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Lieu : Avignon, Vaucluse, France

lundi 30 avril 2007


à la manière de ...
Sarkozy qui n’aime pas la République parcequ’il n’aime pas l’égalité,
Sarkozy qui prétend défendre les services publics mais qui ne prend jamais les transports en commun,
Sarkozy qui aime tellement l’école publique qu’il n’y met pas ses enfants, (ou je me trompe ?)
Sarkozy qui adore sa banlieue mais qui veille à son homogénéité (et le métro et les chambres de bonne sont là pour permettre la mixité indispensable pour le service),
Sarkozy qui trouve toujours des excuses aux voyous à condition qu’ils aient un certain revenu,
Sarkozy qui fait des grands discours sur l’intérêt général mais qui s’enferme dans le clientélisme et dans les particularismes religieux
….
Sarkozy qui passe son temps à faire la morale aux autres sans être capable de se l’appliquer à elle-même,

.....
et cette gauche qui n’avait pas à choisir entre Jules Ferry et mai 68, le vrai (pas celui reconstruit par ses icones médiatiques ayant viré leur cuti)
...
Sarkozy condamne la France à un retour en arrière dont les travailleurs, dont les plus modestes, les plus pauvres, ceux qui souffrent déjà seraient les principales victimes.
Sarkozy qui affirme sa force, sa virilité affichée, qui nous fait l’honneur de nous aimer nous les faibles du haut de la position où la porté, au prix de souffrances, le sort, son destin, et pour lequel une majorité d’entre nous pourrait bien se prononcer.
Je me sens tentée par la grossièreté.

dimanche 29 avril 2007


Suite et peut-être fin de Sarkozy dans le texte
Reprise du texte trouvé avant le premier tour sur le site PS, avec une plus ou moins utile touche brigitienne
Les « bons Français » et « l’anti-France » : le moralisme sarkozyste
La diabolisation de la gauche
Nicolas Sarkozy, à cause de sa conception dangereuse de l'exercice du pouvoir, aime à se poser dans le débat comme la référence morale, construisant son discours contre la « pensée unique ». L'évènement fondateur de cette anti-France qu’il souhaite combattre serait Mai 68 et sa postérité à gauche et en France. L’exécration de la gauche « soixante-huitarde », « droit-de-l'hommiste », figure un ennemi intérieur - quand l'immigré sera l'ennemi de l'extérieur. Cet ennemi intime, accusé de tous les maux, le laxisme en tête, vient à point nommé pour lui opposer une mise en ordre autoritaire et réactionnaire. Un seul exemple suffit à le montrer : c'est pour combattre l'’« esprit de jouissance » que Nicolas Sarkozy prône l'« esprit de sacrifice » quand il traite de la valeur travail et des contreparties que l'État doit exiger des travailleurs.
La France des « hystériques » et des « racailles »
La cohérence du projet de Nicolas Sarkozy se fait dans l'insulte et la diabolisation des positions des uns et des autres. Les caricatures des propositions de ses concurrents sont nombreuses, l'anathème, et l'insulte aussi. Ses propos sont parfois sexistes, qualifiant Ségolène Royal d'« hystérique », souvent délirants, assimilant la critique de l'intervention policière Gare du Nord à une défense des « fraudeurs », toujours blessants, quand les émeutes des banlieues ne suscitèrent dans sa bouche que les réponses de « karcher » et « racailles »…..changement de registre ces jours ci, nous devons croire que c’est lui qui est diabolisé, ce qui a l’avantage de le poser en victime, et d’interdire tout dialogue autre que l’énonciation d’une approbation aveugle, toute reprise de ses propos étant assimilée à de la diffamation (il est vrai qu’il circule des rumeurs et des caricatures un peu imbéciles car inutiles et se situant sur le même registre que le sien).
La justification de la violence des « honnêtes gens »
Dressant les Français les uns contre les autres, l’ex-ministre de l’Intérieur a été même jusqu’à justifier l’usage de la violence par certains groupes sociaux. Ainsi, la violence contre l'État serait légitime quand elle procède de la « colère » de groupes sur lesquels il s’appuie (manifestation de marins pêcheurs conduisant à l’incendie du Parlement de Bretagne en 1994).
« Chez les marins, on ne fraude pas, on ne triche pas. Ici quand on manifeste, quand on recours à la violence, ce n’est jamais pour se distraire, ce n’est jamais pour nuire à autrui, c’est parce qu’on est désespéré, c’est parce qu’on n’a plus de recours et qu’on se sent condamné à la mort économique et à la mort sociale » (Lorient, 3 avril 2007)
A l'inverse, il dénie le droit de violence légitime aux catégories qu'il stigmatise (leur violence serait purement « gratuite »), formées non par sur des intérêts économiques mais sur la couleur de la peau, le quartier….Contre les plus faibles en revanche, la violence d'État est légitime et maximale : ce sont les sans-papiers SDF qui viennent chercher un peu de nourriture auprès des Restos du Cœur et qui sont arrêtés, les ouvriers grévistes, les enfants raflés à la sortie des écoles. Pour Nicolas Sarkozy, la violence est donc un moyen de gouvernement opératoire couplée à la création idéologique d'un corps social structuré en corporations qui ne regroupe plus les travailleurs selon leurs intérêts mais obéit à une stratégie de mise en ordre de la société
.


Communiqué de la Maison des écrivains
Trouvé sur le Tiers-livre de François Bon

Dans le journal gratuit 20 minutes du 16 avril, figure une interview de Nicolas Sarkozy. Entre autres sujets, il y parle de l’université et prend pour exemple de filière inutile, et qui ne devrait plus être prise en charge par les fonds publics, l’enseignement de la "littérature ancienne" :
Vous vous fixez comme objectif de ne laisser aucun enfant sortir du système scolaire sans qualifications. Comment comptez-vous parvenir à cet objectif ? — Par exemple dans les universités, chacun choisira sa filière, mais l’Etat n’est pas obligé de financer les filières qui conduisent au chômage. L’Etat financera davantage de places dans les filières qui proposent des emplois, que dans des filières où on a 5000 étudiants pour 250 places.
Si je veux faire littérature ancienne, je devrais financer mes études ? — Vous avez le droit de faire littérature ancienne, mais le contribuable n’a pas forcément à payer vos études de littérature ancienne si au bout il y a 1000 étudiants pour deux places. Les universités auront davantage d’argent pour créer des filières dans l’informatique, dans les mathématiques, dans les sciences économiques. Le plaisir de la connaissance est formidable mais l’Etat doit se préoccuper d’abord de la réussite professionnelle des jeunes.
Ne prenons pas à la légère
ces déclarations du candidat de l’UMP. Pour lui, l’Etat n’a pas à assumer le prix de la culture.
Son jugement sur le « plaisir de la connaissance », opposé à l’utilité ou à la rentabilité érigées en principe politique, manifeste une ignorance et un mépris dangereux qui menacent le socle de toute société démocratique. Il avertit les artistes et les penseurs, nous écrivains, en particulier, du sort qu’il réserve à la culture, la littérature au premier chef, et à leur transmission par l’Education nationale
Tous les chefs d’Etat, jusqu’ici : Charles De Gaule, Georges Pompidou, François Mitterrand comme Jacques Chirac ont, chacun à leur manière, exprimé leur attachement à l’héritage intellectuel et artistique qui fonde l’identité française. Ils ont écrit, se sont revendiqués de la poésie, du roman, de l’art.
Dans le contexte déjà alarmant que dénonce notre Appel Filières littéraires, une mort annoncée ?, la gravité de cette déclaration ne peut nous laisser d’illusions. Elle engage la communauté littéraire et éducative à se mobiliser.
fin du communiqué
Voir le site de la
Maison des écrivains.
© François Bon _ 27 avril 2007

dans Sud-ouest, le 29 avril
Très discret depuis le début de la campagne du second tour, Henri Emmanuelli est sorti de sa réserve, hier soir à Morcenx (Landes), lors d'un meeting unitaire de la gauche « pour la victoire de Ségolène Royal ». Le député socialiste des Landes a appelé de ses voeux la constitution d'un « grand parti progressiste » au lendemain de la présidentielle. Quelques heures avant son discours, l'ancien premier secrétaire du Parti socialiste nous a reçus dans son bureau du Conseil général des Landes pour expliquer sa position.« Sud Ouest ».
Pourquoi appeler entre les deux tours à la création d'un grand parti progressiste ?
Henri Emmanuelli. Je pense que Ségolène Royal a raison de dire qu'il faut bouger. Je me félicite que la candidate socialiste ait réalisé un bon score au premier tour en bénéficiant notamment du vote utile, mais en même temps je regrette la faiblesse du reste de la gauche. Je considère que nous sommes arrivés au bout d'un cycle, entamé avec le congrès d'Epinay. Il est donc temps de bouger et de créer un grand parti progressiste, qui permette de référencer à nouveau la gauche. Un parti de rassemblement, ouvert à toutes celles et ceux qui défendent des valeurs de progrès et de solidarité. La base militante existe.
Quelles doivent être, selon vous, les valeurs défendues par ce nouveau parti ?
J'en vois trois essentielles : la laïcité, la régulation politique de l'économie de marché et la redistribution. Il faudra aussi apporter une réponse progressiste au problème de l'immigration.
Il s'agit donc d'un parti plus antilibéral que réformiste...
Cette opposition entre antilibéraux et réformistes n'a aucun sens. Réformistes, les socialistes le sont depuis toujours. Je suis évidemment favorable à l'économie de marché. Mais je crois nécessaire de la soumettre à des règles sociales, fiscales et à l'action publique. La question du socialisme et de l'économie de marché a été tranchée très exactement le 23 mars 1983, à 11 heures du matin. C'était un vendredi. Et ce jour-là, le Conseil des ministres a adopté le plan Delors pour que la France reste dans le serpent monétaire européen. Cela dit, la libre compétition n'a jamais garanti naturellement un optimum économique et social. Elle ne favorise pas la redistribution. Je suis donc réformiste et antilibéral, et j'assume les deux.
Qui peut conduire la création de ce parti progressiste que vous appelez de vos voeux et dans quel délai ?
Si Ségolène Royal est élue, ce que je souhaite, il lui reviendra de créer ce grand parti progressiste. Dans le cas contraire, ce sera à la direction du Parti socialiste de prendre l'initiative. Le principe devra à mon avis être acté avant les législatives.
En attendant, Ségolène Royal tend la main à l'UDF...
Il est normal qu'une candidate au second tour multiplie les efforts pour rassembler un maximum d'électeurs. Mais je ne pense pas qu'une campagne doive être assortie de tractations sur la composition du gouvernement ou le choix du Premier ministre. Comme je ne crois pas à un mixage de la gauche et de la droite. Ma conviction profonde est qu'une démocratie doit vivre normalement et sainement avec un camp progressiste et un camp conservateur.
Pas sure qu'il y ait là la rupture que certains y voient. Plutôt un contrepoids à la rencontre le même jour.

