Paris), raconte: «Je reçois, il y a quelque temps, un coup de téléphone d’un journaliste de France 2. Il me dit qu’il a un ami diabétique, à Evian, qui doit être amputé. Il me demande si je peux le prendre dans mon service. J’accepte. Il vient en ambulance, je vois que c’est un patient qui répond bien aux traitements médicamenteux, mais qu’il faut juste un petit geste chirurgical, à mille lieues de l’amputation. Coût complet de ma prise en charge : 1 000 euros. Si le même patient est amputé, le coût facturé par l’hôpital est de plus de 6 000 euros. Avec la T2A, on voit bien que l’on sera conduit à certaines pratiques, car elles seront plus rentables, car mieux payées. C’est là, l’absurdité.»


lundi 1 octobre 2007




Place de la France en Europe au point de vue environnemental

Selon un article d’Alternatives économiques d’octobre 2007. Pas fameuse et même franchement honteuse. Deux causes principales :
le choix du nucléaire, qui fait que sur le seul point du changement climatique elle fait plutôt figure de bon élève (mais la Suisse et la Suède, avec beaucoup moins de nucléaire font mieux). Mais l’EPR n’amène pas « d’améliorations significatives en termes de déchets et de sécurité », déchets et sécurité qui sont deux des points noirs. Un autre, : ce résultat a « sonné le glas des efforts engagés à la fin des années 1970 … pour faire la chasse au gaspi » mais a poussé à un usage inconsidéré de l’électricité notamment pour le chauffage et nous sommes un des pays développés qui ont le plus accru leur consommation d’électricité – rien ou presque n’a été fait pour l’isolation des bâtiments existants (un français consomme plus pour se chauffer qu’un scandinave ce que le climat justifie mal)
autre cause : le manque d’implication des gouvernements de droite et de gauche (les efforts infructueux de Dominique Voynet pour instituer une taxe générale sur les activités polluantes, vidée de sa substance par Fabius, converti depuis lors) – la France « est un des états où la fiscalité a vocation écologique pèse le moins lourd dans le PIB ».
L’article qui dresse un constat est assorti de graphiques, que je suis incapable de reproduire.
Je me contenterai d’indiquer notre rang, et les pays qui font encore moins bien (les autres sont trop nombreux

Evolution de l’intensité énergétique du PIB entre 1980 et 2004 (chiffres Banque Mondiale)
9ème sur 14 (+ 1,18) – premier Allemagne (+ 1,64) – nous suivent Japon, Italie, Corée du Sud, Espagne et Portugal

Production primaire d’énergie renouvelable en 2005 (base 100 en 1990) (chiffres Eurostats) : 14ème sur 14 (105,8) moyenne Union à 25 : 163,2 - meilleur Royaume-Uni : 322,5
surface artificialisée (c.a.d. habitation, voirie et surfaces d'activité) en m2 par habitant en 2000 (source Agence européenne de l'environnement EEA) : 3ème consommateur : 445 - le pays le plus économe : Espagne : 201 - moyenne UE : 334 - plus mal placés : Danemark et Belgique

kilomètres parcourus en voiture individuelle en 2003 par personne et par an (source Eurostats) : 2ème : 11.926 km - moyenne UE : 9.703 - en tête Pologne : 4.513 - seule l'Italie nous dépasse légèrement

déchets d'emballage par personne et pan an en 2002 en kg (source EEA) : 2ème en quantité : 206 kgs - moyenne UE : 176 - champion Finlande : 87 kgs - nous dépasse l'Irlande

taux de recyclage des déchets d'emballage en 2002 en % (EEA) : 9ème sur 14 : 45 - moyenne UE : 54 - meilleur Allemagne : 74 - nous suivent Espagne, Royaume-Uni, Portugal, Irlande, Grèce

utilisation de pesticides par habitant et par an en 2001 en kgs (Source Eurostats) : champions ! 1,63 - moyenne UE : 0,86 - le vrai champion Suède : 0,20 - merci à la FNSEA

nombre de jours pendant lesquels la limite d'ozone mesurée sur le territoire du pays concerné a été dépassée pendant au moins une heure au cours de l'été 2004 (source EEA) - vice-champions : 58 jours - moyenne UE : 21 jours - meilleurs élèves Danemark, Irlande et Suède : 0 - nous dépasse l'Italie

utilisation d'engrais chimique par habitant et par an en 2001 en kgs (source EEA) - vice-champions à nouveau : 68,4 kgs - union à 15 : 51,9 - meilleur élève Portugal : 22,2 - nous dépasse l'Irlande

émissions de particules inférieures à 10 microns en 2004, en kgs par habitant et par an (source Eurostat) : 5ème émetteur : 8,5 - moyenne : 4,6 - champion Allemagne : 2,3 - nous dépassent Roumanie, Finlande, Portugal et Bulgarie

nombre de cancers pour 100.000 habitants en 2002 (source OCDE) : 4èmes pour le nombre : 289,5 - meilleur : Grèce - nous dépassent Belgique, Hongrie et Etats Unis (357,7 pour ces derniers)

les réunions dites Grenelle de l'environnement étaient les bienvenues - il semble qu'elles aient bien travaillé, quoiqu'un tantinet à la louche faute de temps. Qu'en retiendront le gouvernement puis le parlement (les lobbis vont avoir du boulot)

Il faudra en tout cas un énorme effort - et pour les écotaxes (énergie, transport et pollution confondus) selon l'EEA - la France avec 2,4 n'a derrière elle que la Belgique, la Grèce et l'Espagne - la moyenne pour l'Union à 15 étant de 2,7 - le pays le plus taxé, de très loin, étant le Danemark avec 5,5