samedi 28 avril 2007

je viens de regarder les vidéos du "dialogue" Ségolène Royal/François Bayrou ou l'inverse
et je note mes premières impressions, sans autre légitimité que la mienne. J'avais regardé le programme de Bayrou, ce que j'en avais trouvé et je l'ai regardé à l'assemblée, par vidéo interposé, et j'entendais avec un zeste de perplexité parler de sa façon de faire la politique, plus franche, plus réaliste, plus libre.
Ce que j'ai vu c'est quelqu'un qui, sincèrement ou par sa position de minoritaire dans une majorité, désireux de "respirer" pour exister, veut une démocratisation des institutions sur laquelle nous ne pouvons qu'être d'accord, et sincèrement, je le pense, un humaniste (comme pour tous les humanistes en politique il est sans doute préférable que cela puisse se concilier avec ses intérêts, mais sa vision personnelle en est certainement nourrie).
J'ai vu aussi un démagogue qui, parce que c'est ce qui semble lui avoir amené bien des voix, a insisté assez lourdement et longuement, alors que la cause était entendue, sur le fonctionnement des médias, tout en procédant par allusions et sous-entendus, restant impunissable (mais la cause est bonne) et suggérant que Ségolène Royal, mieux traitée, serait moins déterminée.
La conception de l'Europe, et son incapacité à comprendre que le non pouvait venir de gens qui avaient lu le traité, qui n'avaient pas peur de l'Europe, mais trouvaent le texte mal rédigé, volontairement ou non, et déséquilibré, ses qualités étant gommées ou effacées par les annexes et les protocoles, sur cela rien de nouveau, et je ne suis pas si sure que la candidate soit aussi éloignée que je le voudrais de ses positions. Mais il envisage un referendum.
J'ai mieux compris Ségolène Royal en constatant le ton courtois mais légèrement condescendant qu'il employait, suggérant cette incompétence qui est un des reproches que font ses électeurs à la candidate. Et je continue à m'interroger sur ce qui, dans sa carrière passée ou ses responsabilités actuelles, peut bien lui conférer, à lui, une plus grande crédibilité à ce sujet.
J'ai entendu l'éternel reproche de dogmatisme de la part de quelqu'un qui me semble raisonner dans un monde idéal. Par exemple (expérience personnelle) quand il veut confier la caution (en faisant l"éternelle confusion sur sa fonction, puisqu'elle n'a jamais été destinée à compenser des pertes de loyer, mais des dégâts) à des assurances privées, alors qu'il existe déjà des assurances "pertes de loyer" et que les compagnies se révèlent plus sélectives pour l'acceptation des dossiers de locataires que ne le sont les plus revêches propriétaires.
Sur les retraites également où il ne pose pas une seconde le problème de la différence entre le nombre de trimestres ou d'années de travail, tel qu'il est fixé par la loi, et la durée réelle, écart qui ne dépend pas de la décision des travailleurs mais de l'âge de leur premier emploi et, bien souvent, de l'âge auquel ils sont mis à la retraite. En petite citoyenne de base, c'est ce genre de problème pratique, plus que des lois compatibles avec sa notion de l'économie que je voudrais voir étudier, et à mon humble avis il tombe régulièrement, sans en être conscient peut-être, dans le dogmatisme qu'il reproche aux autres.
Longue et sans doute peu ou pas compétente. Personnel. Me conforte dans l'idée qu'il est quelqu'un pour lequel j'aurais très difficilement voté, ou pas voté, mais avec lequel on peut discuter. Et qui le veut (et en a besoin)


Fiscalité – Nicolas Sarkozy pris en flagrant délit d’incompétence (encore lui ! cet homme m’obséderait-il ?)
Un communiqué de Michel Sapin, Secrétaire national à l’économie et à la fiscalité du PS
Intervenant sur TF1…. Nicolas SARKOZY a indiqué ne pas comprendre pourquoi la Slovénie pouvait baisser son impôt sur les sociétés alors que la France ne peut baisser son taux de TVA applicable aux restaurateurs.
On peut s’étonner de cette profonde méconnaissance des règles fiscales de la part du candidat de l’UMP qui fut pourtant successivement Secrétaire d’état au Budget puis ministre de l’Économie et des Finances.
Il convient donc de rappeler à Nicolas SARKOZY que la détermination des assiettes et la fixation des taux des impôts directs est du ressort exclusif des États membres. Il n’existe en la matière aucune obligation communautaire, à la différence de la TVA, dont les taux sont encadrés par des accords communautaires qui imposent un taux général plancher et un accord unanime pour y déroger sectoriellement, afin de lutter contre le dumping fiscal.
La démagogie de Nicolas SARKOZY, qui promet unilatéralement des baisses de TVA qui nécessitent l’assentiment unanime du conseil européen, est éminemment condamnable. Doit-on avoir la cruauté de lui rappliquer que l’UMP avait formulé cette proposition en 2002, avec le résultat que l’on sait ? L’harmonisation de la fiscalité en Europe, qui est absolument nécessaire, mérite de arguments et des objectifs clairs : c’est ainsi qu’en 1999 la gauche a demandé puis obtenu un taux de TVA réduit pour le secteur du bâtiment.
L’Union européenne doit se doter d’un impôt sur les sociétés, qui passe par une harmonisation au préalable des bases puis des taux de cet impôt.


Sarkozy dans le texte (suite) en provenance du site du PS
Une conception réactionnaire de la société
L’individu déterminé par ses gènes
Nicolas Sarkozy a livré une vision de l’homme profondément déterministe en déclarant à Philosophie magazine, en avril 2007 : « J'inclinerais, pour ma part, à penser qu'on naît pédophile, et c'est d'ailleurs un problème que nous ne sachions soigner cette pathologie. Il y a 1200 ou 1300 jeunes qui se suicident en France chaque année, ce n'est pas parce que leurs parents s'en sont mal occupés ! Mais parce que, génétiquement, ils avaient une fragilité, une douleur préalable. Prenez les fumeurs : certains développent un cancer, d'autres non. Les premiers ont une faiblesse physiologique héréditaire. Les circonstances ne font pas tout, la part de l'inné est immense »
On retrouve dans cette affirmation la tentative de voir en chaque homme le simple aboutissement des informations génétiques qu'il a reçues lors de sa conception. Cette résurgence de théories déterministes du comportement nous rappelle les vieilles querelles de la fin du XIXe siècle à propos du problème de l'inné et de l'acquis. La tentation de réduire, classer et hiérarchiser l’ensemble des dimensions de la complexité des comportements humains à l’aide d’une seule grille de lecture – génétique en l’occurrence – et de s’en servir pour prédire l’avenir des personnes relève d’une tradition bien sombre. Derrière un discours de valorisation du "mérite" et de l'effort, Nicolas Sarkozy propose une approche déterministe des comportements humains, attentatoire à la liberté et profondément inégalitaire.
C’est aussi cette tentation qui avait conduit l’ancien Ministre de l’Intérieur à proposer dans son projet de loi de prévention de la délinquance la détection très précoce des « troubles comportementaux » censés désigner les futurs délinquants. La disposition du projet de loi – finalement abandonnée sous la pression d’une forte mobilisation - invitait les professionnels de l’enfance à repérer des facteurs de risques prénataux et génétiques, et à dépister dès 36 mois les signes d’« indocilité, agressivité, impulsivité ».
Le retour des femmes au foyer
Malgré un discours d’apparence moderne sur certains sujets de société, Nicolas Sarkozy a dévoilé une vision extrêmement archaïque et traditionaliste des femmes. Il n’a ainsi pas hésité à développer une mythologie de l’éternel féminin digne du régime de Vichy, renvoyant les femmes à leur essence maternelle et protectrice : « Les valeurs des femmes, c’est la générosité, le don de soi, le travail, l’engagement, la famille, la paix, la vie. » (Rencontre « Femmes et égalité des chances » le 6 avril 2007). La femme ne serait qu’une mère à qui la société doit confier le rôle de prendre soin des enfants mais aussi des personnes âgées. Prenant le contre-pied du projet d’émancipation et de réduction des inégalités hommes/femmes défendu depuis la Libération, le candidat de l’UMP nous propose de valoriser par un salaire maternel les femmes qui restent à la maison, considérant qu’elles jouent ainsi leur rôle dans la société : « Je donnerai des droits sociaux et des droits à la retraite aux mères de famille qui se consacrent exclusivement à l’éducation de leurs enfants. » (Rencontre « Femmes et égalité des chances » le 6 avril 2007).
Des religieux dans les banlieues et les écoles
Nicolas Sarkozy a également réaffirmé qu’il souhaitait faire sortir la religion de la sphère privée, s’écartant ainsi du modèle républicain de laïcité. Jugeant que la société et la République ne permettent pas de donner du sens au vivre-ensemble, le candidat de l’UMP pense que c’est à la religion de jouer ce rôle, et d’assurer ainsi la pacification et le maintien de l’ordre social dans les quartiers.
« Si dans nos quartiers on évoquait un peu plus souvent le sens de la vie, si on disait aux jeunes que la vie est unique, qu'elle n'est pas un bien de consommation comme les autres, peut-être qu'on aurait alors moins de violence » (interview à La Croix , 4 avril 2007).

vendredi 27 avril 2007


Malades étrangers
Sur hhtp://www.medecinsdumonde.org/ un communiqué de l’Observatoire du droit à la santé des étrangers
Le gouvernement a publié, en toute discrétion et au mépris de l’esprit de la loi, des outils facilitant l’expulsion de personnes étrangères gravement malades, condamnées dans leur pays d’origine par l’absence de traitement.
L’Observatoire du Droit à la Santé des Etrangers lance une pétition contre ces mesures à l’attention du corps médical, des associations et du grand public.
Les sites intranet du Ministère de l’Intérieur et de celui de la Santé ont publié des fiches d’information concernant l’offre de soins et de traitements proposée dans les pays d’origine des étrangers malades demandant une régularisation pour raisons médicales.
Or, ces « fiches-pays » ne prennent pas en compte la notion essentielle d’accessibilité effective aux soins et aux traitements. Elles ne tiennent compte ni de la répartition géographique des traitements, ni des ressources financières nécessaires pour les obtenir. Ces éléments constituent pourtant le critère déterminant retenu par la loi de 1998 qui prévoit la régularisation pour raisons médicales d’étrangers gravement malades.
Par exemple, en Egypte, la fiche mentionne qu’une tumeur maligne de l’estomac peut être traitée sur tout le territoire avec une offre de soins de qualité « moyenne mais suffisante ». Dans les faits, les traitements (chirurgie, chimiothérapie) sont très onéreux et uniquement disponibles dans les structures privées des grandes villes. De plus, les médecins inspecteurs de santé publique sont invités à violer le secret médical puisqu’ils doivent désormais détailler au Préfet les traitements à dispenser aux malades étrangers.
Les décisions prises par le gouvernement vont donc à l’encontre de l’esprit de la loi de 1997 protégeant les étrangers gravement malades de l’expulsion et de la loi de 1998 prévoyant leur régularisation.
L’ODSE demande le respect absolu du secret médical, la protection contre l’expulsion ainsi que la régularisation des étrangers qui ne peuvent se soigner effectivement dans leur pays d’origine, et donc le retrait immédiat des instructions telles qu’elles figurent aujourd’hui sur les sites intranet des ministères de l’Intérieur et de la Santé.
Pour signer la pétition :
http://www.medecinsdumonde.org/mobilisation/petition
Pendant que Ségolène Royal se fait balader, la vie continue

jeudi 26 avril 2007


lettre ouverte à Jean-Louis Borloo, (provenance le site du Monde)
25 avril 2007
Le gouvernement se targue d'une réussite éclatante dans la lutte contre le chômage : il aurait ramené le taux de chômage "à son plus bas niveau enregistré depuis juin 1983" (J.L. Borloo, communiqué du 29/03/2007). Le taux de chômage se calcule en France à partir de deux sources, l'enquête emploi de l'Insee et les données administratives de l'ANPE. En janvier dernier, l'Insee rendait publique sa décision de reporter de mars à l'automne 2007 la publication des résultats de son enquête de 2006, qui montre une stabilité du chômage. Mais les raisons invoquées n'ont convaincu ni la communauté scientifique, ni l'Office statistique européen (Eurostat). Or les données de l'ANPE, à la suite de modifications administratives, ne sont plus en l'état exploitables pour ce calcul et conduisent à une sous estimation forte du taux de chômage

L'affichage d'un taux de chômage artificiellement bas relève de la manipulation de l'opinion publique, alors que les périodes électorales devraient être des moments de transparence sur le bilan des politiques menées.
Les agents du système statistique de l'emploi ont, depuis plus d'un mois, engagé des actions pour que soit suspendue la publication des estimations provisoires du taux de chômage, afin de défendre leur déontologie professionnelle, la crédibilité de leurs institutions, et d'éviter que la statistique publique soit utilisée pour fausser le jugement des citoyens.
Le jeudi 26 avril 2007, le personnel de la Dares (le service statistique du ministère de l'emploi) fera grève pour s'opposer à la publication du taux de chômage. L'indépendance et la neutralité du système statistique sont une condition du débat démocratique ; c'est pourquoi nous, en tant que chercheurs soucieux de la qualité et de la crédibilité des statistiques concernant l'emploi et le chômage, soutenons l'action des personnels des services statistiques de l'emploi et demandons nous aussi au ministre Jean-Louis Borloo de suspendre cette publication. Signatures : Bruno Amable (Cepremap), Florence Audier (CES), Christian Baudelot (ENS), Eve Caroli (Université Paris 10), Jean Cartelier (Université Paris 10), Eve Chiapello (Enseignant chercheur), Denis Cogneau (IRD), Isabelle Collet (Université Paris 10) , Sandrine Dauphin (CNAF), Alain Desrosières (historien de la statistique), Claude Didry (ENS Cachan), Brigitte Dormont (Université Paris 9), Esther Duflo (MIT), Christian Dufour (Ires), Christine Erhel (Université Paris 1), François Eymard-Duvernay (Université Paris 10), Jeanne Fagnani (Université Paris 1), Olivier Favereau (Université Paris 10), Yannick Fondeur (IRES), Patrice Gaubert (Université Paris 7), Jérôme Gautié (Université Paris 1), Bernard Gazier (Université Paris 1), Marc Gurgand (PSE), Michel Husson (IRES), Laura Lee Downs (EHESS), Sylvie Lambert (LEA), Laurence Lizé (CES), Thierry Magnac (Université de Toulouse), Antoine Math (IRES), Gérard Mauger (CSE-CNRS), Eric Maurin (EHESS), Dominique Meurs (INED), Jean-Marie Pernot (IRES), Thomas Piketty (EHESS, PSE), Thomas Philippon (New York University), Edmond Preteceille (OSC), Christophe Ramaux (Université Paris 1), Hyacinthe Ravet (Université Paris 4), Bénédicte Reynaud (ENS), Alexis Spire (Université Lille 2), Olivier Thevenon (Ined), Xavier Timbeau (OFCE), Carole Tuchszirer (IRES), François Vatin (Université Paris 10), Françoise Vouillot (Cnam)."

et revoilà la connexion !
Sarkozy dans le texte
Je m’avoue assez troublée. Mais je voterais Ségolène Royal, qui reprends dans son pacte présidentiel nombre de propositions pour lesquelles je voudrais m’engager, et même si ce n’est pas glorieux par refus du monde de Sarkozy. Sans diabolisation, juste en repartant de ses discours de campagne, j’ai trouvé sur le site du PS une étude, dont je reprends, pour le moment, la première partie
Le réveil du nationalisme identitaire
Un nationalisme outrancier
Nicolas Sarkozy voulait parler de la nation pour redonner à ses partisans la « fierté d’être Français ». Sa campagne a pris à plusieurs reprises les accents d’un nationalisme outrancier que l’on avait plus entendu chez un candidat de la droite républicaine depuis 1945. Parti en guerre contre des ennemis imaginaires (les « repentants »), Nicolas Sarkozy n’a cessé de dire que la France n’avait rien à se reprocher. Balayant d’un revers de la main la reconnaissance officielle par Jacques Chirac en 1995 de la complicité de l’État français dans la déportation des Juifs de France, il a même remis au goût du jour une espèce de germanophobie pour exalter l’innocence française.
« Nous avons tout lieu d’être fiers de notre pays, de son histoire, de ce qu’il a incarné, de ce qu’il incarne encore aux yeux du monde. Car la France n’a jamais cédé à la tentation totalitaire. Elle n’a jamais exterminé un peuple. Elle n’a pas inventé la solution finale, elle n’a pas commis de crime contre l’humanité, ni de génocide ». (Caen, 9 mars 2007)
Nicolas Sarkozy s’est aussi attaché à disculper la France de son passé colonial…. il a défendu le bilan positif de la colonisation, au mépris de la réalité historique et des efforts de réconciliation menés depuis les années 1960.
« Je revendique le droit de dire qu’il n’y a pas eu beaucoup de puissances coloniales dans le monde qui aient tant œuvré pour la civilisation et le développement et si peu pour l’exploitation ». (Villebon-sur-Yvette, 20 mars 2007)
Une conception identitaire de la nation
La vision de la nation portée par Nicolas Sarkozy depuis trois mois s’inscrit directement dans la lignée des conceptions identitaires, agrariennes et biologiques du nationalisme d’extrême droite. Être Français selon lui, c’est d’abord et avant tout l’être par le sang :
« Nul ne peut comprendre l’attachement charnel de tant de Français à la terre de France s’il ne se souvient pas que coule dans leurs veines du sang paysan voué pendant des siècles à féconder le sol français ». (Lille, 28 mars 2007)
La dialectique entre une bonne terre et un bon sang n’est que l’apothéose d’une pensée fondée sur l’exclusion, le repli face à des éléments « externes » ne portant pas dans leurs veines les mêmes caractéristiques que les nationaux. On comprend mieux pourquoi l’immigration est conçue par le candidat de l’UMP comme une menace pour l’identité nationale. Sa proposition de créer un « ministère de l’immigration et de l’identité nationale » ressuscite ainsi la peur de l’étranger, amalgamant immigrés intégrés de longue date dans la société française, nouveaux arrivants réguliers et clandestins, tous porteurs du même danger : celui de « dénaturer » la nation.
« A force que l’immigré se sente rejeté et que celui qui l’accueille se sente dépossédé de son identité et de plus en plus étranger dans son propre pays, on prépare la haine, non la fraternité » (Besançon, 13 mars 2007)
Une vision ethnique du monde
À force de dire de Nicolas Sarkozy qu’il n’est pas raciste, on passe à côté d’un trait récurrent de son discours qui ne peut manquer d’interroger : loin de l’universalisme républicain, le candidat de l’UMP pense le monde à partir de catégories ethniques et raciales. Défendant au micro de France Inter le 12 mars 2007 sa proposition de créer un « ministère de l’immigration et de l’identité nationale », il a parlé de l’existence d’une « race chinoise », alors que cette notion n’a aucun sens. Plus largement, l’obsession génétique et ethnique de Sarkozy révèle son incapacité à penser l’altérité autrement que sous une forme biologique.

mercredi 25 avril 2007

Israël/Palestine - ou l'inverse
quand tout cela finira-t-il ? un beau texte de Gershon Baskin dans le Jerusalem Post du 24 avril à lire sur http://www.lapaixmaintenant.org/article1588
quand les hommes de bonne volonté arriveront-ils à leur fin : paix, justice, égalité

Dans le point presse du 23 avril, par François Hollande
…Une large majorité d’électeurs ont dit, lors du premier tour, d’une manière ou d’une autre qu’ils voulaient sanctionner la majorité sortante et son bilan, et notamment sur l’emploi, le pouvoir d’achat et les conditions de vie.
Il nous faut donc nous mettre dans une dynamique positive. Le changement, c’est celui que représente le pacte présidentiel de Ségolène Royal.
Pour nous, les trois priorités dans cette campagne seront celles de l’emploi et du travail pour tous et pas simplement pour quelques-uns. Ce sera l’Education comme, à la fois, valeur, principe de la République et comme levier de la réussite collective et personnelle. Et, enfin, l’écologie, car nous considérons que ce qui est en cause, ce n’est pas simplement notre destin, celui de générations qui viennent de s’exprimer à travers un vote massif, mais le destin des générations futures. Et nous ne pouvons pas dissocier le combat pour l’écologie du combat pour l’Europe et pour une nouvelle régulation à l’échelle du monde. Voilà nos trois priorités.
Ensuite, c’est Ségolène Royal qui porte une nouvelle République, une autre façon de décider, une autre conception du dialogue que celle que nous avons eue, hélas, à vivre, notamment les dévoiements, depuis 5 ans, et aussi une autre conception de la politique et de la démocratie. Pour nous, la réforme des institutions n’est pas un supplément programmatique, c’est la condition même de la réussite du changement. C’est la raison pour laquelle nous voulons absolument que le Parlement soit renforcé et que le Président de la République puisse être pleinement responsable. De la même manière, l’Etat impartial n’est pas un slogan, c’est une garantie de confiance dans la République et dans les élus. De même, la morale publique, le souci de l’honnêteté, de l’efficacité, du bon usage des deniers publics, la lutte contre tous les gaspillages, la maîtrise de l’endettement public est une condition du succès ; ce n’est pas un projet en soi, mais c’est ce qui permet d’atteindre nos objectifs.
Enfin, pour nous, l’Europe, au-delà du « oui » et du « non », est la perspective qu’il faudra ouvrir de nouveau après l’élection présidentielle et nous considérons que, seule, Ségolène Royal peut permettre cette relance du projet européen.
Ce que nous voulons également susciter dans cette campagne, c’est un vote d’espérance. Nous ne sommes pas là seulement pour faire barrage –même s’il faut écarter la menace que représente la candidature de l’UMP et donc de Nicolas Sarkozy. Nous ne sommes pas là simplement pour résister, pour empêcher ou pour écarter. Nous sommes là pour lever une espérance. Nous sommes là pour susciter l’enthousiasme, l’élan, l’engagement.
Mais il y a l’inquiétude, c’est vrai. Elle n’est pas liée au caractère ou à la personnalité du candidat Sarkozy (ben pour moi aussi), mais à sa politique, à son bilan. ….. Il veut concentrer les pouvoirs et démanteler l’essentiel de notre pacte social, aussi bien sur le plan de la santé que des services publics, des retraites, du droit du travail. Voilà son projet : avoir les mains libres pour exercer le pouvoir pour, ensuite, défaire ce qui nous unit tous. Voilà pourquoi nous devons aussi appeler tous ces électeurs qui ne veulent pas de cette société-là à faire le choix de Ségolène Royal.
Notre campagne va maintenant se démultiplier. Nous devons faire naître un mouvement citoyen qui va bien au-delà des socialistes et des partis qui se sont mobilisés derrière Ségolène Royal. C’est un rassemblement très large d’hommes et de femmes libres qui veulent servir leur pays, qui veulent se mobiliser pour changer la France et ne rien altérer de ce qui fait aujourd’hui notre capacité à vivre ensemble.
Ce mouvement, déjà, nous dépasse. C’est pourquoi il est maintenant un mouvement d’électeurs, de citoyens qui se rangeront, je l’espère, nombreux derrière Ségolène Royal pour faire la politique qui leur paraît être la meilleure pour eux-mêmes, pour leur pays et pour l’Europe. »

mardi 24 avril 2007

qui s'en souvenait ? pas moi en tout cas : http://www.dailymotion.com/video/x1srph_segolene-royal
trouvé sur le site d'un prof en campagne (http://www.profencampagne.com) une vidéo de 1992 de Ségolène Royal, enceinte jusqu'aux dents comme il est dit, et plus encore jusqu'à l'urgence ou presque, plaidant à l'assemblée pour la lutte contre le réchauffement de la panête

les électeurs n'appartiennent à personne
pas plus ceux de Bayrou, que ceux de Buffet, Besancenot, Bové etc...
Je ne suis pas très sure que passer par les appareils (après avoir joué de l'hors appareil du PS) soit une très bonne solution.
Pouquoi ne pas faire la promotion du programme, et les points de convergence s'ils existent apparaîtront ?
Expression du malaise d'une non-politique.
Réflexion faite, cela pourra montrer que le roi est nu, et que la recherche d'une politique apaisée était virtuelle. Ne pouvait-on laisser ce soin à Robien qui démontre que le groupe "démocrate" ne pourra avoir de consistance ?


Regard d’une française d’en bas (pas très acquise à première vue il est vrai) sur l’humanisme profond de Nicolas Sarkozy.
Ou mon manque de foi dans la crédibilité de son discours, sous l’effet de l’image que l’on donne de lui et que bien entendu il lui est totalement impossible de métriser ! Je ne peux le prendre au sérieux lorsque j’entends de belles phrases comme celles par lesquelles il a accueilli le score du premier tour :
« Je souhaite que le débat de ce second tour soit véritablement un débat d’idées. Les Français l’attendent depuis trop longtemps, le réclament avec trop de force pour qu’il soit dénaturé. » de la part de celui qui a refusé qu’un tel débat ait lieu sur internet, à défaut d’avoir été organisé par les chaînes de télévision, la phrase est jolie. Il est vrai qu’il jugeait sans doute que n’était digne de le rencontrer, même virtuellement, que son principal adversaire, les autres étant niés, ce qui s’accorde mal avec son discours d’attention à tous. Et je ne peux m’empêcher de revoir l’attitude des députés sarkozistes à l’assemblée.
« J’ai voulu parler à ceux auxquels on ne parlait plus, aux travailleurs, aux ouvriers, aux employés, aux artisans, aux agriculteurs, à la France qui donne beaucoup et qui ne reçoit jamais rien, à la France qui est exaspérée et qui souffre, celle des banlieues en difficulté, des bassins industriels en déclin, des cantons ruraux abandonnés » pour les banlieues, sa venue très tardive, avec déploiement de forces et sans journalistes à Argenteuil (voir le joli reportage de la Télé libre
http://wwwlatelelibre.fr ) ne plaide guère dans ce sens. Sa revalorisation du revenu salarial par le seul jeu d’hypothétiques heures supplémentaires, sa défense des emplois se limitant pour le moment à son mirifique sauvetage d’Alsthom devraient aussi limiter singulièrement la confiance en son action pour la France qui donne beaucoup et ne reçoit jamais rien, les bassins industriels en déclin. (et l’équilibre des comptes sociaux n’est certes pas son principal souci).
« J’ai voulu parler de morale. J’ai proposé la revalorisation du travail, l’école de l’excellence, la moralisation du capitalisme financier, la révolution du développement durable. » Je passe sur la moralisation du capitalisme financier, il serait trop facile de lui conseiller de commencer cette lutte auprès d’une partie de ses soutiens. Pour le développement durable, il est vrai qu’il a souscrit au pacte de Hulot, mais il ne semble pas que même Corinne Lepage ait une confiance absolue en lui à ce point de vue.
« une France où même dans celui qui n’a plus de force on reconnaît la dignité de l’homme et du citoyen. » Là je n’ai pu m’empêcher de sourire en le trouvant si sensible au manque de force (il est vrai que cela se traduit par une dignité concédée vertueusement aux faibles par celui qui ne saurait être leur égal)
« celui d’une République fraternelle où chacun trouvera sa place, où personne n’aura plus peur de l’autre, où la diversité sera vécue non comme une menace mais comme une richesse » Conformité avec son instrumentalisation de la police et des communautés ? Pour mettre en doute cette affirmation il faudrait malheureusement repasser à peu près toute son action lors de ses passages au Ministère de l’intérieur.
Quant aux promesses et à la possibilité de les financer, Eric Besson fait bien d’avoir attendu, lui qui avait rédigé cette belle analyse intitulée « les Fariboles de Monsieur Sarkozy » que les promesses initiales, en matière de réduction des impôts se soient évaporées ou ratatinées au grès de sa campagne et devrait expliquer comment il peut à la fois le juger crédible et ne pas adhérer pleinement à sa politique fiscale. Pourra-t-il nous éclairer sur l’intérêt pour les petites successions de l’exonération proposée, ou sur les bienfaits même économiques du bouclier fiscal ? J’avoue mon incompétence, me limitant à constater la réussite toute relative de la droite ces dernières années, y compris semble-t-il lors du passage de notre héros au Budget.
Bon, il joue de notre recul, et il faut faire campagne pour et non contre, mais il y a aussi, pour moi, l'homme tel qu'il apparaît, volontairement ou non, depuis trop d'années et l'horreur, la peur et l'humiliation que ce serait d'être gouvernés ou représentés par lui.

lundi 23 avril 2007

Dans "la Provence" le journal local, pas franchement de gauche :
"Deux enseignements majeurs sont à tirer de ce premier tour de la présidentielle en Vaucluse: la suprématie du Front National sur ses terres de prédilection est bel et bien terminée; et celui qui a réussi l'exploit de mettre fin à l'inquiétante avancée du FN a pour nom Nicolas Sarkozy qui, dans le département, caracole seul en tête désormais, laissant à plus de dix points derrière lui sa challenger, Ségolène Royal.
Pour mieux comprendre la situation, un petit saut dans le temps s'impose: en 2002, pour le premier tour de cette même élection à laquelle Jacques Chirac était candidat à sa propre succession, seule 35 communes du département (sur 151) avaient échappé à la mainmise du Front National qui totalisait alors 25,79% des voix en Vaucluse, avec des scores historiques ici et là, comme à Carpentras: 31,68%, loin devant ce qui s'appelait encore le RPR.
L'UMP aujourd'hui devient donc le premier parti en Vaucluse, affichant un pourcentage supérieur à la moyenne nationale:32,63%, soit deux gros points de plus que dans le reste de l'Hexagone. Mais le parti de Nicolas Sarkozy n'est pas le seul à tirer son épingle du jeu: le Parti socialiste, qui avait plafonné en 2002 à 12,58%, dépasse désormais allègrement les21%, jouant même les outsiders dans la cité des Papes où Ségolène Royal frôle presque la première place: 28,68% contre 30,44% à son rival. Des scores quasi identiques à ceux relevés à l'échelon national, qui ne reflètent donc pas la réalité de notre département: près de 15% de mieux à Cavaillon et Carpentras par exemple.
La candidate socialiste, quant à elle, arrive en tête dans une douzaine de localités, son meilleur score étant celui qu'elle a réalisé à Sivergues: 45,45%. Reste la situation dans la 4e grande ville du département, Orange. Il semblerait que le maire, Jacques Bompard, n'ait pas fait le bon choix en quittant le FN pour rallier le parti de M. de Villiers qui culmine à 6,39%, bien en deçà de ses espérances. "Je suis agréablement surpris par le résultat de Nicolas Sarkozy, devait déclarer le député sortant Thierry Mariani, qui voit d'un bon oeil le faible résultat de M.Le Pen dans cette ville: 16,31% contre plus de 36 à Sarko."

mais contrairement à ce qu'on pourrait penser, c'est nettement un mieux pour la gauche aussi, rendant possible un ou deux espoirs pour les législatives


de toutes les élucubrations entendues hier soir j'ai retenu une estimation, les 18/24 ans, ces nouveaux électeurs "bouteille à encre" auraient voté majoritairement pour Ségolène Royal et je constate que, dans nos terres ingrates, Avignon-sud, une partie des quartiers, l'a mise légèrement en tête.
Elle représente un espoir, que nous ne pouvons ignorer et laisser retomber.
(simplement, en cherchant une photo au mot "jeune" je n'avais que des jeunes UMP, ce qui m'a toujours paru un oxymoron - les électeurs de Ségolène Royal seraient-ils moins organisés ? j'en serais plutôt heureuse)

sue le site de http://www.sortirdunucleaire.org) : sur leurs positions de refus total j'avoue que je ne suis pas totalement persuadée que l'on puisse s'en passer, mai là il s'agit d'autre chose, de l'importance à redonner à l'OMS
"le 26 avril prochain débutera devant le siège de l’Organisation Mondiale de la Santé à Genève, une action de présence permanente pour une durée indéterminée visant à obtenir que cette agence de l’ONU recouvre sa liberté d’action dans le domaine du nucléaire.

Il s’agit principalement de dénoncer l’existence d’un accord contre-nature signé en 1959 entre l’OMS et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), qui empêche l’OMS d’agir librement en faveur des populations contaminées par la radioactivité , puisque ce document prévoit notamment que l’OMS ne peut s’exprimer sur le nucléaire et ses conséquences sans l’aval de l’AIEA !
Depuis la catastrophe de Tchernobyl, il est devenu évident que cet accord empêche les milieux médicaux de témoigner haut et clair sur les conséquences sanitaires à court et long terme de cette catastrophe globale. Les populations de la région de Tchernobyl supportent ainsi depuis 21 ans, dans l’indifférence générale, les souffrances dues à l’incorporation de faibles doses de radioactivité.
Chacun peut se joindre à cette action pour que la science retrouve ses droits sur l’étude des conséquences de la radioactivité sur la santé humaine". Plus d’informations sur le site :
www.independentwho.info

dimanche 22 avril 2007


je n'aime pas prendre quelqu'un en grippe, surtout un survivant, mais quand arrivera-t-on à faire admettre aux journalistes et à l'intéressé qu'il ne représente rien ?































quelle image choisissez vous ?








il y a abondance










samedi 21 avril 2007


relativisons : Un accès inégal aux nouvelles technologies selon l'Observatoire des inégalités
L’accès aux nouvelles technologies
Les nouvelles technologies se diffusent dans la société française, comme l’indiquent les enquêtes du Crédoc et de l’Insee. 74 % des Français possèdent un téléphone portable, 60 % ont un ordinateur et 45 % sont équipés d’Internet à domicile, selon le Crédoc.
Dans ce domaine l’âge est un facteur particulièrement discriminant : 81 % des élèves et étudiants ont un ordinateur à la maison. Mais les inégalités sociales sont aussi particulièrement marquantes : au sein de la population active* 89 % des cadres supérieurs ont un ordinateur à la maison, contre 61 % des ouvriers. Malgré la diminution du prix des ordinateurs, les matériels restent onéreux et leur fonctionnement n’est pas évident pour ceux qui n’ont pas appris à les manier, notamment pour les plus âgés. Enfin, tous les milieux ne trouvent pas la même utilité aux différentes technologies de l’information.
* Ne comprend pas les retraités et les personnes au foyer.
Les disparités demeurent marquées selon les niveaux de vie. Tout le monde ou presque dispose de la télévision, et il est même distingué dans les milieux les plus diplômés de ne pas en avoir. Le téléphone fixe est présent presque partout, même si 30 % des plus démunis n’en ont pas, parfois parce qu’ils ont opté pour le mobile. Le micro-ordinateur comme l’Internet font apparaître des écarts beaucoup plus forts : parmi les 30 % les moins aisés, le taux d’accès au web à domicile ne passe guère les 20 %.
L’évolution de l’accès à l’Internet
L’accès à Internet à domicile est loin d’être généralisé dans notre société. Au niveau global, 45 % de la population y avait accès en juin 2006, selon le Crédoc. Les références permanentes à l’Internet comme source d’information et de services (notamment par les institutions publiques) posent problème quand une partie importante de la population n’y a pas accès.
Seulement un peu plus d’un tiers des ouvriers contre 82 % des cadres sont connectés. Là aussi, outre l’âge, le diplôme est un facteur particulièrement discriminant. L’accès s’améliore pour les populations les moins diplômées : entre 2001 et 2005, le taux d’accès à Internet à domicile a été multiplié par trois, de 8 à 24 % chez ceux qui ont un diplôme inférieur au bac. Mais ce taux progresse aussi chez les plus diplômés et l’écart entre les taux d’accès - de l’ordre de 30 points - demeure quasiment constant.
L’usage de l’ordinateur
Les inégalités dans l’usage des nouvelles technologies sont au moins aussi fortes qu’en matière d’accès..
. Ceux qui utilisent le plus l’ordinateur sont les plus diplômés : 74 % des cadres supérieurs utilisent tous les jours leur ordinateur à la maison, contre seulement 51 % des employés et 42 % des ouvriers équipés. Les usages "utilitaires" suivent le même ordre : les cadres supérieurs utilisent plus fréquemment leur micro-ordinateur pour rechercher des informations sur Internet (activité la plus répandue), envoyer des courriels, écrire du courrier ou un journal, faire leurs comptes ou de la photo numérique.
Les jeux sont très courants puisque 57 % des personnes qui ont un ordinateur à la maison l’utilisent pour cela. Les premiers concernés sont les plus jeunes (78 % des élèves et étudiants) et plus le diplôme augmente, moins on joue. A noter, l’ordinateur familial est fréquemment utilisé pour travailler : c’est le cas de 89 % des indépendants ou de 81 % des cadres, mais aussi de 30 % des ouvriers ou des employés.

sans compter au niveau mondial des pays entiers où l'usage d'internet sera encore longtemps extrèmement rare (niveau de vie et infrastructures)

vendredi 20 avril 2007


Ségolène Royal rencontre les représentants d'une centaine d'associations de quartiers venus lui apporter leur soutien.
"J'ai besoin de tous les jeunes et de tous les habitants des quartiers dans le pacte républicain que je veux construire avec eux. Je veux construire la France qui se relève avec vous car sans vous rien ne sera possible".
Refusant de tenir "un discours différent" pour certaines catégories de la population, elle estime que l'expression "les citoyens sont les meilleurs experts de ce qui les concerne" est "encore plus pertinente" dans les quartiers. (?)
"Je veux m'appuyer sur ce mouvement associatif pour ne pas décevoir".
Elle dénonce la "formule toute faite" du "plan Marshall" pour les banlieues proposé par Nicolas Sarkozy. "C'est une façon de se moquer des gens, faire croire que les choses vont changer parce qu'on trouve un vocabulaire-chapeau. Ce n'est pas ma façon de faire"."Je vois aussi que le candidat de l'UMP ne peut toujours pas se rendre dans les quartiers puisqu'il était accompagné de plus de 300 policiers lorsqu'il est allé à Meaux".
"Les quartiers ont été déstabilisés par le recul des interventions de l'Etat" et "rien n'a été réglé depuis les récentes émeutes" de l'automne 2005
Elle promet de lutter contre les discriminatons, de préserver les services publics et de développer la responsabilité individuelle et rappelle ses propositions contre le chômage des jeunes et son souhait de créer une "police de quartier".
"La République a besoin de vous. Les quartiers ne sont pas un problème mais une solution aux problèmes de la France parce qu'il y a des réserves d'énergie, d'intelligence, de volonté".
Au nom des 100 associations, Brahim Abbou représentant l'association "Montpellier contre la violence" assure que Ségolène Royal "va pouvoir réconcilier la France avec les banlieues, donc 15 millions de personnes", et espère pouvoir fédérer 200 associations avant le second tour. "C'est un partenariat pour cinq ans, voire pour dix ans".
Le seul "hommage humoristique" qu'il veut rendre à Nicolas Sarkozy est qu’il a réussi, par son action au ministère de l’Intérieur "à faire se politiser des associations".

jeudi 19 avril 2007

rappel

Tous mobilisés pour le 22 avril.
48 heures pour convaincre et faire gagner la gauche
!
Nous sommes à quelques heures d’une échéance électorale décisive. Dimanche 22 avril, il y aura douze candidats, mais deux chemins possibles : celui du conservatisme brutal avec le candidat de l’UMP, celui du changement à gauche avec Ségolène Royal.
Beaucoup de nos compatriotes sont encore indécis. C’est pourquoi ces derniers instants de campagne sont importants. Ils feront l’élection. Jeudi soir à Toulouse auprès de notre candidate, vendredi en campagne dans le Lot et en Haute-Garonne, dans ma circonscription de Seine-Maritime aussi, partout, mon message est simple : le seul bulletin de vote du changement, c’est le bulletin socialiste.
J’appelle chacune et chacun à se mobiliser. La gauche peut et doit gagner. Pour cela, elle a besoin de toutes les énergies. Il n’y a de victoire que collective.
Laurent Fabius

mercredi 18 avril 2007


Florimond n’ira pas en prison ! repris de http://www.gisti.org ou http://www.educationsansfrontieres.org
Instituteur et militant du RESF, Florimond Guimard sera jugé le 20 avril par le TGI d’Aix en Provence. Il risque 3 années de prison et 45 000 € d’amende pour avoir, selon la police, « volontairement commis des violences sur personne dépositaire de l’autorité publique, faits commis par arme par destination (en l’espèce son véhicule) » et « avoir volontairement exercé des violences […], ces violences étant aggravées par les deux circonstances suivantes : sur un dépositaire de l’autorité publique et en réunion ».
En réalité ces termes pompeux et maladroits qualifient un « délit » dont il peut être fier : il a, le 11 novembre dernier, avec 200 autres, contribué à empêcher que deux enfants (tout petits) soient privés de leur père qui devait être expulsé vers l’Algérie.
Deux jours auparavant, une première tentative d’expulsion par bateau avait déjà été bloquée : parents d’élèves, enseignants, syndicalistes, militants RESF et politiques s’étaient rassemblés devant le port tandis que les marins CGT-SNCM du Danièle Casanova refusaient de partir si Lahcène Douibi était embarqué.
Le 11 novembre, la police tentait une nouvelle expulsion, par avion cette fois. Lahcène Douibi était chargé dans une voiture de police qui fonçait vers l’aéroport où une petite foule protestait. La police utilisait matraques et gaz lacrymogènes pour la faire refluer, huit personnes étaient interpellées. Mais, Lahcène Douibi résistait et les passagers protestant, il était finalement débarqué puis libéré ainsi que les 8 personnes interpellés. Une cinglante défaite de la préfecture et du ministère donc. Un mois plus tard, le 19 décembre, Florimond était convoqué au commissariat en compagnie d’une, autre militante RESF contre qui la police n’a rien pu retenir, placé en garde à vue puis mis en accusation.
Le procès intenté à Florimond Guimard est à l’évidence politique. La décision de le traîner en justice a été prise au plus haut niveau et après plus d’un mois de réflexion, si l’on peut dire en la circonstance. Les accusations portées contre lui sont ridicules, ne serait-ce que par leur démesure. Ce procès s’inscrit dans une série d’intimidations et de poursuites engagées contre celles et ceux qui se dressent contre la chasse aux enfants et à leurs parents sans papiers… (Énumération, comme une pétition sur les sites ci-dessus)
Ces événements au cours desquels des militants mais aussi des passagers, des parents d’élèves ou des enseignants prennent des risques, se couchent devant des voitures de police, se font gazer ou frapper puis poursuivre pénalement sont le signe éclatant de l’échec de la politique de Monsieur Sarkozy. Il croyait que sa démagogie anti-immigrés lui vaudrait une popularité unanime. Il n’en est rien : elle voit se dresser contre elle une large partie de la population, reflet d’une réelle évolution de l’opinion.
Dans ces circonstances, le procès de Florimond Guimard a valeur de test. C’est une tentative de museler les mouvements de solidarité qui s’affirment autour des sans papiers… »
Puisse cette mobilisation être réelle, et ne pas retomber.


Ha'aretz, 16 avril 2007éditorial de la rédaction
Trad. : Gérard pour La Paix Maintenant

Les relations entre Israël et les pays arabes pourraient connaître un tournant historique si, dans les prochains jours, la commission de suivi nommée par la délégation arabe demande une rencontre avec le gouvernement israélien pour discuter de l'initiative arabe.
Cette délégation, qui tient sa légitimité de la Ligue arabe, qui en a appelé directement à Israël au sommet de Riyad, ainsi que des quatre Etats qui composent le Quartet arabe....souhaite offrir à Israël une chance unique de faire avancer le processus de paix. Elle demande à Israël d'accepter l'initiative arabe et, sous son égide, d'entamer des négociations avec ses adversaires.
On ne peut mésestimer l'importance de cette initiative arabe et de l'appel direct des Arabes à Israël... et une normalisation des relations entre les pays arabes et Israël (pourrait) s'instaurer. Aujourd'hui, on assiste à un processus de mise en oeuvre, qui au moins tente activement de convaincre plutôt que de se contenter de déclarations. Pour la première fois, des Etats arabes offrent leur médiation, et cela, pas seulement concernant les questions locales liées au conflit israélo-palestinien. Ils ont plutôt adopté une approche globale liée à des intérêts régionaux et qui est prête à accueillir Israël en tant que partie de la solution et non pas seulement du problème. Cette approche, Israël l'espérait depuis sa création. Peut-être le moment est-il venu de s'en rendre compte
Toutefois, ce serait une erreur de penser que les Etats arabes aient l'intention de se substituer à l'Autorité palestinienne, au Liban ou à la Syrie, pour négocier à leur place avec Israël. L'ouverture de négociations
avec la Ligue arabe ou avec certains des Etats du Quartet, sur la base d'un système d'accords mutuels, n'est pas non plus à l'ordre du jour.
L'initiative arabe est destinée à briser les blocages des canaux diplomatiques pour permettre des négociations entre les pays concernés par le conflit.
Compte tenu de ce qui précède, le gouvernement israélien doit, non seulement accueillir positivement cette initiative et publier des déclarations appropriées, mais aussi fournir une réponse concrète qui décrirait comment il compte mettre en oeuvre les négociations. Compte-t-il s'en tenir aux slogans et aux conditions préalables qui n'ont jamais accompli quoi que ce soit, sinon garantir la stagnation? Considère-t-il l'initiative comme une manoeuvre arabe de relations publiques qui doit donc être traitée comme telle?
Ces conditions pourraient être créées, en premier lieu, par une déclaration israélienne qui indiquerait que le gouvernement accepte l'initiative arabe sur son principe, sans élaborer sur les conditions préalables pour les deux
côtés. Si Israël et les Arabes sont prêts à tourner une nouvelle page, cela doit s'accompagner d'un changement immédiat et tangible dans la réalité de l'occupation. En même temps, Israël est tout à fait en droit de demander aux pays arabes qui promeuvent l'initiative de clarifier la contribution qu'ils comptent offrir dans les négociations.

mardi 17 avril 2007

cette France là, vous l'aimez ? (http://www.cettefrancela.net
De 1997 à 2003, le Liberia a vécu sous le régime sanglant de Charles Taylor, qui attend aujourd’hui son procès pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Joseph Kollie a payé cher son opposition à Taylor : son père et l’un de ses fils sont morts lors d’un attentat qui le visait.
Arrivé à Besançon en 2002 pour un stage de français au Centre de linguistique appliquée, Joseph Kollie s’y inscrit en DEUG et demande l’asile politique. Son histoire et le danger qu’il court en rentrant au Liberia n’émeuvent guère l’administration française : débouté du droit d’asile, il reçoit une « invitation à quitter le territoire » en novembre 2004.
La préfecture de Franche-Comté accepte toutefois de tolérer sa présence jusqu’à la fin de l’année scolaire 2004-2005. Sans domicile fixe et sans ressources, puisque sa situation lui interdit de travailler, Joseph Kollie réussit tous ses examens. Une pétition lancée pour lui obtenir un titre de séjour étudiant rassemble 6 000 signatures. En vain. Arrêté le 8 février 2006 sur le chemin de la fac, Joseph Kollie est expulsé le surlendemain vers le Liberia.
Depuis les démarches des élus locaux et du Président de l’Université de Franche-Comté pour permettre à Joseph Kollie de revenir en France se sont heurtées à une fin de non-recevoir : « l’intéressé ne remplit pas toutes les conditions » se contente de répondre le représentant de l’État français.


"le fond de l'air est rose" article d'Henri Weber dans Libération le 17 avril
Comment se présente le paysage idéologique français ­ le PIF ­ en cette veille d'élection présidentielle ? «La France a basculé à droite, se réjouissent les leaders de l'UMP, la droite domine idéologiquement et politiquement.» Ce diagnostic ­ partiel et partial ­ n'est corroboré ni par les urnes ni par les enquêtes d'opinion. Les socialistes ont gagné spectaculairement les élections régionales (20 régions sur 22) et européennes (30 % des suffrages) en 2004. La droite libérale a perdu, non moins spectaculairement, le référendum du 29 mai 2005. Les enquêtes d'opinion attestent, certes, qu'une majorité de Français aspire au respect de la loi et au rétablissement de l'autorité de l'Etat. Comment en serait-il autrement au terme des «années Sarkozy», qui ont vu la montée des violences contre les personnes et l'embrasement des banlieues ? Mais... 61 % d'entre eux se prononcent contre le rétablissement de la peine de mort, 78 % pensent que «l'homosexualité est une manière acceptable de vivre sa sexualité» ; 66 % sont favorables au vote des étrangers non européens aux élections locales (1). La demande de règles et d'autorité n'est pas en soi le signe d'un «virage à droite» du corps électoral. Tout dépend de l'ordre espéré, et pour l'immense majorité des électeurs, il s'agit de l'ordre démocratique et républicain.
Les enquêtes d'opinion attestent surtout de l'attachement des Français aux institutions de la «société solidaire». Les valeurs traditionnelles de la gauche : égalité, laïcité, justice sociale, liberté ­ mais liberté intégrée à l'idéal égalitaire ­ sont plébiscitées. Il en va de même des institutions, que la gauche défend pour donner corps à ses valeurs : la retraite par répartition, l'accès égal et gratuit aux soins, l'école «laïque, gratuite et obligatoire», la Sécurité sociale, les services publics, l'Etat social actif garant de la croissance et de la redistribution équitable de ses fruits... Près des deux tiers des Français se déclarent hostiles à la diminution de l'allocation chômage, à la suppression de l'ISF, au non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, à la mise en place d'une franchise non remboursable pour les dépenses de Sécurité sociale... Ils ont soutenu, dans la même proportion, les grèves et les mouvements sociaux qui ont rythmé le quinquennat de Jacques Chirac : mobilisations contre la réforme Fillon sur les retraites (mai-juin 2003), contre la réforme de l'assurance maladie (juin 2004), contre le contrat première embauche (CPE, printemps 2006). Les Français sont, certes, massivement favorables à la liberté d'entreprendre et à l'économie de marché (2). 69 % souhaitent que l'Etat accorde plus de libertés aux entreprises. Là est la limite de l'influence de l'extrême gauche anticapitaliste. Mais ils sont hostiles au libéralisme économique, qui veut réduire l'intervention de l'Etat dans la vie économique et sociale. Ils restent attachés à «l'économie mixte», chère à François Mitterrand : une économie de marche régulée, corrigée, stimulée par l'intervention de la puissance publique et la négociation entre partenaires sociaux. S'ils admettent la nécessité de réformer l'Etat-providence, ils refusent tout ce qui pourrait l'affaiblir.
L'attachement à l'Etat républicain et à la société solidaire structure l'idéologie dominante en France, en ce début du XXIe siècle. La droite libérale et autoritaire le sait bien, qui avance masquée : Sarkozy cite Blum et Jaurès, stigmatise les patrons voyous, chante l'Europe sociale. Bayrou espère Dominique Strauss-Kahn à Matignon. Même Le Pen croit habile de commencer sa campagne à Valmy. Tous s'approprient les propositions jugées électoralement rentables de la gauche ­ la Sécurité sociale du travail, par exemple ­ pour brouiller ou nier les clivages. Certes, la xénophobie, le racisme, l'antisémitisme, le national-populisme ont progressé aussi. En présentant l'immigration comme une menace contre notre identité nationale et notre sécurité publique, Nicolas Sarkozy fait le jeu de Le Pen. «Les électeurs préféreront toujours l'original à la copie», radote, non sans raison, le chef du FN. A la poussée à gauche en faveur d'une république solidaire s'oppose une poussée à droite en faveur de la «préférence nationale», du retour de «l'ordre moral», du démantèlement du «modèle social français». Mais ce second mouvement reste minoritaire : le fond de l'air est rose. Reste à traduire cette hégémonie idéologique de la gauche réformiste dans les urnes. Ségolène Royal sera au second tour. Plus son score sera élevé le 22 avril, plus ses chances de l'emporter le 6 mai seront fortes.
(1) Enquête Ifop pour le Cevipof (Centre d'étude de la vie politique française) et le ministère de l'Intérieur, février 2007.
(2) Enquête TNS Sofres pour le Nouvel Observateur et la Fondation Jean-Jaurès, mars 2007.

lundi 16 avril 2007


simplement - et zut pour les beaux esprits et leurs calculs
Déclaration de Laurent Fabius à une semaine du premier tour de l’élection présidentielle
15 avril 2007
La gauche peut et doit gagner. Pour cela, elle a besoin de clarté, pas de confusion ni de vieilles lunes.
A une semaine des échéances et à un moment où beaucoup d’électeurs hésitent, il est nécessaire de rappeler clairement des éléments simples.
Le Parti Socialiste est un parti de gauche. Il agit dans le cadre du rassemblement de la gauche et des Verts pour changer profondément la politique économique, sociale et européenne actuelle.
Il n’est donc pas question que le PS s’allie avec l’UDF, formation de droite dont les choix politiques sont contraires aux nôtres.
La gauche peut et doit gagner. Pour cela, elle a besoin de clarté, pas de confusion ni de vieilles lunes

dimanche 15 avril 2007


Michel, au temps de votre jeunesse, vous représentiez à tout le moins, une certaine exigence, intellectuelle et morale. Qu'en avez vous fait ? Bien sûr nous sommes surtout nos rides et un cerveau parfois trop plein de certitudes. Mais êtes vous conscient que vous ne représentez plus quoi que ce soit vous permettant de prendre position en notre nom ? (prendre une revanche sur 1974 ?)

Monsieur Bernard Kouchner qui fut passagèrement radical, qui disait dernièrement qu'il était prêt à participer à n'importe quel gouvernement, doit se faire une raison, même si l'influence qu'il possède aux yeux des médias et qui lui vaut une belle publicité arrive à une défaite de la gauche face à Sarkozy et Bayrou en créditant l'idée qu'il y a une parenté entre ce dernier et le PS, une très forte proportion des voix socialistes ne se reportera pas au second tour sur celui qu'il présente comme un rempart, qui ne fera au mieux que retarder l'installation des amis de Nicolas Sarkozy au gouvernement et éviter à la droite sa propre caricature.
Bon ceci n'est qu'une réaction d'une socialiste de base, mais c'est aussi l'expression d'une colère intense, en constatant que nos concurrents-adversaires de tous bords se jettent sur les déclarations de ces deux bonshommes. Ne vous engagez pas trop, camarades-Messieurs, la victoire de Sarkozy, que vous facilitez, ne vous fera aucun bien.

A Jérusalem Ouest, un soldat israélien raconte ce que lui et ses camarades sont obligés de faire en Cisjordanie. Malaise dans la salle. Où il est question de mensonges et de miroirs
International Herald Tribune, 22 mars 2007 - diffusé par Common Grounds www.commongroundnews.org, traduit par la Paix Maintenant - un peu raccourci par Brigetoun
"Un soir, un groupe d'habitants de Jérusalem s'étaient réunis pour écouter les propos d'un soldat israélien, troublé par la manière dont lui et certains de ses homologues s'étaient conduits dans la Cisjordanie occupée..."
Ils "ont écouté avec attention Mikhael Manekin, 27 ans, parler calmement de ses quatre années de service dans la brigade d'infanterie "Golani" en Cisjordanie.
Manekin et ses camarades étaient souvent postés à des check points, près de Hebron ou de Naplouse, à contrôler les déplacements des Palestiniens et tenter de s'assurer que des candidats aux attentats suicides ne pénètrent
pas en Israël. Les check points font partie du système de sécurité israélien, avec la barrière de séparation, qui protège Israël mais perturbe également la vie de Palestiniens ordinaires dont la préoccupation essentielle n'est pas d'exploser avec une bombe.
Manekin, lieutenant, est le président du groupe "Shovrim Shtika" (Briser le silence) composé d'anciens soldats choqués par leur propre attitude et celle d'autres, qui ont décidé de réunir leurs histoires et de porter témoignage.
Depuis 2004, ils ont recueilli les témoignages de plus de 400 soldats.
Il a parlé de ces soldats qui humilient ou frappent des Palestiniens pour que les foules restent en rang, de la manière dont on instruit les soldats à se montrer agressifs, mais aussi du fait que la plupart respectent des limites morales décentes. Il a parlé aussi de la peur de voir des centaines de personnes passer de la colère à l'émeute, cette peur qui s'empare de l'âme et rend des jeunes gens brutaux.
"Je ne pense pas qu'il s'agisse du problème de l'armée, c'est le problème de la société. Nous envoyons ces jeunes en notre nom...."
les propos de Manekinont provoq ué un certain malaise, même auprès de ce public réuni au CentreYakar pour la justice sociale...
après la guerre du Liban, l'atmosphère en Israël est morose, avec le sentiment que ni l'armée ni le gouvernement n'ont fonctionné correctement. Le gouvernement est une chose, mais l'armée est l'institution phared'Israël...
Même si le fait de critiquer l'armée est tout à fait accepté dans la démocratie israélienne, et pas seulement à gauche, les propos de "Shovrim Shtika" en ont écorché plus d'un.
Un homme s'est levé pour dire que Manekin et ses amis nuisaient à Israël, et en particulier à son image à l'étranger, pour le bénéfice de leur propre conscience. Dans le public, beaucoup ont approuvé de la tête. Grand et
digne, 45 ans environ, l'homme dit que lui aussi avait servi en Cisjordanie, "et je suis fier de ce que j'y ai fait pour défendre les Israéliens..." Puis il rajouta : "Ces gens ne sont pas comme nous ! Ils nous mentent effrontément !"
Cela en fut assez pour Uriel Simon, 77 ans, professeur émérite d'étudesbibliques à l'université de Bar-Ilan, et colombe religieuse connue.
"Parlons de menteurs", dit-il, puis il fit une pause. "Mon père a été un menteur. Mon grand-père a été un menteur. Comment auraient-ils fait autrement pour traverser les frontières et arriver dans ce pays? Nous avons survécu en mentant. Nous avons menti aux Russes, aux Allemands, aux Anglais! Nous mentons pour survivre ! Je suis le fils de Jacob le menteur !"dit-il. "Et quant aux Palestiniens : bien sûr qu'ils mentent ! Tout le monde ment à un check point ! Nous aussi, nous l'avons fait !"
Les Israéliens doivent se souvenir, dit-il. "La ligne jaune de Buber est entre ce qui est nécessaire, et donc permis, et ce qui ne l'est pas, et donc interdit."
Tout le monde a peur des miroirs, dit-il ...Nous détestons le miroir. Nous ne voulons pas nous voir dans la glace. Nous n'aimons pas les photos qu'on prend de nous..Nous voulons nous voir plus beaux que ce que nous sommes... Le prophète dit : 'Vous êtes laids', et nous ne voulons pas l'entendre. Mais nous devons nous regarder
dans le miroir, honnêtement et sans crainte."..
".. au début de chaque guerre ...il y a une euphorie qui vient d'une croyance quasi irrationnelle dans la force et la puissance, où le glaive peut couper tous les lents processus."
C'est tellement enivrant si, comme Israël, "on a une telle force dont on ne peut pas se servir, et que d'un seul coup, si, on peut."
Mais l'euphorie ne dure jamais longtemps, dit-il. "Nous bombardons le Sud-Liban comme des fous, et pourtant, ils continuent à nous envoyer des missiles."
Le sentiment de frustration est encore plus intense "pour un peuple comme Israël, forcé de vivre par le glaive, car qui va sauver ce petit Etat? L'ONU? La bonne volonté des Américains? Nous serions écrasés 10 fois avant qee l'Amérique se réveille, si même elle veut se réveiller... Et plus on en abesoin, plus on en attend."
A la fin de la soirée, Uriel Simon a dit qu'il était allé parler à l'homme qui avait été si énervé. "Il m'a dit : 'tu ne me croiras peut-être pas, mais je suis d'accord avec 90% de ce que tu as dit."

vendredi 13 avril 2007

Dans un article d'Alain Lefebvre sur le site de Mariane - à propos du contrat première chance
Français, mes compatriotes, quand la droite et la gauche de la gauche critiquent une mesure, elle a de bonnes chances d'être bonne, voire très bonne. Celle-ci est excellente, mais pas vraiment traditionnelle. Je vous résume l'affaire, que j'ai suivie de pas trop loin : il n'y a pas besoin de trop se creuser la tête pour découvrir que dans notre pays, où le chômage est élevé, de nombreuses entreprises ont du mal à embaucher. Donc on parle de former les Français, de les accompagner pour qu'ils puissent fournir aux entreprises la main d'œuvre dont ils ont besoin, de produire plus, de nous rendre plus riches, moins chômeurs, moins RMIstes et j'en passe. Oui, mais on est dans le peloton de queue pour la formation professionnelle en Europe, pas de chance pour les employeurs, l'Etat français néglige ses devoirs élémentaires. Et il ne fait pas mieux son travail dans le cadre de l'Education Nationale....
Alors, quand Ségolène Royal et sa jeune conseillère (c'est dans les gazettes) ont cherché une mesure phare en matière d'emploi, l'éclair de génie est d'avoir pensé à associer les deux, régler les problèmes de nos PME et ceux de nos jeunes exclus. Après 25 ans de traitement social du chômage déconnecté de l'économie, voilà une mesure qui est du vrai développement économique social.
Comme l'a expliqué Dominique Méda..... : pendant 3 mois, le jeune sans qualification, au chômage depuis plusieurs mois, arrive dans l'entreprise, on évalue avec lui et son futur patron, aux frais des services de l'emploi, ce qu'il veut faire, ce qu'il est capable de faire, ce qui lui manque pour y arriver, et puis il rentre en CDI normal avec des formations adaptées à sa personne, ou en apprentissage. Et pendant les 3 mois d'évaluation et les 9 mois suivants, le patron récupère le salaire et les cotisations sociales. Gagnant/gagnant, je vous dis : aujourd'hui, les jeunes concernés restent au chômage sur la longue durée, le RMI est leur seul objectif possible, et les petites entreprises ne trouvent pas la main d'œuvre pour se développer. Embaucher un jeune non qualifié, c'est faire des pertes, parce que ce fameux jeune n'est pas assez productif pour être rentable et risque de couler l'entreprise. Là, avec le système Ségolène, le jeune a le temps de devenir productif avant d'être à la charge de l'entreprise.
Bon, d'accord, il y a des détails à préciser, genre comment éviter les profits d'aubaine pour les entreprises qui auraient embauché de toutes façons (allez poser la question à Bayrou, qui a un système où l'Etat fait cadeau des charges de 2 emplois à toutes les entreprises, y compris Total, là c'est de l'aubaine ou je ne m'y connais pas !), ou faut voir quels jeunes on vise, quels âges, quelle durée de chômage, et puis pourquoi si ça marche ne pas en faire bénéficier les seniors non qualifiés… Je sais, ou plutôt Ségolène sait. Mais à quoi servent les partenaires sociaux, sinon à négocier ce genre de choses ? Et quand Sarkozy vous annonce 4 points de moins de prélèvements obligatoires, ce que même Thatcher n'a pas fait en fermant tout au Royaume-Uni, pourquoi ne lui demandez-vous pas comment il va faire ? Je sais pourquoi : parce que vous savez que c'est impossible, et qu'il vous raconte des histoires à dormir debout.
Alors, pourquoi ces réactions si négatives, même si elles deviennent plus positives chaque jour ? Là encore, facile : d'abord, parce que c'est la présidentielle, et que toute bonne idée de l'adversaire doit être détruite, ou ignorée si elle est trop bonne. En plus, si l'on propose d'avantager les non qualifiés et les petites entreprises, c'est normal de se mettre à dos la gauche et la droite, non, ceux qui veulent faire payer le grand capital (message pour eux: grand capital pas concerné par la mesure, pensez plutôt au plombier que vous attendez parce qu'il ne trouve ni ouvrier ni apprenti), type Besancenot et Buffet, et ceux qui, par stupidité, négligence ou haine du progrès social, ont laissé tous les gouvernements sabrer constamment dans les crédits de formation professionnelle de 1971 à 2006 !
Et puis, et là je vais critiquer mon camp... il y a le choix des mots. N'écoutez pas ceux qui vous disent : Ségolène Royal, c'est de la comm, que de la comm… Vous avez ici l'inverse : le choix des mots est malheureux, un an après le Contrat Première Embauche, proposer un Contrat Première Chance, c'était pas forcément gagnant.

jeudi 12 avril 2007


De la loterie à la tromperieEnquête citoyenne sur la circulaire du13 juin relative à la régularisation des familles étrangères d'enfants scolarisés (sur le site de la Cimade http://www.cimade.org où l'on peut télécharger le rapport
Des parents déboutés, des familles expulsées,… pour des milliers d’étrangers, l’espoir né de la publication de la circulaire du 13 juin 2006 est rapidement retombé, mis à mal par l’arbitraire flagrant de son application.
Dès la fin de l’été, le constat évident d’un traitement inégalitaire des familles n’aura pas suffi : la demande de création d’une commission d’enquête parlementaire, formulée par la Cimade, n’a pas été entendue. Et cela malgré la mobilisation de nombreux élus et une pétition qui a rapidement recueilli plus de 16 000 signatures de citoyens, associations, collectifs et syndicats.
Le constat était là ; preuve devait en être faite. La Cimade a donc décidé d’initier une vaste enquête citoyenne afin de faire toute la lumière sur cette opération. A partir d’observations de terrain menées par ses militants et d’analyses de professionnels, la Cimade rend public le 5 avril les conclusions de cette enquête, dans un rapport qui détaille les conditions de l’application de cette circulaire, selon les préfectures, témoignages à l’appui. Plusieurs familles ont accepté d’apparaître à visage découvert, afin de démontrer que les décisions dont elles sont victimes ne correspondent à aucune autre logique que celle du chiffre.
L’analyse détaillée de chaque critère de régularisation démontre leur manque de pertinence et leur imprécision. Laissant à chaque préfet une marge de manœuvre extrêmement importante, ils ont été appliqués de manière inégale d’un département à l’autre mais aussi au sein d’une même préfecture. A mi-parcours, une fois les quotas de régularisation fixés, leur caractère flou et subjectif a servi de variable d’ajustement pour rejeter des milliers de dossiers.
L’étude approfondie des refus de régularisation notifiés par les préfectures révèle un déni de transparence. Souvent laconiques voire stéréotypés ils ne permettent pas de comprendre les motifs des refus et amplifient le sentiment d’injustice et d’arbitraire que ressentent aujourd’hui les familles.
Iniquité des critères, quotas implicites, déni de transparence, l’application de la circulaire du 13 juin 2006 n’est que le reflet de la maltraitance quotidienne et ordinaire dont sont victimes les étrangers. A l’heure où va être élu le prochain gouvernement et où les arrestations ont lieu jusque devant les écoles, par la publication de ce rapport, la Cimade interpelle les responsables politiques sur cette situation inacceptable et les mesures d’urgence qui doivent être prises au plus vite.
Patrick PeugeotPrésident de la Cimade